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Accueil du site > Tribune Libre > Les mauvais coups de l’hydroxychloroquine

Les mauvais coups de l’hydroxychloroquine

 

Les mauvais coups de l’hydroxychloroquine.

 

 Un virus apparaît en Chine et s’y développe. Il arrive en France librement (pas de contrôles dans les aéroports ou ailleurs), et s’y développe d’autant plus qu’entre autres, il n’a pas de masques, pas de tests.

Un enseignant-chercheur et son équipe (mondialement connus et reconnus) administrent deux produits (en fonction de leurs connaissances et celles de leurs homologues étrangers, eux aussi de réputation mondiale) aux malades atteints du virus « covid 19 » qui se présentent à eux. Ils annoncent que les résultats leur paraissent prometteurs.

I.

Alors, que se passa-t-il ?

1/ une campagne de dénigrement fut lancée contre les universitaires et surtout contre les substances qu’ils utilisaient : - la substance peut être dangereuse (1) pour les uns si elle ne l’est pas pour les autres ; - le Pr Raoult ne ferait pas un travail de médecin consistant banalement à soigner, mais il se serait livré à une expérimentation ( ?) qui ne répond pas aux procédures et protocoles de mise sur le marché des médicaments ; - quant aux guérisons observées sur les malades ayant absorbé les produits, rien n’indique qu’elles ne sont pas dues au simple jeu des lois naturelles ou (ce qui revient un peu au même) aux hasards des interventions du Saint-Esprit.

2/ un décret fut signé le 25 mars 2020 (2) qui interdit aux médecins de ville de prescrire des substances (l'hydroxychloroquine et l'association lopinavir/ ritonavir) à des patients atteints du « covid 19 » qui viendraient à se présenter à eux. Mais laissa les médecins hospitaliers prescrire librement ces mêmes médicaments.

Comme les patients ne peuvent, dans les faits, être accueillis à l’hôpital que s’ils sont assez gravement atteints, et comme les médicaments en question ne sont plus efficaces à un tel stade d’évolution de la maladie, … le décret gèle la prescription.

En excluant les médecins hospitaliers du champ de l’interdiction, le décret est au moins emprunt de sagesse politique. Puisqu’il évite d’exposer aux rigueurs de la loi pénale les quelques médecins hospitaliers de renom mondial (au premier rang desquels le Pr Raoult) qui prescrivent les médicaments en question. Ce qui est, d’un autre point de vue, plus discret que le recours aux procédures de retrait ou de suspension de l’AMM (qui auraient elles aussi fait scandale si elles avaient été entreprises).

II.

Evidemment, il en va avec ce décret comme avec toute mesure : tout le monde n’apprécie pas de la même manière.

1/ L’industrie pharmaceutique est nécessairement satisfaite. Il en va en effet avec les médicaments comme avec les machines à laver ou les téléphones portables : ils ne doivent pas être utilisés trop longtemps (surtout s’ils ne sont pas chers) si l’on veut faire marcher le commerce.

2/ Les malades (qui aimeraient tenter un médicament avant qu’il ne soit trop tard) et les médecins de ville ne sont pas contents. Et peuvent avoir le sentiment que les auteurs du décret se sont, bien qu’habilement, quelque peu « moqués du monde » (exception faite des précédents).

III.

Reste à savoir si les auteurs du décret qui paralyse l’utilisation des substances en question, et qui ont en quelque sorte surfé sur la vague des dénigrements, ont été si habiles que ça. 

A.  C’est qu’il existe une loi (article L 5121-12-1 du code de la santé publique) (3) qui permet à tout médecin de prescrire une spécialité pharmaceutique non conforme à son autorisation de mise sur le marché à deux conditions :

1/ en l’absence d’alternative médicamenteuse appropriée autorisée

2/ le prescripteur juge indispensable, au regard des données acquises de la science, le recours à cette spécialité pour améliorer ou stabiliser l’état clinique de son patient.

a) Or, pour le « covid 19 », il n’y a pas d’alternative médicamenteuse. Ce que les laboratoires qui travaillent à la préparation de la commercialisation future d’un vaccin ne peuvent contester. Ce que confirme l’absence de résultats des essais cliniques (vous avez dit : « essais cliniques » ?) du programme « Discovery ».

b) Or, tout médecin a le droit - droit conféré directement par le législateur - de prescrire en pareil cas de telles substances, s’il l’estime nécessaire. Pour améliorer ou stabiliser l’état clinique de son patient. 

