Ces petites mains qui nettoient la souris quand on les appelle parce que d’après l’interface siège clavier elle ne marche plus.
Qui revalident les codes d’accès parce que pour la 50ème fois de la semaine on tape la lettre o à la place du zero.
Que l’on appelle au secours parce que l’ordinateur portable ne s’allume plus après avoir bipé la mort alors qu’il suffit de rebrancher la prise. Et que la seule prise restante est occupée par une radio qui hurle du zouk.
Que l’on appelle au secours parce que l’écran est mort et quand on arrive sur place la prise svga a été bidouillée et mal remise par le collègue « qui s’y connait ».
Que l’on appelle au secours parce que leurs logiciels habituels ne se connectent plus ou se bloquent et quand on arrive sur place 36 sessions sont ouvertes en même temps parce que pas la patience d’attendre 3 secondes que la session se lance alors on la relance hystérique 36 fois à la suite, sur le même pc et on se prend des « vos ordis c’est de la m***** »
Que l’on appelle au secours parce que le pc ne marche plus et arrivé sur place on constate que l’unité centrale a été ouverte par un qui s’y connait et qu’il manque une barrette ram et que le gars bien emmerdé n’arrive pas à refermer le boitier correctement.
Que le qui s’y connait a voulu bidouiller la base de registre pour mettre la photo des chiarres sur la plage en fond d’écran de sa session mais bien sur à juste réussit à vraiment planter sa session.
Que l’on appelle au secours parce que les documents bricolés sur le Mac du chef de service plantent sur le pc de la secrétaire et que l’on découvre que le chef de service qui s’y connait mieux que tout le monde parce qu’il est chef et a un Mac a voulu faire son chef en bidouillant ses logiciels bureautiques du pc de la secrétaire et ne comprend pas pourquoi il a effacé la moitié des logiciels au lieu de les installer correctement.
Que l’on appelle au secours parce que le gros malin qui s’y connait a installé des gadgets qui donnent un look d’enfer au icônes mais il n’a pas vu que c’était pour Vista et l’a installé sur un Pentium III sous 2000 et s’étonne que c’est lent et qu’il ne peut plus rien faire.
Que l’on appelle au secours parce que bien sûr quand ça rentre de vacances ça a oublié ses codes loggin et ça a planté les sessions de tous ses logiciels et sessions bureautiques.
Que l’on appelle au secours parce que ça ne comprend pas pourquoi ils n’arrivent pas à copier leurs documents de travail sur le pc de la collègue avant de partir en vacances. Et tout étonnés quand on leur apprend que ce qu’ils prennent pour un graveur de dvd sur leur pc n’est qu’un simple LECTEUR de cd rom.
Que l’on appelle au secours parce qu’ils n’y voient rien sur l’écran, ont mal au yeux et au cou et arrivé sur place bien sûr l’écran est incliné à bloc vers le plafond pour bien se prendre toute la poussière, les reflets des fenetres et des néons, pile poil dans la position qui détruit les cervicales.
Que l’on appelle en décrivant des pannes avec son vocabulaire très particulier bien à soi du genre « quand je passe de l’autre côté de l’ordinateur les couleurs plantent et j’ai pas mes imagettes à moi ».
Comprendre : « Quand j’ouvre ma session bureautique j’ai bidouillé les icônes de mes logiciels et j’ai bien foutu le binz ».
Qui vous parlent de douchette au lieu de scanner manuel, de cliché au lieu de page d’écran, de grand carré avec des petits rectangles dedans pour vous parler du tableur, etc, etc.
Quand il faut un traducteur universel pour comprendre le vocabulaire ultra spécial des utilisateurs.
Qu’on appelle au secours pour poser une question sur leur logiciels qu’ils utilisent depuis 10 ans et qu’ils sont sensés connaître par coeur alors qu’ils ont l’aide en ligne et la doc complète dans leur tiroir sous les sachets de thé et de sucre. Mais dès qu’on a le dos tourné au lieu de potasser leurs docs ça potasse les ragots du service.
Qui nous insulte presque parce qu’on s’est amusé à leur faire une blague en leur effaçant leurs chères icônes mais quand on arrive sur place le bord de l’écran déborde de post its géants et il suffit d’en déplacer un seul pour que oh miracle l’icône manquante réapparaisse par l’opération miraculeuse du dépanneur petite main.
A longueur de journées comme ça.
Que l’on appelle au secours parce que soi disant l’informatique « ça plante », « c’est pas au point » mais que comme à chaque fois c’est l’interface siège clavier qui a buggé à mort.
Et cette même interface siège clavier dans les réunions de se plaindre du service informatique qui fournit un matériel et des logiciels pourris et de nous balancer des théories personnelles fumeuses d’incompétence sur la réorganisation du service informatique.
Certaines chroniques du dépanneur informatique petite main de base sont inépuisables de vécu au quotidien.
Cherchez l’erreur.
Facile de critiquer l’informatique et sa déshumanisation, mais l’utilisateur, comment s’en sert t’il ?