• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Liège

J’ai la faiblesse de soumettre à la modération un texte plus personnel que ceux que je commets d’habitude.

Passera-t-il la rampe ? Je n’en sais rien mais je prends néanmoins le risque car une telle déclaration que j’oserais qualifier d’amour ne doit pas rester clandestine, elle doit viser à être communiquée même si sa diffusion risque de se limiter à quelques modérateurs plus ou moins favorables et de se heurter au refus de publication.

J’affronte donc l’écueil et on verra bien si mes états d’âme ont une quelconque résonance.

Maintenant que j’arrive tout doucement au crépuscule de mon existence, je voudrais écrire non pas une ode, encore moins des stances, ce serait présomptueux pour un tâcheron de l’écriture , mais un court texte pour célébrer la région où je vis depuis l’enfance et ma ville, celle qui a connu mes premiers travaux de lycéens et mes premiers émois d’étudiant, le départ de ma vie professionnelle enfin.

Rassurez-vous, je ne vais pas jouer au chroniqueur touristique qui voudrait vous détailler toutes les beautés et curiosités du lieu : il y a des guides fort bien faits pour cela.

Liège nichée ou plutôt lovée aux flancs d’une vallée suffisamment profonde pour y bâtir la cité d’origine baignée par un fleuve, la Meuse calme et majestueuse où péniches et petits bateaux côtiers apportent à la fois la couleur de l’activité industrielle et du génie humain et le charme des illusions de voyages lointains.

J’ai grandi dans un gros village contigu où bourgeois et gros propriétaires terriens avaient construit des maisons de maître voire des gentilhommières, lequel bourg tranchait avec la petite localité voisine où abondaient chaumières et masures sans grand caractère, marquant ainsi par l’architecture les différences sociales entre possédants et traîne-savates ou journaliers des travaux agricoles puis ouvriers de la grande industrie.

J’habite toujours ce village qui a bien changé mais où les demeures de caractère ont presque toutes résisté à la vague de modernisme qui a submergé et fusionné en une seule entité administrative différents villages et hameaux.

J’ai donc fait mes études primaires comme on les appelait à l’époque dans une école de village où la mixité était évidemment impensable et j’ai passé mon certificat d’études dans le chef lieu de canton où on nous conduisait traditionnellement par autocar : je me suis ainsi ouvert le chemin d’un lycée que l’on appelle chez nous athénée où je fus inscrit par mes parents et qui me permit de découvrir la grande ville, horizon pour moi presque indépassable à l’aube de mon adolescence.

Mon athénée était logé en partie dans un ancien couvent de sœurs clarisses rasé depuis et ayant fait place à des bâtiments aussi tristounets qu’ils se revendiquent fonctionnels.

Le bâtiment était donc vétuste mais bien entretenu, difficile à chauffer l’hiver par d’immenses calorifères de fonte dont un préposé de l’économat surveillait l’alimentation afin que les têtes blondes ne souffrissent pas trop du froid des vastes pièces hautes de plafond et où d’immenses baies vitrées évidemment mal isolées laissaient passer une lumière parcimonieuse à peine renforcée par un éclairage électrique basique. Les heures passaient lentement dans ces classes que rythmaient tous les quarts d’heure ( un coup pour les quarts d’heure et une courte mélodie pour les heures ) le carillon de la flèche de la Cathédrale Saint Paul et pourtant ce n’est pas sans nostalgie que je me replonge dans ce passé.

Comme à l’époque de mes études, dans les années 50, le réseau urbain de transports en commun n’était pas encore unifié, je devais me taper la traversée de presque toute la ville pour rejoindre mon athénée au départ dès mon arrivée à la gare du palais ( le palais étant celui des Princes évêques qui sont à l’origine de l’expansion de la ville )

Malgré les traces encore bien visibles du conflit mondial, qu’elle était belle en ce temps-là, ma ville, avec ses vieilles ruelles et ses jolies placettes que n’avait pas encore défigurées une urbanisation où la laideur le dispute aujourd’hui à un gigantisme de mauvais aloi et du plus parfait mauvais goût.

Aujourd’hui que beaucoup de cette ancienne configuration urbaine a trépassé submergé par le béton et que les démolitions ont fait place à de grandes béances sans âme et à des immeubles sans prestige, comme je regrette cette ambiance d’autrefois où les petites gens s’interpellaient dans des quartiers où chacun connaissait son voisin.
Malgré la soif destructrice qui, sous prétexte d’ouvrir la cité à l’automobile triomphante, a ruiné des lieux plein de vie et d’animation populaire pour y construire des axes linéaires, des ronds-points saugrenus et amener en quelque sorte la circulation autoroutière jusqu’au sein de la ville, je me souviens de la ville que j’ai connue.

Mais si la ville a changé et pas nécessairement pour son avantage, elle a aussi mué en bien : oublieux de l’uniformité ethnique d’antan, le centre ville est devenu un kaléidoscope de toutes les couleurs de la terre et on se croirait parfois dans une version brésilienne de la vieille Europe.

Dieu que les filles y sont jolies où ravissantes métisses côtoient des méditerranéennes des deux rives, où la noire gazelle fait la conversation à la blonde nordique dans un mélange humain bon-enfant où n’affleure pas une once de racisme.

Mais surtout les capacités d’accueil des habitants restent telles qu’elles étaient aux temps anciens de ma jeunesse avec les immigrés italiens ou espagnols, à la fois distantes et chaleureuses pour toutes ces personnes, travailleurs, réfugiés, étudiants venus de tous les coins du monde pour donner à la ville cette couleur bigarrée qui en fait probablement une des villes parmi les plus mélangées d’Europe sans que cette diversité nourrissent l’Extrême-droite maintenue jusqu’à aujourd’hui à un niveau ridiculement bas quand on le compare avec la situation que l’on connaît dans d’autres villes du royaume.

Cette ville à laquelle je suis fier d’appartenir parce qu’on l’appelle la Cité ardente, c’est donc Liège qui, malgré les outrages architecturaux apportés à son caractère ancestral, reste ma ville, celle que je n‘ai jamais vraiment quittée, Liège, ma belle, le berceau de mes rêves et de mes désillusions où je suis devenu ce que je suis.


Moyenne des avis sur cet article :  4.81/5   (27 votes)




Réagissez à l'article

28 réactions à cet article    


  • confiture 21 avril 2018 17:33

    Très bon, j’habite tout près et vais régulièrement à Liège, récemment cependant , la destruction d’un ancien hotel m’a laissée pantoise (en plus du château)


    • Jason Jason 21 avril 2018 17:50

      Très belle description, merci. J’adore flâner dans les rues anciennes et je ne manquerai donc pas de faire un crochet par cette ville où les pierres parlent encore.


      • leypanou 21 avril 2018 19:20

        Heureusement que cet article est passé : il y a des gens qui débarquent sur agvx, n’ont même pas 3mn pour dire qui ils sont et hop, tout de suite des articles qui passent la modération.
        Par rapport à des tas de sujets bidons, celui-ci, à mon avis, a amplement sa place ici (qui parle en plus de Liège, ville très connue mais que je ne connais pas malheureusement).


        • sls0 sls0 21 avril 2018 20:20

          Je connais un peu la ville.

          Liège pour moi est associé au sirop de Liège de mon enfance.
          Baguette+beurre+sirop, le pied au petit déjeuner.

          Liège est aussi connu pour ses armuriers, une précision mécanique impressionnante.
          Ok, c’est des armes, je regarde le geste de l’artisan et il est impressionnant.

          • gueule de bois 22 avril 2018 00:24

            Et pas un mot sur la Gauff’ au suc’.


            • popov 22 avril 2018 04:46

              @gueule de bois


              Oui, la gaufre de Liège.

            • Le421... Refuznik !! Le421 22 avril 2018 19:24

              @popov
              A ne pas confondre avec les « grand-pères dans le sirop » des cabanes à sucre...  smiley


            • J.MAY MAIBORODA 22 avril 2018 08:36

              Excellent comme à l’accoutumée.
              Merci pour cette découverte de LIÈGE.
              Vous lire est toujours un grand plaisir.
              Effectivement, comme le dit un autre commentateur « heureusement que cet article est passé ».
              J’ai récemment eu moins de chance avec un petit article sur TARNAC. Un modérateur dénué d’humour n’a rien compris au texte.
              Éditer si possible : « sans que cette diversité nourrisse .... »
              Cordialement.


              • Elliot Elliot 22 avril 2018 13:13

                @MAIBORODA

                C’est toujours un plaisir de vous retrouver même si vous vous faites bien trop rare à mes yeux. 

                Je regrette que votre texte sur Tarnac ait été refusé, je me serais fait un plaisir de le commenter.

                C’est à l’occasion de telles mésaventures que je regrette de ne jouer que rarement mon rôle de modérateur même si ma voix n’eût peut-être pas permis de modifier le verdict.

                D’autant que j’imagine que j’aurais pu être en grande partie d’accord avec ce texte.

                J’ai remarqué qu’il vaut mieux pour être compris éviter le second degré qui est un mode d’expression désespérément hermétique à certains. 

                Mon texte sur Liège ne risquait rien de ce côté-là sinon d’être jugé sans intérêt, ce que j’aurais parfaitement compris et admis. Je suis heureux qu’il n’en ait rien été.


              • popov 22 avril 2018 10:50

                @Elliot

                 
                Bon article. 
                 
                Je ne suis allé à Liège qu’une fois dans ma vie. Je comprends qu’on puisse aimer cette ville riche en histoire. J’ai aussi eu des amis liégeois. tous de fortes têtes.

                • gueule de bois 22 avril 2018 11:54

                  Merci pour le partage !
                  Je connais très bien la Flandre, mais aussi Bruxelles et Namur, mais pas Liège. Il faudra que je m’y arrête à l’occasion, cela donne envie.


                  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 22 avril 2018 12:06

                    Si vous passez par Liège, montez rencontrer un peintre français qui habite un peu plus haut dans dans une superbe demeure qu’il aménage. Il a psychanlysé la problématique belge à travers ses peintures. Je n’avais pas les moyens d’acheter l’original, mais je possède l’esquisse de son fameux tableau représentant l’assassinat du roi Albert par Bart DE Weber. Comme celle d’Henry IV. L’original se trouve je pense à Namur. Son nom est Siob (anagramme de Bois). C’est un ancien carrossier qui a des doigts en or. Il a un peu le style d’un boucanier, mais l’homme est très intéressant. http://www.siob.info/.&nbsp ;


                    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 23 avril 2018 15:35

                      @Ratatouille
                      Bonjour,


                      Parfois un problème de Cookies. Mais si vous tapez Siob sur Google, peintre. Vous aurez toutes les informations

                    • Christian Labrune Christian Labrune 22 avril 2018 14:29

                      à l’auteur,

                      C’est drôle : à lire ce que vous écrivez le plus souvent sur AgoraVox, j’aurais plutôt cru, si on m’avait dit que vous habitiez en Belgique, que vous pourriez être un jeune citoyen de Molenbeek, né dans une rue pas très éloignée de la mosquée !

                      Mais c’est que bien des chemins peuvent conduire à l’islamo-gauchisme ! Allah akbar !


                      • popov 22 avril 2018 15:17

                        @Christian Labrune

                         
                        Bonjour
                         
                        Rien à voir avec l’article ... mais avez-vous vu cette vidéo ?

                      • Elliot Elliot 22 avril 2018 17:31

                        @Christian Labrune

                        Comme vous voyez, je n’habite pas Molenbeek, commune d’ailleurs dirigée par la Droite.

                        J’imagine que ça je vous l’apprends aussi.

                        Mais, comme je me revendique de Gauche, pour un réactionnaire un peu fascisant, cela équivaut rapidement à faire partie d’un amalgame au demeurant d’autant plus curieux qu’il est improbable.

                        Certains en mal d’idées ont pour catégoriser les esprits libres de préjugés inventé l’Islamo-gauchisme, concept qui ne veut rien dire mais qui résonne dans l’opinion comme savent si bien le faire les tonneaux vides.

                        Par définition plus c’est creux et plus ça fait du bruit mais moins c’est efficace.


                      • Le421... Refuznik !! Le421 22 avril 2018 19:25

                        @Christian Labrune
                        Merci, mon cher Christian, de nous rappeler le niveau consternant des sympathisants d’extrême droite.


                      • Christian Labrune Christian Labrune 22 avril 2018 23:37

                        @popov
                        Vous n’avez pas honte, Popov, de propager des fake news ? Vous voyez aussi bien que moi que tout cela aura été mis en scène avec des acteurs qui sont de sales traîtres réfugiés en Occident et qui parlent la langue du pays des mollahs. Ils font tout ce qu’ils peuvent pour salir la réputation d’un régime qui, dès sa création, faisait l’admiration de notre grand philosophe Michel Foucault. Le cameraman, du reste, est plutôt nul : je serais capable de faire beaucoup mieux. Ce ne sont pas de vrais professionnels du cinéma qui ont tourné ça, plutôt des gens des services secrets d’une puissance ennemie de l’Iran.

                        Si je dis qu’il s’agit d’une fabrication, c’est parce que tout le monde vous dira sur ce site (et l’auteur de l’article en haut de cette page ne me démentira pas) que l’Iran est l’un des pays les plus démocratiques et pacifiques du Moyen-Orient, où les femmes jouissent de beaucoup plus de liberté qu’en France. L’islam chiite est extrêmement ouvert et tolérant, et c’est ce qui fait la douceur de la vie à Téhéran. Même des fascistes comme moi - selon Elliot ! mais tout ce qui n’est pas Elliot, selon Elliot, est nécessairement fasciste ! - seraient fort bien traités en Iran parce qu’on y respecte tout le monde, et même les extrémistes. J’ai remarqué que vous n’étiez pas très tendre avec l’islam, vous non plus, mais si vous arriviez là-bas, on vous dirait tout de suite : l’essentiel, cher Popov, c’est précisément que vous ne soyez pas musulman comme nous, parce que nous aimons par dessus tout la différence qui enrichit les échanges et sans laquelle aucune démocratie ne serait possible.

                        Je ne suis pas conspirationniste pour deux sous mais je gagerais que la scène aura été tournée dans un jardin de Tel Aviv, par des agents du Mossad. Ce sera probablement aussi l’avis de notre Liégeois de Molenbeek.


                      • Christian Labrune Christian Labrune 23 avril 2018 09:44

                        Merci, mon cher Christian, de nous rappeler le niveau consternant des sympathisants d’extrême droite.
                        ...................................................................... ...................
                        @Le421

                        J’exècre plus que vous l’extrême droite. Je ne défendrais certainement pas le parti de la Soumission au totalirisme islamiste dirigé par l’espèce de Mussolini qui s’appelle Mélenchon et dont les sbires, durant l’été 2014, à côté de ceux du NPA, allaient sous les drapeaux du Hamas gueuler « mort aux Juirfs » du côté de Sarcelles, s’attaquant à des magasins et essayant d’incendier les synagogues.

                        Ca, c’était une petite répétition de la nuit de cristal de novembre 38, et si ça n’est pas l’extrême hitlérien de l’extrême droite, ce sera quoi ?

                        En attendant, signez donc le manifeste lancé par Philippe Val contre un antisémitisme fascisant dont vous vous faites le complice en soutenant votre Führer. Si vous ne voyez pas votre nom en dessous du mien au bas du texte dans une heure, vous saurez clairement de quel côté du champ politique vous vous situez. Moi, je ne le saurai jamais puisque vous vous cachez derrière un pseudo. Le manifeste est à cette page :

                        https://www.change.org/p/emmanuel-macron-manifeste-contre-le-nouvel-antis%C3%A9mitisme


                      • Christian Labrune Christian Labrune 23 avril 2018 10:05

                        ADDENDUM
                        Ceux qui auraient la mémoire courte pourront lire, en consultant cette page Google et les suivantes, un grand nombre d’articles à propos des exactions de style hitlérien de l’extrême « gauche » française durant l’été 2014. Ces salauds n’innovaient pas : je conseille la lecture du chapitre intitulé Ceux qui crient « Mort aux Juifs » (p.258) dans le bouquin intitulé Prêcheurs de haine publié par Pierre-André Taguieff en septembre 2004.

                        https://www.google.fr/search?source=hp&ei=wZHdWviOD-yPgAb3uLe4Dw&q=%C3%A9t%C3%A9+2014+sarcelles+barb%C3%A8s+antis%C3%A9mitisme&oq=%C3%A9t%C3%A9+2014+sarcelles+barb%C3%A8s+antis%C3%A9mitisme&gs_l=psy-ab.3...1922.22270.0.22574.41.40.1.0.0.0.172.3856.15j22.37.0..2..0...1. 1.64.psy-ab..3.33.3302...0j0i131k1j0i3k1j0i10k1j0i22i30k1j0i22i10i30k1j0i8i13i3 0k1j33i160k1j33i21k1.0.VdUwEdFhGYg


                      • Cateaufoncel 23 avril 2018 12:29

                        @popov

                        Comment ça « Rien à voir avec l’article » ?

