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Accueil du site > Tribune Libre > Lettre à Chirac

Lettre à Chirac

Monsieur le Président de la République,

Citoyen éveillé et responsable de ce pays riche, puissant et influent que vous gouvernez, et par-delà ma simple citoyenneté française, âme consciente des tristes réalités accablant une grande partie de la planète loin de nos frontières préservées, je m’adresse à l’homme de pouvoir que vous êtes.

En vertu de mon droit inaliénable (et de mon devoir de citoyen éclairé) d’exercer liberté d’expression, énergie et intelligence aux services du bien public, du progrès social et humain, de la fraternité et de la justice universelles -valeurs suprêmes dont la France républicaine s’enorgueillit traditionnellement de manière très officielle lors de cérémonies magnifiques et coûteuses-, je vous rappelle simplement que l’on meurt encore de misère en 2006 dans ce monde censé être réglé par un humanisme occidental dominant, cher aux dirigeants des nations les plus nanties.

Humanisme pompeusement revendiqué par une poignée de pays s’appropriant d’autorité la presque totalité des richesses du globe pour les gaspiller à des fins de confort et de bien-être dont les excès indécents sont devenus la norme, même chez les plus pauvres de leurs chômeurs. Pays prétendument civilisés, exemplaires, dont fait partie la France. Je constate que le cynisme, Monsieur le Président, est toujours du côté des plus forts qui ont l’immense avantage de pouvoir manger même quand ils n’ont pas faim, d’emmener leurs chiens chez le vétérinaire au moindre aboiement de travers, de s’offusquer que leur avion décolle avec un quart d’heure de retard...

Solidarité, altruisme, partage, justice : vains mots dont use et abuse notre république plus soucieuse de lustrer sa façade à coup de défilés militaires dispendieux et d’augmenter le niveau de vie de ses habitants toujours plus avides de confort, de vacances à la mer, de nouvelles chaînes de télévision, de matchs de football que de se serrer nationalement la ceinture avec héroïsme et pédagogie afin de mettre en pratique les valeurs les plus fondamentales qu’elle prétend défendre.

Partager les richesses Monsieur le Président, que dis-je partager, simplement ôter aux gavés que nous sommes une petite partie du surplus qui nous asphyxie afin d’en faire profiter les damnés qui n’ont pas eu l’heur de naître entre nos frontières dorées, partager les richesses, disais-je, est-ce un objectif si inaccessible, si révolutionnaire, si impopulaire que cela dans un monde où, pour prendre un exemple étranger qui cette fois n’offensera pas votre fibre civique, il y a quarante ans un citoyen américain marchait sur la Lune au prix faramineux de millions de dollars pour chaque pas effectué, compte tenu des dépenses pharaoniques qu’exigea un tel programme spatial ?

Est-ce donc plus simple de faire sortir de nos usines républicaines canons, bombes et autres ingénieuses inventions martiales à la pointe de la technologie afin de répandre souffrances, misères, destructions pour des raisons qui Monsieur le Président, curieusement vous apparaissent toujours excellentes, pourvu que ces engins si utiles au bien de l’humanité soient vendus aux belligérants à des prix hautement patriotiques ?

Est-ce si insurmontable que ça de distribuer équitablement ces richesses qui nous étouffent, tellement encombrantes qu’elles débordent de nos poubelles ? Je ne parle pas politique ni grandes et complexes affaires économiques ici. Il est juste question de bon sens, de calcul basique, d’humanité élémentaire accessible même au plus borné des esprits. Pas de sentiments ni d’idéal, uniquement une réflexion froide, raisonnée, détachée, sommaire, confondante de simplicité : d’un côté on meurt d’excès, de l’autre on meurt de carences dans un monde où techniquement, matériellement il est possible de subvenir aux besoins vitaux de chaque individu, où qu’il se trouve sur la surface du globe.

Faut-il, Monsieur le Président, être nécessairement bardé de diplômes, avoir fait des années d’études supérieures, sortir de l’ENA pour saisir cette effroyable réalité ?

Nous nous scandalisons à juste titre des conséquences funestes dans nos maisons de retraite d’un été virulent long de trois semaines. La catastrophe des pays les plus pauvres est quotidienne cependant, et pendant ce temps nous nous battons pour des chartes de qualité à propos de vacances, nous nous engageons pour des revalorisations de salaires, nous nous agitons pour le respect de normes européennes au sujet de la composition de nos crèmes solaires anti ultra-violet... Chaque jour de l’année les victimes de la faim sont cent fois plus nombreuses qu’un été de canicule en France. 365 jours par an, des êtres humains de tous âges meurent sous les regards certes apitoyés, compatissants, révoltés, mais parfaitement passifs de républiques très solennelles (dont la France), très dignes et très à cheval sur les principes sacrés de fraternité universelle, d’altruisme, de solidarité qu’elles incarnent...

Il est grand temps de dénoncer ce cirque, Monsieur le Président. Les clowns ventrus du haut de leurs trônes compassés sont bien sinistres dans leur rôle de défenseurs des Droits de l’Homme...

Les premiers droits, qui consistent à manger à sa faim, à accéder aux soins et à l’éducation, ne sont-ils pas bafoués éhontément par ceux-là même qui sont censés les défendre bec et ongles, qui ont le pouvoir matériel, logistique, politique, humain de réparer la grande injustice alimentaire dont il se sont rendus coupables à travers le pillage historique, méthodique des richesses coloniales et qui ne font rien ou si peu ? Jamais la république du commerce des armes ne s’est aussi bien portée qu’aujourd’hui ! Nos usines à canons tournent à plein régime, l’Europe engraisse, l’Afrique crève, que demande le peuple ?

Encore plus de beaux défilés militaires, encore plus de feux d’artifice, encore plus de congés payés.

Vous me pardonnerez d’avoir succombé à l’emploi d’expressions triviales afin de vous exprimer ce que je crois être l’essentiel en tant que citoyen français. En des circonstances particulières, un langage virulent sied mieux qu’un autre, plus formel, moins éloquent. J’ai eu le courage, Monsieur le Président, de faire mon devoir de citoyen français, même si cette lettre est surtout symbolique.

A vous de faire preuve de courage dans votre rôle de chef d’Etat d’un des pays les plus riches, et paraît-il, les plus vertueux de la planète.

Je vous prie de croire, Monsieur le Président, à ma parfaite considération.

Raphaël Zacharie de Izarra


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55 réactions à cet article    


  • fredleborgne (---.---.91.14) 1er septembre 2006 13:53

    Un citoyen éclairé dans un pays repu de richesses ?

    Un bourgeois qui insulte la misère qui est à sa porte, plutôt. Et avec une certaine « générosité »

    Cette lettre doit faire toujours croire à notre président que tout va bien, puisque les trains arrivent et que les avions décollent...


    • colza09 (---.---.164.62) 1er septembre 2006 13:59

      Waou !! Bravo !!

      Je vous remercie de cette lettre qui reflète ce que je n’aurais pas su exprimer, mais que je pense profondément !!

      Ce qui me navre toutefois, c’est que notre Bon Président Chirac ne la lira probablement pas et qu’au cas bien improbable où il la lirait, il n’en aura certainement rien à foutre, car il est d’une caste où les problèmes de la planète, s’il ne sont pas électoralement rentables, ne l’intéressent pas.


      • faxtronic (---.---.127.45) 1er septembre 2006 14:27

        il est gentil cet Izarra. pendant que Monsieur engraisse et se rebiffe, il se permet de donner des cours de morale. Monsieur Izarra, que la france s’occupe de la france, car pendant que monsieur Izarra engraisse peinard, dáutre crevent sur son sol. Oui mais Monsieur Izarra est plein de morgue et d’arrogance, et considere la France comme un pays de cocagne eclairant le monde. Monsieur Izarra vous etes mon ennemi. Mais je respecte votre liberte de parole.


        • (---.---.41.159) 1er septembre 2006 14:41

          « Il est grand temps de dénoncer ce cirque Monsieur le Président »

          Ouais tiens moi aussi je vais balancer sans vergogne et dans un « langage virulent » :

          La misère c’est pas bien, la guerre c’est trop moche et je suis contre la famine et les maladies !!!! Je dis STOOOP, assez !!! Il faut que ça cesse !!!

          Vous les ronds de cuir.... Ah non c’est un remake de Lalanne  smiley

          Bon ben je vais aller siroter une blanc limé au café du commerce moi. Vous m’y attendez peut-être déjà.


          • infrabass (---.---.3.253) 1er septembre 2006 14:58

            Du sentimentalisme enfantin, dans le fond on est d’accord. mais si le monde était aussi simple à changer...


            • (---.---.61.8) 1er septembre 2006 15:07

              Bravo pour cet article ! Le style de la lettre est un régale.

              Dommage que certaines personnes n’arrivent pas a voir plus loin que le bout de leur nez :) Pourtant tu leur a mis bien prêt du nez, mais quand on a les yeux fermés ...

              Malgrès tout je pense que le gouvernement est empétré dans leur system et que meme si John Lennon était président il ne pourrait pas faire plus de choses que ça :/ Le président est fautif, autant que les autres. Le tout est de savoir qui est-ce qu’on place dans les autres, et ça ...


              • simplet simplet 1er septembre 2006 15:20

                wouuaa la vache.. ce post on dirait du Zola !!

                John Lennon serait sans doute content de te lire..


              • simplet simplet 1er septembre 2006 15:18

                bordel, moi j suis utopiste, mais la j’ai du trouver le roi des bisounours sur mon chemin...

                alors pour faire court et simple ouai ya d la misère dans le monde, et comme disait l’autre on a notre quota chez nous... faudrait peut être commencer par ceux là...

                et je cherche toujours l’interêt de cette magnifique lettre...

                alors cher auteur, commence par t’investir dans des actions locales et file des coups de mains bénévoles par ci et par là... ( j’écris çà sans te connaître mais quand je vois « oisif mélancolique » j me dis que t’adore dénoncer mais que tu comptes pas en fiche une pour sortir certains de ces parias de leur situation... )


                • Matozzy (---.---.219.34) 1er septembre 2006 17:53

                  alors cher auteur, commence par t’investir dans des actions locales et file des coups de mains bénévoles par ci et par là... ( j’écris çà sans te connaître mais quand je vois « oisif mélancolique » j me dis que t’adore dénoncer mais que tu comptes pas en fiche une pour sortir certains de ces parias de leur situation... )

                  Chacun contribue à sa façon... certains par leurs bras... d’autres par leur esprit et leurs lettres... d’autres encore par leur critiques...


                • FredLeBorgne (---.---.38.245) 1er septembre 2006 15:26

                  « Humanisme pompeusement revendiqué par une poignée de pays s’appropriant d’autorité la presque totalité des richesses du globe pour les gaspiller à des fins de confort et de bien-être dont les excès indécents sont devenus la norme, même chez les plus pauvres de leurs chômeurs. Pays prétendument civilisés, exemplaires dont fait partie la France »

                  Je sais la misère en afrique pour l’avoir vue sans être un touriste de quelques jours.

                  Je ne suis ni chômeur, ni Rmiste, ni smicard, le plus pauvre des trois étant le dernier car en plus il travaille alors qu’il lui en manque encore beaucoup pour s’offrir ces « excés indécents » étalés par l’auteur.

                  La richesse ne se mesure pas aux choses, mais à la qualité de vie.

                  Certains grossissent de ne pas pouvoir avoir accés aux fruits et aux légumes, hors de prix, et développent des carences similaires à ceux qui ont faim régulièrement.

                  Certains malgré la télé et qui ont pour toit le plancher de leur voisin ont une qualité de vie aussi détestable que l’africain dans sa case qui passe sa vie à cultiver son jardin, élever ses poules et ses chèvres (euh, c’est peut-être sa femme qui le fait...)

                  Car les occidentaux pauvres doivent se supporter de vrais cons de riches à la télé et dans la rue ou au travail et peuvent mesurer leur misère en permanence, ce que les africains n’ont pas besoin de faire 24 heure sur 24.

                  ET en plus, si on leur dit qu’ils sont riches... ne sortez pas de chez vous, la colère du peuple vous guette


                  • aioli (---.---.234.205) 1er septembre 2006 15:50

                    Ahlala que de crispations face aux verites simples qui derangent le bourgeois francais bien pensant. Et oui ! Nous ne vivons pas dans un si magnifique et parfait pays comme on nous l’enseigne a coup de lavage de cerveau depuis les bancs de l’ecole laique. Decevant hein ? On critique toujours les US, mais nous aussi nous vivons au pays des hypocrites.

                    Pour mieux comprendre comment on construit un si bel etat, a coup de baton notement, je vous conseille la lecture de « Conversation avec mon chien sur la France et les francais » de Juan Luis Luis. Et pour prendre la mesure de l’arrogance de notre posture d’occidentaux (enter autres choses) : « Quand le misere chasse la pauvrete » de Majid Rahnema.

                    Bonnes lectures et remises en question.


                    • (---.---.94.50) 1er septembre 2006 16:11

                      au royaume de l’absolu, on peut dire n’importe quoi. La France est le plus beau pays du monde, ou le moins laid, c’est vous qui voyez.


                      • Matozzy (---.---.219.34) 1er septembre 2006 17:50

                        Très belle lettre, Raphaël. Mais je crains qu’elle ne soit pas comprise par grand monde, ici. Mais je suppose que vous vous en moquez bien... smiley

                        Bravo... continuez !


                        • (---.---.252.50) 1er septembre 2006 19:20

                          Monsieur Izarra semble ignorer que que bon nombre ( des dizaine de milliers) de citoyens, de par le monde et donc en France, consacrent une part non négligeable de leur budget à aider les pays défavorisés.

                          Ces gens là ne sont pas les plus nantis : bien au contraire ! Bien sûr leurs dons, leurs engagements, sont parfaitement insuffisants... Mais, Monsieur Izarra, la solution aux maux du Sud ne réside pas dans un serrage de ceinture des peuples du Nord...

                          Pour que la misère s’efface au Sud, il faudrait un vrai partenariat...hélas ces pays sont pour la plupart, dirigés par des hommes corrompus jusqu’à l’os, qui n’ont de cesse d’amasser un pactole sur le dos de leurs misérables compatriotes qu’ils méprisent...avec, nous le savons tous, la complicité d’hommes d’affaires occidentaux verreux qui y trouvent bien entendu leur compte...


                          • liberté chérie (---.---.252.50) 1er septembre 2006 19:21

                            Désolée, j’avais oublié de signer...


                          • Cool Mel (---.---.61.187) 1er septembre 2006 19:36

                            Vous écrivez M. de Izarra, au président de la République

                            « ...ôter aux gavés que nous sommes une petite partie du surplus qui nous asphyxie afin d’en faire profiter les damnés... »

                            Mais ce n’est pas le problème du président de la République que vous soulevez. C’est le mien, parce que c’est à moi que vous voulez ôter une partie des surplus qui, paraît-il, m’asphyxient.

                            Et bien moi, je vous le dis tout net, c’est non ! On ne m’ôtera rien du tout sans faire usage de la force la plus extrême.

                            Comme nous sommes des dizaines de millions dans le même cas, je vous laisse imaginer la force qu’il faudra déployer.

                            Alors, si vous voulez tenter de faire avancer votre schmilblick c’est à nous tous que vous devez écrire votre lettre, et non à un chef d’Etat qui n’engagerait que lui-même, si tant est qu’il répondît à une bafouille qu’il ne lira jamais.

                            Je ne vous cache pas que vous vous prendrez un rateau magistral, mais ce sera bien fait pour vous, parce que vous n’avez aucun droit d’embringuer tout le monde dans votre croisade, et encore moins de disposer de nos biens, fussent-ils asphyxiants, pour satisfaire vos lubies.


                            • Voriam (---.---.52.70) 1er septembre 2006 19:42

                              Et bien moi, je vous le dis tout net, c’est non ! On ne m’ôtera rien du tout sans faire usage de la force la plus extrême.

                              Comme nous sommes des dizaines de millions dans le même cas, je vous laisse imaginer la force qu’il faudra déployer.

                              Des dizaines de millions d’esclaves... et qui feront tout pour le rester. Ca force le respect... ou la pitié...


                            • gerardlionel (---.---.200.51) 1er septembre 2006 19:40

                              Je trouve l’article et le style intéressant mais je ne le crois pas efficace. S’adresser à Chirac comme« représentant »d’un état de fait résultant de millénaires d’« évolution » et de « progès », cela va-t’il conscientiser « les masses repues », j’en doute fort !


                              • FredleBorgne (---.---.46.73) 1er septembre 2006 23:13

                                "Gens de peu, esprits de rien, âmes pauvres, têtes vides, coeurs indigents, médiocres de toutes conditions, abrutis de toutes origines, tristes gens qui ne pensez pas plus haut que vos fronts mous, je vous destine ces mots durs.

                                Vous les méritez."

                                du même auteur, hier, une lettre au ministère de la culture avec « Je vous engage donc à piller mes oeuvres à cette adresse »

                                Ce que je vous déconseille

                                Les textes sont du même acabit que la première citation. Ils ne valent que pour les misanthropes. Passons sur la haute opinion de lui-même et sur le mépris pour les autres.

                                Et pour terminer "Je suis l’ennemi de la populace, l’ennemi du vulgaire, l’ennemi de la bassesse. Cependant je protège et défends indifféremment les faibles, les veuves, les orphelins, les beaux sangs comme les têtes communes, les nantis comme les déshérités, les poètes comme les bourgeois, les joliment chaussés comme les va-nu-pieds.

                                Je vole également au secours de ceux qui forment la vaste roture de ce monde. Une fois extraits de leur fange, je tente de les élever jusqu’à ma hauteur. Et s’ils s’ingénient à demeurer dans leur aveuglement, je me permets d’exercer contre eux l’acier de mon art. Pour certains, ce sera celui de ma plume, pour d’autres, celui de mon glaive. "

                                On peut avoir la maitrise de la langue, mais sans l’intelligence du coeur, les écrits ne valent rien.

                                Descend un peu de ton mât et tu verras que tes pieds touchent le sol


                                • Voriam (---.---.52.70) 2 septembre 2006 00:23

                                  Fredleborgne... il parait qu’avec un seul oeil acéré, on voit mieux qu’avec deux yeux nébuleux. Que fais tu donc du tiens ?!? T’est il impossible de réfléchir autrement qu’avec cette fièreté un peu pauvre et crue ?

                                  Raphaël est quelqu’un d’extrèmement rafraichissant et intéressant. Pourquoi veux tu le mettre dans ton moule (au bas de ton triste mât), alors que justement il te montre d’autres voies... d’autres voies dont tu as peur ou tu es jaloux. Allons..., laisses bas ces sentiments indigents et profites un peu de la fraicheur... !


                                • FredleBorgne (---.---.46.73) 1er septembre 2006 23:36

                                  • (---.---.205.21) 2 septembre 2006 00:59

                                    tiens j’ai ma fosse sceptique à vider, ça pourrait te faire un bon garde-manger pour toi et tes frères.

                                    ne me remercie pas, ce n’est qu’un geste de solidarité citoyenne.


                                    • Raphaël Zacharie de Izarra Raphaël Zacharie de Izarra 2 septembre 2006 01:02

                                      Réponse insignifiante et discourtoise que la vôtre. Pure perte d’énergie, de temps, de bande passante.

                                      Raphaël Zacharie de Izarra


                                    • Raphaël Zacharie de Izarra Raphaël Zacharie de Izarra 2 septembre 2006 12:04

                                      Bonjour,

                                      Pour répondre avec hauteur et panache aux différentes réactions railleuses à ma « lettre à Chrirac » et les illustrer (avec ma légendaire lucidité izarrienne), je vous envoie ce texte intitulé « LA RAYURE ». En effet, toute la mesquinerie, les bassesse de mes détracteurs y est symbolisée à travers cette RAYURE raillée, risible, pitoyable.

                                      =======

                                      LA RAYURE

                                      Bertrand Lefort est un brave type, ni pire ni meilleur qu’un autre.

                                      Une situation stable, marié depuis 20 ans à une femme qui lui a donné trois beaux enfants, monsieur Lefort est un homme heureux et sans histoire.

                                      Sauf qu’une rayure est apparue sur sa voiture il y a cinq jours. Certes c’est une minuscule, insignifiante, invisible rayure à laquelle il est confronté. Mais tout de même, c’est une sale, méchante rayure sur l’aile de sa belle voiture rouge qui l’empêche de dormir depuis cinq jours. Une ombre bien légère dans sa vie qui devrait s’estomper avec le temps... Une ombre qui malheureusement grossit, s’étend, prend de l’ampleur, obscurcit ses jours. Et surtout ses nuits. C’est que Bertrand Lefort entretient une relation privilégiée avec son véhicule de série, comme la plupart de ses semblables ayant parié sur les valeurs palpables de ce monde. La rayure peu à peu devient sa bête noire.

                                      Il en rêve.

                                      Muni d’un double-décimètre, il a pris la mesure de la catastrophe : 14 centimètres.

                                      Quel est l’abruti qui lui a rayé sa voiture sur 14 centimètres ? Quel est le fils de salaud qui a osé toucher à sa carrosserie ? Ha ! S’il le tenait ce bandit ! Bertrand Lefort pense qu’il l’étranglerait, cet assassin... Il le pense vraiment, la rage au coeur, les mains fébrile, le sang bouillonnant. Un homme qui raye l’aile d’une voiture achetée neuve et à crédit sur 24 mois, a-t-il le droit de vivre sous le soleil de la norme occidentale ?

                                      La rayure au bout d’une semaine d’insomnie est un boa qui traverse de part en part son imagination perturbée. Matin, midi, soir, la rayure hante notre homme. Monsieur Lefort prend des calmants afin de retrouver le sommeil, en vain. Il ne mange plus. Obsédé par la rayure, il n’ose plus sortir son véhicule. Depuis l’incident il préfère prendre le train pour aller au travail. En attendant une solution, il a mis sa voiture à l’abri dans son garage. En sécurité.

                                      Un suspect croisé dans le train a failli être agressé par l’offensé : monsieur Lefort voit des rayeurs de tôle partout. L’irréparable a été évité de justesse, grâce à l’intervention courageuse d’un contrôleur.

                                      Après une grave dépression Monsieur Lefort s’est finalement racheté une nouvelle voiture et en quelques mois son état s’est amélioré.

                                      Aujourd’hui il a retrouvé une vie stable, presque sereine, même s’il n’est plus le même homme. Désormais fragile, anxieux, des séquelles pour le restant de ses jours, Bertrand Lefort a contracté une assurance plus complète pour sa nouvelle voiture : il est couvert à cent pour cent en cas de rayure. La priorité : protéger sa voiture. Il a préféré se priver de sorties de week-end pour pouvoir se payer cette onéreuse mais essentielle assurance.

                                      Le prix d’une paix retrouvée.

                                      Raphaël Zacharie de Izarra


                                    • Winston (---.---.74.56) 2 septembre 2006 02:06

                                      j’ai tenu trois paragraphes mais j’ai bien ri quand même. C’est une blague ce texte hein ?


                                      • Icks PEY (---.---.164.112) 2 septembre 2006 02:29

                                        Ne voyez vous pas que ce brave Raphaël joue un rôle ? Un simple coup d’oeil sur sa description et sur son interview en lien m’en a convaincu.

                                        Cela étant dit, la plume est belle, nul ne peut sérieusement le nier.

                                        Le monde du show-biz a toujours porté en son sein des huluberlus de tout niveau. Jean Edern-Allier, par exemple, en fut un des plus célères. Voyons donc jusqu’où va aller ce petit comique de Raphaël ...


                                        • Moloch (---.---.166.224) 2 septembre 2006 08:25

                                          J’ai enfin trouvé la solution au problème de l’Iran : bombardiers B-2 avec des bisounours et textes traduits de Raphaël Zacharie de Izarra en chansons et on largue tout cela sur l’Iran. Soit ils se suicident, ou deviennent handicapés à vie !

                                          Merci l’auteur, je me moque, ou peut être pas ? Le rire c’est du sérieux. Merci de toute façon.


                                          • fredleborgne (---.---.238.191) 2 septembre 2006 12:32

                                            Izzara machin chose jouer un role ?

                                            Qu’il s’inspire plutôt de Démian qui sait être parfois horripilant par une supériorité joyeusement volubile plutôt que d’une misanthropie sèche.

                                            Tout son site tourne autours de la critique de ses contemporains, à l’image de son petit texte.

                                            Le malheureux héros de sa fable est une victime de la société de consommation telle qu’elle est pratiquée pour l’obliger à consommer, et non pas un imbécile. Enfin, il a bossé pour pouvoir avoir une chose qui lui plait.

                                            Il souffre dans sa chair d’un problème matérialiste. Mais si à la limite l’auteur lui avait glissé un « frère victime » qui le déresponsabilisait un petit peu de ses faiblesses et le soutiendrait vers un retour à une réalité plus saine... Mais non, c’est un simple con dans un monde de cons.

                                            Dommage, car la souffrance était bien exprimée, mais la compassion de l’auteur est bien absente.

                                            IL ne reste que raillerie et arrogance


                                            • Benjamin (---.---.200.10) 2 septembre 2006 13:04

                                              En même temps en France y a beaucoup de misère donc on ne peut pas s’occuper de tout le monde c’est pas possible malheureusement. Faut-être réaliste, sinon je vais bientôt reprocher à mon voisin d’être riche car il a réussit dans la vie.

                                              Règlons déjà les problèmes dans le pays avant de vouloir donner des leçons aux autres. Et puis, on donne de l’argent aux pays en difficultés le seul problème, c’est que c’est pas contrôlé une fois que ça arrive là bas. Exemple, dans certains pays africains des chefs d’états en Mercedes SL500  smiley et à côté un pauvre africain qui meurt de faim... Bref c’est pas du voltaire mais c’est dit, bonne journée.


                                              • (---.---.41.159) 2 septembre 2006 17:43

                                                En tout cas au café du comptoir on admire le sens citoyen de notre camarade Raphaël Zacharie de Izarra, non à cause de sa lettre à Chirac mais parce que c’est le roi du recyclage : lorsqu’il a une histoire qu’il croit bonne, il la publie plusieurs fois. Vous la retrouverez :

                                                là : http://www.swisstools.net/guestbook.asp?numero=33086 (franchement mettre cette histoire sur un site dédié aux bagnoles, c’est un mélange de CONdescendance et de mépris... mais dans le fond à part vexer des gens, tu ne feras pas avancer le schmilblick !!!)

                                                ici : http://forum.subversiv.com/index.php?id=150196 (alors là il doit être tristounet notre Raffy parce que, visiblement, personne n’a daigné répondre à ce texte pourtant

                                                sI subtil, dROle, cyNique et vraIEment pertinent)

                                                ou encore là :

                                                http://www.foxoo.net/article.asp?frame=2&jour=E06011914:14&codejournal=00000014 (mais ça ne compte pas parce que c’est sur ce même site que le bougre sévit... Brrrr j’en frissonne devant tant d’humilité)

                                                et enfin là : http://chathurlant.free.fr/idiom01.php?p=4 (alors là ce qui est drôle, c’est que visiblement les webmasters ont dû préférer mettre des liens vers des sites de poker en ligne... Z’ont eu raison smiley )

                                                Bon je continue de penser que les textes pré-pubères n’apportent pas grand chose et que les Chirac, Poutine, Bush et autres n’ont pas attendu que Raf’ se fâche, lui et ses crayons de couleur, pour être conscients de ce qui existe depuis, hélas, toujours. Si le modèle social français ne te plaît pas (c’est ton droit et effectivement ce modèle est clairement perfectible), je t’invite à aller faire un tour en Inde et étudier le fonctionnement des castes. Tu vas te marrer !!!

                                                La vraie question est : est- ce RZI est un troller ou est-ce qu’il est toujours perché suite à un bad trip ?

                                                Enfin... comme quelqu’un l’a dit plus haut, c’est vrai qu’y cause bien quand même (même si à l’école, il a dû se prendre 2 ou 3 « verbiage !!! » par un professeur excédé)


                                                • liberte chérie (---.---.252.50) 2 septembre 2006 18:10

                                                  Perso, je ne trouve pas qu’il écrive si bien : style empoulé, lourd, emphatique...

                                                  Il s’écoute écrire...content et satisfait de sa personne, de son (pense t-il) subtil esprit...

                                                  A part votre mépris du bas-peuple et lui tirer dessus à boulets rouges en tentant (en vain) de l’accabler de remords, avez-vous des solutions viables à proposer pour enrayer au plus vite la misère du monde ??


                                                  • Raphaël Zacharie de Izarra (---.---.60.222) 3 septembre 2006 01:38

                                                    Quand un dévot évoque ses personnages bibliques favoris, il les conçoit nécessairement vêtus de toges impeccables, évoluant en permanence dans une gestuelle hautement symbolique et arborant en toutes circonstances des airs d’une dignité parfaitement caricaturale.

                                                    Imaginez qu’un de nos grands hommes d’Église actuels singe ces statues humaines aux attitudes stéréotypées... Même le plus étriqué des bigots le trouverait ridicule.

                                                    Dans le même ordre d’idées je trouve complètement ridicules les peintures mythologiques, bibliques (et parfois historiques) des musées.

                                                    Ces Diane bien en chair qui vont pieds-nus en pleine forêt avec dans leur dos des carquois d’opérette, ces satyres ricanants qui séduisent des nymphes évanescentes aux yeux systématiquement révulsés, ces pompeux embarquements pour Cythère, ces improbables parties de chasses olympiennes, ces interminables banquets célestes et autres festins éthéréens entre ailés constipés et mortels ravis (qui semblent eux aussi, avec leurs grands airs prétentieux, ne jamais condescendre à aller aux toilettes), ne font-ils pas passer leurs augustes auteurs pour de grands niais à l’imaginaire sclérosé, infantilisé, « imbecillisés » par les mythologues antiques ?

                                                    Ridicules sont les thèmes de ces peintres, de ces compositeurs, de ces écrivains décrivant avec un tel déploiement artistique ces mièvreries académiques... Par delà l’aspect strictement esthétique de ces oeuvres, je me demande comment des grands esprits ont-ils pu peindre avec tant de sérieux des scènes aussi benoîtes...

                                                    Imaginez un seul instant Socrate dans sa baignoire en train de porter à ses lèvres, dans un geste solennel et précis, une large coupe finement ouvragée remplie de poison...

                                                    Il passerait pour un guignol complètement ringard, comiquement hirsute... Bref, un grand philosophe au poil blanchi absolument pas crédible. L’effet recherché serait raté. Ou plutôt réussi : ce pauvre fou trempant toge et barbe blanches dans une baignoire tout en buvant un breuvage infect inspirerait un immense éclat de rire planétaire, s’il s’exhibait ainsi devant nos actuels reporters... C’est ce même éclat de rire que m’inspirent les thèmes bibliques, mythologiques ou historiques si souvent représentés dans les oeuvres immortelles et rigides de nos musées.

                                                    Raphaël Zacharie de Izarra


                                                    • Daniel Milan (---.---.162.178) 3 septembre 2006 01:53

                                                      Les personnages bibliques, pouah !


                                                    • (---.---.120.211) 3 septembre 2006 09:38

                                                      Mais au fait !!!???

                                                      C’est qui Chirac ???


                                                      • mouflon (---.---.71.122) 3 septembre 2006 16:21

                                                        Que de bave, que de haines

                                                        Personnellement, je suis de l’avis de cette lettre à Chirac, même si l’on peut en critiquer la forme, voire certains termes. Elle a le mérite d’avoir été écrite, même si elle est « utopique ». Et puis « c’est bien plus beau, lorsque c’est inutile »

                                                        De toutes les façons, la haine et la peur partiront avec les derniers carburants fossiles, et tout le monde apprendra à lâcher toutes les possessions matérielles et autres.


                                                        • moniroje (---.---.246.3) 4 septembre 2006 11:23

                                                          Cette lettre est très amusante.

                                                          Adressée à Chirac qui pourtant fait de son mieux : dernier acte réel de lui : taxer les billets d’avion pour les pays pauvres ; et oui, il l’a fait !

                                                          De plus, la lettre est aussi amusante que ce qu’elle reproche à notre société est comme une déculpation de la part de l’auteur ; trop facile !! l’auteur a-t-il partagé ses biens avec les miséreux ??? il peut !!! pourquoi ne le fait-il pas ??? Donc, auteur de cette lettre certainement coupable de cette gabjie qu’il dénonce. Alors, lettre amusante ??? moins ; l’auteur parle de cynisme des plus forts avec le cynisme d’un ventre plein qui n’a jamais connu la poigne qui vous serre l’estomac.

                                                          Non, cette lettre devrait être surtout adressée à tous les Français qui auront la responsabilité de choisir leur prochain représentant. Et donc inutile de parler aussi pompeusement.

                                                          Enfin, s’il est évident que c’est cher de marcher sur la Lune, n’oubliez pas non plus de comparer le budget annuel de la Nasa et celui de la Sécurité Sociale en France et vous réaliserez aussi qu’avec un peu moins d’arrêts maladie, on pourrait donner un peu plus aux miséreux qui nous entourent.

                                                          Pas si simple, Monsieur le Président, heu... monsieur Rapahaël. Le coupable de ce que vous dénoncez, c’est vous et moi et beaucoup d’autres. Les canons et Mirages et mines que hélas nous construisons nous apportent plus de travail et de richesses pour chacun d’entre nous que la vente de la Bible ou de l’ A 380.

                                                          Pour écrire une telle lettre, partagez-vous actuellement votre logement avec deux Irakiens ou 3 Maliens ? Or, aujourd’hui, notre Sécurité Sociale paie les frais d’un ouvrier turc s’étant blessé en travaillant au noir chez nous et sans papiers ; c’est pas beau, ça ??? elle a aussi payé tous les frais et même le voyage aller-retour et les frais d’hôtel de la famille pour qu’un enfant algérien puisse se faire opérer des yeux en France...

                                                          Alors, vous comprendrez que votre lettre fasse sourire la plupart de ceux qui vous lient ; je vois que vous vous présentez comme un « Oisif mélancolique, oiseau unique, ange joliment plumé... » C’est très mignon, la suite est encore mieux, et je regrette d’avoir perdu tout ce temps à vous répondre !


                                                          • Raphaël Zacharie de Izarra Raphaël Zacharie de Izarra 4 septembre 2006 11:33

                                                            moniroje,

                                                            Votre réaction sans aucune noblesse, infâme, dénote l’état d’esprit général de ceux qui, comme vous, ne vivent que d’espérances mecantiles, bancaires, matérialistes. L’idéalisme, la Beauté, les hauteurs de vue ne sont pas votre pain, de toute évidence. L’insignifiance est à mes yeux un vice.

                                                            Raphaël Zacharie de Izarra


                                                          • CAMBRONNE (---.---.112.89) 4 septembre 2006 12:34

                                                            Monsieur de Izarra

                                                            Vous portez un nom ou pseudo qui fleure bon le pays Basque et qui par là m’est sympathique .

                                                            J’ai lu votre lettre au président de la république , les réactions qu’elle a suscité et votre petit conte : « La Rayure » .

                                                            Sur le fond , vous avez raison , quand on a séjourné plusieurs années dans des pays ou la pauvreté , voire la misère est le statut de 90%de la population et qu’on rentre en France où on entend tout le monde se plaindre à juste titre où à mauvais escient on se met en colére .

                                                            La solution , je la connais mais elle est quasiment impossible à mettre en oeuvre tellement elle est chocante.

                                                            Il faudrait recoloniser l’Afrique !

                                                            Chasser toute cette administration corrompue et remettre en place des gouverneurs, des chefs de cercle avec des médecins car les leurs sont en france dans nos hopitaux , une vraie armée et une vraie police pour assurer l’ordre et la liberté de circulation , enfin revenir à l’Afrique de Papa pour progressivement faire ce que nous avons fait avec trop de hâte décoloniser en passant le relais à des gens formés et compétents .

                                                            Les Pays asiatiques , anciennes colonies sont sortis du trou même si une bonne partie de la population est encore dans la misère , pourquoi les pays d’Afrique ne s’en sortiront jamais ? Cherchons l’erreur .

                                                            En tout cas , mon cher Raphael ce n’est pas en apauvrissant la France que vous allez enrichir le tiers monde . Commme ce n’est pas en taxant les « riches » de france que vous allez améliorer le sort des plus pauvres .

                                                            Quant à Chirac vous pouvez lui envoyer un Mail , il répond par l’intermédiaire du préposé de service , mais il répond .

                                                            Pour conclure , étant trésorier d’une association qui vient en aide à une communauté de Centre afrique je vous engage à me contacter par l’intermédiaire d’Agoravox pour adhérer ou m’envoyer vos dons . Je vous en remercie d’avance .

                                                            Salut et fraternité , Nec pluribus impar !


                                                            • Raphaël Zacharie de Izarra Raphaël Zacharie de Izarra 4 septembre 2006 13:03

                                                              Bonjour CAMBRONNE,

                                                              Le test est audacieux mais grossier : je ne verserai pas d’argent à votre association. C’est la réaction que vous espériez, je vous la destine donc. Pour le bonheur de tous mes détracteurs.

                                                              Raphaël Zacharie de Izarra


                                                            • CAMBRONNE (---.---.112.89) 4 septembre 2006 14:52

                                                              Monsieur de Izarra !

                                                              Comment osez vous penser que je vous ai tendu un piège , moi un vieux soudard d’empire , pas trés futé ?

                                                              Nous avons besoin de générosité et j’ai pensé en raison de vos propos bien sentis que nous pourrions compter sur vous . C’est dommage mais continuez comme ça à dénoncer les injustices , ça ne mange pas de pain .

                                                              « Nec pluribus impar » est votre devise si je ne m’abuse , en tout cas c’était celle de Louis XIV dont vous prenez le portrait en pied pour emblème . Je loue aussi votre modestie , vous auriez pu prendre Louis XVII qui a payé pour toute sa lignée dans l’horrible prison du temple ,et qui fut plus malheureux que le plus malheureux des enfants du quart monde .

                                                              Bonne année à vous !

                                                              Salut et fraternité .


                                                            • Raphaël Zacharie de Izarra Raphaël Zacharie de Izarra 4 septembre 2006 15:17

                                                              CAMBRONNE,

                                                              Je ne suis pas l’auteur de ce déguisement informatique. C’est mon ami et admirateur VIGNALE qui m’a ainsi grimé, m’affublant flatteusement du violet royal pour illustrer son interview. Si j’apparais sous les étoffes de LOUIS XIV, c’est par la fantaisie d’une tierce personne. On m’a suggéré lors de mon inscription en ces lieux d’enrichir mon compte avec un portrait personnel, alors pourquoi pas celui-ci ?

                                                              Pour la question des oeuvres charitables, je suis encore libre de mes choix.

                                                              Raphaël Zacharie de Izarra


                                                            • Pierre - André (---.---.67.130) 4 septembre 2006 15:33

                                                              Bonjour CAMBRONNE.

                                                              C’est bien ce que je pensais. Vous êtes un ancien d’Afrique et qui connaissez parfaitement le sujet de ces peuples.

                                                              Vous pourriez aller traiter le sujet du DARFOUR.

                                                              Votre lumière pourrait éclairer nos compatriotes, dont leur chandelle est éteinte.

                                                              Avec mes amitiés sincères et bon travail.

                                                              Vive Notre Bonne République Française, dont ses trois couleurs ont porté Haut Nos couleurs pendant des siècles aux quatre coins du Monde.

                                                              Retrouverons nous un jour des hommes qui sauront défendre ces trois couleurs, au péril de leur vie de toutes nationalités, races, couleur de peau confondues, pour que vive l’HONNEUR DE LA FRANCE.

                                                              C’est vrai l’Afrique n’a su prendre son indépendance, comme voulu. La FRANCE s’est retirée trop rapidement et ne l’a vraiment pas accompagnée.

                                                              L’Afrique Noire et l’autre, on cru pouvoir seules s’en sortir.

                                                              Aujourd’hui ils sont dans l’impasse.

                                                              Votre article est juste et réel.


                                                              • keiser (---.---.67.82) 4 septembre 2006 16:47

                                                                Allons aussi nettoyer là bas , je connais aussi un peu l’afrique , mais pas du coté du fusil . Les africains ont herité de notre systeme et leur corruption nous arrange bien , nous en sommes meme les instigateurs .

                                                                Les pays pauvres y compris l’Asie ( que je connais aussi ) , sont tributaires de nos conneries et saloperies en tout genre . J’ai meme un petit exemple de l’orreur : Ma soeur a adopté une petite indienne , il y a 24 ans et elle avait 6 mois , elle est arrivée avec un pot de lait en poudre Neslé distribué aux indes . Quand elle eu fini la boite , elle acheta la meme boite en pharmacie . SURPRISE !!!!! la boite française preconisait des rations doublées par rapport à celle venant des indes .

                                                                Alors cambronne avant de retourner nettoyer là bas , allez donc faire un tour à Vevey pour leur expliquer qu’un cerveau sous alimenté au depart sera limité dans ses capacités .


                                                                • CAMBRONNE (---.---.112.89) 4 septembre 2006 17:52

                                                                  KEISER

                                                                  Vous m’avez mal lu ou mon deuxième degré ne vous a pas parlé . J’ai voulu dire que la seule solution serait de recommencer ce que nous avons baclé , c’est à dire la décolonisation . Je dis aussi que malheureusement je n’y crois pas et qu’il n’y a à court ou moyen terme aucune solution pour l’Afrique sauf des aides ponctuelles et locales . C’est Pierre André ou plutot un pseudo Pierre André qui raconte des conneries mais des conneries voulues. Lui apparament il pratique le troisième degré .

                                                                  Salut et fraternité .


                                                                • CAMBRONNE (---.---.112.89) 4 septembre 2006 17:15

                                                                  @ 09 67 130 USURPATEUR QUI SE FAIT PASSER POUR PIERRE ANDRE

                                                                  Bien essayé , mais la ficelle est un peu grosse . Vous me soutenez comme la corde soutien le pendu .

                                                                  Entre ce que j’ai voulu dire à Monsieur de Izarra : Le cas de l’Afrique est malheureusement insoluble sauf à faire ce qui est impossible , recommencer la décolonisation que nous avons raté et vos cocoricos de vieux colonial aviné il y a une marge trés large .

                                                                  Donc vous qui vous êtes grimmé sachez que je vous ai reconnu et que votre pratique de l’amalgame est vieille comme le monde .

                                                                  Salut et fraternité .


                                                                  • simplet simplet 4 septembre 2006 17:50

                                                                    hop hop hop on n’essayepas de bèrner cambronne, il en a grillé des plus malins !!

                                                                    vu ma lassitude du jour j me suis dit « allez hop un pti tour chez raphael sans la caravanne mais avec les textes au moins aussi creux que l’aut’ navet qu’on nous sert à la radio... », ici au moins ya de quoi ce marrer...

                                                                    en effet merci raphounet, t’es trop top, avec ton texte de casimir ta description de ta petite personne ( enfin petite, c’est pas l’image que tu as de toi, vu l’estime que tu te portes... ), j’ose me demander ce que tu trafficotes dans la vie...

                                                                    et en gros... si t’es pèté de tunes et que tu glandes chez toi à pondre ta prose à 2€50, envoie un don à handicap international ou même à l’assoc de Cambronne, lache ta connection internet et tu feras des heureux c’est sur...

                                                                    ton texte est naze, tes répliques encore plus...ton ton hautain me rend noséeux...

                                                                    en gros si t’as des idées à faire passer pour changer le monde, prend tes rangers ton sac quechua et ton baton de pèlerin et va les exposer à qui voudra bien t’écouter...

                                                                    voilà c’était juste pour me lacher avant de me barrer.. car même si je ne veux pas changer la face du monde, je sais déjà que ce soir, MOI, j’essayerai d’aider mon prochain sans grand discours et belle théorie...

                                                                    je ne te salue pas espèce de plouc embourgeoisé !


                                                                    • Raphaël Zacharie de Izarra Raphaël Zacharie de Izarra 4 septembre 2006 18:53

                                                                      Bonjour,

                                                                      Je pensais avoir affaire en ces lieux choisis à des gentlemen. Visiblement l’injure, la grossièreté, la vulgarité ont remplacé la plus élémentaire des politesses.

                                                                      La courtoisie ne coûte rien et devrait être de mise dans le commerce intellectuel des honnêtes hommes. Commençons déjà par nous respecter mutuellement, discutons sur des bases saines, avec raison, mesure, hauteur et dignité et non avec le secours passionnel de quelque fange verbale. Les germes de la guerre sont dans les mots, vous ne pouvez l’ignorer.

                                                                      Pour en venir à votre propos, monsieur, l’action est une belle et bonne chose, la réflexion l’est également. En outre je n’ai de compte à rendre à quiconque en termes de charité. Les belles paroles ne sont pas nécessairement vaines, monsieur.

                                                                      Certains sont faits pour l’action, d’autres pour la réflexion. Certains sont plus aptes au labeur manuel, au travail de force, à l’élan héroïque, à la présence rebutante sur le terrain, d’autres au travail de l’esprit. Ingénieurs aux mains lisses et hommes de terrains à la peau calleuse sont aussi indispensables les uns que les autres pour construire, embellir ce monde. Comme en bien des domaines, il faut des gens de terrain qui exécutent les belles pensées de ceux qui conçoivent, imaginent, inventent. Les hommes de l’esprit sont aussi utiles que les « têtes-brûlées » de terrain. Sans hommes à la « pensée abstraite », tels moralistes, penseurs, philosophes, ingénieurs, concepteurs techniques en tous genres, hommes politiques, théoriciens, pas de belle réalisation possible, et l’inverse est également vrai.

                                                                      Je vous suggère de commencer par apprendre la courtoisie, le respect de votre interlocuteur.

                                                                      Raphaël Zacharie de Izarra


                                                                      • simplet simplet 5 septembre 2006 17:33

                                                                        bonsoir,

                                                                        figurez vous que vous qui me demandez respect et courtoisie, je ne vous trouve ni courtois ni respectueux vu le style de discours que vous nous servez...

                                                                        alors peut être que vous parlez un langage moins cru que moi mais votre style et votre égo démesuré me parraît aussi irrévérencieux que ce que je vous balançais dans mon dernier post...

                                                                        pour conclure je dirai que même si vous nous sortez de beaux textes dans le genre sachez que ce n’est pas en regardant tout le monde de votre pied d’estale que vous ferez bouger quoi que ce soit, et que contrairement à ce que vous pensez, votre prose n’avait rien d’un message supérieur, celà ressemblait plutôt à une rédaction d’un élève de 5ème qui voulait changer la face du monde avec son gouter BN dans la main !

                                                                        alors OUI il faut des intellectuels mais malheureusement NON vous n’en faites pas partie !

                                                                        désolé de vous l’apprendre...


                                                                      • CAMBRONNE (---.---.50.174) 6 septembre 2006 11:02

                                                                        SIMPLET

                                                                        Trés bien dit ! J’espère que nous ne reverrons plus ce cuistre . Nous avons déja Démian West qui lui a un certain talent même s’il est abs con et la plupart du temps imbaisable .

                                                                        Salut et fraternité .


                                                                      • CAMBRONNE (---.---.112.89) 4 septembre 2006 19:00

                                                                        BINGO !

                                                                        Touché coulé ! Enfin une réaction !Merci , vous avez un coeur .En forçant un peu vous pourrez même montrer que vous avez des tripes .

                                                                        Pace e salute .


                                                                        • CAMBRONNE (---.---.112.89) 4 septembre 2006 19:42

                                                                          ZACHARIE

                                                                          avant d’aller me coucher juste une dernière petite louche . Allez soyez franc , vous vous amusez j’espère car si votre prose est à prendre au premier degré vous êtes une des plus belles pièces que j’ai rencontré sur Agoravox et Dieu sait qu’il y en a .

                                                                          Salut et fraternité.


                                                                          • Pierre - André (---.---.69.92) 4 septembre 2006 20:46

                                                                            Sur ce site tout est possible.


                                                                            • Pierre - André (---.---.109.121) 5 septembre 2006 00:56

                                                                              Pour CAMBRONNE.

                                                                              Je suis surpris d’être dans ce sujet, car je ne connais pas le Président. « Lettre à Chirac ». Je ne sais quoi dire de vraiment bien précis.

                                                                              Effectivement je suis sur le sujet DARFOUR.

                                                                              C’est par hasard, que mon pseudonyme y figure dans ce commentaire.

                                                                              On a voulu me copier.

                                                                              Je dois intéresser quelqu’un.

                                                                              Vous avez bien réagi, car vous devez me connaitre par mes propos qui portent à critiques.


                                                                              • Raphaël Zacharie de Izarra Raphaël Zacharie de Izarra 20 mai 2008 21:22

                                                                                L’inédit de Rimbaud est un faux !

                                                                                L’auteur d’un des coups montés les plus audacieux de ces dernières décennies s’est manifesté sous le nom d’emprunt "Jean Daube Rit" (presque anagramme douteux du pseudonyme adopté par le jeune Rimbaud lui-même "Jean Baudry"). De source indiscutable, l’imposture a été prouvée auprès d’un certain journaliste parisien collaborant à la rédaction d’une célèbre revue littéraire (et qui a préféré -on le comprend- garder l’anonymat). Le faux a été effectué grâce à la recomposition frauduleuse d’archives anciennes à l’aide de vieilles feuilles vierges (authentiques celles-là) ajoutées à la revue en question qui aurait été ensuite "retrouvée" chez un bouquiniste de Charleville-Mézières. Affaire à suivre...

                                                                                Piégé comme les autres, Nabe hier soir dans l’émission de Taddéi sur France 3 a pour la première fois lu ce faux à l’adresse de millions de crédules :

                                                                                LE RÊVE DE BISMARCK

                                                                                C’est le soir. Sous sa tente, pleine de silence et de rêve, Bismarck, un doigt sur la carte de France, médite ; de son immense pipe s’échappe un filet bleu.

                                                                                Bismarck médite. Son petit index crochu chemine, sur le vélin, du Rhin à la Moselle, de la Moselle à la Seine ; de l’ongle, il a rayé imperceptiblement le papier autour de Strasbourg : il passe outre.


                                                                                A Sarrebruck, à Wissembourg, à Woerth, à Sedan, il tressaille, le petit doigt crochu : il caresse Nancy, égratigne Bitche et Phalsbourg, raie Metz, trace sur les frontières de petites lignes brisées, et s’arrête…

                                                                                Triomphant, Bismarck a couvert de son index l’Alsace et la Lorraine ! 


                                                                                - Oh ! sous son crâne jaune, quels délires d’avare ! Quels délicieux nuages de fumée répand sa pipe bienheureuse !

                                                                                Bismarck médite. Tiens ! un gros point noir semble arrêter l’index frétillant. C’est Paris. 

                                                                                 Donc, le petit ongle mauvais, de rayer, de rayer le papier, de ci, de là, avec rage, enfin, de s’arrêter… Le doigt reste là, moitié plié, immobile. 

                                                                                 Paris ! Paris ! Puis, le bonhomme a tant rêvé l’œil ouvert, que, doucement, la somnolence s’empare de lui : son front se penche vers le papier ; machinalement, le fourneau de sa pipe, échappée à ses lèvres, s’abat sur le vilain point noir… 

                                                                                 Hi ! povero ! en abandonnant sa pauvre tête, son nez, le nez de M. Otto de Bismarck, s’est plongé dans le fourneau ardent… Hi ! povero ! va povero ! dans le fourneau incandescent de la pipe…, Hi ! povero ! Son index était sur Paris !… Fini, le rêve glorieux ! 

                                                                                 Il était si fin, si spirituel, si heureux, ce nez de vieux premier diplomate ! 

                                                                                 - Cachez, cachez ce nez !

                                                                                 Eh bien ! mon cher, quand, pour partager la choucroute royale, vous rentrerez au palais 

                                                                                 Voilà ! fallait pas rêvasser ! 

                                                                                 (Jean Baudry)

                                                                                • Raphaël Zacharie de Izarra Raphaël Zacharie de Izarra 21 mai 2009 23:14

                                                                                  FARRAH FAWCETT : DE LA BEAUTE A LA POURRITURE ?

                                                                                  Pathétique, poignant, cruel comme un miroir renvoyant l’image de notre propre condition : Farrah Fawcett, ex-beauté incarnée, est en train de s’éteindre quasi en direct sous les caméras de télévision américaines. Cependant elle croit encore à un miracle, priant avec ferveur pour que la vie triomphe de son cancer alors qu’elle est en phase terminale.

                                                                                  Sur son visage, le masque de la maladie, de la vieillesse, de la hideur : notre masque potentiel.

                                                                                  Le plus effrayant : savoir qu’un humain peut passer de la gloire la plus complète à la misère la plus totale. Tout n’étant qu’une question de temps. Ce qui arrive aux êtres « immortels » peut nous arriver à nous aussi, simples mortels que nous sommes...

                                                                                  A travers son agonie nous assistons à notre propre fin.

                                                                                  Madame Fawcett ou l’histoire de la beauté qui devient décrépitude. Quand un destin de gloire finit dans la déchéance. Lorsque les sommets insolents de la jeunesse éclatante se concluent par le plus noir abîme... La maladie.

                                                                                  Avant la mort.

                                                                                  Mais éloignons-nous de ces vanités hollywodiennes, ne nous arrêtons pas à la souffrance, à la tristesse, allons à l’essentiel : au lieu de la pourriture promise par la Camarde, derrière ces apparences immondes du cancer, moi je vois l’éternité.

                                                                                  La mort prochaine de Farrah Fawcett : fin d’une étoile ?

                                                                                  Oui.

                                                                                  Ou pour être plus exact, la lumière retournant à la lumière.

                                                                                  Raphaël Zacharie de IZARRA
                                                                                  [email protected]

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