Les sujets à la con du bac philo 2009 : en exclu, les anti-corrigés à l’usage des cancres !
En exclusivité, voici quatre anti-corrigés pour les sujets proposés au bac de philosophie de 2009 dans les deux séries générales S et ES. Tous les sites proposeront à midi, moyennant finance, une copie parfaite écrite par un vrai professionnel. Mais on peut aussi imaginer un corrigé foncièrement mal traité à l’usage des cancres, par solidarité et aussi pour mettre un peu d’ironie dans ce cérémonial devenu d’autant plus sérieux que le bac devient inutile

Série S : est-il absurde de désirer l’impossible ?
Bien évidemment qu’il est absurde de désirer l’impossible. Et même plus que ça, c’est franchement couillon. Le type qui désire l’impossible passera toute son existence dans un état frustré et finira sa vie comme chèvre. Il y a des objectifs plus nobles pour finir son existence, par exemple jouer à la roulette russe ou bien pratiquer la vie théorétique après avoir pris la décision, un soir de cuite, en relisant l’éthique de Nicomaque d’Aristote. On se demande quel est l’abruti de fonctionnaire des examens qui a proposé ce sujet. Est-ce un nostalgique de mai 68 ? Est-ce parce que Dany est très à la mode et que les réalistes de l’époque écrivaient sur les murs, soyons réalistes, demandons l’impossible. La morale de cette histoire, c’est que ceux qui ont appliqué le slogan sont allé garder des chèvres dans le Larzac et maintenant se retrouvent au Rmi. Par contre, ceux qui ont désiré le possible avec sagesse se sont placés dans les bons postes, se sont fait pleins de thune sous Mitterrand en boursicotant et maintenant, ils vont se la couler douce avec les investissements défiscalisés et tout le pognon que ça rapporte. Conclusion, il est parfaitement con de désirer l’impossible. Et ça peut même être dangereux. C’est déjà arrivé dans l’histoire. Un type qui s’appelait Adolf. La politique est dieu merci redevenue raisonnable. Un conseil cependant aux directeurs de banque. Evitez d’engager un type qui désire l’impossible. Ce n’est ni con, ni absurde mais carrément dangereux ; car votre boîte risque de couler. Souvenez-vous, un type qui s’appelait Kerviel !
Série S : y a-t-il des questions auxquelles aucune science ne répond ?
Voilà un bon sujet mais qu’est-ce que ça a à voir avec la philosophie ? C’est bien le bac de philosophie qu’on passe, non ? Ah… je vois… hum… série S ; le type qui a proposé ce sujet nous prend pour des billes en philosophie, nous les matheux fiers de la bosse. Alors, le type il se dit qu’avec notre formation scientifique, on pourra quand même écrire les quelques banalités d’usage pour obtenir un 8 sur 20, objectif fixé par tous les bacheliers de la série S au vu du coefficient de cette matière. Y a-t-il des questions auxquelles aucune science ne répond ? Elle est bien bonne celle-là ! Moi j’aurais plutôt posé le sujet à l’envers. Y a-t-il des questions à laquelle la science répond ? Bien sûr que oui mais ces questions sont sans importance ou alors connues de tous, y compris de la ménagère de 50 ans qui sait que l’eau bout à 100 degrés et qu’à partir de moins trois degrés, il faut rentrer ses géraniums. La science répond à des questions le plus souvent insignifiantes. Et quand il y a un problème important, comme la grippe A ou la crise économique, on ne trouve plus aucun scientifique pour apporter des réponses. La science ne sert à rien en vérité à part un usage technique. On ne demande pas à la science de répondre à des questions mais de produire des vaccins et aussi des écrans plats pour rester chez soi bien au chaud et aussi des ordinateurs qui fonctionnent. Ma femme m’aime-t-elle encore ? Voilà une question fondamentale et je n’irai pas consulter un scientifique pour avoir la réponse. Autre question importante. Qu’est-ce que je pourrai m’acheter dans 20 ans avec un billet de 10 euros ? Et s’il y a une vie dans l’au-delà, mon âme flottera-t-elle dans mes vêtements ?
Série ES : que gagne-t-on à échanger ?
