Lettre ouverte à l’AFSSAPS
Le Baclofène, dans le traitement de l’alcoolo-dépendance, a été révélé au grand public en 2008 grâce à la publication du livre du Professeur Olivier AMEISEN « Le dernier verre ». Depuis sa parution, des milliers d’alcooliques sont sortis de leur maladie.
Sensibilisés par la parole des malades qui se fait de plus en plus forte et les retours positifs des médecins prescripteurs, les positions de la Fédération Française d'Alcoologie (FFA) et de la Société Française d'Addictologie (SFA) évoluent très doucement. Contrairement aux prescriptions qui, elles, sont en constante progression : 20 000 prescriptions hors AMM du Baclofène, donc pour le traitement de la maladie alcoolique, ont été recensées par l’AFSSAPS en 2010.
Le Baclofène est un générique, donc peu rentable. L'AFSSAPS est financée à 100% par... les laboratoires pharmaceutiques ! L’Association BACLOFÈNE espère donc que la frilosité de cette instance n’est pas due à la résurgence de la toute-puissance des laboratoires qui contre-attaquent afin d'imposer leurs propres médicaments sur un marché très profitable. Elle rappelle que l’alcoolisme touche 2 millions de personnes en France et fait quelques 120 morts par jour.
Si l’AFSSAPS méconnaît et/ou minimise totalement tous les témoignages de guérison, peut-être pourrait-elle prendre connaissance des expériences pratiquées depuis plus d'une année dans des unités hospitalières (CHU Lille), chez des généralistes, des addictologues (RESADSAD, RESAD 84) et des psychiatres ? http://www.baclofene.org/?p=907
- Elle pourrait s'intéresser à l'étude publiée par Olivier Ameisen et Renaud de Beaurepaire qui fait état d’un suivi à 3 mois d’une centaine de personnes et rapporte que 88% des patients ont totalement arrêté ou significativement diminué leur prise d’alcool et, pour la plupart, sont devenus indifférents à l’alcool. http://www.baclofene.org/?p=309
- Elle pourrait également prendre en considération la thèse de Constance Alexandre-Dubroeucq parue en avril 2011. Un travail d’un an portant sur132 patients. Ses conclusions : après mise sous traitement, 80% des patients avaient une consommation d’alcool rentrant dans les normes de l'OMS. http://www.baclofene.org/?p=298
- Le Baclofène est utilisé depuis 40 ans, et contrairement à la banale aspirine, n'a jamais occasionné le moindre décès en prise orale, y compris lors de tentatives de suicides entreprises avec de très fortes doses. L’AFSSAPS le sait puisqu’elle a, à deux reprises, demandé un rapport sur ce sujet aux centres antipoison. Les conclusions : pas de décès en prise orale, aucune complication grave irréversible.
- A ce sujet, l’Association BACLOFÈNE note avec plaisir, que les effets secondaires tellement décriés comme rédhibitoires par certains détracteurs sont bien déclarés comme mineurs.
- Si elle se réjouit que l'AFSSAPS admette qu'une étude clinique est indispensable, elle s’étonne que, dans son communiqué du 6 juin 2011, l’AFSSAPS apporte son soutien pour un essai thérapeutique à 90 mg/jour datant de 2009 et sans cesse repoussé. Essai sans aucun doute voué à l’échec puisque la dose moyenne efficace de Baclofène dans le traitement de la maladie alcoolique est aux alentours de 140 mg/jour.
- L’Association BACLOFÈNE rappelle qu’un essai à dose suffisante, avec une limite supérieure de 300mg/jour de Baclofène contre placébo, en double aveugle, englobant environ 240 patients va démarrer prochainement. En effet, le projet de recherche suivant vient d'être autorisé par le Ministère de la Santé : « Traitement de l’alcoolisme : essai thérapeutique randomisé en double insu pendant un an en milieu ambulatoire du Baclofène versus placebo » déposé par la Faculté de Médecine René Descartes – Responsable du projet P. Jaury. http://www.baclofene.org/?p=791
14 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON