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Les mauvaises graines capitalistes

Le système capitaliste est avant tout un système colonio-capitaliste.

Depuis la découverte de l’Amérique et la destruction des peuples autochtones, le colonio-capitalisme c’est développé. La graine a germé mais elle était déjà toxique.

Aujourd’hui, il y les pays rentiers, les pays valets, et les pays pillés.

Tant que la richesse des USA et de l’Europe reposera sur le pillage, la crise s’étendra.

Le capitalisme est le système qui permet de gagner de l’argent à partir d’argent via la production de plus-value. Celle-ci était issue de la fabrication d’objets manufacturés, puis s’est étendue au domaine de la conception, de l’information, pour aujourd’hui se créer directement via la spoliation des états au niveau financier.

Mais au-delà du problème de la plus-value, il y a le problème de la répartition. La partie colonio consistant à piller directement les richesses des pays tiers, que ce soient des richesses humaines, territoriales, énergétiques, agricoles, ou minières.

Si chaque pays se développe de façon équitable, à la fois le chômage en Europe, l’hyper exploitation des pays « émergents » et la misère absolue des pays africains pourrait se résoudre.

Le niveau global serait plus élevé, plus durable, et les gaspillages occidentaux seraient limités.

Mais tant que pour garder ses hyper privilèges, les dominants occidentaux seront prêts à détruire les peuples, les pays et les continents, la solution globale ne pourra émerger.

Le colonio-capitalisme est issu du plus grand des génocides, celui, réussi, des populations amérindiennes. Il ne va pas tomber d’une petit révolution locale ; il est prêt à tout, n’a aucune compassion, n’a aucune limite dans ses actes. Le nazisme en est un avatar, il peut constituer l’équivalent en fonction de son besoin..

Au fond, les pires crimes de Staline sont partie intégrante de sa capacité destructive. Staline lui-même en étant le produit dérivé du fait de la lutte acharnée contre l’aube de l’Union Soviétique, qui est passée de la liberté du début à la dictature. En réalité, Staline lui-même était un colonio-capitaliste, la différence étant qu’il s’agissait d’un capitalisme d’État (création de la plus-value par la masse, et récupération par une oligarchie d’apparatchiks) Cela n’excuse rien, bien au contraire, mais cela relativise une vision orientée a priori.

Le pillage des ressources, notamment en Afrique, l’appui à des régimes dictatoriaux très durs, comme en Amérique latine, ou les monarchies du Golfe, s’est poursuivie et amplifiée durant la guerre froide, et aujourd’hui, d’autres formes de domination au Moyen-Orient sont apparues, via les frères musulmans notamment, télécommandés d’Arabie Saoudite ou du Qatar. Le but est toujours le même, soumettre les peuples à une idéologie qui les contraint et leur fait accepter le chute sociale et le pillage économique.

Dans le même temps, après une période de relatif calme suite aux destructions de la guerre, que fut pour une partie de l’Europe, et pour elle seulement, la période des trente glorieuses, qui a correspondu à la défaite du nazisme et la peur que l’idée socialiste fasse son chemin en Europe de l’Ouest, cette crainte étant éliminée, on assiste aujourd’hui à un déferlement anti-social très dur contre les peuples occidentaux.

Le colonio-capitalisme considère qu’il n’a plus besoin de l’appui idéologique des masses occidentales, que celles-ci peuvent à leur tour faire l’objet, comme au dix-neuvième siècle et au début du vingtième, d’une exploitation, voire d’une oppression massive, ce qui justifie la fin de l’État au service du bien commun. Désormais, l’État doit être au service d’une élite médio-financière, et uniquement à elle. Le reste de la population, appauvri, devra être soumis à des conditions de vie dégradées, et un contrôle drastique.

La capacité de nuisance via la manipulation, la séduction, la destruction, rend une alternative réellement démocratique au colonio-capitalisme extrêmement fragile. C’est pourtant la seule solution qui permette une émancipation de l’humain.

Car le vrai problème du soviétisme, a été qu’en luttant contre le colonio-capitalisme avec ses mêmes moyens, il a rendu l’émancipation humaine improbable, ou l’a au minimum fortement éloigné.

Pour lutter contre le colonio-capitalisme, il faut au contraire dès le début utiliser la force de l’émancipation, même si le temps nécessaire est plus long. Autrement, on ne fait que rouvrir un nouveau cycle d’aliénation, et à la fin, cela ne sert à rien, ou au mieux ralentir l’échéance que l’on voulait accélérer.

L’acceptation de l’échec est la condition de la réussite.


