Les salauds ne vont pas tous en enfer

J'ai eu la chance en 2004 de visiter HAITI, ce pays mourant, dans des villages proches de la frontière avec la Rep. Dominicaine, où nous étions une dizaine entrés sans visas simplement en payant un petit bakchich aux policiers et douaniers de la frontière. Nous avons donné entre 30 et 50 dollars chacun à un prêtre pour soi-disant construire une école, nous avons parainé des enfants. Ce village dans un dénument total m'avait marqué

 Je n'ose même pas imaginer ce que cela peut-être aujourd'hui.

Ce pauvre pays aura tout eut, toutes les misères possibles, toutes les catastrophes, tous les malheurs, tous les dictateurs et voyous qui ont vidé l'Etat de sa substance.

Aujourd'hui, plus d'Etat, que de la misere après un terrible ouragan il y a deux ou trois ans dans ce morceau de Caraïbes qui était déjà le pays le plus pauvre du monde, voilà qu'un tremblement de terre anéanti toute la partie ouest du territoire. Chacun a pu lire, voir, entendre le désastre sans précédent où plusieurs centaines de milliers de personnes ont trouvé la mort. Tout le monde a pu voir le battage médiatique de l'armée et les ONG américaines et un peu européennes pour paraitre les sauveurs de ce peuple en déroute. Hélas après les quelques mois, malgré les sommes considérables collectées par des centaines d'associations, des americains et des autres il ne reste que quelques groupes d'opérants trop peu nombreux pour sortir le pays de l'ornière. Les reconstructions d'habitation sont trop rares pour en parler, les gens manquent de tout, surtout d'eau potable et de nourriture.

Ainsi aujourd'hui le pays subit une épidémie de choléra tuant chaque jours des dizaines d'Haïtiens, bien évidemment toujours les plus pauvres, les plus faibles, les plus vulnérables.

Et qu'apprend-on dans les gazettes (ici libération du 18 janvier) qu'un des plus grand voyou que la terre ait porté j'ai nommé Jean Claude Duvallier dit " Baby Doc" qui avait succedé à son père, (comme par hasard en exil en France depuis 25 ans) où il vivait avec ses proches dans des hotels et résidences de luxe, vient de rentrer dans son pays en déclarant "vouloir aider le peuple haïtien". C'est à pleurer)

En effet ce dictateur et ses " Tontons Macoutes" pendant 15 ans ont violé les droits de l'homme généralisés et systématiques durant son règne, représentent des crimes contre l'humanité et l'Etat Haïtien à l'obligation de le poursuivre " (écrit Javier Zuniga conseiller d'Amnesty international).

En effet, la violence, le racket, la corruption, la censure, la torture etc... était le quotidien de ces pauvres gens que les milices avaient mis en coupe réglée.

Mais comme si ce n'était pas suffisant, une rumeur défraie la chronique haïtienne : L'ancien président Aristide ( encore un bon celui-ci) en exil en Afrique du sud depuis le coup d'état de 2004, serait sur le point de faire son retour. ça promet !

Que dire de plus, sinon que au même titre qu'un Ben Ali aujourd'hui ces gars-là se font virer avec du sang sur les mains mais les comptes en banque bourrés de dollars et les pays dits démocratiques comme la France les accueillent à bras ouverts. JG.