Les milliardaires, toujours plus riches et plus nombreux

Le magazine américain Forbes vient de publier son palmarès annuel des plus grosses fortunes mondiales.
Pour la quatrième année consécutive, c’est le Mexicain Carlos Slim qui est l’homme le plus riche au monde avec une fortune estimée à 73 milliards de dollars (4 milliards de plus par rapport à l’an dernier).
Chez les femmes, c’est Liliane Bettencourt qui arrive en tête avec une fortune estimée à 30 milliards de dollars ( 6 milliards de plus) . Elle passe de la 15e à la 9e place .
Juste derrière elle on trouve un autre français, Bernard Arnault avec 29 milliards de dollars.
Ces riches si maltraités en France se portent très bien, merci pour eux !
Il faut savoir que l’on dénombre 210 milliardaires de plus que l’année dernière et leurs fortunes cumulées s’élèvent à 5.400 milliards de dollars. Les milliardaires n’ont jamais été aussi nombreux dans le monde, on en dénombre 1 426.
Vive la crise !
Dans le même temps on compte 1 300 000 000 d’êtres humains qui vivent sous le seuil de pauvreté.
Mais ne confondons pas les milliards, d’un coté les dollars, de l’autre, les pauvres.
Prière de ne pas comparer, sinon gare au populisme et à la démagogie !
L’augmentation du nombre de milliardaires entre 2012 et 2013 (+210), mais aussi celle de leurs fortunes cumulées (+17%), est liée à deux facteurs.
Tout d’abord une inflation légèrement positive qui fait mathématiquement croître les fortunes exprimées en prix courants, mais cela n’explique qu’une petite partie de l’évolution.
L’explication principale est ailleurs, elle vient du fait que le prix des actifs est reparti à la hausse. Les grandes fortunes font donc des plus-values importantes. Ces gains en capital gonflent les actifs de tous les riches, et permettent à certain d’entre eux de passer la barre du milliard.
L’argumentation pour justifier de telles fortunes, c’est que cela profite à tous, notamment par le biais de créations d’emplois. C’est peut-être vrai pour certains grands patrons mais moins pour Liliane Bettencourt ou les frères Koch par exemple, qui sont des héritiers.
Cette augmentation du nombre de milliardaires dans le monde est tout à fait caractéristique de la montée des inégalités.
C ‘est à partir des années 80 que les inégalités sont reparties à la hausse avec les politiques libérales appliquées par Reagan et Thatcher notamment. Les politiques publiques se sont alors tournées en faveur des grandes fortunes, particulièrement grâce à la baisse de l’impôt sur le revenu et de l’impôt sur les successions.
Et si l’on revenait à un peu plus de justice et de redistribution, comme avant les années 80 ?
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