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Accueil du site > Tribune Libre > Les sacrifiés du Summer Of Love

Les sacrifiés du Summer Of Love

Découvrez l’histoire des grands noms de la musique qui, bien avant Michael Jackson, ont révolutionné la musique du XXième siècle : Janis Joplin, Jimi Hendrix et Jim Morrison (The Doors), les sacrifiés du Summer of Love

Un article du blog Buzz et Web 2.0

Après le billet sur la Porsche psychédélique de Janis Joplin et la mort récente de Michael Jakson, le Roi de la Pop, j’en profite pour revenir sur l’une des périodes les plus fascinantes de la musique Rock : celle de la génération de musiciens nés du Summer of Love de 1967 à San Fransisco qu’on a nommé plus tard les Sacrifiés du Summer of Love.

Ces musiciens, chanteurs, auteurs et interprètes furent nombreux mais nous allons parler ici des plus connus : Janis Joplin, Jimi Hendrix et enfin Jim Morrison, le leader du groupe The Doors.

Qu’appelle-t-on le Summer of Love ?

14 janvier 1967, un happening géant improvisé appelé Human-Be-In a lieu dans le parc du Golden Gate à San Fransisco, Californie : des centaines de personnes, pour la plupart originaire du quartier hippy d’Haight-Ashbury, se rassemblent pour être ensemble, écouter de la musique ou de la poésie. Cet événement marque le début de la contre-culture hippy et, grâce à une couverture médiatique sans précédant, c’est bientôt des milliers de jeunes étudiants américains qui viennent grossir les rangs du mouvement durant leur Springbreak.
Durant l’été 67, ce sont plus de 100 000 personnes qui convergent vers Haight-Ashbury, Berkeley et San Fransisco. Dans le Golden Gate Park, on pouvait disposer de nourriture gratuite, de drogues gratuites et d’amour libre. Un hôpital gratuit (toujours en fonction de nos jours) a été installé pour les besoins médicaux, et un magasin gratuit offrait les nécessités de base à ceux qui en avaient besoin. Une nouvelle ère d’utopie commence.

Enfin en juin de cette même année a lieu le festival de musique pop de Monterey qui reste encore aujourd’hui l’un des meilleurs concerts de musique rock/pop avec WoodStock à qui d’ailleurs il servit de modèle. Ce festival mythique a fait connaître entre autre Jimi Hendrix et Janis Joplin (alors chanteuse du Big Brother and the Holding Company) dont nous allons maintenant parler.

source : wikipedia


Janis Joplin


Janis Lyn Joplin, surnommée Pearl en raison de son inséparable boa rose, est née en 1943 à Port Arthur au Texas. Très tôt, elle commence par chanter du blues et du folk puis rejoint San Fransisco en 1963. Sa voie très blues fut l’une des plus remarquable de cette époque et lui permit très vite de rejoindre le groupe Big Brother and the Holding Company qui est extrêmement populaire au sein de la communauté hippy. C’est avec ce groupe que Janis participa au fameux Monterey International Pop Festival au cours duquel elle réalisa une performance vocale hallucinante. Sa carrière lancée, Janis débute une carrière solo en 1969 avec un (unique) album, Pearl, et surtout une participation au festival de WoodStock la même année. Janis Jpolin sera retrouvé morte d’une overdose d’héroïne dans sa chambre d’hôtel à Los Angeles le 4 octobre 1970.


(Summertime en live à Stockholm en 1969)


Jimi Hendrix


Jimi Hendrix (1942 - 1970) est considéré comme l’un des musiciens les plus novateurs du xxe siècle, notamment en raison de son approche révolutionnaire de la guitare électrique et des techniques d’enregistrement en studio. Jimi Hendrix avait la particularité d’être un guitariste gaucher, mais de jouer sur une guitare de droitier, après avoir remonté les cordes conformément à cette inversion. Hendrix a révolutionné l’approche de la guitare électrique :

« Jimi m’a influencé, comme il a, je pense, influencé tous les guitaristes. Il était révolutionnaire. Et, tandis que nous expérimentions tous dans les années 60 avec le feedback et ces grands amplis, recherchant de nouvelles manières de jouer de la guitare électrique, avec la Stratocaster et le Marshall, Jimi a tout mis en place. Je veux dire, il a… qu’il a mis tout le monde sur sa voie. Il a eu l’effet le plus profond, et durable, parce que l’effet de Jimi Hendrix sur les guitaristes est toujours là aujourd’hui. » John McLaughlin, guitariste de Jazz Fusion

Jimi Hendrix est mort le 18 septembre 1970 à Londres d’une overdose de barbiturique et d’alcool.



