Les pièges du pouvoir
Le rassemblement National et ses alliés ont une réelle chance d’emporter les législatives du 7 juillet 2024, ce qui constituerait la première vraie alternance depuis 1983. Mais quels sont les obstacles sur leur route avant de constituer un gouvernement, qui essayera de les empêcher d’exercer les responsabilités ?
Le RN et ses alliés patriotes feront face à 3 adversaires potentiels, la gauche radicale, une partie de la population d’origine étrangère et surtout l’opposition forte de l’extrême-centre.
La gauche radicale d’abord, elle vient d’effectuer samedi 15 juin une démonstration de force qui n’est rien d’autre qu’une manœuvre d’intimidation : en mobilisant 250 à 600 000 personnes dans toute la France cette dernière veut montrer que la Droite patriote n’est pas légitime et n’a pas le droit d’arriver au pouvoir. Ceci fait suite à de nombreuses manifestations la semaine précédente, émaillés d’incidents et dégradations diverses, les Français ont droit à une nouvelle forme de terrorisme intellectuel. En même temps, le Nouveau Front populaire cherche à paraître crédible avec une alliance allant des insoumis au PC, PS, écolos (ces derniers avaient pourtant désapprouvé la position des Insoumis sur les attaques à Gaza). Même François Hollande redevient candidat aux législatives pour cette coalition.
Deuxième opposition, les Français d’origine extra-européenne : pour l’instant ces derniers sont peu loquaces, seules les fédérations musulmanes appellent à voter contre la coalition menée par le RN. Mais ils savent que certains de leur ouailles ne désapprouvent pas le programme consistant à limiter l’immigration ou à diminuer la délinquance, en réalité tant que les élections ne sont pas officiellement remportées, les chances d’une vraie opposition dans cette catégorie de la population sont limitées, les vraies difficultés pourraient apparaître avec des émeutes au soir du second tout ou ultérieurement si des mesures dures, notamment sur le trafic de drogues sont prises.
Troisième et bien plus grave opposition, celle de l’extrême-centre et du système : Laurent Fabius n’avait-il pas déclaré qu’en cas de victoire de marine Le Pen ayant pour effets de déclencher de graves troubles, il faudrait peut-être reporter son investiture ? Il faut donc s’attendre de ce côté à de nombreuses difficultés : les mesures prises par le RN après son accession au pouvoir seront scrutés de prés et le Conseil constitutionnel, la Cour de cassation et le Conseil d’État feront de leur mieux pour leur mettre des bâtons dans les roues. N’oublions pas bien sûr, l’opposition au Parlement des députés macronistes et il faut le craindre des LR. N’oublions pas enfin l’opposition la plus dure et la plus menaçante : celle de la Commission européenne et de toutes les instances, la lutte contre l’immigration illégales sera en particulier très dure face à ceux qui sont pour l’abolition des frontières et en réalité la fin de nos spécificités nationales.
Que d’obstacles et de difficultés à surmonter, mais à vaincre sans péril l’on triomphe sans gloire.
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