Les points de basculement
De même qu'il suffit de peu de choses pour déclencher une avalanche, il suffit d'un très petit événement dans certaines situations pour entraîner un changement irréversible du système entier. En langage populaire, on parle de la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Ce sont ce que l'on appelle des points de basculement.
Même en versant soigneusement du sable sur un tas en forme de cône, il est très difficile de dire à quel moment va se produire un effondrement du tas. La plupart du temps, nous sentons que les tensions accumulées vont entraîner une rupture majeure sans pouvoir prédire avec suffisamment de certitude le moment exact de son apparition.
Les divergences des économies européennes
L'utilisation de l'emprunt est un mécanisme financier souhaitable quand il s'agit de faire un investissement productif qui permettra ensuite de le rembourser. Il devient une pyramide de Ponzi quand les recettes sont hypothétiques et basées sur une croissance infinie, ou bien lorsqu'il est utilisé pour régler les dépenses courantes sans perspective de remboursement (ce qui la situation de notre pays et de quelques autres de la zone européenne).
Cependant, dans un monde fini la croissance ne peut être que finie, malgré toute l'ingéniosité humaine s'appliquant à en repousser les limites et arrive un moment où la demande de biens ou de matières première est plus importante que ce que la productivité est capable de fournir. Le cas d'école est celui dit des « subprimes » aux USA qui a conduit directement à la crise financière de 2008. L'hypothèse était que si la croissance de l'économie américaine restait constante, les ménages modestes qui s'endettaient lourdement pour acheter leur logement pouvaient espérer effacer l'ardoise grâce à la plus-value réalisée sur leur bien dans les années suivantes. Tout ralentissement conséquent de l'économie pèse sur la confiance et mine ce système, et c'est effectivement ce qui s'est produit, avec des conséquences qui ne sont pas encore résolues.
Les dettes des pays européens sont un autre exemple d'une situation qui approche bientôt du point de rupture. Elles sont la traduction de l'éloignement de plus en plus grand de leurs économies et de leurs gestions, aggravé par une monnaie commune. Il est certain que l'approche beaucoup plus pragmatique et plus réaliste des allemands dans leurs entreprises contraste avec notre culture basée historiquement sur la lutte des classes. Qu'on le déplore ce fait ou qu'on le considère souhaitable ne change rien aux résultats, qui sont un net décrochement de notre productivité par rapport au pays voisin, à cause notamment des conflits interminables qui ne se résolvent jamais et des nombreuses grèves qui vont avec. Le propos n'est d'ailleurs pas de juger de leur pertinence ou de leur légitimité, mais d'en souligner les conséquences.
A l'époque du franc, les conflits salariaux les plus importants étaient généralement réglés avec de la monnaie de singe, c'est-à-dire que le pouvoir en place ou le patronat octroyait généreusement une augmentation qui était très vite rattrapée par l'inflation, et tout redevenait comme avant. Il est évidemment impossible de faire de même aujourd'hui, cependant la mentalité est restée la même et un autre subterfuge encore plus pernicieux à long terme a donc été trouvé, il suffit de recourir à l'emprunt pour régler les dépenses courantes, même les salaires des fonctionnaires, et de laisser filer la dette en espérant que les pays en bonne santé règlent la note. En maquillant un peu les comptes, cela a fonctionné très longtemps pour la Grèce et nous suivons exactement le même chemin, avec le calcul que nous sommes trop gros pour faire défaut (« too big to fail ») et que l'on trouvera bien une solution. Benoît Hamon, l'a d'ailleurs avoué avec candeur en disant qu'il renégocierait la dette, autrement dit qu'il espérait une ristourne.
Les instances bruxelloises et la BCE sont parfaitement au fait de ces tensions de plus en plus visibles du tissu européen, mais leur projet mondialiste leur impose de les amortir par tous les moyens possibles, on accorde donc des prêts à un taux ridiculement bas, et on se contente de protestations formelles en sourdine quand les normes sur les 3% par an sont ouvertement bafouées, l'alternative étant la fin de l'euro et probablement de l'UE.