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14 réactions à cet article    


  • alinea Alinea 6 août 2012 10:17

    Le féodalité et son Église avaient deux armes : l’ignorance et la peur éprouvée par le peuple.
    L’ultra libéralisme a deux armes : l’ignorance et la peur éprouvée par le peuple.
    Entre les deux, les génocides ( et je suis contente de le voir écrit car c’est pas si fréquent d’entendre- de lire- que notre bel empire s’est développé sur les cendres d’un continent entier).
    Une toute petite parenthèse, grosso modo au début du XXe siècle où on pouvait avoir l’impression que l’instruction, l’émancipation des peuples, des femmes, étaient à l’ordre du jour !
    Tout est à recommencer...


    • spartacus spartacus 6 août 2012 10:49

      Franchement y’a encore des « enfumés » du communisme.


      Des égarés restés à la lutte des classes. 

      Si on creuse un peu il va nous dire que Cuba est une démocratie...et le pire il va y croire dur comme fer !

      • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 6 août 2012 12:36

        Je pense que chaque être humain a droit à une vie digne. Et que la captation de la richesse produite, par une minorité, dans le même temps qu’un appauvrissement généralisé est un scandale.


        Quant au soviétisme (ce n’était pas du socialisme), il a échoué, par son excès de rigidité. Par le fait qu’il ait débuté dans un pays féodal, arriéré, sans conscience démocratique préalable. Et que ce « modèle » n’ait jamais été remis en cause.

        Le capitalisme est ontologiquement antidémocratique, du fait du fonctionnement du coeur du système, les entreprises, qui ont un fonctionnement ploutocratique (les riches dirigent), tandis que le socialisme est par essence démocratique.

        Mais il y a un écart entre le développement sociétal et l’histoire. Le fait est que le socialisme bolchevik s’est développé en pleine guerre, dans un temps où naissaient les totalitarismes (á l’époque Hitler, Franco, Mussolini), et a été dirigé par un autocrate sans scrupule qui s’est servi d’un mot (communisme) pour asseoir son pouvoir. Il a réalisé une dictature monocapitalitique d’Etat. il s’agissait plus d’un pouvoir monarchique absolu que quelque forme que ce soit de socialisme. Nais ce modéle n’a pas été remis en cause par les communistes eux-mêmes, du moins jusqu’à la chute de 1989.

        Mais devant la situation catastrophique actuelle, de l’Europe, mais de la planète enti`re, le constat est que le capitalisme, colonio-capitalisme, est aussi un moyen de destruction des peuples pour une oligarchie.

        C’est là qu’on rejoint le développement sociétal.

        Devant une impasse, il faut analyser le pourquoi de cette impasse et comment la dépasser.

        En tant que groupe humain, nous avons alors soit la possibilité d’avancer á nouveau, en essayant de ne pas commettre les mêmes erreurs, soit de renoncer, et de voir la civilisation s’effondrer. Il faudra alors attendre plusieurs centaines d’années pour qu’un nouveau type de société humaine voie le jour, et peut-être tout recommencer à zéro.

        Alors, clairement, je suis pour une nouvelle forme de société oú la démocratie ne serait pas seulement formelle, mais réelle, et donc également sociale et économique. Et surtout ne soit pas réservée à un type particulier d’humain, mais accessible à tous.

        Car nous ne sommes pas responsables de notre condition sociétale (lieu, couleur, patrimoine matériel et culturel, sexe, etc.) de départ. 

        Aujourd’hui, nous avons plus d’avenir en commun, par la conscience que nous avons de l’étroitesse et de la fragilité de notre radeau (la terre), qu’autrefois. Nous pourrions en profiter pour assurer ce bien commun, sans la rigidité des expériences passées.

        La question pourrait être celle-là : notre intelligence individuelle nous permet-elle d’être intelligents comme espèce (l’espèce humaine), ou non ? C’est intéressant aussi comme questionnement vis-à-vis de l’évolution.

      • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 6 août 2012 13:36

        Personnellement, je ne crois pas en la nature humaine.


        Il est vrai que l’histoire semble plutôt une suite de catastrophes, d’affrontements, qu’autre chose.

        Mais il y a l’art, et depuis les origines, l’intérêt pour la surprise, l’inattendu, l’exploration.

        Si un astéroïde arrivait sur terre, notre intérêt commun aurait plus d’importance que la somme des intérêts individuels.

        Et je crois qu’aujourd’hui, nous sommes arrivés là. De fait de la fragilité de ce qui nous porte et notre prise de conscience, plus ou moins grande.

        Les animaux n’ont pas ce problème, ils sont dans la survie quotidienne, une lutte sans merci, mais sans capacité d’exterminer l’autre. Ceci dit, ils ont aussi des comportements coopératifs, pas seulement concurrentiels. Mais en cas d’astéroïde, ils ne pourraient rien faire, coopération ou pas. Nous si. Cela nous donne une responsabilité.

