Lettre aux petits d’aujourd’hui qui seront les Grands de demain
Notre terre vit ses dernières heures que nous, pauvres microbes nous nommons des ans, voir des siècles.
La terre a soif au sud et noie les peuples au nord.
Ses entrailles crachent le feu au sommet pendant que des hommes meurent de froid en bas des tours bétonnées.
Elle tremble, souffle et provoque l’inquiétude :
Le monde tourne à l’envers à tel point que même les abeilles perdent leurs repères et paument le pollen.
Et les hommes s’interrogent :
Tout n’est donc pas indéfiniment exploitable ?
D’où vient l’eau courante en dehors de nos tuyaux ?
Les tonnes de papier dont on bourre nos poubelles ne viennent pas de la papeterie ? D’ailleurs, les poubelles elles vont ou ?
Voilà comment l’homme sérieux et responsable de sa vie et de celle des autres redevient un môme de 4 ans quand on lui annonce que demain, il aura peut-être très froid, très faim et que sa maison construite à crédit sera bientôt dans les profondeurs abyssales.
Donc, pour rassurer la « populace » et l’avertir un peu quand même, les grands costumés font des blablas à Copenhague, les géologues simulent des scénarios catastrophes en créant des cartes apocalyptiques de notre continent Européen et les pays oubliés d’un soit disant « tiers » monde crèvent enfin nos écrans pour signaler que oui, cela fait des lustres que la révolte terrestre contre l’homme super- conquérant les fait crever tout court.
Alors on se donne bonne conscience en inventant des super systèmes tamponnés « Ecolo » ou « Bio » sans avertir le consommateur que pour les fabriquer, il faut quand même des machines ultra perfectionnées et ultra chères et que ce n’est pas le petit Tchang qui fait tourner tout ça avec ses gambettes….
Bref, la connerie est la dernière chose qui reste increvable sur cette planète.
Mais en ce qui me concerne, je n’ai pas peur.
D’abord parce que mourir, on y passe tous un jour ou l’autre.
Quand, comment, l’essentiel est de savoir ou on va.
Ensuite parce qu’il me reste un truc énorme dans le cœur :
L’espoir.
Il me suffit de regarder les enfants, les miens compris, et je ne vois qu’une chose :
L’homme a joué les conquistadors, les chercheurs d’or, il a puisé dans la terre jusqu’à la rendre exsangue et aujourd’hui, il pleure de ne plus rien posséder.
Mais l’homme est aveugle et ne voit pas que sous ses pieds subsistent des milliers d’éclats d’or : Ils sont encore tous petits, un peu fragiles mais ce sont des trésors inestimables.
Les enfants sont des petits rois qui nous sauveront de nous même.
Car n’a-t-on pas honte devant la misère et l’abnégation des petits travailleurs Cambodgiens aux nez coulants et aux joues écarlates de gerçures ?
Plongeons notre regard dans celui d’un bébé Malien atteint du sida et dévoré par la faim, celui d’une petite prostituée Colombienne, celui d’un réfugié Afghan, ou d’un enfant battu Européen, et tant d’autres encore, la liste est si longue….
Que ressentons nous ?
De la honte, des regrets, de la colère surtout.
Parce que NOUS n’avons rien fait.
L’humanité a laissé faire l’impensable : elle a scandalisé et abandonné les seuls anges présents sur terre.
Alors on peut me parler d’écologie, d’économie et de préservation des espèces en voie de disparition, OUI, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir de citoyenne du monde mais seulement pour et avec les enfants.
C’est dans leur regard que notre conscience doit s’éveiller et c’est pour eux qu’il faut agir.
Ils sont notre avenir.
Quand mon petit garçon de 6 ans me demande à quoi ça sert la guerre, pourquoi il faut faire attention à la planète, pourquoi il y a des enfants qui meurent de faim, je ne trouve pas toujours les réponses.
Lui parler de vanité, d’enjeux politiques, de religions et d’argent ?
Trop compliqué….
Alors je lui dis la vérité : La terre a mal, les hommes ont mal.
Et tout ça pour des trucs qui ne servent à rien.
Mais je lui dis aussi qu’il parait que d’un mal sort toujours un bien :
Le bien, c’est qu’il existera toujours des gens merveilleux pour nous sauver de tout ça et que nous devons tout faire pour qu’il soit ce petit soldat de la paix.
Alors donnons la main à nos enfants et combattons auprès d’eux.
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