Pour l'avocat des ouvrières :
« C'est un véritable cassage d'un outil industriel, (...) Aujourd'hui, c'est l'État de droit qui vacille sur ses pieds »
Un cassage qui aurait dû être évité si le pouvoir PS-EELV avait fait preuve d'un minimum de volonté politique et de conscience de classe. D'ailleurs, en septembre dernier le Parti de gauche dénonçait l'immobilisme du gouvernement Ayrault dans cette affaire :
« La chambre sociale de la Cour d’appel de Reims ordonnait au groupe Lohmann & Rauscher de payer les 10 mois de salaires dus aux salariés et exigeait la relocalisation de l’activité sur le site de Plancy l’Abbaye dans l’Aube. Décision de justice que le gouvernement est incapable de faire appliquer. Alors que le siège social de la multinationale Lohmann & Rauscher réside dans un État membre de la Communauté européenne ! »
Et d'ajouter :
« Devant cette situation d’urgence sociale, est-ce être impatient que de demander au gouvernement d’agir ? Comment le ministère de la Justice peut-il accepter que 33 décisions de justice soient ignorées par ce groupe ? Comment le ministère du redressement productif peut il accepter que ne soit pas appliquée la décision de relocaliser l’activité à Plancy l’Abbaye ? »
En l'espèce, les ouvrières se sentent trahies :
« Le ministère de la justice, celui du redressement productif, François Hollande, tous nous avaient dit cet été qu'ils allaient nous soutenir pour faire appliquer cette décision. Mais nous n'avons rien vu. Sous la droite, on en a bavé. Sous la gauche, c'est pire, puisqu'on perd notre emploi. On est dégoûtées, on éprouve un sentiment d'injustice. »
Un sentiment d'injustice et de trahison qui est renforcé par la volonté du gouvernement Ayrault et du président Hollande d'enterrer la proposition de loi du Front de gauche relative à l'amnistie sociale , ou au mieux de la vider de son contenu...
Force est de constater que le pouvoir actuel qui se réclame de la gauche protège les patrons voyous au détriment des salariés. Une politique de droite qui confirme que le PS est impitoyable avec les travailleurs en lutte et complaisant avec le MEDEF et les patrons voyous.