                        A Liège, comme à Paris, Saint-Denis, Lille, Strasbourg, Lyon, Marseille, Nice et cent autres villes de France, les protagonistes de ce genre d’incidents sont déjà dans la place. Peut-être des agressions de ce type sont-elles, plus ou moins violentes, perpétrées tous les jours dans les « quartiers ». La police n’y va pas et les témoins vivent sous l’empire de la peur.


                      • Le421... Refuznik !! Le421 22 avril 2018 19:28

                        @l’auteur
                        Merci de participer de la qualité des articles d’Agoravox.
                        Je vois que les tristes sires fascisants sont toujours aussi pertinents dans leurs réactions...
                        A mon avis, ils ont des problèmes de TOC avec tout texte d’un sympathisant insoumis.
                        Au moins, on n’est pas déçus !!  smiley


                        • Christian Labrune Christian Labrune 23 avril 2018 10:33

                          A mon avis, ils ont des problèmes de TOC avec tout texte d’un sympathisant insoumis.
                          ...................................................................... ................
                          @Le421
                          Si vous voulez savoir ce que c’est que la soumission et son contraire, lisez donc le bouquin de Bensoussan : Une France soumise. Cette France-là, c’est celle qui s’écrase face à la dictature de l’islam dans les banlieues. Vous aurez des dizaines de témoignages de gens qui travaillent dans les territoires perdus et qui racontent ce qu’ils subissent au quotidien, et qui est la conséquence de la soumission des élus d’extrême gauche, de gauche, et quelquefois même de droite, aux ukases des Frères et des salafistes. Le véritable nom du parti de Mélenchon, c’est LA FRANCE SOUMISE. islam veut dire soumission. Le mot n’a rien de déplaisant pour un musulman parfaitement conditionné par sa religion, mais dans la tradition française, ça fait mauvais genre. On a donc prudemment préféré mettre devant le mot un préfixe privatif « in- », mais cela ne peut tromper que de parfaits ignorants, lesquels commençaient quand même à s’émouvoir un peu qu’il y eût en France deux « fronts », un de gauche et un de droite qui, sur le fond, n’étaient pas si différents, renvoyaient à une même entité extrémiste aux contours indécis, en forme de Janus bifrons.

                          Si vous voulez avoir une idée de ce qu’est la soumission de votre parti totalitaire, lisez l’excellent bouquin de Céline Pina : Silence coupable, paru il y a deux ou trois ans. Si vous n’avez pas le temps, regardez les dix minutes de cette video qui met face à face Pina l’insoumise et le faux-cul Mélenchon sommé de se prononcer sur l’islam des Frères et des salafistes, terriblement emmerdé (ça se voit à sa gueule) par cette mise en demeure. Mais il n’ose pas, le pseudo-insoumis, et il n’osera jamais regarder la réalité en face. C’est à cette page :
                          https://www.youtube.com/watch?v=S1VMYPjkcS0

                          Je vous conseille aussi le bouquin de ce Palestinien qui aura tâté de la prison et de la torture dans les prisons d’Abou Mazen à cause de son athéisme. Le titre est tout à fait révélateur : Une trahison française - Les collaborationnistes de l’islam radical dévoilés.
                          Parmi les collaborationnistes, ceux de votre parti sont en très bonne place.

                          Présentation à cette page :
                          http://www.rfi.fr/france/20170331-litterature-trahison-francaise-brulot-waleed-al-husseini-face-islamisme


                        • Cateaufoncel 23 avril 2018 12:20

                          « Mais si la ville a changé et pas nécessairement pour son avantage, elle a aussi mué en bien : oublieux de l’uniformité ethnique d’antan, le centre ville est devenu un kaléidoscope de toutes les couleurs de la terre et on se croirait parfois dans une version brésilienne de la vieille Europe. »

                          Donc, à Liège aussi, le Grand Remplacement est en cours. Peter Sutherland*, s’il n’était pas mort en janvier, s’en réjouirait, lui qui, il y a déjà bien des années, préconisait la destruction de l’homogénéité interne - ce qu’Elliot appelle l’ « uniformité ethnique », mais qui était aussi raciale, culturelle, religieuse, psychologique - des Etats européens.

