Liberté d’expression : la grande arnaque
Comme le dit le dicton, « Se rebeller est juste, désobéir est un devoir, agir est nécessaire ! » Les États-Unis, malgré la peine de mort encore en vigueur et l’image détestable que le cancre George W. Bush Jr. a donné du pays, avec le 1er amendement, reste la seule véritable démocratie au monde respectant la liberté d’expression. La France, sur ce point précis n’est qu’une pseudo démocratie . En France, ceux qui détiennent la parole médiatique, ceux qui se pavanent à longueur de journée dans tous les mass-médias, ceux qui peuvent à loisir tirer sur les uns et les autres sans le moindre contradicteur et qui refusent à loisir un droit de réponse lorsqu’il lynchent en toute impunité, arguent qu’ils le font au nom de la... liberté d’expression. Soit. En revanche, les mêmes, une fois que la réponse leur est donnée, notamment par Internet qui reste aujourd’hui l’outil idéal avec lequel on peut aisément riposter, ce sont les cris d’orfraie et d’aucuns se permettent de jouer les vierges effarouchées et encouragent le contrôle tous azimuts du Net.
En réalité, les démocrates de pacotille ont toujours aimé et veulent détenir ad vitam aeternam la parole, sans censure aucune, alors qu’ils exercent en amont cette dernière pour rendre les autres - la plèbe-, inaudible. C’est comme si la vérité était de leur ressort et que la moindre critique à leur égard était un délit. D’ailleurs, ils le font savoir en attaquant en justice à l’aide de certaines associations inutiles, plutôt nuisibles, croqueuses de diamants et vivant qui plus est, au crochet du contribuable. C’est ainsi que le publicitaire entremetteur et ami de Nicolas Sarkozy, Jacques Séguéla dont une plainte pour injures à caractère raciste est en cours, s’était permis en toute impunité le 7 décembre dernier chez l’excellent Frédéric Taddeï ( Ce soir ou jamais !) en critiquant vertement Internet, de s’en prendre aux Italiens plutôt qu’à Luca Marin, l’ex petit ami italien de Laure Manaudou. Pour les photos nues de la championne, il avait déclaré que grâce à Internet, le "salopard d’italien" avait divulgué et détruit la carrière de Laure Manaudou. Un amalgame honteux.
Les grands médias taisent cette plainte et on est en droit de se demander pourquoi. Le doute n’est plus permis puisque ceux qui portent plainte aujourd’hui contre le publicitaire, Laurent Concolaro et Dominique Daghini ne voient même pas un semblant de prise en compte de leur cause qui est pourtant juste. Imaginons un instant, comme l’indiquait Le Républicain Lorrain, si on changeait le vocable « italien » par « juif », « arabe », "noir" et tutti quanti, si cette affaire n’allait pas faire grand bruit. Tout, finalement, ne semble être qu’une question de substantif, donc. Alors, les « qui » ont tendance à faire taire cette affaire ? Les « qui » acceptent la banalisation du racisme ? Les « qui » permettent l’impunité ? Pourvu que la justice face son travail en toute sérénité. Ici, on tombe indubitablement dans une liberté d’expression à géométrie variable où les plus puissants ont, les seuls, droit au chapitre et se gargarisent de cet état de fait. Fichtre.
Il suffit donc pour cela de lire la prose anti-burqa d’un édito daté du 22 février dernier du nouveau chantre du botulicisme à ne pas confondre avec le botulisme, défendu becs et ongles par Ségolène Royal ma championne, pour s’en convaincre. Bien sûr, je ne partage pas son avis à elle. Passons. Le quidam s’arroge le droit de déterminer ce qui est en droit d’être "raciste" ou ne l’est pas. En France, justement, certains ont ce pouvoir-là. Pour peu que vous ayez une opinion divergente, c’est la chienlit, l’hypocrisie et des indignations ridicules. Ils parlent même de déviance. Les Tartuffes se lâchent, foulant allègrement au pied la liberté d’expression avec une mauvaise foi abyssalle. Or, acculés, et face à leurs contradictions, ils n’hésitent pas à reprendre à leur compte, la maxime prêtée à Voltaire "Je ne suis pas de votre avis mais je me battrai pour que vos idées soient entendues." Pour répandre leur fiel. Ils en ont usé jusqu’à la nausée pour défendre Robert Redeker notamment. Et les autres alors ? Ils sont pour eux, hors -la-loi, et c’est ça évidemment qui compte. Comment s’étonner donc que certains esprits libres se lâchent pour les mettre en face de leur partialité.
Or, si on se replonge dans l’article19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, on constate bel et bien qu’il y a arnaque sur la marchandise que nous vendent à cor et à cri cette liberté d’expression qu’ils veulent, à eux seuls, user :
« Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. »
« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »
« 1 Toute personne a droit à la liberté d’expression. Ce droit comprend la liberté d’opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu’il puisse y avoir ingérence d’autorités publiques et sans considération de frontière. Le présent article n’empêche pas les États de soumettre les entreprises de radiodiffusion, de cinéma ou de télévision à un régime d’autorisations. »
« 2 L’exercice de ces libertés comportant des devoirs et des responsabilités peut être soumis à certaines formalités, conditions, restrictions ou sanctions prévues par la loi, qui constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité nationale, à l’intégrité territoriale ou à la sûreté publique, à la défense de l’ordre et à la prévention du crime, à la protection de la santé ou de la morale, à la protection de la réputation ou des droits d’autrui, pour empêcher la divulgation d’informations confidentielles ou pour garantir l’autorité et l’impartialité du pouvoir judiciaire. »
Alors, le meilleur moyen de faire taire ceux qui dérangent alors qu’ils n’ont pas violé la loi, c’est d’aller devant les tribunaux, ester à chaque fois qu’ils en placent une. Ainsi, ils ont beau perdre la plupart du temps puisque leur combat est faux, voir illégal, ils recommencent toujours, et toujours, de façon à ce qu’un juge sensible se fourvoie honteusement et grossièrement, pour faire leur volonté. C’est parfois le cas mais, ces gens (les accusés), ne sont habituellement pas ce que l’on croit. L’autre force que les lyncheurs ont, c’est celle d’avoir toute latitude comme celle de vous bannir des médias, sous prétexte que vous pourrez déraper. N’ont-ils pas plutôt peur que ceux qu’ils veulent "tuer" médiatiquement ne disent la vérité éclaboussant par la même leurs mensonges qu’ils véhiculent depuis des décennies ? C’est encore plus plus probable qu’autre chose...
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