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Les trois patriotismes

 Vogelsong a commis un excellent billet sur son blog : "Pourquoi faudrait-il être fier d’être français  ?" Amusant d’ailleurs que le billet commence par une citation de Pierre Tevanian, à la pointe de tous les combats identitaires et nationalistes, même les plus réactionnaires au nom du droit à la différence mais pourfendeur de l’identité française, bref un de ces bonnes âmes d’une forme de racisme inconscient à gauche comme les pourfend aujourd’hui Nicolas dans son nouveau blog ( blog dont je viens de voir à l’instant j’ai inspiré une réflexion sur la thématique  ! ).

Pour ma part je suis plus attaché à la République française qu’à la nation française. J’ai été à l’étranger, me suis senti étranger en revenant et maintenant après diverses périodes, allant du pur amour de la nation française au rejet, j’adhère depuis pas mal d’années désormais à ma self théorie, que j’ai portée à quelques cercles en politique : D’abord je suis internationaliste. Mais j’ai trois patries/attachements etc… L’Europe, la France et Lyon. Et puis aussi des amours : Le Cameroun, l’Angleterre. Et puis des admirations : L’Allemagne. Et puis...stop restons sur les patries.

Chacune des parties part d’un sentiment différent.

-L’Europe c’est l’idée pour la première fois d’avoir un patriotisme transnational, un espace commun. D’où l’envie d’aller plus loin, de dépasser l’Europe actuelle et ce systéme interétatique et surtout tourné vers l’économique. Vive l’Europe fédérale et sociale !

-La France : je connais trop d’endroits et d’aspects pas géniaux de ce pays par trop emmerdant à plein d’endroits. Du coup je préfère sa République à sa Nation, son système au pays. Ca ne veut pas dire que je n’y suis pas attaché. Je me suis trop de fois battu y compris physiquement à l’étranger parce que j’étais français. En fait je suis content d’être français, sans honte mais sans fierté excessive non plus. Rien ne m’enerve plus que les pseudos détachements (à part quand ils sont vrais mais c’est très rare) affectés. Rien ne m’énerve plus aussi que les gens qui dénigrent le patriotisme français et soutiennent celui de tous les autres. Combien ai-je croisé de gens qui ne supportaient pas de voir un drapeau bleu-blanc-rouge (c’est le mal/le FN) et applaudissaient à la vue de n’importe quel nationalisme exclusif comme par exemple une fraction (je dis bien une fraction ) de manifestation nationaliste venue d’ailleurs particulièrement douteuse ?

-Lyon enfin. C’est ma patrie concrète. On ne le sait pas beaucoup ailleurs mais Lyon est une ville très chauvine d’elle même, avec beaucoup de particularités et très ouverte depuis une dizaine d’années. C’est elle qui m’a recueilli après quelques années à ne pas me sentir bien en France. Et je crois que cet instinct un peu bestial et pas très intelligent du patriotisme, je l’ai beaucoup pour elle. Même si, qui sait, un jour, j’en aurais marre.

Une patrie, des patries est-ce définitif ?

 


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10 réactions à cet article    


  • aetius320 31 août 2010 12:26

    « Pourquoi faudrait-il être fier d’être français ?  »


    C’est très simple. Tout simplement car, si l’on excepte le petits états comme la Suisse, le Luxembourg, Monaco etc, la France est certainement, pour l’instant, un des meilleurs endroits du Monde. J’ai un peu voyagé et tout ce que j’ai découvert c’est un enfer barbare mondial. Mais ne vous inquiétez pas, on est sur le chemin pour les rejoindre.

    Qu’en à l’Europe, ne voyez-vous pas qu’elle est déjà morte, ce n’est plus qu’un zombie qui n’attend qu’une chose, c’est la balle en pleine tête. C’était un belle idée, mais elle a été accaparée par les partis de l’étranger, les mondialistes et les ploutocrates donc rideau.

    • le Candide des alpages le Candide des alpages 31 août 2010 21:26

      Vous avez bien raison Aetius il m’est plus facile d’être étranger en Suisse que français issu de immigration en sarkoland 


    • non667 31 août 2010 14:18

      propagande anarchiste
      genre autruche , la tête dans le sable et bien droite sur ses pattes smiley smiley smiley


      • Traroth Traroth 31 août 2010 15:45

        Le patriotisme, la fierté des gens qui sont nés quelque part...


        • Traroth Traroth 3 septembre 2010 14:15

          Le plus amusant dans vos propos racistes, c’est que vous n’avez visiblement rien compris à mon propos : là-bas aussi, quel que soit l’endroit dont parlez, il y en a aussi qui sont fiers d’y être né ! C’est justement pour ça que le patriotisme est tellement grotesque : vous êtes fier d’être français parce que vous ETES français. Si vous étiez né Néo-zélandais, vous seriez fier d’être néo-zélandais, si vous étiez né Brésilien, vous seriez fier d’être brésilien, si vous étiez né Algérien, vous seriez fier d’être algérien, si vous étiez né Etasunien, vous seriez fier d’être étasunien...

          Je le répète donc : le patriotisme, la fierté des gens qui sont nés quelque part !

          On est fier de ce qu’on peut, notez bien. Je soupçonne beaucoup de patriotes de n’avoir pas beaucoup d’autres motifs de fierté... smiley


        • @distance @distance 31 août 2010 18:13


          depuis quelques temps, je me pose cette question :

          « si on déteste autant la France, qu’est-ce qui nous retient pour y rester ? »

          le monde est vaste ! et personne ne nous menace si on décide d’aller vivre sous d’autres cieux !


          • Guido Falxius 31 août 2010 18:19

            Je ne suis pas du tout d’accord avec vous Romain. La nation est le seul rempart contre la mondialisation. Je passe sur le « patriotisme lyonnais », que je vais être obligé de qualifier de folklore (folklore bourgeois même, vu la ville cossue dont on parle).


            Evidemment chacun a plusieurs niveaux d’affinités : famille/quartier/ville/région/pays/europe/monde. Mais l’on comprend bien que seul avec sa famille ou même sa région, ou seul mais dilué dans un « village global » dont l’unique liberté en commun est celle de consommer le même Mc Do, l’homme est impuissant.

            Historiquement, et c’est toujours valable aujourd’hui, c’est la nation qui permet l’épanouissement de la démocratie, la vraie solidarité entre les couches et les classes. C’est le roman commun, la langue, qui cimentent une communauté au point de lui faire faire des choses qui la dépassent, de la Révolution Française à la sécurité sociale.

            Revenons à l’UE. Vous voulez sûrement la modifier, la rendre plus sociale ou plus solidaire. Allez expliquer cela aux 27 commissaires du politburo, non élus et non révocables. Trouvez donc des alliés dans les autres pays pour tenter de faire un micro-quelque chose au parlement européen. Ou sinon vous pouvez continuer à être le spectateur de la dérive libre-échangiste de ce super-satellite des Etats-Unis qui s’élargit sans cesse.

            Il n’y a que la nation qui nous sauvera. Et on peut dire ce mot sans arriver immédiatement au point Godwin, évoquer Pétain ou Hitler. « La nation c’est ce qu’il reste à ceux qui n’ont plus rien » disait Jaurès. Alors soyons fiers d’être patriotes, et soyons fiers des patriotes des autres pays. Aimer sa nation, ça n’est pas détester celle des autres, bien au contraire ! On a tous nos petits tropismes, et beaucoup de nationalistes (bouh le vilain mot) ont une passion pour le Japon, l’Afrique Noire ou l’Europe de l’Est par exemple (beaucoup moins pour les Etats-Unis bizarrement, impérialisme qui justement joue à la baisse le destin de nos nations européennes).

            Alors oui notre nation est mise à mal. A la remorque des banques, des agences de notation, des multinationales, trahie par ses élites qui ont bradé la monnaie, bradé les bijoux de famille, rejeté un à un tous les leviers de commandes que leurs prédécesseurs avaient conçus... Mais ce que la nation a fait, la nation peut le défaire. Il suffit de la respecter et de voir en elle ce qu’elle est : notre cadre, notre alliée, notre plus petit commun dénominateur, notre force de projection dans les rapports de force mondiaux, bref, notre seul et unique atout.

            La France, petit pays ? Pfff... Un petit pays avec un gros PIB, un peuple sain et éduqué, une culture d’une profondeur abyssale, l’arme atomique, une place de leader des non alignés qu’il ne tient qu’à nous de reprendre. Mais que voulez-vous de plus crénom ? Des politiques plus responsables et moins corrompus, je sais, et moi aussi je le souhaite...

            • beubeuh 31 août 2010 19:50

              Historiquement, et c’est toujours valable aujourd’hui, c’est la nation qui permet l’épanouissement de la démocratie, la vraie solidarité entre les couches et les classes ;

              N’importe quoi. Les concepts de la démocratie remontent au cités grecques, qui n’étaient pas des nations (mot qui n’a pas d’équivalent dans la langue grecque). Les Etats-Unis et les Provinces-Unies (ancêtres des Pays-Bas) qui sont les premières grandes démocraties modernes se sont définies comme des démocraties bien avant de se constituer en nation.
              Il y a de nombreux cas de constitutions d’Etats-Nations en dehors de tout cadre démocrate (Russie, Allemagne, etc.).
              La France est un cas particulier, puisque dès la Révolution on observe une convergence entre le discours sur la nation (mais on parle souvent de patrie, ce qui n’est pas tout à fait la même chose) et celui sur la démocratie. Notons qu’il n’est alors pas question de « solidarité entre les couches et les classes », et que les pays les plus démocrates d’Europe, la France et l’Angleterre, ont longtemps été les plus inégalitaires.


            • Pie 3,14 31 août 2010 19:20

              A-t-on le droit de n’être ni fier ni honteux de sa nationalité, juste indifférent ?

              C’est mon cas et la définition de mon « identité nationale » est vraiment la dernière chose à laquelle je pense.


              • AlbatrosE AlbatrosE 1er septembre 2010 06:59

                La nation n’est pas une agence de protection dont on change au gré des caprices, de ses intérêts ou des aléas !

                La patrie, elle commence par ces lieux familiers, ces souvenirs d’enfance, cette maison, cette école, la place du village, la gare, les bosquets, les collines. La chanson patriotique russe « Là où commence la patrie » (C Чего начинается Родина ) l’exprime à merveille : http://www.youtube.com/watch?v=KPQdJLytnVo . « Douce France » va un peu dans le même sens.

                Ensuite c’est une ou des langues (on n’en apprend pas une nouvelle en 3 jours) et c’est une formation : mon école, mon collège, mon lycée... La nation dépense peut-être 8000 euros par an et par élève. Cela crée des liens avec les contribuables qui l’ont financé.

                C’est là qu’on ressent toute l’imposture d’une racaille comme Anelka qui après avoir été formé en France lui crache dessus et va se prostituer fiscalement à l’étranger pour une poignée de billets.

                S’il y a des injustices dans son pays ou des lois scélérates, le devoir du patriote est de s’engager en citoyenneté pour les changer. La patriotisme est une gratitude, c’est aussi un progressisme. Il est lucide sur les errements de l’histoire et les crapuleries de la politique.

                Le patriotisme et le civisme peut en être blessé, mais en fait il en est renforcé par l’engagement. Voici un article sur un fait passé qui a blessé mon patriotisme et qui m’invite à rechercher partout l’équilibre droit/devoir, ce qui n’est pas toujours gagné dans un pays où il y a beaucoup d’aigris et de conservateurs indécrottables :
                http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/un-scandale-historique-oublie-78513
                 

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