Les rapports très ambigus de la Gauche française avec le travail
En France il est entendu que tout le monde ou presque aime le (son) travail, que la Gauche au pouvoir n'a qu'un voeu le plus cher : lutter contre le chômage et favoriser l'activité de tous. Sauf que ces formules toutes fairtes cachent beaucoup d'informulés et de non dit depuis les débuts de la révolution industrielle dans notre pays
Le droit à la paresse (de Paul Lafargue, paru en 1880)
Paul Lafargue ne s'embarrassait pas de faux semblants et ne maniait pas la langue de bois : face à une société industrielle qui avait dépossédé les travailleurs de leur outil de travail, de leur dignité de travail, de leur conscience de produire des biens (ou des services) utiles, Paul Lafargue décrétait que le travail était une option ruineuse et que la société pourrait très bien fonctionner avec 3 heures de travail par jour.
Ce mouvement anti-travail fut bel et bien relancé en 1968
Dans le sillage de l'anarchie et du maoïsme triomphant dans les facs après 68 (Mao était une idole pour ces jeunes esprits égarés et d'ailleurs même De Gaulle en fit son cheval diplomatique de bataille alors qu'il avait connaissance des dizaines de millions provoqués par le petit père des peuples asiatiques) il fut décrété que le travail était usant, aliénant, fatiguant (il est désormais pénible dans la novlangue socialiste) et qu'il fallait donc le réduire à sa plus simple expression
- on commença donc par avancer l'âge de la retraite à 60 ans (traitement social du chômage qui donna d'extraordinaires résultats)
- on continua en instituant la semaine de 39 heures (et en 2000 ces 35 heures que le monde entier nous envie...sans nous imiter)
- en mettant en oeuvre la cinquième semaine de congés payés (moins on travaille en France plus on produit de richesses comme beaucoup le pensent encore)
Apprendre à chômer (ou à glander) est tout un art en France
Apprendre à ne rien faire est difficile et en France nous avons la chance d'avoir une école qui prépare à cette épreuve depuis leur plus jeune âge tous les enfants.
L'année scolaire n'est plus désormais en France qu'un gruyère ou d'immenses plages de rarniente sont entrecoupées de brefs et peu impactant moments éducatifs
Le travail ce serait la santé...
Comme le chantait Henri Salvador il y a 50 ans : "le travail c'est la santé...et ne rien faire c'est la conserver". Cette petite chanson une majorité de nos concitoyens peuvent désormais la chanter ensemble, le travail pourrait ne pas repasser de sitôt à leur porte.
Le travail ne se partage pas, c'est une dynamique (tout comme la formation) moins on travaille moins on a de travail.
Les chômeurs devraient être les plus heureux des humains mais dans notre pays les socialistes s'ingénient encore à leur trouver des excuses (des formations parking pour passer le temps)
Cette comédie prendra malheureusement fin le jour où les affreux marchés financiers cesseront de nous prêter 500 millions d'euros par jour pour coincer la bulle.
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