Lettre de voeux au président
Lettre de vœux au président de la république.
Monsieur le président, j'ai une grande fierté d'être une part infime de la France et j'ai un grand plaisir à aimer mon pays, quand bien même il soit en apparente difficulté.
Et c'est en tant que citoyen comme les autres, que je viens vers vous pour exprimer mon point de vue sur la situation actuelle car il me semble, mais je peux me tromper, avoir perçu ce que d'autres encore ne veulent percevoir.
En effet, la France est à un tournant de son histoire sur la question de la rénovation de la démocratie, de son mode de scrutin, de sa constitution.
Depuis 2007 Ségolène Royal nous a vendu l'idée de plus de participative en créant la Coopol.
L'UMP avait lancé La boite à idées.
Aujourd'hui Alain Juppé lance Agir pour la France.
Mélenchon a ouvert Nous le Peuple.
Ce sont des plate-formes dont le but est de créer de la participation et de mettre en exergue les idées.
Il me semble que la guerre des idées dans le débat démocratique est une vaine affaire qui aliène le pays. Je pense qu'il est maintenant venu le temps de concevoir une plate-forme unique qui réunit le peuple de France autour de l'organisation des idées et de leur votation continue en temps réel. Le fait d'avoir tout un tas de plate-formes éparpillées est dispendieux d'énergie, et rend encore le combat partisan idécide : dans le sens où en votant pour des partis le peuple "tue des idées". Si les idées étaient toutes rassemblées sans étiquettes autour d'une Bourse Citoyenne Directe le peuple de France pourrait se transformer en Démos qui vote librement ses lois, tout en cessant sa quête vaine pour retrouver confiance dans la méthode archaïque qui consiste à élire des incarnations parfois traîtresses, parfois traumatisantes, parfois tyranniques et xénophobes, toujours impopulaires. Car je vous le dis simplement : si la démocratie est malade c'est parce qu'elle a mis en place un mode de scrutin qui tue des idées et en fait vivre des dangereuses. Si vous concevez avec moi qu'il faille pour se débarrasser des populismes xénophobes distinguer ses votations en cochant des cases en face des idées souhaitées, nous ne serions jamais tenté de valider par un seul vote la xénophobie pour avoir plus de souveraineté populaire. C'est par ce que l'on propose en programme des choses tyranniques dans le fond du sac, à la cinquantième proposition, que les tyrans se hissent au pouvoir avec 10% du corps électoral. Ainsi nous devons apprendre à distinguer toutes nos volontés et toutes nos idées et les élire une à une, calmement. Si la démocratie est si malade c'est que la démocratie ne doit plus organiser l'élection d'incarnation mais l'élection directe des idées. Et ce via une plate-forme globale que je nomme provisoirement Bourse Citoyenne Directe des Votations Continues et qui sera l'instigatrice d'un nouveau mode de scrutin révolutionnaire où le suffrage universel sera conçu et simplifié de façon permanente. Au diable le scrutin quinquennal qui construit du mutisme et des majorités silencieuses. Bref du moderne dans la démocratie où le peuple est considéré, respecté, et non plus infantilisé, bâillonné. Un bon jardinier aime tant le fumier que la roseraie : il doit réunir l'épars. Pour le concevoir il faut être par contre du côté de Jésus qui nous appelle, en toute laïcité, à respecter les votations des uns des autres, et à faire une maison des prières politiques qui s'exaucent pour lutter contre la caverne des violeurs de volontés populaires. C'est vous-mêmes monsieur le président qui avez dit que la démocratie est plus forte que les marchés : qu'à cela ne tienne ! Faisons une bourse citoyenne directe, une maison où les prières politiques se réalisent enfin !
Je vous ai déjà tendu la main monsieur le président et il me semble opportun de vous la tendre à nouveau à mi-mandat passé. Vous me semblez bien impopulaire et j'en suis tout accablé, votre situation est devenue très délicate. Vous devez rassembler les Français avant que la France replonge dans le traumatisme pour lequel nous avons voté contre. Nous devons accéder aux chapitres des caps et nous ne voulons pas infliger une fessée électorale envers le "tous pourris" que les trahisons permanentes engendrent. Nous voulons donner toute légitimité aux idées seules prises une à une, et non plus rendre toute gloire légitime à une incarnation tyrannique qui serait tenté après vous de réenchanter le rêve français de sa propre stature présidentielle. Les égoïsmes cela commence à mal faire ! L'égoïsme napoléonien mène à la surdité qui mène à l'absurdité, puis au confusionnisme et à au chaos. En France c'est la surdité des rois qui a fait l'absurdité du pouvoir, et qui a fait le régicide. Dans les démocraties où ne s'élisent pas des idées c'est là que s'élisent des tyrans. Un roi qui trahit ses promesses devient sourd par obligation, et c'est toujours sur la sellette qu'il se place à l'endroit de sa cathèdre d'autorité ; une fois le mime de la surdité et le martinet du mutisme qu'il inflige à son peuple il est prêt pour le régicide. Mimer le sauveur qui entend tout ne dure qu'un temps.
La violence de la rue naît là où les violences du mutisme et du refus du suffrage des cœurs sont provoquées par le pouvoir illégitime car sourd. La violence de la rue naît là où la désinformation et l'aliénation prend en otage toute l'actualité sourde. Alors apaisons le pays : accordons le suffrage permanent des cœurs. Et vous verrez que si vous accordez la confiance et le respect de la votation aux citoyens, en retour comme par magie vous retrouverez la confiance et le respect que le peuple vous refuse présentement. Mais que vous a-t-il prit de trahir quelques unes de vos promesses ? Voulez-vous que l'on vous libère de l'ennemi sans visage ? Si oui ne dites rien nous comprendrons.
L'espoir, la réussite du pays seront le résultat de cette intelligibilité entre ce que veut le peuple distinctement, les idées qu'il élit en temps réel, les lois qu'il plébiscite une à une en toute sagesse par ce qu'on l'aura mis en confiance dès le début . C'est le propre de ce qui construit de la conscience, de la justice, de la paix sociale : l'entente mutuelle, l'écoute, les concertations. Les tables de négociations ne doivent pas être des guéridons !
Ne ratons pas le coche car sachez que l'idée qui consiste à élire des idées c'est déjà le futur : notre humoriste Coluche par sa popularité nous avait fait comprendre entre les lignes que la France ne voulait plus d'incarnation traîtresse, après avoir coupé la tête aux rois sourds de France il fallait couper celle du présidentiable : il était l'anti-président, le dernier président. Pourquoi ? Car citoyen comme les autres dans son coeur ? Loin des ambitions et des égoïsmes sur-médiatisés ? Oui, mais aussi par ce que c'est bien, et je vous demande de m'entendre, la dimension du Verbe en chacun qui est ancrée dans notre terre, dans notre héritage chrétien français, et ce toute laïcité respectée.
C'est pour cela que j'ose vous inviter à vous remémorer monsieur le président que "la démocratie est plus forte que les marchés", c'est vous-mêmes qui l'avez scandé du haut d'un promontoire micro branché. Je vous suis tout à fait ! Si cela n'est pas une promesse populiste de votre part, je vous dirai que l'on devient forgeron en forgeant, certes, mais sans forge c'est impossible. Il manque des outils dans la boîte à outils de la démocratie : le peuple n'a pas sa forge. Si la démocratie peut effectivement être plus forte que les marchés c'est à la seule condition qu'une Bourse Citoyenne Directe permette en contre partie des bourses financières élire des idées sans étiquettes, sans les partis, sans les incarnations traîtresses. dans cette bourse citoyenne directe il y aurait des lignes de valeurs construite par une jauge réelle et accessible, d'avoir des indices quotidiens visibles, lisibles, et surtout non mésinterprétable par un commentateur ou une autre incarnation. Nous voyons bien que l'affabulation la plus courante reste de parler au nom des Français, de savoir ce qu'ils vuelent, ce qu'ils pensent...mais aucun outil ne fait le suffrage permanent monsieur le président. La sondocratie des milles sondés c'est comme la ferme aux milles vaches : on vous donne des cadeaux si vous répondez bien, et on vous vends cela comme l'opinion publique réelle, mais ce n'est pas cela faire le suffrage du peuple, c'est sa stricte illusion à fuir pour retrouver confiance. Le peuple ne veut plus manifester dans la rue au risque de sa vie ou de se faire gazer, il veut voter depuis chez lui en organisant ses votations et ses débats, il veut influer en conscience sur les caps, et participer au bien être de sa cité, de son pays. Ne lui refusez pas, ne lui refusez jamais cela ! L'issue en serait fatale. Vous savez, dans l'histoire du monde, tout roi, tout président parle au au nom de son peuple en toute circonstance sans le consulter régulièrement : c'est ce qui fait la violence, le régicide. La surdité et son mime sont une aliénation aujourd'hui plus que jamais, la démocratie n'a plus besoin d'être strictement physique, le peuple sait cocher des cases en face de ce qu'il veut ou pas, et envoyer des SMS correspondant à la Bourse Citoyenne Directe, et il sait même s'informer par lui-même si tant est que les médias soient médiateurs et citoyens, et que des vrais débats existent, loin, très loin du confusionnisme qui perdure encore sous votre règne.
C'est parce que le français est profondément attaché à sa dimension du Verbe en lui que nous ne pouvons continuer à infliger la violence d'un mutisme citoyen généralisé par la continuité de l'homme seul de la présidence de la cinquième république. La France sans être franche n'est pas la France, et pour affranchir la majorité silencieuse la tendance est à la plate-forme participative globale et universelle. Faisons de la France le grand laboratoire de la nouvelle démocratie où s'élisent des idées en continu et nous serons le renouveau des Lumières, le Phare du Monde, l'exemple de démocratie qui s'étendra sur toutes les autres démocraties.
Le mode de scrutin s'il met en place un faux choix électoral la devise et la liberté n'existent pas. Il faut libérer les voix de vos citoyens, il faut révéler cette dimension du Verbe en chacune et chacun. Mais pour cela vos jolies oreilles ne suffisent pas : il vous manque l'outil pour être à l'écoute de chacun (sans pour cela mettre chacun sur écoute) il vous faut un suffrage universel permanent simplifié et sécurisé en temps réel pour pouvoir parler sans affabuler des Français. Est-ce que vous me comprenez monsieur le président ? Une sorte de trading haute fréquence pour que chacun participe vraiment et ne soit plus cantonné à opiner vainement à la volée pour faire suite aux scandales qu'annoncent les médias, pour que La France cesse de manifester sa dimension du Verbe dans les manifestations comme des troupeaux au risque de se faire gazer. La vertu des grands hommes c'est de concilier et de bien entendre, ce qui est fait pour bien comprendre et avoir la vision d'un bon dirigeant qui finira peut-être, je vous le souhaite, au Panthéon.
Nous devons cesser de nous battre indéfiniment et puérilement sur les vertus que n'ont plus les incarnations élues pour cause de leur trahison immédiate (quel traumatisme !). Nous devons voter et trancher les idées qui nous sauvent et que nous voulons vraiment. Rien ne pourrait, et je dis bien RIEN ne pourrait justifier que vous leur refusiez. Chaque citoyen doit savoir maîtriser cette hache qui culmine au sommet du symbole de notre république française. Et la France, je vous le promets monsieur le président, sera le phare du monde pour le renouveau démocratique une fois que les citoyens sauront se diriger vers une Bourse Citoyenne Directe.
Je n'ai donc qu'une idée à vous soumettre en définitive : celle qui libère toutes les autres idées de la France qui sont encore en bas, au parking des velléités populaires. Il ne faudrait ainsi qu'une plate-forme nationale, qu'une Bourse nationale citoyenne directe qui centralise et rend visibles les volontés réelles des électeurs, un pôle comme dirait Lordon, et des succursales régionales car la démocratie part avant tout du local pour rejoindre le global. Il faut complexifier la démocratie comme dirait Pierre Rosanvallon. Et, si vous l'acceptez enfin, je vous invite également à approfondir cette vision douce mais révolutionnaire pour la France, à venir en Ardèche faire un dîner avec ma compagne, et avec bien sûr, selon votre convenance la compagne de votre choix.
Meilleurs vœux 2015 monsieur le président, et puissiez vous me lire, me comprendre, m'entendre, me respecter et m'accueillir dans cette nouvelle France où chacun est respecté dans sa votation libre et régulière.
Lucien Bomberger
9 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON