• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Lettre aux petits d’aujourd’hui qui seront les Grands de (...)

Lettre aux petits d’aujourd’hui qui seront les Grands de demain

Hors prévisions Mayas, je suis convaincue d’une chose :

Notre terre vit ses dernières heures que nous, pauvres microbes nous nommons des ans, voir des siècles.

La terre a soif au sud et noie les peuples au nord.

Ses entrailles crachent le feu au sommet pendant que des hommes meurent de froid en bas des tours bétonnées.

Elle tremble, souffle et provoque l’inquiétude :

Le monde tourne à l’envers à tel point que même les abeilles perdent leurs repères et paument le pollen.

Et les hommes s’interrogent :

Tout n’est donc pas indéfiniment exploitable ?

 D’où vient l’eau courante en dehors de nos tuyaux ?

Les tonnes de papier dont on bourre nos poubelles ne viennent pas de la papeterie ? D’ailleurs, les poubelles elles vont ou ?

Voilà comment l’homme sérieux et responsable de sa vie et de celle des autres redevient un môme de 4 ans quand on lui annonce que demain, il aura peut-être très froid, très faim et que sa maison construite à crédit sera bientôt dans les profondeurs abyssales.

Donc, pour rassurer la « populace » et l’avertir un peu quand même, les grands costumés font des blablas à Copenhague, les géologues simulent des scénarios catastrophes en créant des cartes apocalyptiques de notre continent Européen et les pays oubliés d’un soit disant « tiers » monde crèvent enfin nos écrans pour signaler que oui, cela fait des lustres que la révolte terrestre contre l’homme super- conquérant les fait crever tout court.

Alors on se donne bonne conscience en inventant des super systèmes tamponnés « Ecolo » ou « Bio » sans avertir le consommateur que pour les fabriquer, il faut quand même des machines ultra perfectionnées et ultra chères et que ce n’est pas le petit Tchang qui fait tourner tout ça avec ses gambettes….

Bref, la connerie est la dernière chose qui reste increvable sur cette planète.

 

Mais en ce qui me concerne, je n’ai pas peur.

D’abord parce que mourir, on y passe tous un jour ou l’autre.

Quand, comment, l’essentiel est de savoir ou on va.

Ensuite parce qu’il me reste un truc énorme dans le cœur :

L’espoir.

Il me suffit de regarder les enfants, les miens compris, et je ne vois qu’une chose :

L’homme a joué les conquistadors, les chercheurs d’or, il a puisé dans la terre jusqu’à la rendre exsangue et aujourd’hui, il pleure de ne plus rien posséder.

Mais l’homme est aveugle et ne voit pas que sous ses pieds subsistent des milliers d’éclats d’or : Ils sont encore tous petits, un peu fragiles mais ce sont des trésors inestimables.

Les enfants sont des petits rois qui nous sauveront de nous même.

Car n’a-t-on pas honte devant la misère et l’abnégation des petits travailleurs Cambodgiens aux nez coulants et aux joues écarlates de gerçures ?

Plongeons notre regard dans celui d’un bébé Malien atteint du sida et dévoré par la faim, celui d’une petite prostituée Colombienne, celui d’un réfugié Afghan, ou d’un enfant battu Européen, et tant d’autres encore, la liste est si longue….

Que ressentons nous ?

De la honte, des regrets, de la colère surtout.

Parce que NOUS n’avons rien fait.

L’humanité a laissé faire l’impensable : elle a scandalisé et abandonné les seuls anges présents sur terre.

 

Alors on peut me parler d’écologie, d’économie et de préservation des espèces en voie de disparition, OUI, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir de citoyenne du monde mais seulement pour et avec les enfants.

C’est dans leur regard que notre conscience doit s’éveiller et c’est pour eux qu’il faut agir.

Ils sont notre avenir.

 

 Quand mon petit garçon de 6 ans me demande à quoi ça sert la guerre, pourquoi il faut faire attention à la planète, pourquoi il y a des enfants qui meurent de faim, je ne trouve pas toujours les réponses.

Lui parler de vanité, d’enjeux politiques, de religions et d’argent ?

Trop compliqué….

Alors je lui dis la vérité : La terre a mal, les hommes ont mal.

Et tout ça pour des trucs qui ne servent à rien.

Mais je lui dis aussi qu’il parait que d’un mal sort toujours un bien :

Le bien, c’est qu’il existera toujours des gens merveilleux pour nous sauver de tout ça et que nous devons tout faire pour qu’il soit ce petit soldat de la paix.

 

Alors donnons la main à nos enfants et combattons auprès d’eux.


Moyenne des avis sur cet article :  2.6/5   (10 votes)




Réagissez à l'article

6 réactions à cet article    


  • debien 1er janvier 2010 22:46

    Je suis probablement cul-cul mais je sais en rire, comme je sais rire de votre très sérieuse réponse à ma brève pensée...
    Mon fils n’est en rien aliéné, mais il a simplement bientôt 7 ans, âge qui correspond aux premières interrogations légitimes du pourquoi du comment...
    Rien ne sert à rien ? Alors pourquoi s’interresser à ce que les gens pensent de notre société en vous étant inscrit sur ce site ?
    Quel intérêt pour votre suffisance pessimiste du « Monsieur j’ai la réponse à tout »...
    Alors c’est avec ma MORALINE que je vous souhaite à mon tour une excellente année pleine d’esperance, et si vous ne voulez pas la paix, laissez la au moins aux autres.....


  • Romain Desbois 1er janvier 2010 19:23

    Les adultes d’aujourd’hui étaient des enfants hier comme les enfants d’aujourd’hui seront les adultes d’hier. Il n’y a donc aucune raison que ceux d’aujourd’hui soient meilleurs demain que ceux d’hier.
    Sauf si les adultes d’aujourd’hui font en sorte d’être meilleurs aujourd’hui.
    Les enfants ont toujours eu les adultes comme exemple.

    La terre ne va pas mal, c’est ce qui a sur terre qui est malmené. La terre, a moins d’une explosion planétaire, sera toujours la terre, différente hier, différente demain.

    Le spécisme qui fait que l’on ne parle des terriens qu’en pensant qu’aux humains, finira peut-être un jour.

    Le XXIème siècle sera végétarien ou ne sera pas.


    • debien 1er janvier 2010 22:52

      Ce n’est pas faux, et j’insiste en parlant d’un combat d’adultes auprès de leurs enfants, qui seront effectivement des adultes, etc, etc......
      Quant au reste, s’il n’y a pas d’humains pour s’occuper de ce qui est terrestre, on peut toujours attendre le règne du potager...Donc pour moi, terriens= humains, le reste en découle...


    • Romain Desbois 2 janvier 2010 00:12

      @debien

      Non les humains ne sont pas les seuls terriens. Terriens = habitants de laTerre.


    • eresse eresse 2 janvier 2010 02:27

      « L’humanité a laissé faire l’impensable : elle a scandalisé et abandonné les seuls anges présents sur terre »
      J’ai déjà du mal a sauver mes anges à moi, alors je me fous pas mal des petits anges cambodgiens ou autres, et je vous le jure je n’ai aucune honte ou regrets ou colère.
      J’évite juste d’acheter, dés que je le peux, toutes ces « merdes » qui pourraient justement être fabriquées par ces petits anges...
      Si le système complet s’effondre, que ta maison soit à crédit ou pas n’y changera rien. T’auras juste moins les boules de la perdre si tu ne l’as pas encore payée.


      • exocet exocet 2 janvier 2010 08:46

        Jusqu’à il y a plus de 2000 ans, les peuples occidentaux étaient tous animistes ou païens :
        ils vénéraient et respectaient des idoles qui étaient : les arbres, le vent, le soleil, les ruisseaux, les sources, l’herbe, la pluie....et les protégeaint par des lois très dures et par l’éducation de leurs enfants au respect de tout ce qui les entourait et à la solidarité, et avaient aussi, souvent comme les Celtes et les Gaulois le culte de l’intelligenceet la sagesse, de la beauté, de l’amour.

        Ces civilisations millénaires étaient durables, car sélectionnées par une sélection naturelle qui ne s’applique pas qu’aux êtres vivants, et qui veut que les civilisations, elles aussi, naissent, vivent, puis meurent.

        Ces civilisations prospéraient sur la raison et le partage, l’absence d’exploitation de l’individu et la faible productivité y faisait que les chefs et dignitaires n’y possédaient pas de véritable fortune personnelle, vivant seulement un peu mieux que les autres.

        Ensuite est venu l’empire romain, comparable aux etats unis modernes, qui a trouvé, aux confins de ses colonies, une religion monothéiste, religion du désert, l’a adoptée et faite adopter par tous les peuples soumis et à soumettre.

        Le catholicisme, comme les deux autres religions monothéistes, déifie l’homme.
        Désormais, ce ne sont plus la nature et ses forces qui sont au centre de l’univers et des préoccupations humaines, mais l’homme lui-même :
        Dans cette religion démagogique, qui explique à l’homme qu’il est plus important que tout le reste de ce qui vit et existe, et le fait naître du ventre d’une vierge et d’un charpentier tueur d’arbres, l’homme a sur le reste du vivant et du minéral tous les droits :
        le droit de s’arroger et consommer toutes les ressources, le devoir de croître et multiplier sans limites dans un monde aux ressources finies, de polluer tant que bon lui semble, d’exploiter ses frères pourvu qu’il prétende hypocritement les aimer.

        En 2000 ans, cette religion a mis fin à des centaines de millénaires de sagesse....

        Du fait de l’épuisement régulier des réserves énergétiques et des matières premières, du fait de l’accumulation de la pollution de l’air par les rejets des combustions et donc du réchauffement lent mais inéluctable, vos enfants, petits enfants, arrière petits enfants n’auront pas des vies de papy boomers débauchés et égoïstes :
        « jouir sans entraves » de tout et de tous, célèbre slogan soixante huitard, ne leur sera plus permis aussi facilement.

        Il faudra bien se résoudre redevenir humbles, à respecter le monde et à partager....ou à affronter des guerres féroces et une Terre qui se révolte.

        Au fait, joyeuse année à tous.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès