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Accueil du site > Tribune Libre > Les sections européennes remises en question ?

Les sections européennes remises en question ?

« Les parents ont donc écrit à toutes les autorités politiques et administratives pour qu'aucune décision ne soit prise dans la précipitation et sans dialogue véritable avec les parents. »

Quelle terrible catastrophe a ainsi mobilisé d’urgence de nombreux parents d’élèves ? Une classe sans profs ? Des toilettes immondes ? La violence scolaire ? La baisse du nombre de médecins ou de psychologues scolaires, les difficultés d’intégration des élèves handicapés ?


Que nenni : leurs enfants vont être mélangés avec ceux des filières générales !
Effectivement, c’est shocking, comme on dit en européen standard.

Les faits, terribles, parlent d’eux-mêmes : dans le lycée Honoré de Balzac, au nord de Paris, doté de six sections internationales (anglais, allemand, espagnol, italien, portugais, arabe), « Les projets du nouveau chef d'établissement tendant à renforcer la mixité entre sections internationales et sections générales inquiètent. »
(Observatoire du plurilinguisme)

D’où une vive et rapide réaction des parents concernés sous forme de lettre (en pdf) et de pétition (pdf) - et d'où proviennent les différents extraits ci-après.

Voyons un peu les arguments des pétitionnaires :

— L’argument d’autorité

Un rapport favorable de l’IGEN (Inspection générale de l’Éducation nationale) :

« Quels que soient le rythme et les modalités de l’expansion des sections internationales, il importe qu’elles conservent leur spécificité, à savoir une dynamique bien particulière, qui repose sur une population scolaire linguistiquement et culturellement hétérogène, permettant la confrontation d’élèves et d’enseignants d’origines différentes, de parcours différents, de cultures différentes, et sur des pratiques pédagogiques parfois expérimentales et toujours immersives. »

Relativisons ce rapport : s’il est effectivement favorable, il parle aussi de laboratoire, d’expérimentation, et on comprend à demi-mot toute la difficulté de gérer ces structures complexes (nombre de langues, profs français et étrangers, filières spéciales à intégrer dans l’établissement, etc.). Qu'on en juge :

"Le cadre juridique des sections internationales est également à revoir. (..) De même le statut des professeurs étrangers enseignant en sections internationales continue de poser problème, la réforme envisagée du décret sur les enseignants associés ne répondant pas aux besoins de ces sections. Par ailleurs, le fonctionnement administratif de celles-ci demeure trop souvent illégal : quelques règles doivent être rappelées et la situation de certains établissements doit faire l’objet de dispositions particulières."

On y trouve même un avertissement sur le risque d'élitisme, de filière répondant aux voeux d'une minorité pour une scolarité en anglais (c'est là que les demandes excèdent les places) en vue de la future carrière internationale de leurs enfants :

"Reste à remarquer que si les sections internationales ouvrent les frontières, rassurent les familles de cadres nomades quant à la poursuite d’études secondaires de leurs enfants et que si le biculturalisme y est découvert à travers les individus eux-mêmes, il ne faut pas les prendre pour ce qu’elles ne sont pas : un passage obligé pour nos élèves désireux d’entreprendre des études à l’étranger."

"Leur autarcie repose pourtant davantage sur l’opacité de leur image que sur l’étanchéité de leur statut" (...)

"(...) car si leurs conditions de recrutement exceptionnelles leur permettent des résultats qui ne le sont pas moins (...)"

— La spécificité

« Bénéficiant d'un enseignement de langue vivante renforcé, où certains enseignements (lettres, histoire/géographie) sont dispensés dans la langue étrangère et dans lequel les enseignants de langue et de matières enseignées en langue étrangère sont eux-mêmes étrangers. »

Cette spécificité est anticonstitutionnelle ! La langue de l’enseignement est le français, dérogation bien compréhensible pour la délicate question des langues régionales (ce qui n’empêche nullement d’enseigner toutes sortes de langues). Mais ce n’est que la Constitution française, bien fragile ces temps-ci.

