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Lettre ouverte au Président des États-Unis Joe Biden et aux membres du Congrès américain sur la guerre en Ukraine

Monsieur le Président des États-Unis,
Messieurs les membres du Congrès américain,

 Je voudrais vous faire part de mon inquiétude et surtout des risques que la guerre en Ukraine fera peser sur l’Ukraine elle-même, sur les pays limitrophes d’Europe et sur la Russie ; elle pèsera aussi sur les pays de l’Europe de l’Ouest et de l’Europe du Sud.

La guerre en Ukraine se poursuit aujourd’hui, une contre-offensive des forces ukrainiennes est lancée contre les forces russes, et évidemment le succès ne dépendra pas que des armements performants et en quantité suffisante mis à la disposition de l’armée ukrainienne pour s’assurer qu’elle percera les fortifications que les forces russes mais dépendra aussi des forces armées russes, ce qui laisse le théâtre de guerre très incertain. Dire que la contre-offensive apportera la victoire à l’Ukraine n’est qu’un vœu, et un vœu qui peut ne pas être atteint. Et c’est là le danger.

Le conflit forcément s’enlisera sans visibilité de sortie de guerre pour les deux parties, plus le conflit dure plus la situation devient difficile, le facteur temps semble militer plus pour la Fédération de Russie que pour l’Ukraine qui risque de s’épuiser comme d’ailleurs les pays occidentaux qui seraient obligés de changer leur plan, s’il n’y a pas d’évolution positive dans cette guerre.

Peut-on penser que la guerre en Ukraine restera en l’état, c’est-à-dire d’un côté l’Ukraine soutenu par l’Europe et les États-Unis, de l’autre la Fédération de Russie, et les deux camps qui s’épuisent dans une guerre sans visibilité de sortie ; les combats durent toujours et, le 24 juin 2023, ils auront bouclé le seizième mois.

Un enlisement durable ne pourra qu’ouvrir voie à tous les dangers. Le grand problème qui va se poser dans cette guerre, ce sera le facteur temps. Le doute, avec le temps, va s’installer aussi bien du côté russe que du côté ukrainien. L’idée que la Russie battra en retraite et quittera l’Ukraine est déjà une option retenue par votre pays, Monsieur le Président, Messieurs les membres du Congrès américain, que pour les pays d’Europe, qui misent tout sur l’Ukraine.

Une telle situation si elle venait à arriver pour la Russie ne mettra pas seulement en échec la Russie, elle la mettra en déroute ; ce sera pour la Russie une véritable débâcle, une véritable catastrophe tant sur le plan militaire, politique que géopolitique, et donc une baisse mondiale de son aura dans son statut, reconnu par le monde entier, de grande puissance nucléaire mondiale. Son rang de puissance mondiale sera forcément rabaissé, et même son alliance avec la Chine sera remise en question.

Précisément, c’est ce qu’espèrent votre gouvernement et les gouvernements des pays d’Europe, Monsieur le président, pensant qu’ils pourront élargir leur aire d’influence à l’Ukraine, la Géorgie, la Moldavie, le Monténégro, l’Albanie au détriment de la Russie.

Cependant, il y a une vérité parlante, Monsieur le Président des États-Unis, Messieurs les membres du Congrès américain. Quoi qu’il arrive, la Russie ne lâchera pas prise. La guerre va se poursuivre.

Certes l’Occident parle d’une même voix dans la guerre qui oppose l’Ukraine à la Russie. L’enjeu est clair. L’Occident cherche à pérenniser sa domination sur le monde et la Russie cherche à garder son statut de grande puissance, ce qui revient à s’opposer à a domination de son adversaire qui sont les USA. Il est clair qu’il n’est pas question que la Russie sorte victorieuse de la guerre en Ukraine. Mais il y a des risques très graves qui peuvent survenir.

Dans cette contre-offensive en cours des forces ukrainiennes, l’enjeu, Monsieur le Président, est considérable. Si elle se traduit par un échec, elle poussera les pays occidentaux à diminuer leur aides et même recommanderont au gouvernement ukrainien de négocier avec la Russie, ce qui ne pourra qu’entériner la perte des territoires ukrainiens annexés par la Russie.

Ne perdons pas de vue, Monsieur le président, Messieurs les membres du Congrès américain, que l’armée russe est l’une des trois grandes puissances militaire et nucléaire du monde, avec votre pays et la Chine. Alors que nombre de composantes de l’armée ukrainienne sont formées dans plusieurs pays d’Europe et du matériel d’armements issus de plusieurs pays. En clair, une armée reconstituée face à une grande puissance militaire.

Sur le plan démographique, la situation est incomparable entre l’Ukraine et la Russie. 20 et 30 millions pour l’Ukraine compte tenu de la population qui a fui à l’étranger et de la population qui a fait sécession et les 146 millions d’habitants de la Russie.

Il est clair que la guerre ne s’arrêtera pas à moins d’un miracle. Elle sera certainement dévastatrice pour les deux camps, en particulier pour l’attaquant parce qu’il est le plus exposé, il est dans l’attaque contrairement aux forces russes qui seront dans des défenses fortifiées. La question fondamentale qui se pose : « La contre-offensive réussira-t-elle à forcer les défenses russes et à faire reculer l’armée russe ?

La question qui se pose, Monsieur le président, Messieurs les membres du Congrès, est : « Qu’arrivera-t-il si la contre-offensive ne va pas changer l’équilibre des forces, et va s’épuiser malgré tous les combats qu’elle aura menés. Au final sans résultats. »

Ce sera un point d’inflexion dans la guerre en Ukraine, et les mesures prises seront cruciales. Force que l’épuisement et l’absence de résultats dans la contre-offensive va se traduire par une perte d’optimisme et une grande déception pour le gouvernement ukrainien.

 Les conséquences parlent d’eux-mêmes ; devant l’échec, les États-Unis et les pays d’Europe se trouveront dans une situation d’incertitude ; ils diminueront forcément les aides et chercheront à relancer le dialogue avec la Russie, soit à travers la Chine, soit à travers un autre intermédiaire, la Turquie comme cela s’est opéré déjà au début du conflit.

Mais la situation risque d’être chaotique. Si les États-Unis et l’Europe chercheront une sortie politique, la situation sera autre, il faut le dire, Monsieur le Président, pour le gouvernement de Kiev qui, confronté à l’incertitude, ne pouvant plus miser sur la victoire comme il l’a espéré avant la contre-offensive, va poindre en lui, forcément, le désespoir. Et c’est là le danger extrême de ce qui peut ressortir.

L’armement dont l’armée ukrainienne dispose peut amener le gouvernement de Kiev, sachant qu’il est acculé, et le soutien occidental remis en question, à prendre des décisions gravissimes. La centrale nucléaire de Zaporijjia qui est la plus grande d’Europe est déjà menacée, et le directeur de l’AIEA ne cesse de tirer la sonnette d’alarme sur le risque qu’elle soit visée par des bombardements est une possibilité d’autant plus qu’elle est occupée par les Russes.

 Un bombardement de la centrale électrique serait une possibilité potentielle en rapport avec la peur pour le gouvernement ukrainien qui viendra à réaliser qu’il ne va pas l’emporter face à la Russie. Et qu’il sera obligé de négocier la fin de la guerre aux conditions édictées par Moscou. Les régions du Donetsk, de Louhansk, de Kherson et de Zaporijjia relèvement désormais du territoire de la Russie.

Aussi, si le gouvernement de Kiev refuse le fait accompli par la Russie, il pourrait risquer le tout pour le tout. Tout ce qui est réalisable et susceptible de contrer l’ennemi serait une opportunité qui pourrait s’offrir au perdant malgré qu’elle s’assimilerait à une guerre-suicide. L’idée maîtresse qui naîtrait dans l’esprit d’un gouvernement perdant est : « Je n’ai pas vaincu, l’ennemi ne vaincra pas aussi ».

En conséquence, un bombardement de la centrale nucléaire de Zaporijjia qui surgirait serait comme le barrage hydroélectrique de Kakhovka, les deux camps vont s’accuser mutuellement de ces attaques. Une hausse des radiations nucléaires mettrait en danger toute la région de Zaporijjia et les autres régions limitrophes, et donc les pays de l’Europe de l’Est et la Russie comme ce qui s’est passé avec la catastrophe de Tchernobyl.

Un autre danger c’est celui des déchets radioactifs qui proviennent pour l’essentiel des centrales électriques. L’Ukraine possède 4 centrales nucléaires et elles fonctionnent et ce sont elles qui produisent une partie importante de l’électricité de l’Ukraine.

Là encore, dans une situation de désespoir, avec une guerre qui s’enlise sans visibilité de sortie, tout devient possible pour le camp perdant. Et toujours cette idée maîtresse « il n’est pas question que la Russie sorte victorieuse de cette guerre. »

Aussi, Monsieur le Président, Messieurs les membres du Congrès, la guerre va changer de nature, des armes conventionnelles lestées, chargées de matériaux radioactifs provoqueront, après déflagration, des irradiations de régions entières surtout si leur emploi est répété.

Forcément, Monsieur le président, avec la panique des populations qui surviendrait, et malgré des réunions du Conseil de sécurité qui se tiendraient en urgence, la situation de la guerre radiologique ne sera pas dénouée par les cinq membres permanents du Conseil de sécurité. Tous dotés du droit de veto, le camp occidental exigera que la Russie se retire des territoires ukrainiens annexés. Force de dire que le Conseil de sécurité sera impuissant pour régler la crise.

Tout laisserait penser que si la situation restera bloquée en l’état, la Russie ne gardera pas les bras croisés. Elle réagira certainement. Depuis l’attaque de Moscou par des drones, le 30 mai 2023, la Russie sait qu’elle pourra être touchée par des bombes radiologiques. Dès lors que la capitale russe ne serait pas à l’abri, le gouvernement russe n’aurait plus le choix, il doit mettre un terme à cette guerre radiologique.

Comme en 1956, le gouvernement soviétique lançant un avertissement au gouvernement ukrainien, comme le rapportent les historiens dans le texte de la lettre adressé par Boulganine au Royaume-Uni et à la France : « Mettez un terme à cette agression ! Mettez un terme à ce bain de sang ! ». Ce sera pour la Russie, le même avertissement et en plus grave car il concerne le territoire russe et non pas le canal de Suez. Ce qui signifie en clair : « arrêter cette guerre radiologique, sinon ce serait une attaque nucléaire sur la capitale ukrainienne. »

Combien même l’OTAN contre-attaquerait, une institution qui dépend surtout de votre pays, il est évident, Monsieur le Président, que vous n’allez pas provoquer une Troisième mondiale en vous opposant à la Russie, pour l’Ukraine qui utiliserait des armes radiologiques. 

Monsieur le Président, Messieurs les membres du Congrès américain, la guerre se poursuit aujourd’hui, et elle a assez duré. Une grande puissance nucléaire d’envergure mondiale contre une petite puissance d’envergure régionale qu’est l’Ukraine. Et ce n’est pas une puissance nucléaire, il n’y aurait certainement pas de guerre si elle était une puissance nucléaire, les deux pays risqueraient d’être nucléarisés certes bien plus pour l’Ukraine que pour la Russie. Des conséquences cependant gravissimes pour les deux, et c’est ce qui fait la force de l’arme nucléaire : « Elle interdit la guerre. » Cependant, le problème des russophones n’aurait pas existé combien même elle aurait été une puissance nucléaire. Il y a un ordre irrévocable sur lequel tout est tracé. Et c’est la raison pour laquelle la guerre en Ukraine a éclaté.

Monsieur le Président, Messieurs les membres du Congrès américain, qui a soutenu l’Ukraine, qui a poussé l’Ukraine à la guerre, et pas seulement en 2022, mais bien avant, en 2014, et bien avant 2014 ? N’est-ce pas votre pays, les États-Unis et l’Europe dans un mouvement de viser un leadership mondial, en particulier de construire la Grande Europe.

 Monsieur le président, Messieurs les membres du Congrès, combien même ce sont vos pays qui ont soutenu l’Ukraine contre la Russie pour le leadership, pour la grande Europe, sachez que vous croyez que c’est vous, et effectivement c’est vous, mais cela a été « voulu que c’est vous. » En clair, vous avez été poussé à vouloir l’Ukraine devenir membre de l’Union européenne et membre de l’OTAN.

Et c’est cela que vous devez comprendre, vous avez visé vos intérêts seulement, vous n’avez pas pris en compte les intérêts des autres, et c’est ce qui a provoqué à la fin la guerre.

Sachez aussi que si vous avez été poussé à soutenir l’Ukraine pour les raisons invoquées supra, la Russie aussi a cherché par tous les moyens à venir en aide aux populations russophones qui vivent à l’est et au sud-est de l’Ukraine. Mais, elle ne l’a pas fait seule aussi, elle a été poussé à le faire, le gouvernement russe croit que c’est lui qui a provoqué ces événements, oui, certes, c’est lui qui les a provoqués, mais ces événements devaient être provoqués. Et cela dépasse les hommes, Monsieur le président.

Dans cette lettre ouverte, je veux simplement vous éclairer de ce qui ressort de cette guerre et des forces en jeu et qui dépasse votre stratégie et la stratégie globalement en osmose des États-Unis et de l’Europe, comme cela dépasse la stratégie russe. L’Union soviétique n’a-t-elle pas disparue sans guerre ? Elle n’était pas viable, elle l’a été un temps puis elle a disparu.

Le monde, Monsieur le Président, Messieurs les membres du Congrès américain, avance, la guerre en Ukraine s’arrêtera certainement, elle s’oubliera même comme sont passées toutes les guerres. De ce qu’il ressortira est déjà tracé ; vous ne pourriez rien en empêcher, le monde est déjà tracé, déjà programmé, personne ne pourra changer la marche du destin. Évidemment, nous n’en savons pas beaucoup ce qui peut ou doit se produire, mais nous pouvons le penser si nous mettons à profit nos pensées pour comprendre. Et pour cela, nous ne devons pas être aveugles.

Je pense, Monsieur le Président, Messieurs les membres du Congrès, que c’est parce que l’on est aveugle que de graves événements se produisent, puis après qu’ils se sont produits et que tout est fini que le regret commence, et on commencerait à comprendre que l’on a fait fausse route. Mais c’est trop tard, le mal a été fait. Mais qui a fait le mal, n’est-ce pas ceux qui l’ont provoqué ? Qui n’ont pas pensé suffisamment aux conséquences ? Ou la pensée ne les a pas éclairés parce qu’ils n’ont pensé que ce qu’ils ont voulu penser. 

Si nous faisons du mal, forcément nous paierons un jour, et peu importe quand et peu importe où. C’est là le problème lorsque l’on vise haut, toujours plus la domination, plus le leadership, vouloir construire la grande Europe parce que l’Union soviétique a disparu, et il n’est pas question que la Russie ressuscite l’Union soviétique dans la Russie. Une pensée intéressée mais est-elle juste ? Ce qui est arrivé à l’Union soviétique peut arriver à toute puissance.

Monsieur le Président, Messieurs les membres du Congrès américain, si la Russie doit ressusciter l’Union soviétique dans la nouvelle forme que sera la Russie, personne ne pourra arrêter ce qui doit arriver, ce qui doit se produire. Ce n’est pas du fatalisme. En fait, si cela devait s’opérer, ce n’est pas la Russie qui aura ressuscité l’Union soviétique, mais la marche de l’histoire qui aura été ainsi. La Russie n’aurait eu que les moyens pour le produire. Mais, elle ne l’a pas eus et telle est la marche de l’histoire que ne commande pas les hommes.