L’article en question semble jouer un mauvais tour au Premier ministre qui a signé le décret et aux ministres, spécialement à celui en charge de la santé, qui l’ont contresigné.

B.  Et puis, l’article 12-2 du décret du 25 mars 2020 (2) autorise quelques médecins à prescrire «  l'hydroxychloroquine et l'association lopinavir/ ritonavir ». (Et l’interdit à la grande majorité de la profession). Cela, sur le fondement d’une « dérogation » à l’article L 5121-8 du code de la santé publique. (Cet article du code de la santé publique organise la délivrance des autorisations de mise sur le marché, laquelle conditionne, par le jeu d’autres dispositions, l’utilisation - qui doit être conforme aux termes de l’AM - des médicaments).

Compte tenu des dispositions de l’article L 5121-12-1 du même code (3), il n’est pas nécessaire de déroger en quoi que ce soit à quoi que ce soit. Les médecins (TOUS les médecins) tiennent l’autorisation de prescrire une spécialité pharmaceutique non conforme à son AMM, directement de la loi elle-même. Comme il a été rappelé ci-dessus.

Et quand une dérogation à une loi intervient par décret, lorsque la loi ne prévoit pas qu’il puisse être dérogé à la loi par une simple mesure de nature réglementaire … .(4)

Si en procédant de la sorte, le gouvernement a voulu faire accroire qu’il disposerait d’une compétence pour donner un fondement à sa décision de geler l’utilisation des médicaments en question, l’article L 5121-12-1 lui fait probablement rater son coup … une deuxième fois.

 

Ce qui fait que les malades, au moins ceux qui peuvent lire parce qu’ils ne sont pas encore en réanimation, ont probablement quelques raisons supplémentaires de se demander si d’aventure, on ne les prendrait pas pour des sots.

Quant aux scientifiques qui acceptent de quitter leurs laboratoires pour les plateaux de télévision, on pourrait les interroger sur le point de savoir si l’hydroxychloroquine et l'association lopinavir/ ritonavir n'auraient pas d'aventure, à tout le moins sur les gouvernants du moment, de possibles effets secondaires non prévus dans les autorisations de mise sur le marché.

 

Marcel-M. MONIN

m. de conf. hon. des universités.

(1) Le laboratoire qui produisait le médicament à base de chloroquine, se trouvait dans des difficultés judiciaires à propos d’un autre médicament. Sur l’initiative du laboratoire, semble-t-il, le médicament à base de chloroquine fut classé, selon la procédure prévue, sur la liste des médicaments soumis à prescription médicale.

La question de la prescription par les médecins de ville ou les médecins hospitaliers de ce médicament, en vue soigner le « covid 19 », est évidemment une autre question.

(2) « Art. 12-2.- du décret n° 2020-314 du 25 mars 2020 : « Par dérogation à l'article L. 5121-8 du code de la santé publique, l'hydroxychloroquine et l'association lopinavir/ ritonavir peuvent être prescrits, dispensés et administrés sous la responsabilité d'un médecin aux patients atteints par le covid-19, dans les établissements de santé qui les prennent en charge, ainsi que, pour la poursuite de leur traitement si leur état le permet et sur autorisation du prescripteur initial, à domicile ».

(3) article L 5121-12-1 du code de la santé publique « I. … En l'absence de recommandation temporaire d'utilisation dans l'indication ou les conditions d'utilisation considérées, une spécialité pharmaceutique ne peut faire l'objet d'une prescription non conforme à son autorisation de mise sur le marché qu'en l'absence d'alternative médicamenteuse appropriée disposant d'une autorisation de mise sur le marché ou d'une autorisation temporaire d'utilisation et sous réserve que le prescripteur juge indispensable, au regard des données acquises de la science, le recours à cette spécialité pour améliorer ou stabiliser l'état clinique de son patient. / (...)

