Les résultats de Sarkozy en Géorgie quand il était roi de l'Europe

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L’escapade de Sarkozy à Moscou puis à Tbilissi avait été salué comme un succès équivalent à la fin de la guerre de 14/18. Notre stratège multi-stellaire avait réussi. La paix était avec lui. Dans sa musette ?

Il se trouve que je faisais partie de ceux qui étaient fort sceptique concernant l’intervention du Galonné suprême. Les faits que j’avais évoqués, et notamment la chronologie des événements et la transmutation du plan français composé de quatre parties en plan russe en six points, me laissaient à penser que c’était plus un fiasco qu’un succès et l’aplatissement du Governator devant le KGB.

Nous savions déjà que le retrait des troupes russes avaient mis un temps infini, débordant largement les délais et ne respectant pas les « frontières », mais surtout que le flou de la rédaction de l’accord précédée des déclarations irresponsables et invraisemblables du Chef diplomate universel disant que la Russie avait tout droit en tout lieu et en tout temps de défendre, non les Russes mais les russophones ouvrait la boîte de Pandore toute grande.

Nous sommes en avril 2009. Le Monde a choisi de faire un article sur cette Géorgie dans laquelle les observateurs européens observent.

Ce qui était prévisible se réalise donc, c’est à dire la paralysie des européens, le non respect des démarcations fixées et l’installation d’une force russe pour longtemps :

On distingue, au loin, un petit poste de "gardes-frontières" ossètes, flanqué d’un drapeau, et au-delà, la silhouette imposante d’une base russe fortifiée, où le sol a été remblayé pour permettre l’atterrissage d’hélicoptères et le stationnement de blindés.

Huit mois après le déferlement de l’armée russe vers l’intérieur de la Géorgie, un face-à-face tendu se poursuit. Les gendarmes français qui inspectent chaque jour ces lieux, au titre de la Mission de monitoring de l’Union européenne (UE), appellent cela "la bunkerisation". Autrement dit, la ligne administrative, longue de 130 kilomètres, séparant l’Ossétie du Sud du reste de la Géorgie devient peu à peu une véritable frontière, jalonnée de postes armés. Le creusement de tranchées le long de ce tracé dessiné, dans les années 1930, par Staline parachève le morcellement du pays.

Il faut se souvenir que l’Empereur européen, le 8 septembre 2008, s’était pavané devant les caméras du monde avec son traité annonçant que les 200 observateurs devaient se déployer dans les zones adjacentes au tracé. En bon français adjacent veut dire de part et d’autre, et en géographie si la ligne est nord sud à l’ouest et à l’est et également en géopolitique tant en Géorgie qu’en Ossétie. Il (l’Unique) l’avait confirmé en déclarant que nos observateurs avaient vocation à entrer en Ossétie. Cependant les Russes ce ne sont pas les affidés de l’United Money Profit et Poutine ce n’est pas un tsarévitch de pacotille.

Les européens ne peuvent pénétrer dans les territoires que l’accord avait déclaré ouverts. Les européens veillent à ce que du côté géorgiens, leur armée ne soit que défensive (Le travail des Européens consiste pour l’essentiel à s’assurer que les équipements militaires géorgiens restent "défensifs", sans artillerie, mortiers ni tanks.) alors que les Russes et les Ossètes s’arment et tirent ( Pendant ce temps, l’armée russe consolide ses campements en Ossétie du Sud et en Abkhazie, où quelque 10000 soldats sont désormais installés, à l’abri de toute inspection internationale.[…] Depuis les accords de cessez-le-feu, les incidents se sont multipliés le long de la ligne de démarcation, faisant 12 morts dans les rangs géorgiens. Les miliciens ossètes ouvrent régulièrement le feu sur les postes géorgiens, qui ont l’ordre de ne pas répliquer. Des mines téléguidées ont été déclenchées au passage de convois géorgiens. "Du travail de professionnels", commentent les gendarmes français. "On aimerait que les Européens fassent plus que constater les dégâts", glisse un soldat géorgien.) tout en violant l’accord signé qui n’est un bout de papier (Bruxelles a aussi largement fermé les yeux sur les violations des accords de cessez-le-feu (les Russes occupent toujours plusieurs poches de territoire tenues, avant la guerre, par les Géorgiens)) et en agissant en pays conquis (La Russie a décidé d’expulser, d’ici le mois de juin, la mission de l’OSCE, déjà paralysée. A partir de cette date, l’UE sera la seule force de surveillance et d’interposition entre Géorgiens et Ossètes.).

