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Accueil du site > Tribune Libre > Liban, Israël et Palestine : au temps des rois Hiram et Chelomoh...

Liban, Israël et Palestine : au temps des rois Hiram et Chelomoh...

Un futur pour les Phéniciens, les Philistins et les Hébreux, ou la solution au conflit israélo-palestinien et la fin de la guerre au Liban.

Il est un temps dont personne ne se souvient : 3000 ans nous en séparent.


En ce temps-là, le roi de Tyr, Hiram, entretient les meilleures relations avec Chelomoh, le fils et successeur du roi d’Israël, David. Il faut dire que le père de Chelomoh a fait oeuvre utile : s’il a repoussé les Philistins qui campent désormais sur leurs positions à Gaza, il n’a pas cherché à annexer leurs territoires : à vrai dire, il a bénéficié de la protection de certains d’entre eux à ses débuts, en particulier de celle du roi Akich, et plusieurs d’entre eux sont ses hommes de confiance.

Chelomoh, plus connu sous le nom latinisé de Salomon, développe considérablement le commerce, entre autres grâce à l’amitié des Phéniciens, au premier rang desquels Hiram et sa flotte. Il contrôle le commerce international : caravanes du désert (encens, aromates), commerce de haute mer dans des expéditions conjointes avec les Phéniciens (produits et animaux tropicaux, or), commerce avec la Phénicie (blé, huile, cèdre, cyprès, aide technique). Ces bonnes relations seront durables, et, quand Cyrus le Grand, au Ve siècle, le roi de Perse, entreprend de faire reconstruire le temple de Jérusalem détruit par Nabuchodonosor, les Hébreux peuvent aussi compter sur les fonds phéniciens.

S’il fallait aujourd’hui leurs noms modernes aux acteurs de cette histoire, on jurerait être en plein conte de fée : les Libanais sont les descendants des Phéniciens, les Palestiniens, ceux des Philistins, et les Iraniens sont en fait des Perses.

Ces terres ont tout pour elles : une présence humaine plusieurs fois millénaire, les sources des trois grandes religions monothéïstes, de l’eau (à condition de la partager), un climat qui permet des cultures, de l’intelligence (Palestiniens, Libanais et Israéliens ont un haut niveau d’instruction), et tout intérêt à s’accorder plutôt qu’à se combattre.

Aristote écrit déjà au livre V de son Ethique à Nicomaque : « La réciprocité des besoins est le lien de la société car on n’échange que si on a besoin de ce que l’autre possède [...] La monnaie est devenue par convention un moyen d’échange pour ce qui nous fait défaut. »

Adam Smith, dans sa Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations, précise : « Ce n’est pas de la bienveillance du boucher, du brasseur ou du boulanger qu’il faut espérer notre souper, mais de leur propre intérêt. »

Alors, voilà ce qui pourrait être une riche idée pour l’Europe d’un côté, les Palestiniens, les Israéliens et les Libanais de l’autre. Ecartons l’utopie d’une fraternité immanente ou hypostasiée comme les créationnistes s’imaginent que le monde a surgi. En revanche, considérons que l’argent est un puissant moteur incitatif et raisonnons ainsi : à partir de quelle somme Israéliens, Palestiniens et Libanais accepteraient de considérer que l’enjeu financier vaut la peine de se mettre autour d’une table et d’établir des partenariats ?

Les trois peuples sont également instruits et entreprenants ; avec des fonds très importants à disposition, on pourrait aisément concevoir qu’ils mettent en place des consortiums touristiques, commerciaux et industriels.

Chiffrons : et si l’Europe était prête à mettre 200 milliards d’euros sur la table en proposant ceci aux trois peuples :

« Nous vous offrons cette somme pour construire des projets économiques communs à tous les trois, et nous n’affecterons ces sommes que pour des projets tripartites et sous la condition que ces projets emploient exclusivement des travailleurs israéliens, palestiniens et libanais. Par ailleurs, nous autres, Européens, sommes tout prêts à user de notre savoir-faire et à vous fournir machines et technologies sophistiquées quand ce sera nécessaire. »

Dans un premier temps, on peut penser que l’investissement colossal que représente un plan d’une telle envergure grèverait lourdement le budget de l’Union européenne, mais, dans un second temps, le retour sur investissement serait non moins colossal : un Proche-Orient pacifié serait une source de revenus et de commerce considérable. Le prestige de l’Europe y serait immense, et l’habitude de négocier avec les Etats mettrait l’Union aux premières loges, pour ensuite y implanter ses enteprises et y commercer.

Une telle zone commerciale aurait de bonnes chances de supplanter la Silicon Valley : idéalement, ce pourrait aussi être le lieu d’expérimentations de nouvelles technologies respectant une charte environnementale. Par exemple, le soleil ne manque pas là-bas : bonne occasion d’y mettre en place une industrie dont l’énergie de base serait les rayons solaires...

Outre les retombées économiques, les conséquences diplomatiques d’une réussite seraient phénoménales, entraînant vraisemblablement une bonne partie du monde dans la sphère d’influence européenne.

On peut tout de même supposer que la perspective d’une somme aussi faramineuse pourrait appâter jusqu’aux kamikazes d’hier.

On pourrait alors espérer voir se lever le jour nouveau de la paix et de la prospérité : si le commerce s’en mêle, il est très probable que l’on pourra, dans notre monde marchand, trouver des bonnes volontés pour s’y coller... Peut-être existe-t-il un Palestinien du nom d’Akich, ou un Libanais qui réponde à celui d’Hiram, et un Israélien à celui de Chelomoh, qui auraient bien envie de tenter l’aventure...

NDLA : l’article est également publié sur le site suivant : http://www.portique.net/article.php3?id_article=136


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37 réactions à cet article    


  • Médecin (---.---.89.30) 19 juillet 2006 13:05

    Ben voila, il suffisait d’y penser et bientot un vent de paix va flotter sur ce coin du monde. Envoyez votre message au hezbollah on ne sait jamais.


    • Marsupilami (---.---.63.227) 19 juillet 2006 13:30

      Ouaf ! Je dirais même plus : un vent de mondialisation heureuse et même hightech va flotter sur cette paix. Suffit d’ouvrir un dictionnaire et de regarder 3000 ans en arrière en faisant abstraction de l’islamisme et du sionisme. C’est comme si c’était fait.

      Comment peut-on être aussi naïf ?


    • L'Hérétique Anaxagore 19 juillet 2006 13:46

      Je viens d elire les premières réactions : je crois que proposer au Hezbollah une telle « transaction » en effet ne produirait guère d’effets. En revanche, proposer du travail et du développement aux chiites libanais et du travail aux Palestiniens, je crois, que ça, cela aurait un très grand effet. Et en ce qui concerne Israël, continuer à vivre avec un poste militaire qui absorbe 30% de son budget, ce n’est pas tenable indéfiniment. L’article que je propose ouvre une voie : il ne méconnaît pas les difficultés, et je sais combien les « yaka fokon » sont fallacieux. Je crois pourtant qu’il existe un espoir, et je suis convaincu que la possibilité de commercer, d’échanger et de s’enrichir est un puissant moteur.


    • Angus (---.---.131.193) 19 juillet 2006 13:23

      Bonne idée que voilà, mais bon, je sens que c’est un peu prématuré dans la semaine qui vient ...

      En revanche, je ne sais pas si vous avez perçu l’humour (noir) présumé involontaire, associant à cet article des publicités proposant des billets d’avion à prix « sacrifiés » !

      Proposer des vols pas chers vers un pays subissant des bombardements massifs, ça ne manque pas de sel ...


      • romG romG 19 juillet 2006 14:23

        L’ironie est actuellement encore plus horrible ...

        Ce sont à présent des billets d’avion « à prix imbattable » pour Israël et de la publicité pour un cabinet de conseil en communication et résolution des conflits.

        Débarassez-nous de cette publicité omniprésente, irrespectueuse, inhumaine. STOP LA PUB !


      • joseW 19 juillet 2006 13:26

        Oui, couvrez le Grand Israël et le Hezbollah d’or... et la paix reviendra !

        Quelle naïveté, à lire cet au demeurant sympathique, le dieu Amon a encore de bon jours devant lui...


        • joseW 19 juillet 2006 13:28

          (correction : cet article au demeurant sympathique)


        • L'Hérétique Anaxagore 19 juillet 2006 13:59

          Je viens d elire les premières réactions : je crois que proposer au Hezbollah une telle « transaction » en effet ne produirait guère d’effets. En revanche, proposer du travail et du développement aux chiites libanais et du travail aux Palestiniens, je crois, que ça, cela aurait un très grand effet. Et en ce qui concerne Israël, continuer à vivre avec un poste militaire qui absorbe 30% de son budget, ce n’est pas tenable indéfiniment. L’article que je propose ouvre une voie : il ne méconnaît pas les difficultés, et je sais combien les « yaka fokon » sont fallacieux. Je crois pourtant qu’il existe un espoir, et je suis convaincu que la possibilité de commercer, d’échanger et de s’enrichir est un puissant moteur.


          • Thucydide (---.---.101.8) 19 juillet 2006 14:30

            Si je comprends bien, vous voulez expliquer aux Libanais et aux Juifs les bienfaits du commerce et de la finance. Excusez-moi, mais c’est un peu comme si un encapuchonné de cage d’escalier se mettait en tête de vous apprendre la littérature.

            Il est clair que sans ces problèmes idéologiques, la région pourrait être prospère, comme l’était le Liban avant qu’il ne soit offert en défouloir à tout le Moyen-Orient. Mais justement, il y a ces problèmes idéologiques. Tant que les uns et les autres n’admettront pas que « ce n’est pas grave si ton Dieu, tu l’imagines avec un orteil de plus que le mien, c’est le même bonhomme au bout du compte », ça continuera. Et donnons à l’un de vos protagonistes le mot de la fin : « Stultorum infinitus est numerus » (phrase prêtée à Salomon, si ma maigre tartine de confiture culturelle ne m’enduit pas d’erreur, et qui préfigure la même d’Einstein).


            • L'Hérétique Anaxagore 19 juillet 2006 14:49

              Expliquer, non, ils en sont sans doute convaincus : là, il s’agirait d’une sorte de plan Marshall pour le Proche-Orient.


            • Thucydide (---.---.101.8) 19 juillet 2006 15:07

              Justement, non, en fait de plan Marshall, ce ne sont pas les subventions qui manquent, dans la région (américaines pour Israël, arabes pour les Palestiniens ou les Hezbollahis). Mais d’un côté comme de l’autre, ces subventions servent avant tout à s’armer. Il faudrait que quelqu’un siffle la fin de la récré et confisque les sarbacanes, mais comme Israël a l’arme atomique, ce n’est plus possible.


            • L'Hérétique Anaxagore 19 juillet 2006 15:37

              Certes, mais dans ce que je proposais, le versement de fonds était conditionné à la mise en place d’un projet tri-partie.


            • Thucydide (---.---.101.8) 19 juillet 2006 15:43

              C’est le résultat qui serait obtenu si les résolutions de l’ONU étaient votées et appliquées, et si le soutien des USA à Israël n’était pas inconditionnel comme il l’est. Et comme ce n’est pas le cas, les extrémistes de l’autre bord se rendent bien compte qu’il y a deux poids et deux mesures, et ils se radicalisent. On tourne en rond.


            • L'Hérétique Anaxagore 19 juillet 2006 16:12

              Je conçois tout à fait vos arguments, mais reconnaissez que ces extrémismes se nourrissent aussi de situations économiques désatreuses.

              J’ai tout de même l’intime conviction que l’appât du gain - pardonnez ma crudité - peut être plus fort que la soif de sang et de vengeance.


            • Thucydide (---.---.101.8) 19 juillet 2006 16:27

              D’accord, mais une fois que vous avez dit ça, comment, pratiquement, vous faites en sorte que l’argent tombe dans les bonnes poches et soit utilisé à bon escient ? Si vous donnez de l’argent à un ivrogne, vous croyez qu’il va courir s’offrir une cure de désintoxication ?


              • L'Hérétique Anaxagore 19 juillet 2006 16:35

                Je me suis posé la question : en fonctionnant un peu sur le même principe que celui du micro-crédit : les projets se verraient octroyer des fonds selon le respect d’un cahier des charges à la fois souple et simple. Une agence européenne pourrait gérer les dossiers, conjointement avec les Libanais, les Palestiniens, et les Israéliens. On pourrait solliciter des entreprises et des universités européennes sur les gros projets technologiques, en partenariat avec leurs homologues proche-orientaux : des sortes de joint-ventures, en somme.


              • David A. 19 juillet 2006 16:34

                Message subliminal en vue : les Palestiniens sont des Arabes, peut-être mélangés avec des Bédouins (on dirait que je parle de cuisine, veuillez m’en excuser, je ne vois pas de meilleurs termes, si je disais « mâtinés » ou « croisés » on croirait que je parle de chiens), en aucun cas les descendants des Philistins, peuples d’origine asiatique établis au bord de la méditerranée (du côté des détroits de la Mer Noire, puis de la Grèce) avant de voguer jusqu’en Méditerranée du Sud : Egypte (d’où ils se sont fait repousser), Anatolie, Royaumes Phéniciens.

                Ceci est une précaution ; la revendication d’une filiation philistine est périodiquement utilisée pour prouver la prééxistence d’un Etat Palestinien (le Royaume Philistin), ce qui est une contre-vérité.


                • L'Hérétique Anaxagore 19 juillet 2006 16:39

                  Descendants des Philistins, c’est un bien grand mot : je sais que cette filiation est très controversée. Il s’agit de toutes façons davantage d’une allégorie que d’une vue historique. L’idée est qu’à l’époque, les peuples qui vivaient sur ces territoires s’entendaient.


                • David A. 19 juillet 2006 17:45

                  J’avais compris, et la présentation historique de votre article est très intéressante - ses vertus politiques nécessitent d’abord de s’interroger sur les différences contextuelles, et il y en a ! Mais je voulais justement éviter qu’on se serve de cette « allégorie » dans un article par ailleurs très bien documenté pour faire témoigner faussement l’Histoire en faveur d’un des camps du conflit d’aujourd’hui.

                  Sinon, pour ce qui est de donner de l’argent, me semble qu’on ne s’en prive pas (affaires de corruption au Fatah), et je ne suis pas sûr que le résultat soit probant.

                  L’idée du Plan Marshall était d’échanger l’argent contre l’ouverture à l’économie de marché, avec l’espoir que le libéralisme économique mènerait au libéralisme dans les moeurs puis à la démocratie ; il a été remis en application à la chute de l’URSS. Votre plan de relance économique pourrait être utile pour réintégrer les pays arabo-musulmans au sein des démocraties, mais uniquement après avoir abattu l’islamisme (ce qui peut passer par une réforme de l’Islam et autres moyens annexes)... .


                • L'Hérétique Anaxagore 19 juillet 2006 17:54

                  Quand vous dites abattre l’islamisme, ne vaut-il pas mieux plutôt le laisser se résorber ? Je vais donner un exemple clair : croyez-vous que le Hezbollah se serait développé si dans les quartiers chiites, une autre force politique était venue et avait construit des hopitaux, des dispensaires et des crèches ?

