• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Lettre à ma tante sur l’Extrême-Droite et sur mon engagement à Gauche (...)

Lettre à ma tante sur l’Extrême-Droite et sur mon engagement à Gauche (2)

... suite de la première partie de la lettre

... Mais parlons de nous, à présent. D'un côté, je comprends très bien les gens que la droite a déçus. Les classes moyennes propriétaires que, ni l'UDF ni le RPR ni l'UMP n'ont jamais aidés. Mais je ne comprends pas votre position autrement que par une sorte de "croyance" : 

 

Je sais que vous avez été tous deux fonctionnaires hospitaliers, de bons techniciens, qui avez commencé avec un C.A.P et qui aujourd'hui possédez une jolie maison de campagne (mes cousins, vos deux fils en ont chancun une) deux voitures et vous avez une petite bicoque secondaire à la mer. Super. Vous avez eu la chance d'arriver à une époque où tout cela était possible, vous faites partie de la génération dite dorée, née après 1945, qui a connu et la prospérité, et la croissance, et l'emploi et la sécurité d'emploi. Aujourd'hui, à notre âge que feriez-vous ? Vous l'avez remarqué comme moi, les plus nantis sont les plus égoïstes. Et cela vaut du haut de l'échelle jusqu'en bas.

Avec l'Extrême-Droite des Le Pen (qui passent leur temps à Strasbourg à voter avec la droite classique que vous récusez) la Fonction Publique offrirait-elle encore une garantie d'emploi à vie ? Sarkozy tente déjà d'abroger ce principe. Où en seriez-vous vous-même si l'un des Le Pen ou des Poujade avait dirigé la France avec ce projet politique dans les années 60 ? Vous, ou votre génération, qui avez tout connu, de la naissance à la retraite, ne pourriez-vous pas vous montrer en faveur de plus de partage ? 

De ce partage qui existait autrefois lorsque vous avez commencé à travailler, -puisque la part des salaires dans la richesse nationale était de 10 points supérieure à ce qu'elle est aujourd'hui. Ne souhaiteriez-vous donc pas plus d'égalité de chances à vos petits-enfants qu'à vous-mêmes, et non moins de d'égalité de chances ? Etes-vous pour un monde plus dur, moins sécure, au plan alimentaire, sanitaire, énergétique, salarial, culturel également ? La France et d'autres pays aussi développés que le nôtre sont, sur ces points, dans un sale état.

À bien des égards, si cela peut vous rassurer je trouve le projet présenté par le Front de Gauche plus "nationaliste" -au sens de l'intérêt de la France, mais pas seulement la France- que celui du Front dit "National". Je m'explique. Je pourrais dire plus patriote.

Je joue un peu sur les mots, mais quand notre programme expose des réformes bancaires, la solution de nationaliser les banques pour avoir une vraie souveraineté nationale sur l'économie du pays, et sur la dette publique par exemple mais aussi et surtout sur tous les investissements à réaliser, c'est une solution que bien des économistes savent bonne et viable mais que leurs aiguillons idéologiques leur intime de taire. 

Et justement, comme pour les trains, c'est une question d'aiguillage : nationaliser, c’est rendre à la Nation ce qui lui appartient, première étape pour ensuite créer un système socialisé du crédit où des intérêts proches de zéro profiteraient à tous, entrepreneurs compris ! C’est pas idiot par les temps qui courent, et beaucoup de petites entreprises ou de locataires comme moi aimeraient y avoir accès... pas vous ?

 

Une nouvelle voie est en train d'apparaître avec le Parti de Gauche et ses alliés du Front de Gauche : un socialisme écologique et républicain qui a pour projet simple -mais salutaire- de libérer les entreprises, les salaires, l'agriculture, en protégeant toute l'économie de nos pays du capitalisme financier qui les rend malades.

Et je vous passe, chère tante, cher tonton, les détails du dispositif de sortie de crise élaboré par Jacques Généreux, docteur en économie, qui édicte 10 points par lesquels il faut passer pour gouverner malgré les banques et les marchés financiers (tu peux trouver son bouquin très accessible “Nous, on peut” sur internet). 

 

Les marchés financiers c'est quoi ? Ce sont les outils avec lesquels nos dirigeants ont lié nos démocraties, et qu'utilisent les profiteurs du travail de notre catégorie sociale à toi et à moi : Quand l'Euro prend 10 centimes à cause de la spéculation sur les monnaies, Airbus perd 10 millions d'euros dans le seconde suivante, et ses salariés sont menacés de perdre leur emploi. On a du mal à le croire, mais c'est pourtant le monde que nous connaissons aujourd'hui. Lorsque quelques puissants dictent leur taux d'intérêts, un pays entier est réduit à la misère : la Grèce nous offre ce triste spectacle, à tous.

Et vous et moi avons marre d'entendre qu'on ne peut rien faire. Rien n'est plus faux.

Alors, les vrais fascistes, tiens, les voilà les vrais ennemis de la Nation, qu’on a laissés prospérer à outrance, pas voilés du tout ceux-là, qui s'étalent même en double page papier glacé, les multinationales, et leurs dirigeants cooptés plus que compétents.  

Ce sont eux qui font partir l’outil de travail à l’étranger, pendant qu’on nous montre que c’est l’étranger qui vient ici. Comme ça, l'électeur se trompe d’ennemi, on en abattrait notre frère noir alors que le dirigeant français de Total fabrique du chômage ici en allant se cacher là-bas, au su et au vu de tous ! 

L'intuition nationale comme espace juridique connu et plus sécurisant pour l'administration d'un pays était bonne en 1986, au moment de signer l'acte unique européen, elle l'était encore en 1992 et en 2005. Et justement ! C'est sur ce terrain-là que la gauche a avancé, pour preuve : le Front de Gauche est la plus grande coalition créée depuis plus de 40 ans. Il confirme le bien-fondé de la nation comme cadre et l'internationalisme comme objectif à terme , vecteur d'un progrès partagé ; mais pas l'internationalisme ultra-libéral des flux financiers qui est un visage odieux et régressif, un faux internationalisme sauvage. Non, un vrai truc quoi, une mise en harmonie des Droits du travail en Europe, déjà...

Pour te rassurer, "Inter-national" ne s'oppose pas forcément à "national", car pour que des nations dialoguent, il faut qu'elles soient en état de le faire, qu'elles existent. Et le dialogue évite le recours à la force. Or, nous sommes réduits en ce moment à défendre un bout de gras, qu'on appelle le AAA, une note internationale et bien plus, anti-nationale. Pourquoi aurions-nous si peu foi en nous-mêmes, nous les français ? Nous n'allons pas nous diluer ! Nous le sommes déjà, à cause des droites européennes ! Nous ne pourrions que nous renforcer si nous avions tous en Europe, et la France en premier, des systèmes plus favorables à la sécurité de l'emploi. Au diable les pessimistes !

Cela va mal, c'est vrai, et ce serait la faute à un Mitterrand qui n'a même pas pu aboutir son projet de nationalisation bancaire (Europe oblige !). Et ce serait la faute aux étrangers ? Les voilà affublés d'un pouvoir extraordinaire ! Les problèmes entre communautés, je les connais, j'ai habité à Amiens, au Pigeonnier. Vous, peut-être est-ce dommage, n'avez pas connu l'ambiance d'une banlieue... 

Ce qui me rend triste, c’est que beaucoup de gens de ma condition traduisent leur colère par des simplismes politiques ; ils croient possible ce que raconte Le Pen depuis 30 ans parce qu'ils ont le sentiment d'avoir perdu avec la souveraineté monétaire et politique une partie d'eux-mêmes. On ne peut pas leur donner tort. 

Mais est-ce une raison pour avoir foi en un mouvement politique, le Front National, qui fait son marketing sur les peurs depuis 1965 et qui énonce des chiffres qui sont faux ou de vérités partielles ? (lire ça dans "Les 5 mensonges du Front national" de Laurent Mafféis, éditions Leprince).

Je crois que c’est précisément la présence de la droite extrême qui renforce la droite dite libérale et la modèle en droite sécuritaire, celle des puissances matérielles qui nous exposent à l'insécurité de l'Europe-sans-frontières, celle qui nous vend l’Europe à tout prix comme gage de paix, avec les résultats d'une dictature. L'expérience est là. Ce n'est en rien une Europe guidée par un socialisme...

Cette droite extrême incarné par Mme Le Pen, Claude Géant ou Sarkozy, a l'habilité de détourner ces millions de gens, de vrais gens, qui autrement en découdraient, dans les urnes comme dans la rue, là, tout de suite, et pas en 2029 ! Mais je le vois depuis des dizaines d’années, grâce à l’instrumentalisation de la famille Le Pen par l’UMP, et le P.S depuis 1986*, toute occasion de changer de voie est ruinée. Alors qu'il existe des façons de gérer l'économie plus douce pour nous et pour la nature qui nous fait vivre. Mme Le Pen aujourd'hui et son père hier, empêchent, à la fin, ce pays de se réformer en profondeur.

Je ne veux pas paraître arrogant. Je vous dis sincèrement les raisons de mon engagement dans cette nouvelle gauche du XXI° siècle. Tout le monde peut se tromper. Tout le monde peut évoluer aussi. Encore vous, je peux comprendre, à côté de moi, vous êtes des gens aisés : voitures, plusieurs maisons, des parents et des enfants propriétaires. Vous pouvez être fiers. Moi je suis locataire, vous avez un patrimoine à transmettre et moi, rien. Vous avez peur de perdre, et moi de ne jamais avoir. C’est peut-être toute la différence. 

Je pense comme ma condition me le permet et avec les outils que l'école publique m'a donnés. Je ne suis qu'un salaud de pauvre… L’Etat aurait dû être présent lors de ma sortie des écoles et il ne l'était pas. Ma seule force n’a pas suffi : le logement, toujours le logement, cette difficulté a ruiné mon entrée dans la carrière et donc dans la vie car, à la différence de nombreuses autres personnes prises dans la guerre économique, je ne me suis jamais prostitué, ni pour avoir un rôle, ni pour avoir un logement : Priorité n° 1 ! Mme Le Pen propose de les détruire les logements publics. Nous proposons d'en contruire. Le Privé ne veut, ni ne peut, le faire. Trop cher et ça ferait baisser le prix de tous les loyers. Alors c'est à nous de le faire, car la Nation c'est nous.

Et donc, j'ai trouvé mon camp. C’est même parce que le programme de du Front de Gauche est tellement pertinent et qu’il a fait ses preuves ailleurs parfois, comme en Argentine au grand dam des grosses fortunes et des banques privés, que je pense que le candidat qui le mettrait en œuvre pourrait y laisser sa peau au bout de dix jours s’il arrivait au pouvoir, et même pas par des militants d’extrême-droite, pas du tout. Par des puissants qui, parce qu’ils ont grandi et vécu comme des paranoïaques, n’auront pas compris l’intérêt général qui est visé par son programme, mais n’auront vu qu’une menace : celle contre leurs intérêts matériels particuliers, et même pas ceux de leurs enfants. C’est triste.

Je n'en veux à personne, je n'insulte personne et surtout pas les miens. J'essaie simplement de faire partager les éléments de mon évolution car moi aussi, à ces fariboles, j’y ai cru, un temps. Mais j’avais quinze ans, une faible expérience de la vie et des autres. J’étais ébloui par ce que disait Le Pen. Et quand on est ébloui, on n’y voit plus rien. 

 

Aujourd'hui, avec les fondateurs et fondatrices du Parti de Gauche, Raquel Garrido, Martine Billard, Danielle Simmonnet, Laurence Sauvage, Jacques Généreux, Henri Pena-Ruiz, François Longérinas, Marc Dolez, François Delapierre, Alexis Corbière ; Mélenchon, puisque c'est lui dont on a parlé, homme de qualité qui aura bien ses défauts, avec derrière lui nous autres, les centaines d'experts du terrain qui le rejoignent, je possède quelques clefs de compréhension du monde et des rapports de force qui sont à l'œuvre. Chevènement avait commencé le travail. Tous les autres me l'avait masqué. Pour cela -rien que cela !- je lui dis, Merci Jean-Luc. 

Chère Tatie, cher Jean, qui avez entendu des sirènes, entendez cette vraie parole et faites-en ce que vous voulez : Re-Prenons le pouvoir !

 

Je vous embrasse.

Votre neveu.


*François Mitterrand avait alors organisé le scrutin à la proportionnelle à l'Assemblée nationale, faisant entrer des députés du F.N pour diviser la droite. Stratégie qui s'avéra perdante.

 

Définition du Gauchisme : http://www.toupie.org/Dictionnaire/Gauchisme.htm

http://page.to/sacremeluche370foislesmic


Moyenne des avis sur cet article :  3.22/5   (36 votes)




Réagissez à l'article

15 réactions à cet article    


  • jaja jaja 29 février 2012 09:35

    « Je joue un peu sur les mots, mais quand notre programme expose des réformes bancaires, la solution de nationaliser les banques pour avoir une vraie souveraineté nationale sur l’économie du pays »

    Bien d’accord avec vous que la nationalisation des banques est la solution permettant à la société de retrouver sa souveraineté monétaire ainsi que le monopole du crédit. Je vous fait juste remarquer qu’elle n’est pas au programme du FdG qui est très clair au sujet du maintien des banques privées... il est juste dit :

    "Placement sous contrôle social des banques privées qui ne respecteraient pas la nouvelle réglementation en matière de lutte contre la spéculation et la financiarisation de notre économie"

    Seuls LO et le NPA sont pour une nationalisation totale des banques après expropriation des gros actionnaires...
    Il n’est pas insignifiant d’être précis sur ce que proposent les uns et les autres....


    • Benoît RIVILLON Benoît RIVILLON 29 février 2012 11:17

      Excusez-moi, mais c’est FAUX !

      La prise de contrôle social qui revient à prendre au moins 51% du capital d’une banque, c’est déjà une nationalisation, la création d’un pôle fininacier public, qu’est ce, sinon une banque publique ?

      Alors ont peut trouver que 51% dans un cas 100% dans un autre n’est pas suffisant.
      Peut-être même que 100% du contrôle total du secteur financier seait souhaitable, mais pas forcément réalisable tout de suite, tout seuls. De même que la droite a ses limites, la gauche qui veut gouverner en a aussi.

      LO et NPA sont sympas, mais font un peu bande à part quand même.
      Soyons concrets je vous prie.

      Le gauchisme produit par ses excès et ses incantations à un futur éloigné la décrédibilsation de ce qui est déjà possible.


    • jaja jaja 29 février 2012 11:36

      Je vous aime bien mais bon... un pôle bancaire public à côté de banques privées ce n’est pas ce que l’on appelle une nationalisation des banques. Nationalisation qui revient à créer un service public bancaire unique ayant le monopole du crédit...
      Les gros actionnaires capitalistes ne doivent pas avoir tant ou tant pourcent du capital des banques mais doivent être expropriés sans indemnité ni rachat.....

      La nationalisation de banques au côté de banques privées on connait déja ça en système capitaliste et ça ne change rien au fait que toutes les banques, privées comme publiques, travaillent alors à financer le capitalisme.....

      Le service public bancaire unique, sous contrôle de la population et des travailleurs doit être résolument au service de tous et rompre avec la logique capitaliste du profit....


    • jaja jaja 29 février 2012 13:39

      La question débattue est une divergence de taille entre NPA et FdG... C’est une question politique de fond. Vous avez tort de replier mon com....sauf à vouloir cacher aux yeux du peuple ce qu’il ne doit pas voir...

      J’espère qu’il s’en trouvera au DdG pour dénoncer cette censure.... sans conséquence sur Avox mais d’une gravité extrême si elle se répand dans les débats « à gauche de la gauche »...


    • Walid Haïdar 29 février 2012 16:48

      Je viens de déplier le premier com de Jaja et je ne vois pas en quoi il ne respecte pas la charte.


      C’est assez incroyable de censurer ce avec quoi on est pas d’accord. Sur le sujet, je pense qu’il n’est pas possible de nationaliser tout le secteur bancaire du jour au lendemain, mais bon, vu mes compétences en la matière j’admet que je ne suis sûr de rien.

      Par contre, je suis pour la mise en branle d’un processus de socialisation du secteur financier, et de son déploiement à toutes les échelles d’activité : bref, à terme, une banque nationale, des banques régionales, puis des banques locales mutualistes au coeur de l’économie de proximité vers laquelle il faut aller.

    • Robert GIL ROBERT GIL 29 février 2012 10:04

      tiens si ta tante veut connaitre les differences entre les « gauches » fait lui lire cet article :

      http://2ccr.unblog.fr/2012/01/16/revolutionnaire-ou-reformiste/



      • Benoît RIVILLON Benoît RIVILLON 29 février 2012 11:46

        Je vous rappelle que le sujet est l’attractivité du FN chez les classes moyennes, et pas même en filigrane. Bonne journée !


        • foufouille foufouille 29 février 2012 12:41

          "possédez une jolie maison de campagne (mes cousins, vos deux fils en ont chancun une) deux voitures et vous avez une petite bicoque secondaire à la mer."
          en general, tres egoiste
          ils louent souvent des taudis comme les HLM mais plus cher
          le pauvre est considere comme incompetent car il a pas herite


          • Mais dans quel monde vit-on ? 29 février 2012 12:45

            Bizarre et étrange, ce jeune neveu s’adressant à une tante qu’on imagine vieille, en se référant à des théories chimériques qui ont bercé un XIXe siècle confit dans l’idée du progrès conduisant inélutablement - le fameux sens de l’histoire smiley - à la paix, à la fraternité et à la solidarité entre tous les hommes, conscients de leur commune humanité. 

            Le XXe siècle a expédié tout cela au fond d’une tombe perdue, dans le cimetière des illusions putréfiées, mais les anosmiques ne s’en sont pas avisés.


            • Walid Haïdar 29 février 2012 16:59

              Vous savez cette idée traverse l’Histoire depuis bien des siècles, mais elle est vigoureusement combattu, et on comprend pourquoi.


              L’ordre bourgeois que vous adorez tant a lui aussi mis beaucoup de siècles avant de s’imposer.

              A chaque époque, il y eu une majorité d’esprits figés pour considérer qu’il n’y avait pas d’ordre nouveau possible. A chaque fois, ils ont eu tord, et un nouvel ordre a fini par s’imposer. Qu’il s’agisse des tribus primitives, puis des premiers royaumes, des cités-états, des sociétés féodales...

              Les gens qui n’ont pas intérêt aux changements de systèmes sont toujours les derniers à admettre le changement en marche dans la réalité. Les petits bourgeois des temps modernes ne voient pas comment un autre système que le capitalisme est possible : oui, et alors ? le contraire eu été étonnant.

              Les masses sont encore bercées des illusions que le système leur distille, le processus de prise de conscience est en cours, de ce que le capitalisme ne leur offre aucun avenir décent, et qu’il va falloir changer la matrice. Les contraintes écologiques seront d’un grand secours dans cette prise de conscience.

            • Mais dans quel monde vit-on ? 29 février 2012 20:24

              « L’ordre bourgeois que vous adorez tant a lui aussi mis beaucoup de siècles avant de s’imposer. »

              Je ne parle pas de l’ordre bourgeois, je parle de l’ordre racial à l’échelle de la planète... Ou de l’ordre ethnique pour faire plaisir aux négateurs jacquardiens. Et celui-là, il existe pratiquement depuis l’aube de l’humanité.


            • Benoît RIVILLON Benoît RIVILLON 2 mars 2012 00:52

              1) Pas un article. Une lettre que j’ai envoyé à ma tante en vrai.
              2) Pas de gerbe.
              3) La question n’est pas d’aimer ou de ne pas aimer.

              Si vous aviez lu la fin de la lettre, vous auriez peut-être compris.

              Je perds du temps à vous répondre. Prenez-vous en aux modérateurs du site qui font passer des articles ou des lettres que personne ne vous force à lire.


            • Olivier Perriet Olivier Perriet 1er mars 2012 12:30

              « L’intuition nationale comme espace juridique connu et plus sécurisant pour l’administration d’un pays était bonne en 1986, au moment de signer l’acte unique européen, elle l’était encore en 1992 et en 2005. Et justement ! C’est sur ce terrain-là que la gauche a avancé, pour preuve : le Front de Gauche est la plus grande coalition créée depuis plus de 40 ans. Il confirme le bien-fondé de la nation comme cadre »

              On est bien d’accord.
              Les alliés du Parti de gauche sont-ils d’accord avec vous ? ceux qui considèrent que Chevènement est un quasi Le Pen car il n’a pas régularisé tout le monde en 1997 smiley


              • Benoît RIVILLON Benoît RIVILLON 2 mars 2012 00:49

                Oui Monsieur, et je crains pour les quelques rêveurs nichés dans un PS qui ne s’affiche plus socialiste, que le PG ne soit pas le PCF bis, ni l’antichambre de mouvements libertaires épars à gauche.
                C’est un parti de jeunes gens, et 68 pour eux est très loin. Certains de ses alliés, il est vrai, ne se seraient pas permis d’écrire une phrase comme celle que vous avez relevée. Mais il sont encore coinçman parce qu’il n’ajournent pas leur philosophie aux exigences du temps que nous vivons.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès