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Les « stars » du CAC 40 observent un recul de leurs résultats pour 2012

L'indice phare de la bourse de Paris, les entreprises du CAC 40, regroupe les quarante plus importantes entreprises française en matière de capitalisation boursière. Ces stars ont-elles, elles aussi, souffert de la situation économique tendue de 2012 ? La réponse est : oui. Les bénéfices cumulés de ces 40 entreprises ont chuté de quasiment 28 % au cours de l'année 2012, passant ainsi de 73.5 à 53.2 milliards d’euros. Mais, pourquoi ? Que réserve l'avenir pour ces stars de la bourse ?

 

2012 : une année complexe

Au cours de l'année 2011, les résultats des entreprises du CAC 40 étaient déjà en baisse, et malheureusement, la tendance ne s'est pas inversée pour l'année 2012, elle s'est au contraire accentuée. En effet, en 2011 la baisse était de 9 % alors qu'au cours de l'année écoulée, elle a atteint 28 % soit l’équivalent de 20.3 milliards d’euros de bénéfice en moins sur l’année. De plus, en 2012, davantage de secteurs sont concernés par cette baisse.

 

Deux raisons sont en mesure d'expliquer ce phénomène :

  • les faibles performances opérationnelles des entreprises
  • la multiplication des dépréciations d'actifs

Cette multiplication des opérations des dépréciations d'actifs peut s'expliquer par le fait qu'un grand nombre d'entreprises n'a pas répercuté immédiatement la baisse de valeur de leurs actifs dans leurs comptes à la suite de la crise de 2008. Elles ont en effet jugé préférable d'attendre, dans l'idée que ces derniers finiraient par se réapprécier dans un contexte économique plus favorable. Cette situation ne s'étant pas présentée, certains grands groupes cotés ont dû procéder à des dépréciations d'actifs afin de retrouver une cohérence entre les valeurs de marché et les actifs nets comptables.

Ainsi, fin janvier, le Crédit Agricole annonçait 2.67 milliards d’euros d’écarts d’acquisitions suivi la semaine suivante par PSA qui faisait part d’une dépréciation d’un montant de 4.7 milliards d’euros. D'autre part, le chiffre d'affaires cumulé des entreprises du CAC 40, a légèrement augmenté de 4 % sur l'année, reflétant la situation tendue de la France et des entreprises, qui n’ont cessé au cours du second trimestre de présenter des révisions à la baisse pour leurs anticipations de résultats.

Ne partez pas dans une généralisation trop hâtive, tous les secteurs ne sont pas touchés par la crise. En effet, à la différence de l'automobile et du secteur de la bancassurance, les secteurs du luxe et des entreprises technologiques ou liées à la consommation à l'international sont très peu touchés par le contexte actuel.

 

2013 : un avenir flou

On peut présager que les entreprises prennent toutes les mesures nécessaires afin de conserver un niveau de liquidités assez élevé dans le but d'assurer leur protection en cas de mauvaises surprises. Seulement, ces mesures peuvent impacter mécaniquement leur potentiel d'investissement comme en 2008, lorsque la plupart des entreprises rencontraient des difficultés pour obtenir les fonds nécessaires au bon fonctionnement de leur activité.

La réduction de coût quant-à elle semble inenvisageable car, les entreprises ayant déjà effectué de nombreuses réductions, il semble difficile d'améliorer les marges opérationnelles grâce à ce levier.

 

Les préoccupations des grandes entreprises pour 2013 sont diverses :

  • les contraintes fiscales et sociales qui vont résulter des récentes hausses d'impôts
  • le ralentissement économique en France et à l'international qui pèse sur la croissance des entreprises
  • le taux de change euro/dollar reste lui aussi au cœur des préoccupations car certaines entreprises du CAC 40 exercent leur activité à l'étranger et doivent donc prendre en compte l’évolution de la parité entre ces deux monnaies
  • les coûts de production élevés inquiètent également les dirigeants des entreprises, car ils pèsent lourdement sur le résultat des sociétés

 

Conclusion

Au regard de l'analyse de l'année 2012 et des différents facteurs qui inquiètent les entreprises en ce qui concerne l'année 2013, il semblerait que cette nouvelle année qui se dessine ressemble fortement à l'année 2012 et 2011, avec cependant un maigre espoir de reprise au 2nd semestre.

Néanmoins, avec la très attendue reprise économique en Chine et la croissance de l'Amérique Latine, une lueur d'espoir se dessine pour les entreprises du CAC 40, notamment au niveau de la croissance externe.

 

Vous pouvez retrouver cet article "Les « stars » du CAC 40 observent un recul de leurs résultats pour 2012" ainsi que d'autres actualités relatives à l'économie et à la defiscalisation en investissement immobilier sur le site Net-investissement.fr, conseiller en gestion de patrimoine.

 

 


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4 réactions à cet article    


  • devphil30 devphil30 22 avril 2013 14:52

    Un salarié perdant 28 % de sa productivité sera mis hors de l’entreprise ALORS


    Pourquoi ces nantis de pdg ont leur salaires seulement indexés sur les bons résultats et non à la baisse aussi ?

    Pourquoi ils ne sont mis dehors en cas de perte ?

    Pourquoi ils ont de gros bonus même quand ils sont mauvais ?
    ils sont souvent mauvais mais ils touchent quand même

    Pourquoi le monde est si égoïste et injuste ? 

    Pourquoi 

    etc .......

    J’ai les réponses mais il est toujours salutaire de se posé encore une fois ces questions 

    Philippe


    • paul 22 avril 2013 15:55

      Tout d’abord, la plupart des dirigeants du CAC 40 contribuent à élire des Politiques favorables aux délocalisations, à la désindustrialisation, à l’austérité pour tous sauf pour eux .

      Qu’ils commencent donc à baisser les dividendes de leurs actionnaires et les super bonus , qui, comme dit précédemment, sont en hausse quoiqu’il arrive .

      Ensuite, relativisons le recul des profits, qui sont plutôt, selon la nov langue, « une baisse tendancielle de la hausse » : recul de 73 à 53 milliards d’E par rapport à 2011 ( 4 fs le déficit de la sécu ).
       Ces entreprises procèdent parfois à qq opérations comptables (GDF-Suez, Arcellor, Soc Gé.) comme les dépréciations d’actifs, bien pratiques pour leur compta .

      D’autres enregistrent des pertes suite à des investissements hasardeux : Crédit Agricole : 6,5 Md , argent qui est allé dans les poches de la Finance internationale : qui va éponger ?
      Et puis une douzaine d’autres sociétés connaissent une belle croissance .
      Alors , on ne va pas pleurer .
       


      • paul 22 avril 2013 19:28

        J’oubliais la combine des prix de transferts dans les paradis fiscaux, qui permet aux entreprises de soustraire à l’impôt une grande partie des bénéfices .


      • BA 23 avril 2013 10:53

        Mardi 23 avril 2013 :

         

        Ainsi les trois premières banques françaises capitaliseraient à elles seules plus des deux tiers des titres STEP avec un total de 190 milliards d’euros d’encours. BNP en serait le plus important détenteur avec 44,5 milliards d’euros d’obligations. Société Générale et Dexia en détiendraient pour 35 milliards d’euros chacune, Crédit Agricole 27 milliards d’euros, Crédit Mutuel 25 milliards et Natixis 21 milliards.

         

        On sait que la BCE avait fait état, sans jamais révéler son nom, du fait qu’une grande banque française était au bord de la faillite en raison de sa trop forte exposition au risque. Outre-Rhin, on pense qu’en acceptant de faire entrer ces titres dans la catégorie des titres éligibles au refinancement de l’Eurosystème, la BCE a donné à la France, et aux autres pays dont le système bancaire montre certaines faiblesses, la possibilité de stabiliser leurs propres banques sans que l’Allemagne ne puisse s’y opposer en attendant la mise en place de l’union bancaire. En attendant de voir plus clair dans cette affaire, on peut déjà constater que les banques françaises ont entre les mains des titres dont personne ne connaît la valeur réelle.

         

        Romain Renier.

         

        http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20130422trib000760997/la-bce-aurait-elle-perdu-le-controle-de-la-creation-monetaire-en-zone-euro-.html

         

        « On sait que la BCE avait fait état, sans jamais révéler son nom, du fait qu’une grande banque française était au bord de la faillite en raison de sa trop forte exposition au risque. »

         

        C’est laquelle ?

         

        Quelle grande banque française est au bord de la faillite ?

         

        Vous le saurez dans le prochain épisode.

         

        (Quel suspens ! Mais quel suspens !)

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