Licenciée pour un euro !
Notre monde marche sur la tête... Alors que les Etats dépensent des milliards pour fabriquer des armes et se faire la guerre, une employée chargée du nettoyage de toilettes a été licenciée, accusée d'avoir dérobé un euro !
"Licenciée : accusée d'avoir volé un euro ! après 6 années passées à nettoyer des toilettes publiques, gare Montparnasse à Paris...
En recherche d'emploi depuis son licenciement, elle a accepté de raconter à visage caché son quotidien dans des toilettes empruntées par des centaines de voyageurs chaque heure.
Prix du passage : un euro, à ce tarif, les lieux doivent rester propres... sinon, les clients sont invités à le signaler.
Elle remplit son rôle jusqu'à ce matin de novembre où son employeur la convoque : vidéosurveillance à l'appui, il l'accuse d'avoir dérobé une pièce d'un euro laissée sur le comptoir par un client.
"C'est un pourboire que le client m' a passé. Ils m'ont dit : "Pour nous, c'est un vol. C'est très dur. C'est un boulot qui n'est pas facile. Parce que vous avez des gens qui chient par terre... et en fin de compte, pour un euro, ils me jettent comme un rien. Pour un euro, je suis licenciée pour un euro." témoigne l'employée.
Quelques jours plus tard, la lettre de licenciement de son employeur confirme le motif, l’accusant d’avoir pris une pièce de monnaie. La salariée affirme pourtant n’avoir jamais reçu d’avertissement jusque-là, pas le moindre blâme, ce que concède son employeur, la société 2theloo.
Depuis dix ans, cette entreprise s'est vue confier par la SNCF les sanitaires d'une trentaine de gares. Résultat : près de dix millions de chiffre d’affaires annuel, un peu plus de 200 employés et une gestion du personnel qui interroge. Il y a par exemple l’interdiction de recevoir des pourboires.
Contacté, un représentant confirme : "La société ne fonctionne pas avec un système de pourboire."
Mais certains clients auraient tout de même pris l'habitude de déposer une pièce sur le comptoir en sortant.
Dans ce cas chez 2theloo, l'argent irait tout droit dans les poches de la société. C'est ce qu'affirme un agent d'entretien toujours dans l'entreprise.
"Des fois, les clients sont pressés, ils laissent sur la table et puis s'en vont et vous le mettez dans la caisse. C'est la demande de l'entreprise de le mettre dans la caisse. Et c'est la société qui en profite. Nous, on n'en profite en rien."
Et pour veiller à l'application de ces règles, les salariés seraient selon eux contrôlés à distance via un système de vidéosurveillance.
"Quand quelqu'un qui n'est pas là te dit que tu es en train de parler avec la sécurité, ça se voit qu'il est en train de vous regarder sur la caméra."
Contactés les dirigeants n'ont pas souhaité rencontrer les journalistes pour répondre aux allégations des salariés. Par message, ils assurent veiller à leur bien-être.
Pourtant, le licenciement de Montparnasse ne serait pas un cas isolé. Ces derniers mois, de nombreux salariés auraient été remerciés, ici pour deux absences d'une quinzaine de minutes, là pour un retard...
Au total, la CGT a recensé une vingtaine de licenciements pour fautes en moins d' un an dont une bonne partie qu'elle estime injustifiée. Le syndicat qui rappelle avoir dû saisir la justice l'année dernière pour contraindre l'entreprise à appliquer la loi sur le travail du dimanche.
"C'est une entreprise qui ignore complètement les lois françaises... d'ailleurs, il y a des dizaines de procédures et elle se fait très régulièrement condamner." explique Richard Bloch, défenseur syndical de la CGT.
Contactée, la SNCF, quant à elle, explique ne pas être responsable des agissements de son sous-traitant dont le contrat s'achèvera en 2026."
Le blog :
http://rosemar.over-blog.com/2024/05/licenciee-pour-un-euro.html
Sources :
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