Les Stylos rouges portent plainte contre Blanquer pour mise en danger de la vie d’autrui
La crise du covid-19 n'en finit plus. En attendant une vaccination de masse qui prendra du temps, les mesures de confinement plombent les conditions de vie des français, non-habitués aux pandémies de ce type. Les lieux collectifs seraient les principaux foyers de propagation du virus, dont les structures scolaires (écoles, collèges, lycées). A l'exception des classes préparatoires aux grandes écoles, fréquentées par les fils de ministres et de banquiers, les lycées sont déjà frappés par des restrictions sévères. Reste à analyser le cas des écoles maternelles et élémentaires, fermées à partir de lundi 29 mars en Belgique.
Les protocoles sanitaires relèvent de la farce grotesque : il est impossible de respecter les distanciations dans les classes et les cours de récréation, encore moins dans les cantines. Le brassage des gosses se fait aussi dans les couloirs, devant les portails des écoles. Les empêcher de communiquer et de jouer ensemble, c'est contraire au rôle éducatif de l'école (sociabilité, vivre-ensemble etc.). Nous sommes donc en plein délire, illustré par des situations à la limite du burlesque, comme celle des écoliers de Nogent-le-Rotrou contraints de manger debout, le midi, dans leur salle de classe avec les fenêtres ouvertes pour bien aérer...
Fermer les écoles, c'est jeter dans les cages d'escaliers les enfants des quartiers "populaires", c'est-à-dire ceux que l'état ne maitrise plus, et risquer des troubles graves à l'ordre public. C'est aussi compliquer le quotidien des adultes qui travaillent, en obligeant à trouver des solutions de garde. Cela implique également de pratiquer les enseignements en distanciel, par les ENT, et de préparer l'avenir... Mais hélas avec des limites, car les cours à distance sont lassants pour les élèves ; c'est la leçon du premier confinement.
D'où la diffusion de notre virus de choc dans la population via des écoles ouvertes à tous, et surtout sans accompagnement médical. Il n'y a quasiment pas d'infirmières en primaire, et pas de médecine du travail pour les enseignants dont la vaccination n'est pas encore programmée concrètement. Les tests sont une blague, et ne remplacent pas les solutions. On remarquera que des agents de vie scolaire sont nombreux à être touchés par le covid, ainsi que de plus en plus de profs, dans l'indifférence de pouvoirs publics impuissants. La palme du cynisme revient à la FCPE 93 (parents d'élèves proche des socialistes) qui s'alarme des absences non remplacées d'institutrices clouées au lit par le covid ; on remarquera aussi le vocabulaire d'un médecin parlant des "gens des écoles " à vacciner plus tard, et surtout l'absence de statistiques sur le nombre d'enseignants malades et décédés depuis le début de l'épidémie.
Du coup nos amis les Stylos Rouges, sortes de « Gilets jaunes du monde enseignant » qui revendiquent 72 400 membres sur leur page Facebook, annoncent qu’ils ont déposé plainte pour « mise en danger délibérée de la vie d’autrui » contre le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer devant la Cour de Justice de la République. Ceci afin qu'il réponde de ses manquements dans son devoir de protection des élèves, des enseignants et des familles. La démarche a peu de chances d'aboutir, mais elle annonce l'après-covid et ses marées de procédures.
Le procès de Nuremberg du covid sera long, et chacun se renverra la responsabilité de la crise. En attendant, l'arrivée des beaux jours est une aubaine pour ce virus qui profitera des cours de récréation, réunions familiales et autres soirées barbecue pour continuer ses ravages. Le résultat de l'imprévoyance et du manque de courage de nos dirigeants...
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