                  En Irak, ne pensez-vous pas que les Américains se seraient attirés bien plus de sympathie si leur premier objectif avait été de remettre en marche toutes les centrales électriques du pays et de permettre l’approvisionnement de tous les marchés ?

                  Je ne suis pas convaincu par la méthode « forte » : elle pourrait à la rigueur s’appliquer à un ennemi clairement identifié et à condition qu’il existe des forces d’opposition capables de prendre la relève.

                  Je ne crois pas aux révolutions. Je pense en revanche, que les gens peuvent changer, et qu’ils changent même d’autant plus facilement qu’ils y ont un intérêt direct et immédiat. C’est pour cela que je m’imagine que le commerce peut remplir très bien cet office.

                  Pour le problème de la corruption, nous sommes bien d’accord : dans ma proposition, il serait hors de question de passer par des intermédiaires pour des subventions. De toutes façons, il ne s’agirait pas de donner de l’argent aux forces politiques ou aux états, mais bien aux entreprises et aux entrepreneurs.


                • masterm (---.---.6.67) 19 juillet 2006 17:02

                  de 1 les dit palestniens ne sont pas des descendants des philistins. de 2 ce post un peu naif oubli que le monde engendre quelque fois des fous. Il y a 60 ans a peine, nous avions le nazisme, le communisme..aujourd’hui c’est l’islamisme.

                  Ces masses n’ont aucune autre volonté que de détruire, ils sont l’opposé d’une idée de l’interet materiel, de construction, du monde occidental.

                  Reveillez vous...

                  La réalité est parfois douloureuse, mais il faut agir en neutralisant tout ces regimes...


                  • L'Hérétique Anaxagore 19 juillet 2006 17:46

                    Comment pouvez-vous dire que la seule volonté des dites « masses », c’est de détruire. Les masses sont manipylées dès lors qu’elles sont dans la misère. Et pour ce qui est de neutraliser les régimes qui ne sont pas démocratiques, tôt ou tard, le développement économique l’amène de facto. Comparer le nazisme et l’islamisme est complètement inepte : l’islamisme, même dans sa version « hard » ne vise pas à détruire des pans entiers de l’espèce humaine et ne repose pas sur de pseudo-différenciations raciales.

                    J’ajoute que je ne mettrai pas le nazisme et le communisme sur le même plan : en nombre de morts, certes, ils se valent, mais le communisme n’est pas intrinsèquement nocif et immoral comme l’est le fascisme. Dans le nazisme, l’avatar le pire du fascisme, il n’y a aucun espoir, aucune lueur de jours meilleurs pour l’espèce humaine, car la base est viciée.

                    Nous nous éloignons, par ailleurs, du sujet initial.

                    Quant à savoir si les Palestiniens sont les descendants des Philistins, quelle importance réelle ? De toutes façons, si l’on s’en rapporte à l’Ancien Testament, à l’époque de Salomon, ils n’occupent que le territoire de Gaza, apparemment.


                  • joseW 19 juillet 2006 21:12

                    @ masterm :

                    Dans votre liste des extrémismes, vous avez oublié le sionisme, présent il y a 70 ans et toujours présent.

                    @ l’auteur :

                    Penser que l’on pourra venir à bout du sionisme et de l’islamisme en les couvrant d’or est effectivement très naïf, voire dangereux comme l’ont montré certains intervenants. Mais là où je vous rejoins, c’est avec l’idée du micro-crédit soulevée qui est à creuser pour relancer des projets à-même le peuple, loin des « fous de Dieu » des 2 camps qui manipulent les ficelles pour s’en mettre plein les poches.

                    Mais seule une véritable prise de conscience, presqu’une conversion, pourront éradiquer le terrorisme pratiqué par Tshal (à l’origine de 300 morts au Liban à ce jour et de millions de personnes terrorisées) ou du Hezbollah (à l’origine de 15 morts à ce jour en Israël et des millions de personnes terrorisées).