        C’est ce que je voulais dire par rapport à l’évolution, qui est une réflexion propre. L’extension de l’intelligence, qui nous permet le questionnement sur nous mêmes, mais aussi l’exploitation de l’autre, nous permettra-t-elle de protéger la planète ; ou ne fera-t-elle que nous opposer par l’inflation du moi qu’elle suppose (je suis plus fort car j’ai un gros 4x4, par exemple), ce qui, vu de l’astéroïde, est un peu ridicule ?

        L’intelligence ne fait-elle qu’enfler le cerveau reptilien, ou nous permet-elle á partir d’une conscience globale, d’avoir aussi une satisfaction par la sauvegarde et l’amplification de ce qui nous permet de vivre ? Pour moi, rien n’est décidé d’avance.

      • spartacus spartacus 6 août 2012 14:37

        « le socialisme est par essence démocratique »....

        Bien sur, comme la république démocratique de Corée du nord surement ?

        Dans les pays socialistes, on appelle çà le centralisme démocratique c’est tellement démocratique que c’est central dans leur cerveau fumeux.

        « Car le vrai problème du soviétisme, il a rendu l’émancipation humaine improbable, »
        Que c’est mignon exposé en ces mots 20 millions de morts.

        Ca fume çà fume, attention la tête va exploser. On va encore accuser le capitalisme.

      • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 6 août 2012 15:01

        La Corée du Nord est une dictature militaire.


        Rien à voir avec l’idée du socialisme. C’est un exemple du drame qui se produit lorsque des dirigeants sans scrupule s’arrogent un mot commode pour tromper leur population.

        Le socialisme est impossible sans la démocratie. Mais inclue la part sociale dans la démocratie. À la fois politique, mais aussi sociale, avec une façon de fonctionner différente au niveau des entités productives et de service.

        Mais peu importe le mot, l’idée est celle d’un dépassement démocratique du capitalisme, qui lui, ne l’est plus.

        Bien sùr, les soutiens du système se servent du mot « communisme » comme d’un leurre qui signifie : toute alternative au système est vouée à l’échec, la dictature, et la mort. Il n’y a pas d’alternative.

        Ce qui disait Thatcher There is no alternative.

        Je crois pour ma part qu’il faut trouver la bonne.

        C’’est la raison pour laquelle vos questions sont importantes, car effectivement, il ne faudrait pas réitérer les échecs dramatiques. Mais renoncer me semble tout autant fatal.

      • Guy BELLOY Guy BELLOY 6 août 2012 15:23

        "Alors, clairement, je suis pour une nouvelle forme de société oú la démocratie ne serait pas seulement formelle, mais réelle, et donc également sociale et économique.

        Combien pourraient ne pas être d’accord ? Vous parlez éthique, morale. La minorité des élites aux commandes s’en fout et continuera ses prédations. N’espérez pas un réveil des consciences de la multitude qui, seul, pourrait inverser la tendance. Pour l’instant elles comptent les médailles gagnées par leurs pays respectifs aux J.O. Voyez comme tout est bien organisé.


      • epicure 6 août 2012 22:21

        @Par spartacus (xxx.xxx.xxx.190) 6 août 14:37

        la corée du nord, c’est en fait une monarchie, basée sur une mythologie, et où l’être humain n’a aucune place, tout le contraire de la philosophie socialiste : que ce soit bakounine, marx ou jaurès, tous es trois « vomiraient » sur ce régime qui se prétend socialiste ou communiste, s’ils étaient vivant à notre époque.


      • totor101 totor101 6 août 2012 11:35

        Avant C Colomb c’était le monde féodal !
        - Des seigneurs.
        - Des clercs (prêtres et moines)
        - Des bourgeois (marchands, artisans )
        - Des serfs ( autre mot pour esclaves attachés à la terre)

        je préfère encoure être ouvrier maintenant !


        • jef88 jef88 6 août 2012 21:11

          les moinseurs sont pour l’esclavage !

          belle mentalité !