"Dans l’acquisition de la langue étrangère, la DNL constitue un passage à la vitesse supérieure, d’abord parce qu’elle la suppose assez largement acquise, ensuite parce qu’elle introduit l’approfondissement culturel. Cette pratique est indispensable au lycée, quand on sait que la plupart des écoles de commerce et des écoles d’ingénieurs donnent un ou plusieurs cours en anglais." (rapport de l'IGEN, lien au début)

Le rapport de l'IGEN légitime l'enseignement d'une matière en anglais par le fait que certains établissements supérieurs le font !

Intéressant raisonnement qui peut être décliné à l'infini : je vole parce que les politicens volent !

— La qualité, la richesse culturelle

« De nombreuses activités culturelles sont organisées autour notamment du théâtre et des voyages. Les élèves sont pour une part des élèves étrangers, pour une autre des élèves "bilingues" dont les parents sont eux-mêmes de nationalités différentes, et des enfants dont l'histoire familiale les prédispose pour ce genre de scolarité. »
« Les sections internationales présentent en effet la spécificité non pas tant d’offrir un enseignement renforcé de langues (ce que font les classes européennes et bilangues) qu’une « pédagogie » culturelle spécifique assurée, à côté d’enseignants français, par des professeurs étrangers ou natifs et ce, dans des classes qui permettent le développement de cette pédagogie spécifique. »

Euh... Les élèves lambdas n’auraient donc pas le droit de faire du théâtre, de faire de temps en temps italien, espagnol, russe ou arabe avec des natifs ?

Il nous semble, peut-être à tort, que beaucoup de parents orientent en fait leurs enfants vers ces sections européennes dans l’espoir d’y trouver une meilleure qualité d’enseignement, une plus grande discipline, des d’élèves moins dissipés et plus motivés, bref, une filière d’élite déguisée, et parfois possible précocement, dès la sixième.

— L’internationalité

Cet aspect revient souvent sous la plume des pétitionnaires.
« (...) le seul établissement public international à Paris »

En somme, c’est La Fontaine au pays du collège, où chacun, comme Sciences-Po ou des écoles de commerce, veut son label « international » ou au moins « européen ».
« La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le Boeuf »

"Le développement des sections internationales est devenu un atout pour la compétitivité et l’attractivité des territoires. (...) La construction d’une école internationale, accueillant 1 200 élèves de vingt nationalités différentes, par le conseil régional de Provence-Alpes Côte-d’Azur, dans le cadre de sa participation au projet scientifique international ITER3, est un autre exemple de cette implication des collectivités locales." (rapport de l'IGEN)

Apparemment, le gosse lambda, qui étudie Shakespeare ou Dante dans sa cinquième lambda avec son prof lambda même pas natif, n’est pas dans l’internationalité : il demeurera un provincial !

— La mixité culturelle et sociale

« (...) ces sections qui, dans leur nature et leur composition, représentent en elles-mêmes un modèle d’ouverture et de mixité. Mixité au niveau des cultures brassées et mixité au niveau des origines sociales et économiques des élèves qui sont loin d’appartenir tous, comme on pourrait le penser, à des catégories socioprofessionnelles élevées. »

En somme, c’est au nom de la mixité revendiquée que ces parents refusent la mixité de leurs enfants avec les sections générales ! Comprenne qui pourra.

D’ailleurs, pressentant peut-être le paradoxe et l'accusation d'élitisme, la lettre en rajoute une couche : « C’est dire que ces parents et les élèves sont attachés à l’esprit de mixité »

"Ils ne souhaitent pas se trouver piégés par ce sur quoi il s’est focalisé, la mixité scolaire, et apparaître opposés, dans une posture élitiste, à elle. Comme tous, et peut-être plus que d’autres, ils souhaitent la promotion scolaire et sociale de tous les élèves, sans exclusion (...)"

