Les points indubitablement positifs concernant les hypothétiques révélations de J. Grimault
Je ne suis pas certain que tout le monde ait vu le célèbre documentaire « la révélation des pyramides » (la "LRDP") qui produit encore et toujours moult remous notamment sur internet. Jacques Grimault, l’informateur officiel du documentaire, dont une ribambelle de vidéos se trouve sur internet, défend tout ce que la science matérialiste actuelle a tendance à mépriser (astrologie, alchimie, ésotérisme etc) ce qui constitue un défi suffisant pour que, notamment, une génération spontanée de petits zététiciens en herbe se pose comme contradicteur du bonhomme. Chacun pourra se faire sa propre opinion, en fonction de son intuition du vrai et de ses recherches, sur qui l’emporte sur l’autre. Il me semble que, comme les deux partis n’ont pas la même façon de voir ce qu’est une science, le débat est presque impossible, nous sommes donc dans une situation de guerre d’informations ( guerre offensive, guerre défensive) où, tant que nous ne connaissons pas la thèse exacte de Grimault en attendant les prochains opus, nous ne pourrons jamais trancher sur qui a vraiment raison.
Toutefois, il me semble bon de s’arrêter sur le chemin parcouru jusque-là. Même si la description qui va suivre est totalement construite par l’expérience de l’auteur, il n’empêche qu’un changement s’est produit, disons, un changement de perspective qui mérite d’être souligné, voire débattu, et qui date de la mise en ligne du documentaire en question.
1. La spécialisation
Le documentaire met en exergue la spécialisation des chercheurs, qui ne permet pas de résoudre des problématiques archéologiques globales. Par exemple, le langage peut s’avérer protéiforme, éventuellement basé sur des éléments mathématiques et/ou géométriques comme l’ont montré les travaux de Quentin Leplat et d’autres. En se spécialisant en égyptologie avec une méthodologie pré-formatée, notamment, il y a le risque de n’entrevoir les problématiques que par le petit bout de la lorgnette. Finalement, il existe au moins deux modèles qui s’affrontent : celui fondé sur l’autorité, le métier voire même les diplômes, fait la valeur et constitue le fondement de la réalité partagée par tous et à l’opposé, il y a le chercheur de vérité isolé qui suit son intuition et qui par un jeu de transversalité trouve un nouvel éclairage des domaines revisités.
2. Démocratisation du savoir ?
Je pensais avant d’avoir vu le documentaire que rien de particulièrement intéressant existait au sujet de l’Egypte ou des pyramides. Nous sommes dans une société d’endormis, où les mystères sont mis entre parenthèses et même cloisonnés voire verrouillés par nos savants carriéristes. L’enseignement devrait être fondé sur la stimulation intellectuelle via les énigmes en utilisant l’intuition et non sur la répétition d’informations stériles. Il me semble que la plus belle redécouverte du documentaire, c’est tout simplement que tout n’a pas encore été dit, compris ou remarqué et que, surtout, le chercheur curieux et isolé, non « préfabriqué » par la société a une chance de découvrir des choses par lui-même ; ce qui est non pas seulement un message humaniste, mais une requalification heureuse de l’intelligence humaine.
3. Une quête de sens
Nous pouvons croire que rien n’a de sens. Nous naissons et nous mourrons. Certains chiens de garde peuvent penser que Darwin a découvert le sens de la vie : une simple progression du singe (voire du minéral) jusqu’à la pensée humaine contemporaine. Or, ce que je vois de la société actuelle est tout le contraire : la société matérialiste actuelle est en perte absolue de vitesse. Certaines religions et idéologies risquent de nous renvoyer dans un age moyen. La science et cette société de carriéristes, comme le dit Grimault dans son interview pour MetaTV, nous rend actuellement esclave de la matière au lieu de nous en libérer. La pollution de la nature est globalement omniprésente et rien ne peut l’entraver sérieusement. Ce documentaire a donc l’intérêt tout particulier de remettre les choses à leur place : nos ancêtres avaient une façon de concevoir les choses différentes et probablement pertinentes et adaptés à l’époque trouble dans lequel nous vivons.
Conclusion
La confrontation critique ne me semble rien produire de bon, en l’état actuel, entre défenseurs et opposants du documentaire, chacun défendant probablement la place que la société leur a donnée. Ces débats apparents me donnent l’impression d’un cercle vicieux entre deux égos, individuels ou collectifs qui s’affrontent. C’est pourquoi autant se focaliser sur ce qui est le plus indubitable qui sont les points positifs du documentaire qui ouvrent sur de nouvelles façons de chercher, de concevoir les choses et de faire réémerger une information à la surface. Toute la question est, en plus des retombées sur les esprits en tant que recherche individuelle, quelle va en être la conséquence sur le plan collectif ?
17 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON