Lettre ouverte à Philippe Douste-Blazy
C’est sans doute le souffle que je sens monter des profondeurs de l’âme française en ces heures cruciales où
Car, le moins que l’on puisse dire est qu’avec Nicolas Sarkozy la raison a reculé sous le poids des injures qu’elle a reçues et qui ont foulé aux pieds les valeurs auxquelles
Mais le cas Mérah semble avoir sonné l’heure du destin et marquer la fin d’une ère d’aberration - heureusement courte, mais ô combien funeste !- qui a porté en 2007 le peuple français à oublier son Génie et insulter son Histoire en élisant un Nicolas Sarkozy Président de
Le cas Mérah est en quelque sorte l’arbre qui cache la forêt. Il est un des symptômes de
Aussi, peut-on considérer que le génie de Sarkozy a été de faire se rejoindre, de gonfler et de galvaniser les extrêmes dans la vague de mécontentement et de colère qui monte des profondeurs du pays et qui va l’emporter. Peut-être en avait-il conscience au moment où, sur la place de
Il fallait de l’audace, et même beaucoup d’audace pour oser aller planter sa tribune en ce lieu où résonne encore et où résonnera à jamais la voix de Danton intimant au bourreau de livrer sa tête à la postérité ! Car, ce faisant, dans quel mépris Sarkozy tient-il le bon peuple de France pour l’implorer dans un cri déchirant de l’aider à sauver son fauteuil et tenter de le circonvenir de cette manière ? Comment pouvait-il croire pouvoir le charmer au moyen d’un exercice de rhétorique et espérer lui faire oublier que le candidat a été président pendant cinq ans et que ces cinq années ont été pour beaucoup un effroyable cauchemar ? Le bon peuple de France, qui est bon mais pas… dupe, sait fort bien que l’appel de la place de
Celle-ci semble désormais inéluctable. Et Jean-Luc Mélenchon a toutes les raisons de dire que « pour Sarkozy c’est cuit ». Comme Marine Le Pen a raison de clamer que « voter Sarkozy est un vote inutile ». D’ailleurs ils sont neuf candidats à le penser, mais aussi à le dire et le répéter chaque jour au fil des débats en dressant un sévère réquisitoire qui se traduit dans la conscience d’environ 75% des Français par un rejet total et sans appel du Président sortant.
Pourtant il veut encore y croire. Sans doute en raison des sondages au moyen desquels les médias tentent de donner l’impression que les élections étaient déjà faites et que de toute façon qu’il sera opposé à François Hollande au second tour. Et que tout se passe comme si le premier comptait pour du beurre. Il est vrai aussi que les huit autres candidats, qualifiés par les médias de mineurs dès le départ de la campagne électorale, semblaient comme avoir été conviés à faire de la figuration dans une sorte de mascarade montée pour donner l’illusion que la démocratie française est intacte alors qu’elle aurait été confisquée par un système bipolaire gouverné par les puissances plus ou moins occultes de la finance.
Mais les jeux sont loin d’être faits. Car le suffrage universel comporte toujours une part de hasard, et son résultat ne peut être que celui arrêté par le décompte définitif des voix exprimées par le peuple. Car la voie des urnes est parsemée d’aléas et d’incertitudes, à commencer par les hésitations des électeurs, dont beaucoup à la veille même de glisser leur bulletin dans l’urne n’ont pas encore fait leur choix et se demandent parfois jusqu’au dernier moment quel serait le meilleur.
Aussi, comme j’ai fait moi aussi le choix du cœur et de la raison, j’espère qu’en ces heures cruciales où
J’espère qu’ils voteront massivement Bayrou pour créer une dynamique électorale qui portera à l’élimination de Nicolas Sarkozy dès le premier tour.
Puisse François Bayrou, seul capable de réaliser ce prodige parce qu’il a choisi la voie du cœur et de la raison, qui est celle du rassemblement, provoquer le sursaut populaire nécessaire !
Pour le bien de
Mokhtar Sakhri
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