Et la marche du monde ne se commande pas, sur la base des guerres passées sur ces cinquante dernières années, on peut penser très clairement, Monsieur le Président, Messieurs les membres du Congrès américain, ce qui prévaudra dans la guerre en Ukraine. Cette guerre est parlante d’elle-même, tout se lit en elle, il faut simplement bien penser et se rapprocher de ce qui adviendra dans cette guerre.

Évidemment, il faut être herméneuticien pour pouvoir comprendre ce qui peut arriver, ce qui adviendra et encore non totalement, parce qu’il n’est pas donné à l’humain de savoir la marche et le but de la marche du monde, mais du moins à penser à la logique des causes et des buts de la guerre qui ne sont pas forcément celles-ci ou ceux-ci pour ceux qui les ont provoqués.

Précisément, parce qu’ils ne sont pas celles-ci ou ceux-ci, c’est-à-dire les causes et les buts de la guerre en Ukraine, qu’il est de la plus haute importance, Monsieur le Président, Messieurs les membres du Congrès américain, de repenser les causes et les buts de la guerre, dans le sens de chercher s’il n’y a pas eu d’erreur d’appréciation, d’erreur d’approche, d’erreur dans la surestimation de ce qui a été alors que cela a été une erreur de surestimer ce qui ne pouvait être surestimer.

L’OTAN, Monsieur le Président, Messieurs les membres du Congrès américain, pourquoi son extension à tout prix ? Au péril d’une guerre, et elle est déjà en cours, que donnera-t-elle ? Est-ce avec la force qu’il faut agrandir à tout prix l’OTAN ? Qui devient non plus une institution défensive mais une institution offensive. 

Puisque la marche du monde est déjà tracé, Monsieur le Président, Messieurs les membres du Congrès américain, qu’il faut partir de ce principe sinon vous risquerez d’être confrontés à de dures déboires dont le coût sera très élevé pour les États-Unis et l’Europe. 

C’est un message de l’histoire. Agissez, Monsieur le Président, Messieurs les membres du Congrès américain, pendant qu’il est encore temps d’aller dans le sens de l’histoire dans la guerre en Ukraine. Elle peut être très dure si on ne va pas dans son sens, l’histoire étonnera toujours, cependant, si on comprend ses forces non pas avec inquiétude, avec agressivité, avec la guerre, en corrigeant son tir, l’histoire de la marche du monde certes est déjà programmée, mais elle n’est pas figée, elle peut se corriger par ceux qui pourraient la corriger. Si on comprend bien les forces en présence, bien les rapports de forces, on pourrait très positivement agir sur la marche du monde. Notre pensée interfère avec la pensée de la marche du monde.

Monsieur le Président, Messieurs les membres du Congrès, nous sommes à la fois des acteurs de l’histoire et de non-acteurs de l’histoire ; en clair, elle se fait avec nous mais aussi sans nous. Pourquoi ? Parce que c’est ainsi. Non seulement nous ne nous commandons pas et pouvons provoquer des guerres horribles mais au fur et à mesure que nous avançons dans l’histoire, nous apprenons à comprendre, nous apprenons à nous pacifier, à être plus proche de celui qui s’oppose à nous. Et cela nous évitera des guerres horribles, des menaces horribles, et la guerre en Ukraine l’illustre réellement.

Pour conclure, sachons que tout est déjà tracé, nous faisons que faire ce qui est déjà fait, et ce qui sera fait, à l’insu de nous. Le chemin de la raison est fort dans ce qui sera dans la guerre en Ukraine. Que nous le prenions ce chemin, que nous ne le prenions pas, l’histoire se chargera par les conséquences de nos actes de prendre le chemin de la raison, il est inévitable. La seule différence est ce qui prévaudra en bien ou en mal. Heureux celui des camps qui s’opposent qui aura su. 

 Je vous remercie, Monsieur le Président, Messieurs les membres du Congrès américain, de m’avoir lu. Si cette lettre ouverte viendra à vous, c'est à l’histoire de vous la faire parvenir si elle doit vous parvenir. Nous ne commandons pas notre destinée, nous sommes dans la destinée de la marche du monde, nous croyons seulement à la destinée de ce qui sera.

 

Medjdoub Hamed
Spécialiste indépendant sur l’herméneutique en économie mondiale,
relations internationales et guerres


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6 réactions à cet article    


  • chapoutier 12 juin 2023 17:18

    oui oui oui !

    il en dit quoi la vieille Baderne ?

    Hamed, avez-vous oublié que cette guerre a été voulue par Biden et ceux avant lui ?


    • Hamed 12 juin 2023 21:51

      @chapoutier

      Merci Chapoutier pour votre réponse très juste.


    • Com une outre 12 juin 2023 17:34

      Ce sont les américains (et le larbin UE) qui font la guerre contre les russes, pas les ukrainiens. Ils ne sont que des marionnettes manipulées qui auraient signé un accord avec Moscou dès le début si Zélinsky le corrompu aux ordres des US n’avait pas préféré faire massacrer son peuple moyennant finances. Votre article n’a vraiment pas de quoi émouvoir un gouvernement américain vérolé par les « straussiens ». Le profit personnel est leur seule moralité, pour eux la politique doit être rentable. De plus, il n’y a pas de contre-offensive ukrainienne, la Russie a déjà gagné, elle a les territoires qu’elle défendait. Le seul point qui reste à déterminer, c’est jusqu’à quel niveau de chaos les américains sont prêts à pousser le monde. Ils ont énormément à perdre, risquant de ce retrouver au mieux troisième puissance mondiale, avec un pays financièrement ruiné, un crédit zéro auprès du monde non-atlantiste. Vont-ils pratiquer la politique de la terre brûlée ? Les élections prochaines vont-elles voir un changement de majorité et du coup orienter le pays vers une politique plus pacifiste, au moins dans un premier temps ? C’est à espérer, un nouveau mandat démocrate sera une catastrophe mondiale.


      • Hamed 12 juin 2023 21:50

        @Com une outre

        Merci pour la justesse de votre pensée. Cordialement


      • Doume65 13 juin 2023 20:00

        Même pas en anglais, la lettre ; ça m’étonnerait que le congrès US la lise !

        Enfin, gardons espoir.


        • goc goc 13 juin 2023 20:03

          Les occidentaux font une erreur stratégique majeure, à savoir : les russes, poussés à bout, n’auront d’autres choix que d’utiliser les armes nucléaires tactiques. C’est même pour cette raison que la tactique US consiste à s’approcher doucement des lignes rouges russes, sans que ces derniers n’agissent (du fait que, dans ce cas, ces mêmes russes n’auraient pas d’autres armes que la bombinette)

          Or ces mêmes occidentaux oublient qu’avant l’arme « ultime », il existe dans l’armement russe, toute une panoplie de solutions aussi « efficaces » que l’arme nucléaire, voir même plus. Un exemple pour montrer cela.

          La France dispose de 2 terminaux pétrolier (Le Havre et Fos/Mer), ainsi que 3 pipelines francais et/ou allemands. Elle a aussi accès à 7 terminaux GNL

          Donc il suffit à la Russie d’envoyer une petite vingtaine de missiles hypersoniques (donc inarrêtables) sur nos terminaux, pour priver la France d’essence et de gaz pour au moins 1 an.

          Quand on voit les simples dégâts d’une gréve avec blocage de raffineries durant 3 semaines, je vous laisse imaginer les dégâts sur notre économie, après 1 an sans pétrole et sans gaz. Et même l’UE ne s’en remettrait pas.

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