Les secrets d’HILLARY révélés (Trad. J.-R. SIMON)
Les traits marquants de son enfance, sa foi, les ressorts des relations avec la Russie ou la Chine, le pourquoi de l’élection de D. Trump, le dessous des cartes enfin révélé par Hillary.

Rien ne se comprend d’un être humain si on ne sait rien de son enfance ; celui qui parle des autres parle surtout de lui… Je dois donc me présenter. Mon père était instructeur au foyer d’une Église Mormone de l’Illinois. Il n’aimait guère les femmes et l’absence d’affection qu’il démontra à mon égard me le montra abondamment. Certains méthodistes ont prétendu que ses penchants affectifs allaient vers ses semblables, trop semblables selon les canons de la normalité. Pourtant, lors d’une visitation, ivre, il engrossa ma mère. Dégrisé, il accepta pourtant de me reconnaître sans toutefois promettre le mariage à ma mère. Il partit un jour pour les déserts de l’Ouest suivant un jeune homme qui ressemblait au capitaine Troy, sublimissime vedette de ce temps.
Ma mère ne savait pas faire la cuisine, nous allions presque chaque jour manger un hamburger à la pizzeria du coin. Je grandissais petit à petit mais je grossissais bien plus vite, ce qui fait qu’à 15 ans mes camarades à l’école m’appelaient bouboule. Ceci me rendait triste mais pas méchante, au College j’étais la plus brillante. J’ai cherché par la suite mon chemin entre rêve et pragmatisme au sein des imbroglios du milieu politique, si propice aux pièges, si propice aux trahisons, à toutes sortes de vexations.
À l’Université, j’ai rencontré Bill, il m’observait avec insistance dans la très austère bibliothèque de Yale quand je lui dis « Si tu dois continuer à me fixer ainsi, et moi à en faire autant, nous ferions mieux de nous présenter. » J’étais ainsi, directe, franche, déterminée et c’est ainsi qu’un peu plus tard j’ai connu mon premier orgasme non solitaire.
J’eus la chance d’être Première Dame très jeune. En réalité, je n’étais pas toujours la première mais comme me le disait souvent Bill : « Don’t care, tu est toujours dans les trois premières ». J’avais acheté tous les tomes disponibles de la bibliothèque rose pour tenter de progresser dans le classement. J’ai bien compris ce dont il s’agissait dans L’Étalon noir, mais en Arkansas ce n’était pas approprié.
L’imbibition de mon âme, de mon esprit par les mystères divins était si intense, si prégnant qu’aucune décision, aucune action ne pouvait être faite sans le secours de Dieu. De solides assises financières auraient cependant aidé cette foi à se fortifier en moi. Je décidai donc de siéger au conseil d’une entreprise multinationale spécialisée dans la grande distribution pour insuffler l’esprit de Dieu en elle, en moi, en nous.
Les femmes savent allier les charmes de la féminité et le pouvoir si cher aux hommes, ceci depuis bien longtemps, peut-être depuis toujours : Élisabeth 1ère n’a certes pas hésité à faire décapiter Marie Stuart, mais par inadvertance, ses intimes exécutèrent ses ordres, peut-être, mais sans tenir compte de ses désirs intimes. Les femmes décapitent avec plus de douceur, de compassion sans cette ardeur brutale qui caractérise la gent masculine. On aurait dû laisser faire mes sœurs, mes semblables, elles auraient atomisés les uns ou napalmisés les autres, torturés les troisièmes avec tant d’égards que personne, sauf les manifestants professionnels, n’y aurait vu nulle malice.
On nous a un peu taquiné il y a quelque temps : la plupart des experts étaient en faveur d’exterminer tout ce qui remue au Proche et Moyen-Orient. On est donc intervenu pour imposer la démocratie, en Afghanistan, en Irak, en Syrie, peut-être dans d’autres pays… On se réserve l’Iran pour plus tard, ce n’est pas parce qu’ils prétendent être d’un autre clan que les djihadistes qu’on ne s’est pas aperçu que le pays se voulait moderne avec du matériel russe, en plus ce sont les seuls barbus qui peuvent inquiéter nos alliés du coin. Les iraniens prétendent qu’ils ne sont pas arabes, moi quand je vois un ayatollah ou un mollah, j’ai du mal à faire la différence, de plus ils sont clairement musulmans.
Bien entendu, si on bombarde proprement avec visée laser, géolocalisation par satellite, sans produits chimiques autres que ceux des centaines d’explosifs utilisés dans les bombes, j’ai le droit légitime d’être récompensé par le Prix Nobel, d’ailleurs c’est Nobel qui a découvert la dynamite, c’est pas le Pape malgré son diplôme de chimiste.
Le pape se bat contre le Dieu-argent, il a raison. L’argent pour un chrétien n’a pas d’intérêt en soi : Dieu confie la responsabilité aux riches de disposer de leur fortune pour faire le Bien, pour aider les pauvres. Lorsque les pauvres voient les riches dans de luxueuses automobiles, entrer dans des hôtels prestigieux au bras d’inénarrables mannequins payées à la tâche puis engloutir Homard, foie gras, ortolan, petits biscuits à la cuillère… ils n’ont qu’une envie ces pauvres : travailler dur pour en avoir autant que nous. Nous les guidons vers le droit chemin. Ce rôle de modèle, de référence morale est pénible à tenir pour la plupart d’entre nous, surtout quand les pauvres bavent sur la vitrine et que les forces de sécurité doivent les évacuer. Supporter tout cela, nous n’y parviendrions pas sans l’aide d’une foi inébranlable en l’Amérique.