Il ne s'agit pas d'égalistarisme ni de refus de la sélection et/ou de l'orientation (de toute façon effective pour tous les élèves en première), mais de se demander pourquoi les langues seraient la seule matière à bénéficier d'une filière spécifique précoce.

— Le manque de moyens

« Il pourrait – comme cela a été avancé par la direction de l’établissement elle-même – inclure leur élargissement à d’autres langues telles que le turc et le mandarin, ainsi qu’à des langues africaines telles que, par exemple, le wolof. Promouvoir l’intégration au sein des sections internationales actuelles du maximum d’élèves de sections générales au profil similaire. Développer des projets enthousiasmants (...) »

Ce grief du manque de moyens est reconnu comme général :

« Nous voudrions enfin insister sur un point : un projet de mélange de classes tel qu’envisagé au collège Honoré de Balzac ne pourrait de toute manière réussir que par l’apport de moyens humains et pédagogiques qui font actuellement défaut. »

Au passage, rappelons le vieux succès de François de Closets, « Toujours plus », où il parlait surtout de la « privilégiature » mais faisait aussi une intéressante conclusion, de portée générale, sur le fait que toute institution, une fois créée, ne pense qu’à voir grossir ses moyens et ses effectifs, au nom, bien sûr, d’une amélioration de la qualité de ses prestations, sans jamais remettre en question son fonctionnement ou se demander comment faire mieux avec les mêmes moyens ! 

Revenons aux langues : il nous semble qu’il s’agit là d’un argument biaisé, car la demande de moyens sera sans fin. Sans nier la politique actuelle de réduction des effectifs, il s’agit là d’un tout autre aspect, d’une question structurelle : multiplier les sections européennes en France, en augmentant le nombre de langues, dès la sixième, avec toujours plus d'enseignants natifs, serait d'un coût exponentiel. C’est tout bonnement impossible, quel que soit le pays - irréaliste.

— La défense de l'école publique

"Affaiblir les sections internationales à Paris serait laisser peu à peu une place
presque exclusive à l’enseignement privé."

Là, j'avoue que je n'ai pas compris leur raisonnement ! Si des parents souhaitent pour leur enfant toute une scolarité en anglais ou en chinois, faire appel au privé est tout à fait leur droit. L'école peut-elle, doit-elle pour autant répondre à toutes les demandes ?

— Naturellement, les ambitions affichées sont au-delà de toute critique

 « (...) un modèle de réussite scolaire et pédagogique dans le respect des différences culturelles de chacun. »
« Familles du secteur : les SI enrichissent l'école et représentent un tremplin pour l’ascension sociale des enfants du quartier des Épinettes. » (la pétition)

Comment critiquer de si nobles buts sans paraître mesquin ?

Ce système complexe et coûteux est voué à demeurer marginal, tant sa logistique est difficile à gérer - on raconte qu’un chef d’établissement a été évacué sur une civière, très perturbé, paraphrasant Hugo et Gavroche en chantant « C’est la faute à l’Europe ! », elle qui est à l’origine de la création des bac international, franco-allemand, bac européen, etc.

D’autres enseignants pensent probablement eux aussi, sans oser le dire, que les langues ont enflé et pris la grosse tête, si j’ose dire, sous l’effet de l’idéologie hypocrite de l’UE - laquelle a certes développé ces structures bilingues, mais a dans le même temps imposé l’anglais dans toutes ses institutions, tout en se réclamant sans cesse de la diversité linguistique !

Il existe d’autres filières précoces : les lycées professionnels et les sections sports-études, en établissements individualisés, séparés pour les premiers, intégrés à un établissement pour les seconds.

Maintenant que le sport et les langues ont leurs filières spécialisées, on a envie de demander : « A qui le tour ? »

Il paraît qu’on manque de scientifiques : pourquoi n’y aurait-il pas des sections physique-études, ou chimie européenne, histoire européenne, biologie sans frontières ?