                          Oligarchie politico-financière/universalisme ahuri = même combat


                          *1947-2018 - ex-conseiller directeur de Goldman Sachs, ancien commissaire européen, ancien président du GATT, ancien secrétaire général de l’OMC, ancien président de BP, président du Conseil d’administration de Goldman-Sachs, de 1985 à 2015, ancien président du groupe européen de la Commission Trilatérale, ex-représentant spécial du Secrétaire-Général de l’ONU pour les migrations, ex-conseiller pour la gestion du patrimoine du Saint-Siège, entre cent autres juteux fauteuils.

                           

                           


                          • L'enfoiré L’enfoiré 23 avril 2018 15:16

                            Bonjour Eliot,

                             Liège que je connais encore assez vaguement, où je ne suis plus allé depuis quelques années.
                             Liège, qui fait partie de la Principauté de Liège et qui a toujours été un peu à part et très pro-française puisqu’on y fait la fête le 14 juillet.
                             Bruxelles, c’est ma ville, je l’ai assez souvent décrite sur mon blog avec souvent un certain humour qui a vécu depuis l’Expo58 dont je viens de parler lors de son 60ème anniversaire du 17 avril.
                             Ce matin, c’était la ville de Charleroi qui a monopolisé les esprits à la Première radio et qui renait de ses cendres.
                             On est né quelque part comme le chantait et il faut en parler avec le plus de subjectivité mélangée à de l’objectivité.
                             Vous me donnez envie d’y retourner bientôt.
                             Une centaine de kms qui nous séparent.
                             Peu de temps ?
                             Pas nécessairement
                             Tout dépend des travaux que l’on rencontre dans notre pays en perpétuelle mutation.


                            • L'enfoiré L’enfoiré 23 avril 2018 15:29

                              Simenon pourrait en dire encore plus.

                              Comme vous dites, lors de notre jeunesse, on faisait presque tout à pieds.
                              Pas question de chercher la meilleure école.
                              Pas question d’être conduit par papa ou maman en voiture jusqu’à l’école. Le vélo est même venu plus tard.
                              Pour moi, l’école primaire était en face.
                              L’athénée, lui, il fallait une bonne demi-heure en marchant vite pour l’atteindre ou pour en revenir.
                              L’époque de ces années 50 à 70 a bien changé.
                              Pour Bruxelles, c’est l’Expo58 qui a rendu la voiture maitresse de la circulation.
                              L’ULB qui a fait partie de mes études, c’est en tram qu’il fallait l’atteindre.
                              Aujourd’hui, les étudiants ont presque tous, une mobylette si pas une voiture pour s’y rendre.
                              A Bruxelles, plus de 180 nationalités se promènent dans la ville.
                              On fait du tourisme rien qu’en se promenant dans la rue Neuve à écouter les langues exotiques et en tentant d’en découvrir la provenance.


                            • L'enfoiré L’enfoiré 23 avril 2018 15:36

                              Une dernière pour la route.
                              Je dois avouer que je suis plus souvent en pays flamand.
                              Samedi, j’étais à Lierre (Lier) comme deux fois par an.
                              We zijn drie taalig in Brussel.
                              Le néerlandais à Liège doit être proscrit.
                              L’anglais fais sont rôle de globish.
                              Il parait d’après ce que j’ai lu que les Flamands achètent beaucoup de coins en Wallonie qu’ils trouvent belle et plus vallonnée qu’en Flandre.
                              Mar’k Coucke n’en est qu’un exemple.
                              Durbuy est devenu son fief avec le foot comme arrière goût. .


                            • Elliot Elliot 23 avril 2018 22:53

                              @L’enfoiré

                              Merci de votre passage.

                              Puisque vous évoquez Simenon, l’une des plus illustres personnalités mais loin d’être la seule dont Liège peut s’enorgueillir, je recommanderais la lecture de son autobiographie « Pedigree » qui nous dépeint sa jeunesse et la vie petite bourgeoise de sa famille dans le Liège d’avant-guerre.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON



Publicité



Les thématiques de l'article


Palmarès



Publicité