Voilà un sujet calibré pour les élèves en série économie sociale et familiale. C’est la profession à laquelle se destinent les futurs bacheliers, sauf les forts en math et les fils de bonne famille qui iront en prépa publique ou payante pour rejoindre les écoles de commerce. Que gagne-t-on à échanger ? Cette question est-elle philosophique ? Non, encore un qui au ministère nous prend pour des billes. On ne gagne rien à échanger. L’échangisme présente un risque et nous connaissons tous un voisin qui s’est mis en tête d’amener sa femme dans un club. Au bout de six mois, sa femme est partie avec un autre. La morale, c’est que dans tout échange il y a un risque. Nous connaissons tous ces petits porteurs qui ont échangé quelques économies mises en sûreté à la caisse d’Epargne contre des actions Eurotunnel ou bien des titres Natixis. Dans tout échange il y a un couillonné. Que gagne-t-on à échanger ? La question est franchement conne. L’important est de savoir qui gagne en cas d’échange. Et la réponse est simple, celui qui gagne c’est le plus rusé, le plus filou, parfois le plus amoral. Prenons Eric Besson, il a échangé un poste de sous fifre au PS, avec en plus, les moqueries de Ségolène, contre un poste de Ministre chez Sarkozy. Au lieu de s’emmerder rue de Solferino à tourner en rond en attendant que Martine donne le signal pour pleurer sur le sort du PS, on l’a vu rayonnant sur une tribune, à l’occasion des festivités données en l’honneur de la venue d’Obama. Dans tout échange, il y a un gagnant et un perdant. Que gagne-t-on à échanger ? On peut gagner énormément si on est du bon côté avec les bonnes informations mais on peut aussi perdre pas mal. Si on est doué pour gagner en échangeant, on peut faire du commerce ou bien devenir trader, sinon, le mieux est de passer le Capes ou alors d’entrer à la communauté de commune comme agent technique.
Série ES : le développement technique transforme-t-il l’homme ?
Bien sûr que oui, sans avoir lu la somme théologique de saint Thomas, les œuvres complètes de Guy Descartes ou la phénoménologie d’Housserl ben Laden, nous pouvons constater que le développement technique transforme complètement l’homme. Le cas le plus fulgurant, étonnant et même abracadabrantesque étant celui de François Fillon. Il y a quelques mois, François Fillon était Premier Ministre. Grâce à ses hauts revenus, il s’est acheté un I phone, avec des clés 3 G+, plein de mémoire, un PC avec des ports USB. Et maintenant, François Fillon est devenu un Geek. Si, c’est vrai, même qu’il l’a annoncé dans les journaux. Madame Kosciusko-Morizet a annoncé sa grossesse sur facebook ; ah qu’il est beau le développement technique, vous parlez d’un romantisme ! Bientôt, les parents devront se connecter à Facebook pour apprendre que leur fils va convoler en douces noces. Pourquoi le type qui a proposé ce sujet pose-t-il cette question où il n’y a pas de suspense possible. L’élève doit répondre oui. Cela dit, la tâche du correcteur est facilitée. Il se trouvera bien un pourcentage non négligeable pour affirmer que l’homme n’a pas changé depuis Croc-Mignon, verdict, 5 sur 20. Alors que les faits sont indéniables. Même que l’homme a changé en l’espace de quelques décennies. Il est devenu un hypocondriaque du gaz carbonique, élément pourtant indispensable à la vie des végétaux et maintenant devenu ennemi numéro un. Vous m’en direz tant, un gaz vital, invisible et ce petit homme au garde-à-vous, prêt à avouer, tel un péché capital, quelle est son empreinte carbone. Le développement technique, c’est bien mais parfois, ça rend l’homme gâteux. Certains ne savent même plus compter leurs sous, ils sortent leur carte de crédit pour payer un tube de colle de 1 euro 20 à la caisse du supermarché. En conclusion, la réponse à la question du professeur qui a fait le sujet, c’est oui. Je répète, c’est OUI. Merci au correcteur de bien vouloir constater que j’ai bien répondu et que je mérite le forfait de 7 points alloué à tous ceux qui ont bien répondu.
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