Malgré tous ces efforts, le point de basculement se rapproche sans que l'on puisse savoir avec précision où et quand il va se produire. Dans la perspective des présidentielles, deux points de vue s'affrontent, plus ou moins à mots couverts. Il y a ceux qui veulent continuer à vivre dans cette situation, soit parce qu'ils ont choisi clairement le camp mondialiste comme Macron, soit parce qu'ils estiment qu'une rupture serait une catastrophe économique et qu'il vaut mieux s’accommoder du statu quo comme Fillon ou Hamon. Dans l'autre camp, on trouve un inconditionnel de la sortie de l'UE, Asselineau, et le parti de Marine Le Pen qui avance ses propositions avec une prudence de sioux. Je ne parlerais pas de Mélanchon qui pour moi est un OPNI. Il faut remarquer à ce sujet que toute critique d'un autre candidat devient un soutien à Macron, tant celui-ci est le candidat de tous les médias.
Les élites apatrides qui forment un clan séparé du reste de l'humanité ont évidemment intérêt à faire prévaloir la mondialisation qui fait baisser les coûts salariaux, elles vont donc appuyer par tous les moyens le candidat qui leur sera favorable, c'est-à-dire Macron, et en même temps vont s'arranger pour contenir toute dérive économique possible qui mécontenterait les masses, genre taxes désagréables sur les assurances-vies, etc. Mais tout ceci ne peut pas durer indéfiniment, la trêve s'arrêtera dès l'élection passée, autrement dit, ceux qui auront voté pour un répit supplémentaire en seront pour leurs frais.
La diffusion d'une culture antagoniste
L'immigration ne pose généralement pas de problème particulier quand la population accueillie manifeste la volonté de s'intégrer et n'a pas de revendication particulière. Mais la donne a complètement changé avec la venue massive de réfugiés de religion islamique dans un contexte déjà très tendu. Les anciens se souviennent sans doute d'une époque où les immigrés venant du Maghreb ne revêtaient pas d'accoutrement particulier et vivaient comme tout le monde, l'intégration existait alors réellement, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.
Avec le nombre des naturalisations et le regroupement familial, cette frange de la population a progressivement pris conscience de son importance en contestant de plus en plus ouvertement les règles et les contrôles divers qui sont acceptés dans l'espace public. Nous avons donc assisté à un grignotage progressif de la laïcité avec le voile à l'école puis le niqab un peu partout, puis les prières de rues, tout ceci appuyé par les organisations antiracistes et les groupes pro-islamistes, sous prétexte d'égalité et de non discrimination dissimulant en réalité une position anti-française.
Dans ce contexte, la lutte pour le contrôle du territoire est un élément essentiel. Les nombreuses manifestations faisant suite à des actions policières dans des quartiers sensibles ont pratiquement interdit l'application de la loi dans de nombreux endroits que l'on appelle encore les territoires perdus de la république.
Les reculs successifs du pouvoir vis-à-vis de ces populations l'ont peu à peu déconsidéré, et un sentiment anti-français se développe, l'enseignement est ouvertement contesté et les seules autorités reconnues sont celles des trafiquants de drogue et des prêcheurs salafistes.
Chacun de nous sent que la démographie joue en faveur des immigrés musulmans, même si là encore, le point de basculement est difficile à cerner. Différents scénarios ont été écrits par des écrivains comme Houellebecq dans son livre « Soumission », ou des philosophes comme Onfray. Peu importe le déroulement exact, le résultat sera exactement le même, la disparition de la culture sous la forme que nous avons connu.
L'élite mondialise à laquelle je faisais allusion plus haut est éminemment favorable à cette évolution, parce qu'elle favorise la concurrence des bas salaires, atomise les individus qui pourraient se regrouper pour se défendre et les transforme en consommateurs dociles, uniformise les cultures en les éliminant peu à peu. Elle est à deux doigts de réaliser son projet, qui est de se séparer de l'humanité ordinaire par la barrière de l'argent et des hommes payés pour ce travail, puis de profiter des avancées de la science pour devenir immortels. L'élection de Trump est le grain de sable qui a enrayé la machine. Si vous ne souhaitez pas que cet avenir se réalise, vous savez ce qu'il vous reste à faire.
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