Jim Morrison


Enfant terrible du rock psychédélique, charismatique et imprévisible, Jim Morrison (1943 - 1971) fut certainement la plus brillante des "étoiles filantes" qui constellèrent la musique Rock à cette époque : Poète, cinéaste amateur (étudiant en cinéma à l’UCLA, Jim fut un grand fan de Jean-Luc Godart ), voir même chaman Indien, telles furent les multiples facettes de cet individu atypique et hors-norme. Il fonde avec Ray Manzarek le groupe The Doors en 1966 avec lequel Jim met en musique ses poèmes, qui donneront les futurs succès du groupe : The End, Riding in the Storm, Break on Through ou encore Light My Fire...



The Doors ont un succès phénoménal aux USA et en Europe, mais Jim Morrison se perd dans l’alcool et dans la drogue. Formidable bête de scène et inénarable frontman, Jim Morrison joue avec le public, obtient des réponses, plaisante au bon moment, puis ose des cris, des sauts, des chutes, dans un style caractéristique rappelant les danses amérindiennes ou la transe chamanique. Il en vient à se montrer totalement nu sur scène (selon la légende), ce qui choque l’amérique puritaine de l’époque.
Provocateur entre tous, Jim aurait dit en concert :
  • « Father, I want to kill you. Mother, I want to fuck you all night long »
Cet incident va isoler le groupe The Doors au point de ne pas participer à WoodStock et provoque aussi l’annulation de la tournée en cours. Jim met un terme à sa carrière de chanteur du groupe, reprend la poésie et part à Paris accompagné par Pamela sa compagne de toujours. On le retrouvera mort dans son appartement de la rue Beautreillis à Paris le 3 juillet 1971, probablement d’une overdose, quelques mois après Jimi Hendrix et Janis Joplin. Sa tombe est située dans le fameux cimetière du Père Lachaise à Paris.


NB : bon nombre d’autres artistes, dont Brian Jones (fondateur et guitariste des Rolling Stones) nottament, aurait également mérités leur place dans ce billet, mais le manque de temps ne me permet pas d’en parler ici.. Peut être dans un prochain billet !
 
 

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8 réactions à cet article    


  • Surya Surya 8 juillet 2009 13:21

    Chouette article, qui montre trois artistes que j’avoue ne pas beaucoup écouter, mais je les aime bien quand même.
    Janis Joplin avait une voix tout à fait particulière, personnellement j’ai un peu de mal, je trouve que parfois dans certaines chansons elle crie trop dans le micro, c’est peut être pour ça que je n’ai pas de disques d’elle, mais ce que j’aime chez elle c’est sa sincérité et le fait que sur scène elle donnait vraiment tout ce qu’elle avait. Elle n’était pas présente à moitié. (Et puis j’adore sa montagne de bracelets je la copiais sur ce point quand j’étais ado  smiley )
    Les Doors avaient vraiment un style bien à eux, reconnaissable entre tous, c’était du « Doors », d’ailleurs c’est marrant ce genre de groupes où l’on pourrait entendre pour la première fois un morceau qu’on ne connait pas, et tout de suite on saurait que c’est eux, même si le chanteur ne chante pas.
    J’aime aussi les musiciens qui ont apporté des sons venus d’ailleurs, en tout premier George Harrison que j’adore, et sa passion pour la musique indienne, et Brian Jones que vous avez cité qui lui était branché musique orientale, dont il a apporté quelques touches aux Rolling Stones.
    C’est vraiment bête cette consommation de drogue (et d’alcool), je sais bien que c’était une époque où on était supposé faire de nouvelles expériences, surtout les poètes et les musiciens en cela que ça leur apportait de nouvelles inspirations au niveau des sons et des textes (« I am the walrus » des Beatles, l’exemple génial typique), mais ils ont été beaucoup trop loin, ils ont joué avec le feu (comme Hendrix sur scène au sens propre) et avec leur vie, et finalement ça a complètement gâché le mouvement hippie qui avait plein de côtés positifs et qui, je crois, c’est un peu disloqué à cause de ça ?


    • mrdawson 8 juillet 2009 13:29

      « C’est vraiment bête cette consommation de drogue (et d’alcool), je sais bien que c’était une époque où on était supposé faire de nouvelles expériences, surtout les poètes et les musiciens en cela que ça leur apportait de nouvelles inspirations au niveau des sons et des textes (« I am the walrus » des Beatles, l’exemple génial typique), mais ils ont été beaucoup trop loin »

      C’est bête et triste à dire mais si ils n’avaient pas été aussi loin dans leurs excès ils n’auraient probablement jamais fait ce qu’ils ont réussis à faire et marquer ainsi la musique sur plusieurs générations.

      « Janis Lyn Joplin, surnommée Pearl en raison de son inséparable boa rose »
      J’aime beaucoup cette phrase, mais j’avoue encore chercher son sens :)

      Merci pour la chronique sur ces artistes, si vous vous sentez de le faire pour des artistes un peu moins connus mais également influents ? (<== ceci n’a rien d’ironique mais il est toujours intéressant de découvrir l’influence qu’on eu divers personalités plus ou moins inconnus sur la musique et la culture à travers des artistes beaucoup plus médiatisés tel ques Hendrix/Morrison/Joplin)


    • Surya Surya 8 juillet 2009 13:36

      «  »C’est bête et triste à dire mais si ils n’avaient pas été aussi loin dans leurs excès ils n’auraient probablement jamais fait ce qu’ils ont réussis à faire et marquer ainsi la musique sur plusieurs générations.«  »

      Le pire c’est que vous avez raison...
      Dans son film « La Nuit Américaine », François Truffaut (qui incarnait en personne le metteur en scène de l’histoire -le film dans le film-) disait je ne sais plus trop quoi au moment où survenait la mort de l’acteur « Alexandre », qu’il était mort d’être trop sincère, ou quelque chose comme ça. Là, c’est peut être un peu pareil, ils sont peut être morts d’avoir trop aimé la musique...


    • Elcantar 8 juillet 2009 13:30

      Bonjour Surya,

      Merci pour le feedback positif sur mon billet !

      Effectivement, les abus de tous types ont réellement discrédité le mouvement hippy mais ont également (c’est mon avis) contribué à la légende de cette époque (legende qui fut malheureusement quelque fois bien noire)

      Pour ma part je pense que les hippies ont tout simplement vieilli comme tout un chacun et de là le mouvement s’est essouflé.


      • Surya Surya 8 juillet 2009 13:50

        Oui, c’est assez vrai. Je connais de vue quelqu’un qui a été hippie (mais en France) dans les années soixante quand elle était jeune, et qui tient une boutique maintenant, et moi naivement je croyais que c’était la liberté, la route (la route, oui) et je lui ai demandé de me parler de ça, mais en fait à ma grande surprise elle m’a raconté que c’était terrible par rapport au regard des autres, ils étaient très méprisés par la société « classique ». Le regard négatif et cette impression difficile d’être perpétuellement en marge a dû aussi jouer et a peut être aussi poussé certains à redevenir classiques. Les hippies ont vieilli, mais cependant ils auraient pu être suivis par une nouvelle génération après eux.
        Le mouvement s’est essouflé, mais il en reste tout de même quelque chose de nos jours, le fait de vouloir manger bio par exemple, ça vient d’eux.


      • Surya Surya 8 juillet 2009 14:58

        Cadeau ! L’emblème du Summer of Love.
        Je n’ai pas le son ici, mais normalement, c’est bien San Francisco par Scott Mc Enzie.


        • Marcel Chapoutier Marcel Chapoutier 8 juillet 2009 15:12

          Papier très succin et archi conventionnel, absolument sans originalité, et avec pas mal de contre- vérité et approximations. Votre blabla sur le « summer of love », terme journaleux bidon inventé bien après les faits, ne parle pas du tout des groupes de rock tel que « Jeffeson Airplane » ou « Greatfull Dead » archétypes du mouvement hippy libertaire et anti guerre du Viêt-Nam (événement fondamental).

          Sur Jim Morisson 

          "(en 1969)Jim met un terme à sa carrière de chanteur du groupe, reprend la poésie et part à Paris accompagné par Pamela sa compagne de toujours."

          Faux, Morisson a sorti un disque avec les Doors, super chef d’œuvre ultime « LA Woman » (écoutez le ça n’a pas pris une ride) et a participé toujours avec les Doors au festival de l’Isle de Whigt en 1970 dernier concert comme pour Hendrix présent lui aussi... A son propos au lieu de citer Wikipedia vous auriez mieux fait d’écouter ses disques, (les vrais pas les compiles commerciales) et particulièrement le solo déchirant de beauté de « Machine Gun » dans " Band of Gypsies" »…Enfin bref, copie à revoir vous n’avez pas la moyenne.  

           Sinon bien sûr que ces gens nous ont terriblement manqué mais leur disparition fait qu’ ils resteront jeunes à jamais, il n’y a qu’à voir le délabrement anvancé des Rolling Stones pour s’en convaincre...


          • lamiral 8 juillet 2009 19:41

            @ l’auteur

            Bravo si la musique de cette époque vous intéresse.

            Je profite du fait que morice ne soit pas encore passé pour vous proposer un classique de l’époque :
            http://www.youtube.com/watch?v=TiZXjHxgMaQ&feature=related
            le bassiste de ce groupe nous a quitté il y a peu.

            @ Chapoutier

            même si vous avez raison sur le fond vous êtes trop négatif.

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