                  • L'Hérétique Anaxagore 19 juillet 2006 23:35

                    Il ne s’agit en effet pas de couvrir d’or les extrémismes de toute obédience, mais en effet de financer tous les projets de développement.

                    Je me méfie de l’utilisation du mot sionisme, propice à toutes les manipulations, et trop souvent utilisé dans les discours aux relents anti-sémites.

                    Aujourd’hui, le problème, ce n’est pas le sionisme, mais l’extrémisme religieux chez les voisins de l’état d’Israël, et le manque d’intelligence politique de ce même état.

                    On ne sait pas ce qu’aurait fait Sharon, mais il semblait s’être décidé à empreinter le chemin de la négociation.

                    Les deux seuls individus qui avaient compris l’intérêt de conclure une paix juste, ont été deux travaillistes : mais le premier, Rabin, a été assassiné, et le second, Ehud Barak, a été débordé au moment même où il s’apprêtait à faire des concessions que jamais jusqu’alors Israël n’avait consenti à faire : hélas, les Palestiniens, sous la férule d’Arafat n’avaient pas renoncé encore au terrorisme et continuaient à jouer de cette corde dans les négociations, et, du côté israélien, Sharon n’a rien trouvé de mieux à faire que de d’aller déambuler sur l’Esplanade des Mosquées, déclenchant sans doute ainsi la seconde intifada.

                    Aujourd’hui, il y a Abou Mazen, mais il n’a pas d’interlocuteurs crédibles en face.

                    Il avait pourtant réussi à piéger le Hamas avec son referendum. Quelle occasion historique Israël gâche, avec cet homme à la fois intelligent et populaire.


                  • duduchesse (---.---.36.159) 19 juillet 2006 23:40

                    Et le sionisme, excusez-moi ! mille yeux pour un oeil et armé jusqu’aux dents par tous les états occidentaux. Faire du commerce avec les palestiniens et pourquoi faire, ils n’ont plus rien, Israël les a dépouillés de tout sauf de leur fierté. Je vous signale que le monde entier a fermé les yeux sur les crimes nazis et que le monde entier ferme les yeux sur les crimes d’ Israël qui ne respecte rien. Avant de faire des plans sur la comète. Demandons à Israël de respecter ses voisins islamistes ou pas et aussi les traités qu’il a signés. Et aussi de ne plus se comporter comme un etat voyou.


                  • L'Hérétique Anaxagore 20 juillet 2006 00:01

                    Condamnez l’attitude de l’état d’Israël si vous pensez que son attitude est condamnable, mais par pitié, cessons de parler à tort et à travers de Sionisme : quel rapport, d’ailleurs, avec le Sionisme, mouvement politique désormais sur son déclin, puisque les Hébreux ont un état et que l’immigration juive qui était encore possible a été réalisée.


                  • lebanonwestand (---.---.138.144) 20 juillet 2006 07:53

                    Oui, j ai une autre vision du futur tellement plus realiste.... Hiram n ira pas jusqu aux colonnes d hercules pour le roi Salomon car les descendants du roi salomon ont detruit la seule petite democratie qui naissait dans le monde arabe. Qui a commence ? la belle question.. pour 2 soldats alors que des dizaines sont detenus de lautre cote de la frontiere...c etait en effet une belle provocation l orgueuil d Israel l aveugle. Son obsession securitaire lui fait perdre le sens moral.

                    Ma vision est que le Liban evitera ses 2 voisins comme la peste, syriens et israeliens sont de la meme espece, celle des grands cyniques, il se reconstruira et vivra du tourisme regional, Israel sera, un jour ou l autre force par necessite a faire la paix et avec la reduction de l’aide americaine et sans l’economie de guerre il vivra de la culture des oranges et des avocats...penser des a present a L alya dans le sens inverse pour trouver du boulot ailleurs ! Aujourdhui il n ya plus de hezbollah et les autres, il n ya que des libanais qui restent debout et solidaires. Vive le Liban et que ce pays redevienne aussi prospere que la terre de CANAAN !


                    • L'Hérétique Anaxagore 20 juillet 2006 09:08

                      Hélas, Israël n’a plus de leader capable de comprendre des choses aussi simples.

                      Et surtout, je ne comprends pas comment Olmert etses généraux ne voient pas que les Libanais sont sans doute l’un des peuples les moins hostiles à Israël de la région. Après un coup comme cela, les Israéliens vont s’aliéner tous les Libanais un tant soit peu neutres.

                      Franchement, je ne comprends pas leur stratégie, vraiment pas, et ils ne s’en expliquent pas.

                      Cela dit, il y a tout de même un point qui peut expliquer une certaine exaspération de leur part : cela fait 6 anbs, depuis 2000, que le Hezbollah envoie régulièrement des roquettes sur le territoire israélien. Corollairement, cela fait 6 ans aussi qu’Israël demande au Liban d’envoyer des forces armées sur sa frontière pour faire cesser ces attaques. Au bout d’un moment, évidemment, un certain énervement peut finir par se produire à force de ne aps être entendu.

                      En même temps, Israël devrait intégrer que tant que le Liban ne sera pas un tant soit peu reconstruit, il n’aura pas les moyens, même avec de la bonne volonté, d’envoyer une force armée pour s’interposer.


                    • macadam (---.---.254.235) 20 juillet 2006 09:03

                      L’idée de restructuration financée par l’UE me semble bonne, en théorie. Votre exemple d’un parti politique qui aurait construit des cliniques et des crèches m’a aussi convaincu. Mais c’est quand même assez utopique ; je ne vois pas quel politique européen serait assez fou (ou censé dans ce monde de fous) pour proposer une telle solution. Déjà qu’on est pas capables de tenir tête aux US sur des sujets moins « sensibles », il y a à mon avis peu à espérer de notre vieux continent qui pourtant est expert en guerres fratricides...


                      • L'Hérétique Anaxagore 20 juillet 2006 09:12

                        Hélas, en effet, nous sommes assez loin d’une telle lucidité : et pourtant, les choses peuvent parfois aller vite si l’on part des individus et non des structures.

                        Proposer un financement à des individus qui veulent mettre en place des industries ou des entreprises commerciales, ce n’est pas si compliqué que cela, une fois que le fonds est créé et qu’une agence européenne spécifique existe. Ensuite, pour ne pas empiéter sur les fonctions jugées régaliennes des états, vous pouvez financer un hôpital privé, mais en faisant en sorte que les soins de bases soient dispensés pour une somme dérisoire aux populations.

                        Ce n’est pas une mauvaise solution.

                        Faire de ces terres des terres d’expérimentation pour les énergies renouvelables me semble une idée forte : au moins, si toutes les femres commencent à fonctionner à l’énergie solaire, elles ne seront plus pénalisées en cas de bombardements sur une centrale électrique, par exemple...


                      • José W (---.---.25.142) 20 juillet 2006 12:03

                        L’auteur est non seulement très naïf : il croit que le sionisme a disparu comme par enchantement, comme si les idées extrémistes mouraient de leur belle mort.

                        Pourquoi alors Israël souhaite redessiner unilatéralement ses frontières si toute cette histoire n’est que du passé ?

                        Pourquoi une feuille de route a-t’elle été tracée à ce sujet ?

                        Allons allons, redevenons un peu sérieux svp !


                        • Emile Red (---.---.197.88) 20 juillet 2006 13:41

                          Ce n’est pas si naïf que ça, c’est juste un peu avant-gardiste.

                          J’aime bien cet article, calme, reposant et plein de paix, comme sont la plupart des Libanais, Palestiniens et Israeliens.

                          On ne peut pas toujours dire c’est le sionisme ou l’islamisme qui tient le pavé alors on fait rien, la preuve est que le Hezbollah depuis son accession au gouvernement Libanais c’était un peu calmé, que Sharon avait (peut-être) compris que les palestiniens ne cherchaient pas forcement la guerre, la preuve est qu’avec un peu de volonté internationale la Syrie a retiré ses forces du Liban.

                          Rien n’est inéluctable, il existe des mouvements pacifiques israelo-palestiniens, et leur force vient de la confiance qu’on peut leur donner, il ne suffit pas de gueuler haro contre tel ou tel peuple assimilé à une obédience politico-religieuse, mais d’agir dans le sens de la liberté et de l’égalité de ces peuples millénaires.

                          Et c’est parcequ’on aura confiance en eux, qu’on les aidera à fonder de vraies sociétés humaines que les conflits s’éteindront.


                          • macadam (---.---.130.100) 20 juillet 2006 16:22

                            Decidement vous me plaisez de plus en plus Emilie R.

                            Que vive la flamme d’espoir qui eclaire votre coeur


                          • Emile Red (---.---.214.125) 21 juillet 2006 13:44

                            Oui c’est vrai on a vu la fabuleuse offensive du Hezbollah, nanti de ses chars, ses avions, ses cuirassés et de l’armement ultra sophistiqué que l’Iran par un souterrain secret leur a envoyé...

                            L’iode marin vous tourne la tête M. Kesed...

                            Quant aux philistins au sens propre, évitez de refaire leur histoire sous peine d’en être accusé au sens figuré...


                          • tores albert dit Taurus (---.---.122.57) 24 juillet 2006 14:19

                            L’histoire se répète à l’infini Le désir de rayer de la carte le peuple d’israël ne date pas d’aujourd’hui. On se demande ce qui fait survivre cette haine de ce pays et celle de cette humanité. On se pose la question sur les « grands » pays et le pourquoi de leur immobilisme A+


                            • Mourey (---.---.184.186) 12 août 2006 14:52

                              Votre interprétation de l’histoire de la Palestine au temps de Salomon s’appuie sur les textes idylliques de la Bible. La réalité, c’est que cette région a toujours été un territoire de conflits, et si Salomon a pu, durant un temps, imposer un semblant de paix, c’est qu’il était soutenu par l’Egypte.

                              Lisez sur mon site internet les résumés de mes deux « Histoire du Christ » ainsi que les extraits de mes ouvrages non publiés « Il voulait percer le mystère de l’être » et « Le prophète au visage voilé ». La seule façon de désamorcer, tant soit peu, la crise mondiale actuelle est de convaincre les responsables politiques, les intellectuels et les religieux de tous bords que rien ne descend du ciel, ni le Pentateuque, ni le Christ, ni le Coran. Il faut réouvrir le débat. Cette crise qui trouve son origine dans les religions du Livre, des livres peuvent aider à la résoudre.

                              Merci de bien vouloir attirer l’attention de vos relations médiatiques sur mes ouvrages et sur mon site internet http://www.bibracte.com (classé n°15 au hit parade des sites professionnels thématiques).

                              E.M.


                              • Scharles 17 juin 2008 18:40

                                Bonne idée d’avoir rappelé les relations étroites existantes entre Salomon et Hiram, roi de Tyr. On peut même préciser que ,d’après les textes bibliques, l’architecte du Temple Hiram-Abi (distinct du roi) avait une mère israèlite. Origine mixte ! Ce qui ne plairait sans doute pas aux rabbins israêliens qui traiterait l’artisan de rejeton illégitime...Bien sûr, Hiram-Abi figure dans la tradition maçonnique mais il s’agit de légendes extra-bibliques où l’artisan est assassiné..

                                N’enjolivons pas les choses. Plusieurs fois, l’Israel a connu la guerre avec ses voisins !Mais il est heureux de constater l’étroite coopération entre Israélites et Tyrien au temps de Salomon avec Hiram-Abi ...comme trait d’union !

                                Cordialement,

                                Scharles

                                 

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