De ceci ressort que les traités ne sont pas plus valables que les promesses quand la force prime le droit et que la lâcheté couvre le tout. Il ressort que l’Europe n’a aucun courage et est incapable de faire respecter sa position pas plus que les accords internationaux dont elle a la charge. Et que notre fanfaron a une fois de plus berné tout le monde en se tapant de contentement sur la poitrine, enfin tous ceux qui voulaient bien se faire berner quand déjà les faits donnaient déjà tort aux mots à l’automne 2008 pour tous ceux qui se donnaient la peine d’observer et de comparer.

Vignette Wikipédia

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13 réactions à cet article

goc 14 avril 2009 13:05

De toute façon, comment a-t-on pu penser un seul instant que nabot1er ferait un exploit dans un conflit pourri jusqu’a l’os.

Il ne faut pas oublier que ce conflit a ete declenché par le fou et accessoirement president de la Georgie, pensant ainsi pousser les europeens et l’Otan a reagir pour l’aider. Or comme il n’a jamais ete question d’aider le fou, il fallait sortir de là sans trop perdre la face, surtout vis-à-vis des futurs membres. Voila pourquoi « on » a envoyé nabot1er, grand specialiste du vapoware, pour regler le problème.

A partir de là il etait clair pour les Russes, qu’ils pouvaient demander ce qu’ils voulaient des lors qu’ils permettaient aux europeens de sauver la face.

Et c’est ce qu’ils ont fait, et c’est ce qu’ils ont eu

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- Céphale 14 avril 2009 13:09
  
  La guerre de Géorgie fut l’occasion pour la Russie de marquer sa zone d’influence face à l’OTAN, grâce à la bêtise du président géorgien Sakhashvili. Sarkozy a joué la « mouche du coche » (voir la fable de La Fontaine dans laquelle une mouche se vante de faire avancer les chevaux attelés à une diligence) en prétendant faire aboutir des négociations de paix entre Russes et Géorgiens. En fait, les Russes ont réalisé tranquillement tout ce qu’ils avaient décidé à l’avance. Les Américains n’ont rien pu faire contre l’indépendance de l’ossétie et de l’Abkhasie, parce qu’ils venaient de faire l’indépendance du Kosovo.
  
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  - fergus 14 avril 2009 15:40
    
    Entièrement d’accord avec Céphale : les Russes ont gagné sur toute la ligne, aidés en cela par un Sakhachvili beaucoup plus prompt à écouter certaines sirènes atlantistes que la voix de la raison.
    
    Bilan : les Russes sont en voie de réannexer à leur fédération l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie devenue autonomes (en fait de facto indépendantes). Quant à la Géorgie, elle s’est durablement coupée de l’Otan et de l’Union Européenne qui ne sont plus, ni l’une ni l’autre, très chaudes pour un rapprochement qui pourrait se révéler périlleux en terme d’alliance.
    
    Encore bravo à Sarkozy d’avoir réussi à faire croire à une majorité de Français (y compris certains éditorialistes des grands médias) qu’il avait joué un rôle positif dans cette affaire alors qu’il n’a été au mieux qu’un faire-valoir complaisant et au pire un complice aux ordres !
    
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  - Internaute 14 avril 2009 16:01
    
    Le grand projet politique de l’Europe pourrait être de défendre la liberté des peuples à disposer d’eux-même. Je pense tout particulièrement à la Transnistrie qui doit devenir libre et indépendante. Les peuples épris de liberté et de démocratie regardent vers Bruxelles pour les aider à exercer leur droit de l’homme. La Transnistrie pourrait devenir le 28eme état européen.
    