4) S’agissant des médicaments, la loi n° 2020 du 23 mars 2020 d’urgence pour faire face à l’épidémie de covis 19, se borne à donner compétence au Premier Ministre pour ( art L 3131-15 « 9° En tant que de besoin, prendre toute mesure permettant la mise à la disposition des patients de médicaments appropriés pour l'éradication de la catastrophe sanitaire ; … ». Disposition qui ne « couvre » pas la question de la prescription d’une spécialité.

Sur cette (autre) question de la « mise à la disposition » de médicaments appropriés (avant et après le 23 et le 25 mars) on notera (sans les commenter) :

a) la déclaration du ministre de la santé O. Veran devant les sénateurs, le 19 mars : extrait du Compte rendu analytique officiel du 19 mars 2020 (Sénat) « M. Olivier Véran, ministre. « - Sur la chloroquine, lorsque le professeur Didier Raoult m'a fait part de son projet de recherche clinique, j'ai fait en sorte qu'il obtienne en 24 heures le protocole afin de tester le médicament en bi-thérapie avec l'Azithromycine auprès de 24 malades. Après publication des résultats, il fallait avancer. Depuis trois jours, une étude multicentrique a été mise en route, qui sera rapide. Il y a deux jours, les industriels m'ont dit être en capacité de fournir 300 000 boîtes de médicaments et de produire un million par an. L'exportation de ces médicaments est impossible depuis deux semaines. Mais je ne veux pas en faire la promotion, car il faut en garantir la sécurité sanitaire et l'évidence sanitaire de son utilité pour les malades. Il ne faudrait pas que les Français se précipitent demain en pharmacie comme il y a un mois. Ce n'est pas un médicament anodin, il a des effets secondaires. Je serais irresponsable, comme ministre de la santé, de le promouvoir aujourd'hui. Croyez-moi, si on peut avoir une bonne nouvelle, on aura de quoi soigner les malades français ! … »

b) la réception le 24 avril 2020 par le ministère des armées de substances en provenance de l’étranger, permettant de fabriquer le médicament en question : « Dans le contexte de fortes tensions des approvisionnements de matières premières à usage pharmaceutique, le ministère des Armées a réalisé un achat de précaution, si jamais la chloroquine se révélait validée par les autorités de santé comme étant utile pour lutter contre le Covid-19 » (communiqué du ministère des armées à la presse).


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37 réactions à cet article    


  • troletbuse troletbuse 4 mai 2020 17:26

    Ile de Ré ou Cayenne pour nos gouvernants ?


    • JPCiron JPCiron 4 mai 2020 17:27

      Si Raoult se trompait, il en subirait les conséquences, comme tout un chacun. S’il faisait quelque chose d’illégal, il serait stoppé dans ses agissements, comme tout le monde.

      .

      Ce qui me stupéfie, c’est tout le ramdam fait autours du bonhomme, dont personne n’avait entendu parlé (je veux dire les gens ordinaires).

      .

      Alors, pourquoi la presse fait-elle tout ce bruit ? Et pourquoi les politiques rentrent-ils dans la dance ?

      Tout cela pue.

      .


      • bouderont fele bouderont fele 4 mai 2020 17:32

        @JPCiron
        Tout à fait d’accord. Voir ma réponse ci-dessous


      • bouderont fele bouderont fele 4 mai 2020 17:31

        « ...enseignant-chercheur et son équipe (mondialement connus et reconnus) administrent deux produits (en fonction de leurs connaissances et celles de leurs homologues étrangers, eux aussi de réputation mondiale)... »

        Mondialement connus et reconnus PAR QUI ?

        Jamais entendu parler !


        « ... leurs homologues étrangers, eux aussi de réputation mondiale... »

        Qui sont ces homologues étrangers ?

        Réputation mondiale PAR QUI ?


        Jamais entendu parler de ces gens-là avant cette grippe coronavirus


        • leypanou 4 mai 2020 17:46

          @bouderont fele
          normal de la part d’un fele.


        • Giordano Bruno - Non vacciné Giordano Bruno 4 mai 2020 18:23

          @bouderont fele
          Mondialement connus et reconnus PAR QUI ?

          Par ses pairs.


        • damocles damocles 5 mai 2020 01:59

          @bouderont fele

          C’est vrai ça  , par qui ?.....je lis « l’ équipe  » et « voici » depuis des années ,et je n’ai jamais vu ce nom nulle part !


        • Laulau Laulau 5 mai 2020 09:01

          @bouderont fele
          Deux questions : où entendez vous parler de quoi que ce soit ? Quand vous entendez parler de quelque chose, êtes vous sûr de comprendre ce qu’on dit ?


        • Attila Attila 4 mai 2020 17:40

          La preuve de l’efficacité d’un médicament est obtenue uniquement par des études cliniques comparatives incluant un nombre important de cas.

          L’essai clinique Discovery a démarré en mars avec un objectif de 800 patients étudiés. Les résultats devraient êtres publiés bientôt. On saura alors si la chloroquine et les autres médicaments testés sont efficaces ou pas.

          Covid-19 : Essai Discovery, premier point d’étape au 7 avril 2020

          .


          • Jean Guillot Jean Guillot 4 mai 2020 18:33

            @Attila
            J’invite tous mes amis d’agoravox à faire preuve de méfiance quant à l’efficacité de l’hydroxychloroquine et ne pas se fier à des commentaires sur les forums ou sur d’autres support tel que FB , youtube , divers articles à sensation etc ...
            Je lis des revues à commité de lecture médicale dont « The Lancet » et malheureusement aujourd’hui , il n’y a aucune étude sérieuse qui démontre l’efficacité de l’HCH .

            Voici la dernière publication de The Lancet à ce sujet :

            https://www.thelancet.com/journals/lanres/article/PIIS2213-2600(20)30172-7/fulltext

            Voici la dernière publication de medRxiv de Yale University :

            https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2020.04.10.20060699v1


          • chantecler chantecler 4 mai 2020 18:39

            @Jean Guillot
            vachier


          • Legestr glaz Legestr glaz 4 mai 2020 18:56

            @Jean Guillot

            Vous ne lisez pas la bonne littérature. La recherche, c’est de la recherche, les soins ce sont des soins.

            Elargissez votre champ de vision au lieu de conseiller les autres à partir d’une toute petite documentation.

            https://www.thelancet.com/action/showPdf?pii=S0140-6736%2820%2930937-5

            Que connaissez vous des principes d’action de la chloroquine et de l’hydroxychloroquine ? Est-ce que vous vous y êtes intéressé ou est-ce trop compliqué ? 
            https://www.larevuedupraticien.fr/article/hydroxychloroquine-plaquenil-un-vieux-medicament-au-profil-toujours-tres-interessant

            Ca ne marche pas ? https://www.infomediaire.net/mortalite-covid-19-le-maroc-en-voie-degaler-les-taux-les-plus-bas-du-monde/
            https://www.la-croix.com/Monde/Afrique/Coronavirus-Le-Maroc-mise-tout-chloroquine-2020-03-31-1201087121

            http://www.geopolintel.fr/article2234.html

            Il faudrait que vous compreniez les mécanismes d’action du covid19 avant de faire des « annonces » de mise en garde !

            https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coronavirus-covid19-des-morts-223743


          • aliante 4 mai 2020 19:03

            @Attila

            ça n’empêche que Docteur Agnes Buzyn a prescrit de la chloroquine à un homme faisant parti du monde du spectacle à Paris ,ça a fait rire le professeur Raout
            je me demandais pourquoi en Janvier elle a fait interdire la chloroquine en particulier et non le synthol ? elle n’a pas choisi ce médicament par hasard........ par hasard ?


          • Attila Attila 4 mai 2020 19:28

            @aliante
            Comme le dit Legestr glaz, la recherche et les soins ne sont pas confrontés aux mêmes problèmes.
            C’est la recherche qui va nous donner la preuve de l’efficacité ou pas des médicaments, la chloroquine comme les autres molécules.
            Mais un médecin doit soigner ses patients, et dans la situation où il n’y a aucun médicament éprouvé, il peut essayer des solutions sur des critères moins rigoureux que d’ordinaire.
            Le principal est de ne pas nuire à ses patients.

            .


          • Emmanuel Glais 4 mai 2020 22:42

            @Jean Guillot
            Ces études ne concernent pas le « protocole Raoult ». Pas d’association avec l’azithromycine dans les deux cas. Dans un cas, administration à des patients déjà très malades.


          • Laulau Laulau 5 mai 2020 09:04

            @Attila
            L’essai discovery est un essai biaisé où l’on va prescrire l’hydroxychloroquine sans antibiotique et à des quasi cadavres. Cette étude est faite pour promouvoir un antiviral Gilead, qui a déjà fait la preuve de sa quasi inefficacité et de sa toxicité.


          • Marcel MONIN Marcel MONIN 5 mai 2020 09:57

            @Attila

            Bien vu. Les questions soulevées dans notre article n’ont pour objet ni de déterminer si tel universitaire est plus fiable qu’un autre, ou si sa renommée est méritée ou non, ni de porter un jugement sur les qualités réelles ou supposées de médicaments. Ce qui serait une démarche absurde à tous égards ; démarche qui n’a d’ailleurs pas été celle des auteurs du décret.


          • Ecométa Ecométa 5 mai 2020 09:48

            Le covid19 sera passé que les essais cliniques Discovery ne seront pas encore connus ! Entre temps il fallait soigner les malades : NON ?

            Et que dire des tests que le monde des vétérinaires vend à l’étranger car l’État français ne les commande pas !

            Quelle incurie des autorités !


            • njama njama 5 mai 2020 10:37

              Les médecins de ville peuvent prescrire de l’hydroxychloroquine, selon Maître Krikorian, qui explique une décision du Conseil D’État
              25/04/2020 Maria Lanfranchi
              C’est ce qui résulte d’une décision du Conseil d’État en date du 22 avril, selon Maître Krikorian, qui a déposé une requête en référé suspension[…]

              L’avocat marseillais cite ainsi le juge des référés qui « y indique très clairement, au vu notamment de l’article L. 5121-12-1, I du Code de la santé publique (CSP) , expressément visé par ma requête, que l’hydroxychloroquine peut être actuellement prescrite par des « médecins de ville » ( § 7 ) et n’exclut pas, dans l’avenir, « une prescription beaucoup plus large, sur le fondement de l’article L. 5121-12-1 du code de la santé publique, de l’hydroxychloroquine aux patients atteints de covid- 19. » ( § 8 ).
              « L’objet du litige se déplace, donc, du terrain de la légalité vers celui de la responsabilité, ce qui paraît cohérent, puisque c’est en conscience et responsabilité que le législateur demande au médecin de prescrire la spécialité pharmaceutique dans une autre indication que celle retenue pour la délivrance de l’autorisation de mise sur le marché  » précise Maître Krikorian.

              Un autre conflit pourra ainsi se déplacer entre la prescription du médecin et le refus de dispensation du pharmacien. Cela pourra se résoudre par l’intervention de leurs ordres respectifs.
              Pour Maitre Krikorian « il appartient, désormais, au Gouvernement, en application de l’article L. 3131-15, 9° CSP, « En tant que de besoin » , de prendre les mesures permettant sa mise à disposition effective » c’est à dire de produire le médicament en quantité suffisante

              ----------------------
              Conseil d’État N° 439951 lecture du mercredi 22 avril 2020
              https://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriAdmin.do?idTexte=CETATEXT000041820848


              • pemile pemile 5 mai 2020 14:09

                @njama « Les médecins de ville peuvent prescrire de l’hydroxychloroquine »

                Mais les malades de lupus qui prennent de l’hydroxychloroquine depuis longtemps ne semblent pas du tout protégés smiley

                https://ard.bmj.com/content/early/2020/04/24/annrheumdis-2020-217566


              • njama njama 5 mai 2020 16:06

                @pemile

                Coronavirus : Voici pourquoi l’hydroxychloroquine pourrait fonctionner

                Annalisa Chiusolo, une jeune spécialiste de la pharmacologie, a deviné le mécanisme d’action de Sars-Cov-2
                (...) « Le virus a besoin de porphyrine pour sa survie, probablement pour sa réplication, de sorte qu’il attaque l’hémoglobline (la protéine qui transporte l’oxygène dans le sang), en particulier les protéines ofR10 et OFR3 attaquent la chaîne bêta et orf1ab soustrait la porphyrine. »
                (...) « La valeur de l’hémoglobine dans le sang peut être un paramètre important pour évaluer l’infection à Sars-Cov2 : chez les hommes, la valeur normale de Hb (hémoglobine) est plus élevée que chez les femmes, ce qui expliquerait l’incidence plus élevée de la pneumonie Covid chez les hommes que chez les femmes, la baisse de l’incidence et le meilleur pronostic chez les enfants et les femmes enceintes, où les valeurs Hb sont plus faibles pour un besoin accru de fer , ce qui rend l’« alimentation » du virus moins disponible. Chez les patients âgés ou d’âge moyen atteints de diabète, la pneumonie Covid19 a une incidence plus élevée, donc liée à l’augmentation du glycate Hb dans le sang, et donc il ya une plus grande « nutrition » pour le virus. »
                (...) Une fois que le principal mécanisme d’action du virus est révélé, beaucoup d’autres choses peuvent être comprises. Par exemple, il peut maintenant être expliqué et pleinement compris le mécanisme central d’action de l’hydroxychloroquine, et son efficacité dans la lutte contre Covid19.

                Ce que ce mécanisme consiste est immédiatement dit : le médicament liant en permanence avec la ferriprotoporphyrine (du groupe Eme de Hb) soustrait le substrat des protéines virales et devient également un moyen important de prophylaxie. (...)

                traduction source : La Vie Hospitalière un blog d’information indépendant
                https://autonomes.blogspot.com/2020/05/coronavirus-voici-pourquoi.html


              • njama njama 5 mai 2020 16:09

                @pemile
                la fin de l’article

                « Infine, ad ulteriore conferma, di questa ipotesi, sono i dati raccolti nel registro della SIR (società italiana di reumatologia). La Sir, per valutare le possibili correlazioni tra pazienti cronici e il Covid19, ha interrogato 1.200 reumatologi in tutta Italia per raccogliere statistiche sui contagi. Su una platea di 65 mila pazienti cronici (Lupus e Artrite Reumatoide), che assumono sistematicamente Plaquenil/idrossiclorochina, solamente 20 pazienti sono risultati positivi al virus. Nessuno è morto, nessuno è in terapia intensiva, secondo i dati finora raccolti. »

                (trad web) Enfin, une autre confirmation de cette hypothèse est les données collectées dans le registre de la SIR (société italienne de rhumatologie). Pour évaluer les corrélations possibles entre les patients chroniques et Covid19, SIR a interrogé 1 200 rhumatologues dans toute l’Italie pour recueillir des statistiques sur les infections. Sur un public de 65 000 patients chroniques (lupus et polyarthrite rhumatoïde), qui prennent systématiquement Plaquenil / hydroxychloroquine, seuls 20 patients ont été testés positifs pour le virus. Personne n’est mort, personne n’est en soins intensifs, selon les données recueillies jusqu’à présent.


              • vieuxgrincheux 5 mai 2020 16:10

                LOL Une soi-disant étude sur 17 patients !!!!!!!!!!!!!!!!!! avec en plus que des cas de comorbidité !!!!!!!!!!!!! Alors là c’est top .... et dire que l’on glose sur les 3000 cas de Raoult ... Tu es un plaisantin de haut niveau toi


              • pemile pemile 5 mai 2020 16:36

                @njama "Sur un public de 65 000 patients chroniques (lupus et polyarthrite rhumatoïde), qui prennent systématiquement Plaquenil / hydroxychloroquine, seuls 20 patients ont été testés positifs pour le virus."

                Mais combien ont été testé sur les 65000 ?


              • pemile pemile 5 mai 2020 16:38

                @njama « Voici pourquoi l’hydroxychloroquine pourrait fonctionner  »

                3 mois après le début de l’épidémie il faut encore employer le conditionnel, why ?


              • pemile pemile 5 mai 2020 16:45

                @vieuxgrincheux « LOL Une soi-disant étude sur 17 patients !!!!!!!!!!!!!!!!!! »

                Ca pique, hein ? smiley


              • pemile pemile 6 mai 2020 10:02

                @Alcyon « C’est ça la technique de manipulation des chiffres »

                « C’est contre-intuitif, mais plus l’échantillon d’un test clinique est faible, plus ses résultats sont significatifs. Les différences dans un échantillon de vingt personnes peuvent être plus significatives que dans un échantillon de 10.000 personnes «  D. Raoult, 19/03/2020


              • JC_Lavau JC_Lavau 6 mai 2020 11:04

                @pemile. La qualité de la traduction laisse à désirer, mais elle donne les informations factuelles cruciales pour le pharmacologue et le médecin.


              • leypanou 6 mai 2020 11:22

                @Alcyon
                moi 100% des personnes à qui j’ai demandé s’ils avaient chopé le virus m’ont répondu que non, donc le virus n’existe pas ! 

                 : c’est normal s’ils ont répondu non, ils savent à qui ils ont à faire.


              • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 5 mai 2020 13:36

                C’est facile à comprendre : tout ceci tient du conflit d’intérêt et en attendant ça vous occupe l’esprit ! ^^


                • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 5 mai 2020 14:03

                  @bouffon(s) du roi

                  Hydroxychloroquine (plaquenil) = SANOFI
                  Vaccins = SANOFI PASTEUR

                  ^^


                • Emohtaryp Emohtaryp 5 mai 2020 13:52

                  Tout cela révèle au grand jour et pour tout le monde, un maître mot :

                  CORRUPTION endémique....que certains nomment poétiquement « conflit d’intérêt », il faut appeler un chat, un chat ! Et bien sûr, son cortège d’idiots utiles et inutiles....


                  • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 5 mai 2020 14:28

                    @Emohtaryp

                    Oui appelons un chat un chat, s’il y a bien un conflit d’intérêts, c’est pour les « employés » (Buzyn, Levy, Raoult,, etc..), pour l’image, pour le storytelling.

                    Devinez pourquoi les médias ont donné l’image du « rebelle » à Raoult, pourtant, ami de Jean-Paul Moatti (qui est pote de Macron ^^) dont sa femme est Présidente de l’I.H.U de Raoult  ?

                    ^^


                  • Esprit Critique 5 mai 2020 17:39

                    Cet article oubli me semble t-il un événement majeur !!!!

                    Dés janvier une certaine Buzyn classait la chloroquine comme substance dangereuse. Un interrogatoire de la bonne femme sournoise et néfaste s’impose ! C’est pour quand ?


                    • Marcel MONIN Marcel MONIN 6 mai 2020 12:55

                      Dans notre article, nous parlons de « médecins de ville » pour simplifier les développements.

                      Il faut évidemment rappeler (même si les commentateurs n’ont pas relevé ce point) que le décret permet à certains médecins de ville (pourvus de l’une des spécialités énumérées dans le décret) de prescrire le médicament. Et autorise les pharmaciens à honorer les ordonnances signées par ces derniers.

                      Mais la loi d’urgence sanitaire sur laquelle le gouvernement fonde son décret n’autorise pas ce dernier à déroger aux dispositions de l’article L 5121-12-1 CSP. De même : la loi d’urgence sanitaire autorise le gouvernement à constituer des stocks ; cette loi donne donc un fondement à l’interdiction contenue dans le décret, d’exporter des spécialités contenant l’association lopinavir/ ritonavir ou de l’hydroxychloroquine. Mais ces autres dispositions de la loi sont insuffisantes pour modifier, pour les généralistes, leur droit de prescrire aux conditions dérogatoires de l’article L 5121-12-1 CSP.

                      TRES IMPORTANT. Les personnes possiblement atteintes par le virus, et qui voudraient obtenir une prescription des médicaments ci-dessus, seraient probablement bien inspirées de prendre attache avec un médecin ayant l’une des spécialités énumérées dans le décret ( rhumatologie, médecine interne, dermatologie, néphrologie, neurologie ou pédiatrie)


                      • Iris Iris 6 mai 2020 14:52

                        « Desinfox coronavirus » a été retiré !


                        • viyigoko 8 juillet 2020 11:59

                          @pemile. La qualité de la traduction laisse à désirer, mais elle donne les informations factuelles cruciales pour le pharmacologue et le médecin. 1080p black porn

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