Non : dans les filières générales, il nous semble qu’il faut simplifier et unifier la structure : plutôt que ces filières spéciales au sein des établissements, pourquoi ne pas proposer, dès la sixième, deux après-midis en modules optionnels, pour lesquels les élèves choisiraient leur « spécialité » : langues, mais aussi musique, ou une des sciences (maths, SVT, physique, chimie), histoire-géo, sport, théâtre ?

Revenons à la raison. Remettre les langues à leur place, celle d’une matière comme les autres, ce n’est pas les rabaisser. Il ne s’agit pas de refuser le plurilinguisme, au contraire : comme avec les sections européennes, ceux qui auraient choisi l’option langue pourraient écouter de temps en temps des natifs, recevoir des cours sur la civilisation anglosaxonne (la plus souvent enseignée), ou tout autre pédagogie linguistique.
Et tout ça dans la mixité sociale.

Mieux encore : pour une vraie revalorisation des familles bilingues et des langues de l’immigration, il suffirait que ladite langue puisse être une des deux langues à valider au brevet et au bac – à choisir parmi toutes les langues, vivantes ou mortes. C’est possible à coût constant, nous en avons parlé par ailleurs (dans la 2² partie de cet article sur le programme ELCO).

Il nous semble que nombre de parents voient ces sections européennes comme des filières d’élite déguisées, l’espoir d’une garantie qualité pour leurs enfants. Mais la généralisation de telles filières dans de nombreuses langues est totalement impossible tant ces sections sont des casse-têtes logistiques.

Derrière cette image "internationale", c'est aussi le difficile débat sur l'autonomie des établissements qui se profile - le rapport officiel remarquant le recrutement particulier des ces établissements (pour les profs étrangers).

Le souhait des parents pour un enseignement de qualité est légitime, mais c’est l’ensemble des élèves qui doit en profiter !

Et pour cela, des modules optionnels dès la sixième, où l’on choisirait durant une ou deux après-midis de renforcer telle ou telle matière (langues, sciences, musique, sport, etc.) seraient à la fois plus simples, plus justes et plus efficaces.

Le vote a lieu le 7 avril. Personnellement, je suis de tout coeur avec ce chef d’établissement courageux et pragmatique : pour un peu, je lancerais une contre-pétition !
Soyons « Ambitieux pour tous », comme revendiqué dans la pétition des parents, mais pour toute l’école, et non pour les seules sections européennes !


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29 réactions à cet article    


  • french_car 4 avril 2011 11:39

    Krokodilo il semble qu’il y ait confusion.
    Il ne s’agit pas de classe européenne, généralement une option qui n’opère pas de ségrégation parmi les éleves, mais de SECTIONS INTERNATIONALES auxquelles on réserve les meilleurs profs et avec qui on ne mélange pas les torchons et les serviettes.
    Je ne sais pas le tarif de celles de Balzac mais à Sèvres (Lycée JP Vernant) c’est 2000 euros l’année. Il faut être anglophone à l’entrée, mais en allemand difficile de recruter beaucoup de germanophones, il suffit d’avoir le « profil » et le chéquier.*
    Et l’on y trouve des enfants de familles qui prônent la mixité sociale, réclament des logements sociaux dans leur commune - pas dans leur quartier, façon dames patronesses.


    • Krokodilo Krokodilo 4 avril 2011 12:24

      Effectivement, je n’ai pas été assez clair sur la distinction sections européennes et sections internationales. J’ignorais que les sections internationales demandaient un supplément. En outre, pour les européennes, dans le lycée de mes gosses, les élèves sont intégrés aux autres classes, pas en filières séparées - en somme comme veut le faire ce chef d’établissement chez lui, mais pour ces s. internationales.
      L’ambigüité vient de la présentation sur le site du lycée, où il est dit que les sections européennes travaillent en synergie avec les sections internationales. Merci d’avoir été aussi attentif et d’avoir corrigé, je vais devoir changer le titre ! Mais pour ce qui est des difficultés structurelles, de l’enseignement des matières en langue étrangère, les problèmes sont les mêmes.


    • beo111 beo111 4 avril 2011 13:31

      C’est n’importe quoi. Si on construisait vraiment l’Europe au service de la paix on commencerait par changer les manuels d’histoire pour y présenter les deux points de vue lorsqu’il est question de conflits entre pays européens.


      • Krokodilo Krokodilo 4 avril 2011 13:36

        Dans ce lycée Balzac, les tarifs des sections internationales ne sont pas indiqués, mais aux tarifs que vous citez, ça en ferait de véritables écoles privées camouflées au sein des établissements publics !
        Quant aux sections européennes, il semble qu’elles soient tantôt individualisées, tantôt intégrées aux filières générales, selon les établissements et probablement le nombre de candidats.

        Le gouvernement vient juste d’installer un comité pour piloter l’enseignement des langues... A quand un comité pour diminuer le nombre de comités ?


        • french_car 4 avril 2011 15:04

          A Sèvres c’est une école privée camouflée dans le collège et le lycée, et depuis peu je crois dans le primaire et maternelle. Cherchez ils ont un site internet, leur propre association de parents, leur propre cérémonie de remise de diplomes de bac « inter », leurs sauteries etc ...
          A Sèvres le tarif dépend de ce que c’est l’entreprise d’un parent expatrié ou si c’est la famille qui paie.
          2800 le tarif de base, pour une entreprise c’est environ 4800.
          J’ai entendu parler de la difficile négociation d’une association de parents pour y faire un admettre un enfant kenyan ou sud-africain anglophone - de milieu modeste, sans succès.
          Comme dans le privé-privé les profs sont payés par l’Etat sauf pour les « enseignements supplémentaires » style cours d’Histoire en Allemand etc ...
          Par contre je crois avoir entendu dire que toute nouvelle création de ces sections dans un établissement public depuis quelques années devait se faire sans surcoût - sans-doute une anomalie datant des années Jospin.
          A Saint Germain l’ensemble du lycée international est composé de classes payantes. Selon que la langue est en vogue c’est plus ou moins cher. Par exemple l’Anglais est onéreux, le Polonais beaucoup moins, subventionné par l’ambassade.


        • Elève Balzac 4 avril 2011 14:58

          Eleve de ce collège lycée, je ne suis pas d’accord. Il s’agit d’un collège lycée public et non privée qui permet justement à tous les élèves de toutes les couches sociales d’intégrer une section internationale. Ces sections sont totalement mixtes (toutes les nationalités). Seule condition : réussir le test de langue à l’entrée. (comme pour les sportifs ou autres sections spécifiques).

          Concernant le rapport : il en existent pleins pleins d’autres qui vantent les méritent de ces sections internationales. Il faut arrêter avec la politique de tirer vers le bas ! Les élèves sont heureux de suivre ce parcours.
          Et petite rectification : la proviseure ne propose rien comme projet, mise à part de mixer les sections ! Pas de moyens financiers et aucun projet pédagogique ! Juste casser les sections internationales !

          • Krokodilo Krokodilo 4 avril 2011 16:14

            French car et Elève Balzac, c’est bien d’avoir des témoignages « de l’intérieur » car l’Education nationale ne brille ni par la transparence (le recueil des données se fait surtout Académie par Académie, et encore...) ni par le débat.


          • french_car 4 avril 2011 16:15

            Et ça coûte combien l’année ?



          • Elève Balzac 4 avril 2011 17:13

            Beaucoup de travail, mais pas un Euro.


          • french_car 4 avril 2011 17:32

            Ah oui tiens sans doutes de création récente elles ne peuvent pas être payante. La sélection se fait par le milieu et non par l’argent c’est un peu moins pire.