    Je verrais bien Kouchner allant faire des déclarations dans ce sens en Transnistrie.
    
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    - Bulgroz 14 avril 2009 19:51
      
      4 lecteurs (66%) ont approuvé cet articulet d’Imhotep.
      
      A ce compte là, vaut mieux passer son temps plus utilement.
      
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      - Céphale 15 avril 2009 11:39
        
        Perdu !
        
        15 lecteurs (78%) ont approuvé. Et ça continue.
        
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      - anamo 14 avril 2009 21:31
        
        La russie avait tâté le terrain durant les jeux de Pékin.
        http://www.lejdd.fr/cmc/politique/200832/sarkozy-j-ai-fait-mon-devoir_138871.html
        La décision était prise certainement ce jour-là.
        Lisant l’article d’Imothep, l’image m’est spontanément revenue.
        
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        casoca 15 avril 2009 08:04
        
        les ricains et les israeliens voulaient voir si les russes etaient capables de riposter, se qui leur auraient permis de depecer encore un peu la russie, mais l’ours russe n’est pas encore mort, et les richesse de son sous sol sont pour l’instant hors de portee des multinationnales occidental et de leurs actionnaires.
        
        CASOCA
        
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        paul 15 avril 2009 09:45
        
        Les atlantistes, groupe d’intérets états uniens dont Niko est l’un des VRP , ont
        manifestement poussé la Géorgie à provoquer son voisin Russe .Les faits ont été
        clairement établis ,malgré la désinformation des médias principaux, dont le Monde
        bien sûr. Alors inutile d’insister sur la mauvaise volonté des russes pour se retirer sur
        leur frontière, tandis que l’on ne dit rien sur le fait que les Etats Unis veulent installer des bases de missiles sur la frontière européenne comme en Pologne.
        
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        R.L. 15 avril 2009 12:09
        
        Article bien médiocre.
        Critiquer la Russie qui défend ses intérêts légitimes, sous couvert de critiques contre le type de l’Élysée, c’est une grosse ficelle.
        Pas même la reconnaissance (étouffée par la presse libre de notre saint Occident) de l’agression des boys de Saakachvili aux ordres des McCain et autres va-t-en guerre ricains et israéliens...
        J’imagine, pour respecter un semblant d’équilibre, que vous avez écrit quelques milliers d’articles contre l’OTAN, les U.S.A. (premier agresseur de toute l’histoire moderne) et leurs vassaux européens...
        Oui, déplorable article, cousu de fils blanc...
        
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        Leviathan 15 avril 2009 12:10
        
        Une vidéo pertinente sur la crise provoquée en Georgie.
        http://www.dailymotion.com/user/LeLibrePenseur/video/x6fv86_conflit-georgie-ossetie-russie-et-i_news
        
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        furio 20 avril 2009 10:35
        
        D’accord avec vous sur la volonté de not’ talonetto à montrer son jabot ...d’impuissant.
        
        Par contre les analyses des gendarmes sont dictées par les USA et les sionistes. Donc pas plus crédibles que celles des services secrets russes.
        
        Les géorgiens ont envahi l’ossétie en y commettant des massacres. Cela est une réalité. Même le président géorgien en subit actuellement le contre coup appelé qu’il est à la démission pour son échec ( disons désastre).
        
        Les USA continuent avec leurs services secrets à mener des actions terroristes à travers le monde ( la Géorgie ne fait exception, les étatsuniens étaient derrière cette aventure inique ). Ils sont encore en phase de « containment » et c’est pas demain qu’ils en sortiront surtout avec des « talonetto et autres berluscornuto ».
        
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        furio 20 avril 2009 10:38
        
        En ce qui concerne mon « plussage » car j’ai plussé. C’est surtout pour vous accompagner positivement sur votre « sainte » opposition à « talonetto » qui est là en place avec la bénédiction et le secours des 2 grandes menaces terroristes de ce monde israël et les états-unis.
        
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