        • eric 6 août 2012 18:31

          Ce discours archaique et repetitif a quelque chose d’extremement inquietant. Il tient de la pathologie. Il nous est en effet tenu depuis environ 200 ans a peu pret a l’identique et par les memes gens, en gros, la petite classe moyenne lettree insatisfaite de son sort. Or, depuis 200 ans, le monde a change peut etre plus que pendant les 2000 annees precedentes. Qu’un meme discour leur semble a meme de decrire des mondes si different est en soi le signe d’un conservatisme qu’on a du mal a trouver meme dans les societes primitives a histoire lente.....
          Ces gens qui sont toujours les memes, parlent toujours depuis un presuppose explicite. Ils sont notre elite, ce que l’occident produit de mieux. Eux seul, analysent, comprennent vraiment nos monde et proposent des solutions acceptables. En face, se trouve des capitlalistes egoistes et abrutis et des masses au moins aussi abruties, sinon aussi egoistes. Bref, des mechants et des fous. De mechant riches et des pauvres alienes a tous les sens du terme. Seuls consients, lucides, intelligent, ils sont donc evidemment les seuls suseptibles d’etre responsables de l’etat de notre monde.
          Que leur vaste intelligence dominante, sans compter leurs actions repetees aient produit depuis 200 ans une aggravation du scandale que constitue la societe capitaliste est donc logiquement principalement de leur responsabilte.
          La seule solution semble bien etre le suicide collectif. alors peut etre, de nouvelles elites pourront apparraitre et proposer autre chose..... D’ici la, est il vraiment necessaire de repeter en boucle les memes inepties ?


          • epicure 6 août 2012 22:27

            Toujours le même discours archaïque qui défend des formes archaïques de pouvoir sous un vernis moderne, derrière un discours simpliste.
            En tout cas vu la définition de l’égoïsme, oui les gros capitalistes sont de gros égoïstes.
            Il y a des petits entrepreneurs qui ne sont pas égoïstes, mais ce ne sont pas eux qui sont remis en cause dans l’article.

            Que tu refuses la vérité c’est ton problème, mais ne reproches pas aux autres de la dire.
            En fait tu est l’exemple typique de novlangue où décrire la réalité c’est dire des inepties.


          • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 6 août 2012 23:13

            @ Eric,

            Ce que vous ne voyez pas, c’est la transformation actuelle du systéme capitaliste, qui nous met dans une situation inédite.

            La part des populations dédiées à la création de plus-value est désormais trés faible.

            Une crise globale touche le monde, suite au remplacement du salaire par le crédit (pour faire vite, mais c’est bien là le problème). En un mot, le travail n’a plus de valeur, pour le système capitaliste actuel.

            L’Europe elle-même est dans l’oeil du cyclone.

            La version coloniale du système a par le passé spolié, exploité, voire exterminé des populations pour les richesses minières, énergétiques, ou humaines.

            L’état du delta du Niger en est un exemple actuel.

            Cette version coloniale, qui a touché des populations essentiellement d’Afrique et d’Amérique latine, pourrait demain aussi se retourner contre les populations européennes, désormais inutiles à la création de plus-value.

            Mais il est peut-être trop tard, l’egoïsme des européens indifférents au sort d’autrui laissant effectivement peu d’espoir dans une prise de conscience. Car quelque part, cela nécéssiterait d’être solidaire (mot horrible chez la plupart) avec toutes ces populations que nous avons si bien su exploiter.

            Être indifférent au sort d’autrui méne à devenir indifférent à son propre sort, comme le jeune est indifférent au sort de vieux qu’il sera, celui-ci n’ayant alors que des larmes pour regret.


          • Leo Le Sage 7 août 2012 00:02

            @AUTEUR/Jean-Paul Foscarvel
            Vous dites : « Le niveau global serait plus élevé, plus durable, et les gaspillages occidentaux seraient limités. »
            Pas vraiment...

            Vous dites : « Le nazisme en est un avatar, il peut constituer l’équivalent en fonction de son besoin. »
            Un avatar ?
            Juste la colle sur l’enveloppe avant l’expédition...

            Vous dites : "En réalité, Staline lui-même était un colonio-capitaliste, la différence étant qu’il s’agissait d’un capitalisme d’État (création de la plus-value par la masse, et récupération par une oligarchie d’apparatchiks)"
            C’est une théorie intéressante...

            Vous dites : « Le but est toujours le même, soumettre les peuples à une idéologie qui les contraint et leur fait accepter le chute sociale et le pillage économique »
            Laquelle d’idéologie ?

            Vous dites : « Désormais, l’État doit être au service d’une élite médio-financière, et uniquement à elle. »
            pas mal le terme médio.

            Vous dites : « L’acceptation de l’échec est la condition de la réussite. »

            Mon avis
            En France « L’acceptation de l’échec N’est PAS la condition de la réussite. »
            Tout ceci explique en partie les echecs cuisant en France, pays de la Science [Descartes, Pascal, Allais, P.M. Curie].
            Ok, je force un peu le trait, mais l’idée est là...

            Le gaspillage occidental serait pire si tous les pays avaient les mêmes standards que la France...

             

            Cordialement

            Leo Le Sage

            (Personne respectueuse de la différence et de la pluralité des idées)

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