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Accueil du site > Tribune Libre > Les solutions à la violence scolaire existent !

Les solutions à la violence scolaire existent !

Nos écoles ont été le théâtre d’agressions d’une rare gravité depuis le début de l’année 2009. En tant que parents et que professeurs, nous vous demandons, Monsieur le ministre de l’Education nationale, d’envisager toutes les solutions pour protéger nos enfants. Mais, avant d’impliquer directement les forces de l’ordre dans nos écoles, nous vous demandons d’essayer d’abord des mesures de bon sens, à commencer par :

1) Créer de vrais cours de morale et de civisme
L’enseignement moral et civique, tel qu’il était pratiqué à l’école autrefois, est devenu plus nécessaire du fait de la démission de certains parents. Ces cours doivent enseigner aux enfants leurs devoirs autant que leurs droits, et ce dès les petites classes.

2) Restaurer le prestige et l’autorité des professeurs
Les professeurs doivent disposer de tous les moyens réglementaires pour assurer leur autorité. Le droit de donner des « zéros de conduite », des punitions, des heures de colle effectivement réalisées, et de décider du passage des élèves dans la classe supérieure, doit leur être rendu.

3) Réintroduire des cours de discipline dans la formation des professeurs
Instaurer la discipline dans une classe relève essentiellement de la pratique, mais les grands principes devraient néanmoins être enseignés aux futurs professeurs, à commencer par l’importance décisive du premier quart d’heure de cours, le déplacement du professeur à travers sa classe, le contact visuel avec chaque enfant ou encore les principaux pièges à éviter (crier, chercher à attendrir les élèves, ou encore jouer au copain avec eux). Ces principes sont exposés en détail dans Comment tenir sa classe, manuel de discipline à l’usage des jeunes professeurs, disponible sur notre site.

4) Restaurer la fonction de surveillant général dans les écoles
Les professeurs doivent s’efforcer d’imposer la discipline dans leur classe, mais ils doivent néanmoins pouvoir compter sur le soutien institutionnel de leur hiérarchie en cas de problème grave avec un élève. La présence d’au moins un surveillant général dans chaque établissement, pour surveiller les entrées et les sorties, prendre en charge les élèves punis et s’assurer que les sanctions sont effectivement faites est indispensable.

5) Exclusion définitive des élèves à la troisième infraction grave au règlement intérieur
S’il fait partie du processus éducatif naturel que tous les enfants aient le « droit à l’erreur », aucun élève ne doit pouvoir commettre trois infractions graves (usage de stupéfiants, tags, agressions…) dans un établissement scolaire sans être sanctionné.

6) Supprimer la réintégration automatique après exclusion d’un établissement scolaire
L’élève exclu doit faire lui-même les démarches (lettre de motivation, sollicitation d’un entretien) auprès des autres chefs d’établissement pour demander sa réintégration et reprendre sa scolarité. A tout prix, il faut éviter de lui donner l’impression, comme c’est le cas actuellement, que c’est à l’Education nationale de se débrouiller pour lui trouver une place, et que son « droit à l’éducation » n’implique aucune contrepartie, pas même celle de faire des efforts et de respecter ses professeurs.

7) Restaurer les internats disciplinaires
Les élèves posant des problèmes lourds de discipline, au point qu’ils nuisent au bon déroulement des cours et qu’ils empêchent les autres élèves d’étudier, doivent être scolarisés à part, dans des établissements dotés des moyens nécessaires (encadrement, moyens disciplinaires, rythme de vie imposé) pour restructurer ces élèves avant leur réintégration dans le cursus normal.

8 ) Responsabiliser les parents d’élèves
Aucune école ne peut fonctionner et instruire correctement des enfants sans la participation et la bonne volonté des parents. Afin que certains parents cessent de considérer l’école comme un droit sans contrepartie, une garderie gratuite pour leur progéniture, il faut envisager la restitution partielle ou totale de l’Allocation de rentrée scolaire (ARS) en cas de défaillance éducative grave. Cette sanction serait soumise à une procédure suffisamment rigoureuse pour éviter les injustices.

Monsieur le Ministre, nous comptons sur votre sens de la responsabilité pour nous entendre.

SOS Education

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9 réactions à cet article    


  • c.d.g. 3 juin 2009 11:52

    je me demande quel age ont les redacteurs de ce texte.
    70 ans, 80 ans ?
    Il va falloir leur dire que la société a évolué depuis les années 1920 !
    Et d ailleurs si vous lisez Topaze de Pagnol, vous vous rendez compte que ca ne marchait pas deja a cette epoque

    A quoi servent des cours de morale si le soir ils voient exactement le contraire a la TV ?
    Je ne parle pas forcement des series americaines mais par exemple de ce bon B Tapie recevoir des millions d euros pour prejudice moral.

    Mais tout n est quand meme pas a jeter dans ce texte. Redonner de l autorité et du prestige aux professeurs par exemple (mais vu qu il s agit de la tete de turc favorite de l UMP ca va pas etre simple)
    L autre bonne idée est de sanctionner les fauteurs de trouble et leurs familles. Meme si je suis septique sur l interet des internats disciplinaires, au moins quand ils seront dedans ils ne generont plus ceux qui veulent apprendre.
    L ideal serait des les envoyer faire un stage en Coree du Nord smiley


    • SOS Education SOS Education 3 juin 2009 12:47

      « je me demande quel age ont les redacteurs de ce texte.
      70 ans, 80 ans ? »

      Le rédacteur de ce texte a 33 ans. Celui qui l’a adapté pour la Toile et publié ici-même en a 26.


    • Stéphane Bouleaux 3 juin 2009 12:20

      Excellent article.



      • tmd 3 juin 2009 13:30

        L’instruction des enfants est nécessaire. Elle est rendue obligatoire par l’État. Ce dernier offre en conséquence un service gratuit au travers de l’ÉN. Mais il faut en respecter les règles. Si un enfant ne les respecte pas, il ne peut plus bénéficier du service. Sa famille devra elle-même assurer son instruction. Ça me paraît tellement logique. C’est si choquant de dire cela ?



        • frédéric lyon 3 juin 2009 16:03

          Rappelons, à l’intention de tous ceux qui ont semblant de ne pas le comprendre, qu’il n’y a AUCUN problème de violence « scolaire ».

          En revanche, il y a un problème général d’augmentation de la délinquance dans notre pays, ainsi que dans d’autres pays européens, qui est provoqué par l’afflux en Europe de populations inassimilables, composées d’individus sans éducation ni formation dignes de ce nom, et qui ne peuvent trouver chez nous les emplois licites qui leur permettraient de vivre.

          Il faut donc qu’ils trouvent d’autres moyens d’existence : vols et trafic divers et il faut aussi qu’ils évacuent leur frustration, lorsqu’ils constatent qu’ils n’ont rien à faire dans le pays d’exil qu’ils se sont choisi tout seul, sans rien demander à personne, et surtout pas aux occupants des lieux.











          • SOS Education SOS Education 3 juin 2009 17:31

            Disons plutôt que c’est l’« ouverture » de l’école sur la société, et donc à ses violences, qui a importé la violence à l’école. Il y a un problème de violence scolaire dans le sens où cette violence aurait dû être refusée à l’entrée des établissements. C’est le sens du présent appel.


          • Peyo 3 juin 2009 16:42

            Les personnes chargées de l’Enseignement ne sont point chargées de faire l’Éducation des enfants : ça c’est le travail des parents !
            L’attitude de l’État Police et Gendarmerie compris s’en déduit simplement.
            Que les renvoyés, les exclus etc se retrouvent sans emplois, sans éducation, sans avenir, ne doit pas nous peiner.
            Ils pourront bientôt construire de grands bagnes en Guyane. Il vivront bien là-bas car l’hiver n’est point rigoureux. Et nous encore mieux.

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