Les (nouveaux) visiteurs du soir
Il y a 422 ans, un philosophe italien Giordano Bruno était brûlé vif après avoir passé 8 ans dans les geoles de l'inquisition romaine. Son crime ? Etre intelligent (une mémoire prodigieuse), avide de savoir et prophète dans une époque qui les martyrisait. Il croyait à la pluralité des mondes habités et pensait que pour d'autres que nous vivant autour d'autres étoiles, nous étions dans leur ciel et donc en paradis en un sens.
On lui arrachera la langue avant de le soumettre aux flammes pour éviter d'entendre des « paroles affreuses » de sa part.
Le 18 janvier 1803, Jean baptiste Biot faisait entrer les météorites dans le champ de la science en faisant la première étude prouvant leur origine extra-terrestre. L'humanité avait vu tomber des pierres du ciel pendant des milliers d'années, sans comprendre que le ciel pouvait lui tomber sur la tête. Le sujet était simplement tabou, anecdotique, sporadique, dur à analyser, sans interraction majeure avec nos activités, le ciel pouvait attendre...
On prend les mêmes et on continue jusqu' au 20ième siècle avec une théorie invraisemblable au fil des décennies, attribuant une foule d'observations et de témoignages, à des fantasmes, des erreurs d'interprétations, des blagues et des engins militaires divers. Beaucoup l'étaient mais la question n'est pas là. La plupart des isotopes ne sont pas fissiles, mais certains le sont...
Et pourtant dès 1955, une étude (Project Blue Book n°14) avec les moyens de l'époque établissait que plus une observation était détaillée et plus elle était inexplicable, indiquant un biais d'interprétation pour celles moins fournies en éléments d'identifications. En gros on plaquait une explication conventionnelle (souvent à raison d'ailleurs) sur des observations avec peu de risque d'être démentis par les faits.
La Science ne fonctionnant pas sur la base de témoignages nécessite des enregistrements effectués par des intermédiaires, des machines et au fil des décennies il est apparu évident que les seuls capables de prouver par enregistrements une présence anormale, voire étrangère autour de nous étaient les militaires qui disposent des moyens matériels et financiers pour observer le ciel d'abord puis notre environnement au sens large.
Sauf que pour des raisons de moyens mis en œuvre et de confidentialité des matériels utilisés, il ne faut rien espérer de tangible confié ouvertement à la communauté scientifique pour étude.
Par ailleurs, autant la communauté scientifique ne fonctionne que par le partage d'informations, autant les différentes bureaucraties y compris militaires et du renseignements sont des usines à gaz compartimentées qui parfois sinon souvent ignorent ce que savent les autres. Le « besoin de savoir » et les « clauses de non divulgation » sont des barrières remarquablement hermétiques à tout échanges d'informations recueillies par des matériels de haute technologie.
Cela a changé il y a quelques années déjà avec la divulgation de quelques vidéos enregistrées par des appareils militaires et dont les chaines de propriétés ont été authentifiées, y compris par les acteurs de ces observations. Une étude faite par un physicien sur des bases scientifiques conservatrices a montré qu'on avait affaire à des objets volants réels, mais qui sont dotés de caractéristiques de vol qui excluent tout appareil militaire pour des raisons de technologie et de physique.
Par ex certains de ces objets sont capables d'accélérations mesurées entre 100 et 1000 « g » (ce qui tuerait tout occupant humain et même désintègrerait tout véhicule que nous savons construire) et intègrent dans un volume réduit des sources d'énergie capables de délivrer la puissance de centaines de réacteurs nucléaires sur un temps très court. Ils sont aussi capables d'atteindre des vitesses hypersoniques (kms/sec) dans la basse atmosphère sans bang supersonique, sont capables de se maintenir en l'air sans émettre de chaleur résiduelle, ni émission de volatils, etc...
Kevin Day à bord du USS Princeton en novembre 2004 a depuis lors insisté sur le fait que le principal radar de bord qu'il supervisait a clairement vu un objet passer de 9000 m d'altitude à environ 30m au dessus du niveau de la mer en 0,8 sec, ce qui pointe les accélérations phénoménales (incompatibles avec tout appareil indigène piloté ou non) et une vitesse moyenne proche de 10km/sec en basse atmosphère sans bang supersonique. Ces objets apparaissaient en convoi de 5 à 10 appareils croisant à 180km/h à 9000m plusieurs jours de suite et se débarrassaient de toute intrusion dans leur espace avant de rejoindre leur poste pour reprendre une forme de routine de vol.
Plus récemment une équipe de chercheurs ukrainiens a publié une étude faite pour détecter en base les rentrées atmosphériques de météorites, avec une base observationnelle de l'ordre de 100km (deux télescopes équipées de caméras haute vitesse étalonnées et synchronisées) et voient une multitude d'objets avec des caractéristiques excluant en pratique toute origine conventionnelle. Ce ne sont pas les Russes qui survolaient la région avec des engins ayant parfois un albedo proche de zéro, avec des vitesses à 10km d'altitude de l'ordre de 15 km/sec (deux fois la vitesse pour se mettre en orbite basse, au delà de la vitesse de libération qui éjecte en pratique de l'attraction terrestre vers l'espace interplanétaire) et même un objet pulsant à plus de 1000 km d'altitude ayant une vitesse linéaire de 280 km/sec soit un Paris/Marseille en 5 secondes laissant peu de temps pour le contrôle des billets...
L'étude semble avoir été contestée par son manque de rigueur, mais le corps de l'étude semble assez solide et original dans son approche, car reproductible à coûts assez faibles.
On commence à comprendre pourquoi il y a autant de bruit de fond sans aucune preuve tangible, s'agissant d'un phénomène qui ne semble pas souhaiter être étudié, a priori relevant d'une forme d'intelligence supérieure à la nôtre.
Une caméra classique ne peut pas voir ces objets à distance et leur capacité d'accélération fait qu'une observation rapprochée éventuelle laisse peu de temps pour être filmée ou enregistrée d'une quelconque façon. Une catégorie d'objets filmés par l'équipe ukrainienne a par ex montré des pulsations d'une fréquence de 20Hz mais avec une durée de pulse d'un centième de seconde, susceptible d'aveugler tout capteur CCD ou de voiler un film classique sans perception par l'oeil qui ne voit aucun phénomène plus court que le dixième de seconde. Filmé à grande distance, l'appareil pourrait ne pas subir de flash l'aveuglant mais à courte distance, cela pourrait interdire tout enregistrement.
Bien pire, comme le faisait remarquer Eric Weinstein dans une remarquable discussion entre scientifiques sur le sujet de la science face à ce problème, nous sommes très mal préparés à observer un phénomène non naturel qui peut nous observer l'observant avec des moyens très supérieurs aux nôtres.
Alors que le Pentagone et la NASA semblent décidés (un peu sous la pression des évènements récents) à étudier le sujet, Avi Loeb a décidé grâce au mécennat de ne pas attendre d'eux, un quelconque résultat accessible aux scientifiques et a lancé le projet « Galileo » qui vise à faire une surveillance du ciel multimodale et multispectrale en partant du principe que le ciel n'est pas soumis ni aux clauses de confidentialité, ni à la paranoïa militaire et pas plus à la bureaucratie armée de tubes de « blanco ».
Comme il le dit sans détour, « Je n'ai jamais fait un papier scientifique basé sur une compilation de témoignages et quelques photos floues » et il veut donc des données traçables et authentifiées avec des matériels parfaitement connus et vérifiables après coup. En fait il vise l'approche adopté pour les sursauts gamma qui sont des évènements imprévisibles, hautement aléatoires pouvant survenir sur toute l'étendue du ciel, obligeant à une couverture large et la mise en œuvre de moyens focalisés dès la détection primaire pour le suivi avec précision.
On a peut-être quelques soucis à se faire, car dans la meilleure hypothèse nous pourrions être dans la même situation que les fourmis qui cohabitent avec nous sans même savoir que nous sommes là, à 8 milliards quand même. Habitat différent, un abime entre les occupations/centre d'intérêts et l'intelligence et cela suffit à faire cohabiter deux civilisations qui s'ignorent pratiquement.
Les récentes détections font en effet penser qu'une ruche étrangère s'active en permanence autour de nous et que nous ne pouvions la voir jusqu'ici, car elle circule dans notre espace sans y demeurer et de façon subreptice. Dans l'incident connu et documenté du Mimitz au large de la Californie, un objet poursuivi par un avion de chasse a « baladé » le pilote avant de disparaître en un fragment de seconde pour reprendre son parcours à la même vitesse et altitude où on l'avait « dérangé ». Le radar du USS Princeton observait des « convois » de ces véhicules circulant à 180km/h et 9000m d'altitude, durant plusieurs jours.
On est très mal placés pour faire des hypothèses sur cette présence et ses motivations. Eric Weinstein s'interroge sur ce qui chez nous a pu attirer l'attention (il utilise le terme « summon » qui fait plus penser à l'invocation du diable ou d'un démon) de cette présence en supposant que nous serions mûrs pour faire une découverte fondamentale dont nous ignorons tout mais qui leur poserait un problème potentiel dans les mains d' une espèce qui affiche au quotidien son caractère tribal primitif et surtout extrêmement belliqueux. Loeb dans le même podcast pencherait plutôt pour l'arrivée possible de l'I.A., qui serait le motif de l'intérêt de cette présence. On peut penser qu'ils se trompent gravement par méconnaissance des observations passées qui gagnent en crédibilité au fur et à mesure que nos instruments documentent ce phénomène et l'atteste.
Il ne semble pas très utile de chercher à savoir « qui ils sont » et « ce qu'ils veulent » doivent se dire beaucoup.
C'est tout le contraire. Nous pourrions être une civilisation encore dans son berceau ou son parc et surveillée par des « adultes » sans même le voir...
Ayant longtemps vécu dans l'illusion d'être le nombril de l'Univers et les chouchous d'un personnage qui aurait créé le ciel et la Terre, nous ne sommes sûrement pas disposés à abandonner facilement l'idée d'être une espèce parmi d'autres, pas particulièrement intelligente (ça on est quelques uns à le savoir) ni avancée technologiquement (si c'est la bonne trajectoire) mais avoir la confirmation collective de notre nouveau statut aurait un impact important et assez peu prévisible.
Il n'empêche que la science ne peut fonctionner avec des tabous et des interdits et donc, quitte à savoir au, lieu de supposer, autant en finir le plus vite possible...
Comme le disait Stanton Friedman nous pourrions n'être qu'un zoo visité par des agences de tourisme pour montrer comment débute une civilisation suçant le hochet de son exceptionnalisme et se croyant les maîtres de l'Univers....
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