          • L’occitan 4 avril 2011 22:38

            bonjour,
            @foufouille,
            d’habitude je lis , mais là comme Eleve Balzac , je vais faire un seul post.
            je prend votre réaction comme ironique et au 2ème degré......
            Il me semble que le nombre de posts sur ce site ne préjuge en rien de la pertinence, et de l’esprit du posteur....
            cordialement


          • cosmo 4 avril 2011 16:06

            Il faut tout de même clarifier quelques points : les parents des sections internationales ne sont aucunement plus riches que d’autres parents. Ils viennent de toutes les couches sociales. Ce n’est pas parce que l’on parle l’italien, l’allemand, l’arable, l’espagnol, le portugais ou l’anglais qu’on est plus riche on n’a juste la spécificité de parler une autre langue ! Si on dilue les sections internationales dans les sections générales et les élèves internationales ne reviennent pas à Balzac, Balzac deviendra tout simplement un collège-lycée de quartier avec les problèmes du secteur de la porte de clichy.
            Merci de ne pas mettre les généraux contre les internationaux, mais d’éxiger un projet commun avec les moyens pour les deux sections afin de bien vivre ensemble : bilingue ou pas !


            • french_car 4 avril 2011 16:13

              A 2800 euros l’année par enfant il faut quand même être un peu plus haut socialement que la moyenne. Je ne connais pas Balzac mais je comprends que justement le collège-lycée n’en tire aucun bénéfice tant que les sections internationales sont séparées du reste de l’établissement.


            • Krokodilo Krokodilo 4 avril 2011 17:14

              J’ai justement indiqué un projet commun qui permet à la fois de bien vivre ensemble et de valoriser ceux qui ont une langue de famille, ou le goût des langues : un système d’options sur 1 ou 2 après-midis, bien moins compliqué que ces filières spécifiques, et certainement tout aussi efficace.


            • french_car 4 avril 2011 17:31

              Effectivement Krokodilo si l’on a retenu l’aspect ségrégatif des sections internationales il convient d’examiner les vraies solutions consistrant à ouvrir l’enseignement secondaire sur l’International. Notons que le choix de langues se réduit de plus en plus, beaucoup d’établissements ne proposant que l’Espagnol en deuxième langue. Pas d’Italien, pas de Russe, pas de Japonais ni Chinois ! Je ne parle pas de l’Allemand qui peut être choisi en 6e « bilingue » afin d’échapper aux enfants de pauvre ... mais n’existe pratiquement plus en LV2.


            • Krokodilo Krokodilo 4 avril 2011 17:52

              J’ai proposé un type de réforme permettant d’ouvrir à de nombreuses langues, par complémentarité entre ce que l’établissement peut offrir et hors établissement si l’élève veut valider d’autres langues (pour les détails, 2² partie de cet article).
              La volonté actuelle n’est pas exactement d’ouvrir à l’international, mais de le faire en imposant l’anglais de plus en plus tôt, ce n’est pas tout à fait la même chose.. C’est très clair à la lecture de cet article du Figaro

              "Il entend enfin que le Cned (enseignement à distance) mette en place un « outil pour permettre un apprentissage à distance de l’anglais »."

            • Elève Balzac 4 avril 2011 17:49

              Juste 25 ans, Oui , oui bien sur, ....St Ouen, HLM ! Vachement chic !



              • foufouille foufouille 4 avril 2011 18:41

                ca sent le bobo


              • french_car 4 avril 2011 18:14

                Eleve Balzac pourquoi vous opposer au fait que les élèves « inters » aient des cours en commun avec les « non inters » ? Ils sentent le pâté ?


                • Elève Balzac 4 avril 2011 19:24

                  Mais ici vous ne comprenez rien, il n’y a rien contre un mélange intelligent, mais il n’y a pas de projet, rien totalement creux, seul but remplir les classes à 35 et faire fuire les internationaux pour faire de la place et faire des économies et resultat tout tirer vers le bas. Préfère retourner à mes révisions...


                  • french_car 4 avril 2011 20:22

                    Pourquoi tirer vers le bas ? Parce que les non-inters tireeaient le niveau par le bas ?


                  • foufouille foufouille 4 avril 2011 20:51

                    ils sont pas chic
                    pas la bonne odeur


                  • Krokodilo Krokodilo 4 avril 2011 20:58

                    Les internationaux ? C’est quoi ? Pensez-vous que si des Français vont au lycée public aux USA, on va leur faire une section francophone ? (à l’exception, bien sûr des « lycées français »)


                  • french_car 4 avril 2011 21:11

                    Effectivement ça semble être une spécialité française.


                    • cosmo 5 avril 2011 17:16

                      mais on vient de dire que cela ne coute rien ! Je ne comprends pas cette discussion qui diffuse des informations qui sont faux. Rien c’est bien 0 et non 2800 €


                      • Krokodilo Krokodilo 5 avril 2011 17:40

                        En tout cas, l’association des parents d’élèves de la section anglophone participe aux frais d’inscription au bac international et aux frais liés aux profs natifs ; c’est donc qu’il doit bien en exister, des frais spécifiques.
                        "Participation aux Frais Relatifs à l’OIB. Nous prenons en charge les :

                        • Frais d’inscription de l’OIB de tous les élèves de la section anglophone.
                        • Frais de formation à l’OIB de nos professeurs et au travers de ASIBA, nous contribuons au défraiement des examinateurs/formateurs venant de l’étranger."

                      • Krokodilo Krokodilo 7 avril 2011 17:17

                        Dernières nouvelles, sur le site de cet établissement on peut lire ce message :
                        "Contrairement  à une pétition et à des tracts qui circulent, les sections internationales du lycée Honoré de Balzac ne SONT PAS MENACEES. Les tests des 4 et 5 mai permettront de sélectionner parmi les 316 candidatures bilingues, les 120 élèves qui seront affectés en 6ème en juin 2011, selon la capacité d’accueil fixée par le rectorat"

                        Pétition, lettre, article sur le site de l’observatoire du plurilinguisme, tout ça ne serait que de l’emportement ? Dont acte. Du coup, je retire ce que j’ai dit sur le courageux et pragmatique chef d’établissement !
                        De toute façon, les sections européennes relèvent du recteur d’académie. , tandis que l’existence et la taille des sections internationales relèvent des prérogatives de X (c’est pas indiqué... secret défense ?). Pour plus de renseignements, adressez-vous à X.


                        • Claudio 6 février 2018 13:49

                          Bonjour. Je suis père d’un enfant actuellement en CP, section internationale anglaise à l’école élémentaire publique « Sartoux » de Valbonne, Alpes-Maritimes. Les frais de scolarité sont très chères pour une école publique : on paye environ 4000 euros par an.


                          - Environ 1000 euros/an pour la garderie et la cantine, car ma femme et moi travaillons à plein temps ; cette partie dépend de nos revenus, et c’est le coût « normal » de l’école publique.

                          - Un surcoût d’environ 3000 euros/an pour les heures d’enseignement en anglais (50% de l’enseignement, soit la langue anglaise, la géographie, et l’arithmétique), faute d’un accord avec les ambassades, comme dans la majorité des sections internationales anglophones.

                          Alors ça fait environ 4000 euros par an (20 mille euros pour les 5 ans !). Et c’est parmi les moins chères en France. Franchement je trouve ça totalement inconstitutionnel. L’école publique doit être gratuite, dit la Constitution. Et faire toute la géographie en anglais n’est pas inconstitutionnel ? En plus, il n’y a pas de mixité dans la classe, sauf peut-être celle linguistique, ce qui est bien, mais pas du tout de mixité sociale.

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