Il est de la utmost importance de suivre une ligne morale claire et bien définie en politique. Ainsi, je suis quelquefois étonnée que des pays manifestement arriérés ne suivent pas aussi fidèlement qu’il serait souhaitable nos recommandations. Par un juste retour des choses, on est ainsi conduit à égorger quelques dirigeants, raser quelques villes de moindre importance, écraser dans l’œuf des contestations… bref mettre de l’ordre au nom de Dieu, car notre Dieu est grand, nettement plus grand que le dieu de quelques abrutis qui font des économies d’After Shave. Dieu a dit : il faut un congrès avec des Républicains (les mauvais), des Démocrates (les bons qui font comme les précédents mais sous les vivats du New York Times), il faut un Président plutôt noir parce que le blanc actuel est plus performant pour trousser la slovène ou vouloir atomiser la Corée du Nord que pour diriger ne serait-ce que lui-même.
Ce Connard ! Veuillez m’excuser de ce langage fort peu châtié, mais comment désigner ce jeune homme coiffé comme dans une série télé pour ados acnéiques qui a l’audace de menacer les Etats-Unis d’Amérique. Il faut faire savoir à ce freluquet que de Nagasaki à Pyongyang la distance est de 790.31 km, il n’a qu’à se renseigner là bas si on hésite à utiliser les grands moyens lorsqu’il le faut. On peut faire des lots pour la vitrification. Je ne comprends pas pourquoi son peuple ne se rebelle pas pour avoir accès à une information libre, Fox News Channel, CNN, et tant d’autres, une économie libre, des citoyens libres de voter ce que les marchés permettent de voter.
Nous dominons le nord de l’Amérique en offrant à toutes et à tous ce qu’ils désirent, les plus médiocres aliments, les automobiles les plus rétrogrades, les amours les plus insignifiantes, les séries TV les plus avilissantes, les Hommes politiques les plus débiles… Les américains choisissent librement les choses les plus stupides car on sait bien garder de leur fournir l’éducation nécessaire pour discerner le beau, qui nécessite toujours des efforts, du clinquant qui attire immédiatement. C’est ainsi que nous dominons le monde.
J’ai rendu visite aux autorités Françaises comme Secrétaire d’État, j’avais été choisi par Barack parce que c’est moi qui tenait le mieux le Chardonnay, mais le Pinot blanc ou le Sauvignon, j’ai rien contre… le rouge aussi, mais ça fait des tâches quand on dérape. J’étais justement dans un stade avancé de la dégustation alors que je me promenais dans le jardin avec Kouchner, quand je me suis arrêtée devant une espèce de gnome : « Ils sont grands vos nains de jardin… mais qu’est-ce qu’il a l’air sournois celui-là, il doit faire peur aux enfants, faites attention ! » C’est alors que Védrine nous rejoint et me dit : « Je vous présente M. Sarkozy, Président de la République ». Heureusement, le Président n’avait pas entendu, j’ai demandé un autre verre de Chardonnay car j’allais devoir subir le gnome pendant un moment.
J’ai aussi rencontré Poutine. Je m’attendais à rencontrer un type couvert de sang, du sang des démocrates sincères, libres et porteurs des valeurs humanistes qui font notre admiration et que l’on accuse bien à tort de vouloir renverser le régime, que l’on accuse bien à tort de faire des attentats, même à la pudeur avec les Femen… et bien non, il était en costume-cravate, il m’a toisé, il m’a souri, et là… j’ai été, je l’avoue, sensible à la virile masculinité qui émanait de lui. Je le regardais les yeux ronds, sentant monter en moi une chaleur dont je ne connaissais pas la nature… Il fallait que je me ressaisisse, non, je ne pouvais pas faire ça avec un membre du KGB, un communiste. Je m’absentais, prétextant un mal de tête, et je courrais prendre une douche. Je consultai l’histoire des atrocités communistes pour distendre ce lien qui tendait à un lien entre lui et moi, Non, Non, Non… Je ne peux pas… Non !!!... Et puis si, merde ! On ne vit qu’une fois.
À partir de ce jour béni où j’ai connu le bonheur, l’extase, la transcendance sexuelle, où mes cinq sens, même les sens interdits, ont été engloutis dans un délire de suavité que personne de mes connaissances n’avait jamais connu. À compter de ce jour j’ai envoyé e-mail sur e-mail à mon cosaque bolchevique. Il est possible que parmi ces envois d’autres concernant la défense nationale aient pu malencontreusement se glisser, mais d’ailleurs qu’a-t-on à cacher à son amour, à celui sans lequel je pleure, je tombe à terre ? Non rien de rien, je ne regrette rien, d’ailleurs je vais créer une cellule du Parti Communiste à Chicago… Nous vaincrons, le peuple aura le pouvoir, on arrachera des mains des spéculateurs leur fortune honteusement soutirée aux forces productives… Non pas les infirmiers… Non pas la camisole… Vladimir… Bill… Ordures !!! Salauds !!!
Au bout de 5 semaines, je suis ressorti et j’ai continué ma campagne, sans lui, il m’avait quitté : trop exaltée selon lui !
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