LRU : ministre cherche médiateur pour remplacement temporaire
Comme il fallait s’y attendre, le dialogue de sourd s’est installé et la rupture est consommée entre la ministre de l’enseignement supérieur et les universitaires. Du coup, à l’instar de M. Jego pour la Guadeloupe et du ministre de l’éducation, un médiateur a été désigné pour essayer de sauver la LRU du naufrage.
Résumé des épisodes précédents (avec la musique des feux de l’amour).
Depuis deux ans le gouvernement tente d’imposer la privatisation de l’enseignement supérieur, grâce à un stratagème appelé LRU (Leurre de la Réforme Universitaire). Cependant, les spin doctors de César n’avaient pas prévu que les universitaires, qui ne sont quand même pas demeurés, découvriraient le pot au rose. Pour ces derniers (des derniers à entendre César), l’arbre cachait le mammouth. Il y avait anguille sous roche, voire la baleine sous gravier. C’est ainsi que le collectif Sauvons la recherche manifesta à Paris tout en proposant des solutions au gouvernement. Les chercheurs ne boudaient pas une réforme, au contraire, mais souhaitaient simplement prendre part au débat et qu’on tienne compte de leurs suggestions.
Seulement voilà, il y a deux ans décollait la fusée sarkozienne, du centre spatial du Fouquet’s, puissante et glorieuse, alors les suggestions de ces rescapés de mai 68, ces nantis de fonctionnaires improductifs, on s’en tapait gentilment le coquillard ! César et sa prétresse s’envolaient à la conquêtes des étoiles... Las ! Ils ne se rendaient pas compte que la fusée faisait long feu et que les belles promesses allaient ressembler à un pétard mouillé sur le pas de tir...
Episode du jour
La colère gronde, non à cause de la crise, comme veulent nous le faire croire les experts de C dans l’air, mais parce que le peuple est fatigué du manège enchanté de l’omniprésident... D’aucuns auraient réduit la voilure et mis la pédale douce sur les réformes, mais c’est mal connaître César Napoléon, qui de rage, a remis la pression à ses ministres, auxquels il a ôté lui-même toute crédibilité dès leur nomination. Programmés depuis des mois pour placer systématiquement dans leurs discours des mots clés comme "grâce au président Sarkozy" ou "la volonté de Nicolas Sarkozy", et pressés de produire des résultats ("mais chef ?... " -Ta gueule connard !), ils ne sont plus en mesure de suivre le train présidentiel, lequel fonce tout droit dans la colère du peuple.
Or César ne l’entend pas de cette oreille, et le voici déployant une brigade de médiateurs pour remplacer provisoirement ses ministres sur le terrain. Pratique les médiateurs : s’ils réussissent on les remet au placard et gloire à César ; s’ils échouent, ce qui est probable, ils servent de fusibles aux ministres. Décidément César est un génie...
Et pendant ce temps, la Gauche ne dit rien... Allô Martine ? Ségolène ? Arnaud ? Lionel ? Jack ? Tut...tut...tut... Le numéro que vous avez demandé n’est plus attribué... DSK ? (non, là c’est juste pour rire, désolé). En y réfléchissant bien, on se demande si la LRU n’est pas un vieux projet qui trainait déjà dans les cartons socialistes... souvenez-vous Allègre et son mammouth ! Du coup, on se demande si la bataille que livrent César et sa prétresse n’arrange pas tout le monde... suite au prochain épisode !
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