Les médias de la peur
Erwan, mon assistant a 22 ans. Dans le cadre de ses études a eu à faire un exposé sur sa vision des médias. Avec son autorisation, je vous le livre.
I
La liberté de la presse est l’une des principales libertés publiques. Elle affirme le droit pour chacun de s’exprimer librement, soit directement, soit par l’intermédiaire des médias : radio, télévision, affichage, Internet, etc.
II LIBERTÉ D’EXPRESSION ET LIBERTÉ DE
La liberté de la presse découle logiquement de la liberté d’opinion et d’expression, inscrite dans
« Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. »
III UNE LIBERTÉ INDISPENSABLE À
La liberté de la presse est une liberté essentielle à la démocratie.
En effet, dans une démocratie, c’est le peuple qui est souverain, qui détient le pouvoir. Mais personne ne peut gouverner (ou voter pour choisir ses représentants au pouvoir) s’il n’a pas eu l’occasion de former son intelligence d’une part, et de s’informer afin de se faire une opinion d’autre part : le droit à l’éducation et la liberté de la presse sont donc indispensables à l’exercice de la démocratie. À l’inverse, lorsque le peuple n’est ni éduqué, ni informé, il est très facile à tromper et à manipuler : c’est notamment en bafouant la liberté de la presse que les régimes autoritaires parviennent à se mettre en place et à se maintenir.
IV
Si la liberté de pensée est absolue, la liberté de la presse est, elle, limitée : le droit d’expression s’arrête là où cette expression menace la dignité d’autrui.
En France, il est normalement interdit de publier des messages incitant à la violence, au racisme, à la discrimination.
Les démocraties occidentales, pourtant très attachées historiquement à la liberté d’expression, connaissent de nouvelles situations qui menacent la liberté de la presse et le droit à l’information.
La presse occidentale est de plus en plus concentrée au sein de grands groupes de communication et ses intérêts sont de plus en plus proches de ceux des dirigeants économiques et politiques (on parle de conflits d’intérêts). Dans ce cadre, la presse ne représente pas toutes les opinions et ne peut pas garder son objectivité : la liberté de la presse et la démocratie sont alors en danger. L’Italie, où Silvio Berlusconi est à la fois le chef du gouvernement et le président du plus grand groupe de presse et de communication du pays, constitue un exemple extrême de ces conflits d’intérêts.
Par ailleurs, même dans les pays dits démocratiques, les gouvernements peuvent être tentés dans certains cas d’exercer un contrôle sur l’information. C’est le cas notamment depuis les attentats qui ont frappé les États-Unis le 11 septembre 2001. Les démocraties occidentales vivent depuis lors dans la peur du terrorisme. Cette peur justifie pour certains gouvernements la mise en place de mesures anti-terroristes, souvent dangereuses pour les libertés publiques.
V
Aujourd’hui nous pouvons alors affirmer que la presse, loin de sa période totalitaire, repousse les limites de la censure et de sa liberté : son leitmotiv toujours plus fort toujours plus loin.
Toujours plus alarmante de jours en jours, la presse instaure un climat de peur. Et c’est par la peur qu’à mon avis on manipule la pensée.
Les médias ne sont plus objectifs ! L’alliance des politiques et de la presse remet en cause les principes fondamentaux de l’information, notamment celui dont on se fait sa propre opinion.
La télévision de part ses images et commentaires extrême choque toute la population ! La grippe A (alors que la grippe seule tue plus de monde), les attentats, les émeutes dans la banlieue de Paris, sont à chaque fois annoncés comme s’il s’agissait d’un mauvais scenario de film sur la fin du monde.
J’ai l’impression que nous aimons avoir peur, je ne sais pas si ce sont les films d’horreur, ou de catastrophes, ou en encore les jeux vidéos qui nous influencent, mais peut-on se demander si la population française est excitée à l’idée de se retrouver en guerre, de se faire balayer par une tempête, ou encore un tsunami ?
A ce rythme là plus personne n’aura confiance en personne, chacun se cloîtrera chez lui car il aura peur des psychopathes vus à la télé, peur des pédophiles près des centres de colonies de vacance, peur des jeunes défavorisés devenant à leur yeux des délinquants, peur des noirs car il y en aura un qui aura assassiné un avocat, peur des jaunes, des beurs, et même des verts car bien sûr les aliens débarqueront .
Déjà qu’en ce moment j’ai des difficultés pour me faire prendre en stop, alors je n’ose même pas envisager mon futur, arriverais-je à l’heure à mon travail ?
Plus sérieusement, je m’aperçois que la presse a un réel pouvoir de manipulation.
La peur transmise par les médias à propos des jeunes de cité a fait que
Est-ce que régler la violence par la violence est la bonne solution ? Certes efficace, je ne crois pas aux problèmes réglés en surface mais je crois aux problèmes réglés à la source.
La vraie question qui m’interpelle à la fin de ce discours est la suivante :
Les médias influenceront-ils la population française si ce n’est pas déjà fait, à propos des futures élections ?
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