Les Mutuelles, sécurité indispensable ou gigantesque arnaque ?
Soyons clairs, net et précis, le contrat des mutuelles privées est le suivant : vous me donnez mille euros, et je vais vous en rendre un peu plus de cinq cent. Le reste, ce sont nos frais de gestion, des millions d'euros de frais de publicité (pour vendre un chat crevé, il n'en faut pas moins) les salaires mirobolants de nos directeurs, les dividendes à deux chiffres de nos actionnaires, sans oublier les 10% d'impôt versé à l'Etat..
Et nous nous sommes arrangés pour que la mutuelle soit obligatoire pour les salariés, et pour vous entourlouper avec votre assentiment et sous vos applaudissements.
Tous en coeur "Merci, les Mutuelles !"
Pour les détails, vous lirez l'interview de Nicole delepine, pédiatre et oncologue :
dont voici l'extrait le plus significatif :
"Dans le cas de la sécurité sociale le coût de fonctionnement de l’organisme s’élève à 8 % environ. Dans le cas des mutuelles il dépasse habituellement les 15 %. Pour les « mutuelles » privées (en réalité des assurances cotées en Bourse), les salaires des cadres dirigeants sont 10 à 15 fois supérieurs à ceux des dirigeants des caisses. Le budget de publicité se compte en millions d’euros et les actionnaires touchent des dividendes. L’Etat prélève également son impôt qui approche les dix pour cent.
Les chiffres plus précis sont difficiles à obtenir d’autant que la ministre de la Santé vient d’autoriser les « mutuelles » à ne pas publier leurs comptes pendant au moins deux ans supplémentaires en dérogation de toutes les sociétés classiques !
De nombreuses études estiment que prés de la moitié des primes de mutuelles ne correspondent pas à des remboursements aux assurés."
Business is business !
Qui c’est, qui affirme que le privé gére mieux que le public ?
Mais ce n’est pas le frère de Sarko (Guillaume) qui va s’en plaindre : lui, c’est Malakoff, et Sarko c’est l’origine des mutuelles obligatoires. Dans la foulée, Malakoff a empoché les deux marchés publics, Pôle emploi et Sécurité sociale : 200.000 contrats sans même besoin de faire marcher la pub, juste l'entregent (entrecrapule serait peut-être mieux adapté ?). Après 2011, la fusion Pôle emploi-Assedic ajoutera 800.000 contrats dans la corbeille des mariés.
Et ça, c’était avant le TAFTA...
On notera l'intervention encore une fois fort trouble de Marisol Touraine, qui n'en est pas à son coup d'essai dans son allégeance sans borne aux grands groupes capitalistes de la santé.
Voilà comment les requins de la finance transforment un bel objet de solidarité, un symbole de fraternité, en une gigantesque escroquerie : la moitié de ce que vous payez aux mutuelles vous est confisqué purement et simplement.
Peut-être faudrait-il envisager de se regrouper en petites associations, comme le font avec succès les petits producteurs, pour créer des fonds de solidarité à petite échelle, et renvoyer les boursicoteurs à la bourse ?
Ainsi, on pourrait obtenir des tarifs près de deux fois moins élevés pour la même couverture.
Je rêve, là ? Dites moi...
I had a dream, comme disait Martin.
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