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Lumière sur les micro-partis de l’ère sarkoziste

L’affaire de financement des partis est au centre de l’actualité, les conditions juridique plutôt flou sur la question a permis cette prolifération. A partir de 1990, la législation sur le financement des partis devenait de plus en plus contraignante, la création de ces micros-partis est alors devenue la solution providentielle pour faire du beurre sans transgresser directement la loi. Ce système qu’on ne peut qualifier de totalement illégal pose tout de même la question d’éthique, surtout quand Eric Woerth, trésorier de l’UMP use de son micro-parti pour ajouter des sommes à un autre parti : l’UMP. Même si à ce jour, le ministre a quitté la fonction, le conflit d’intérêt est évident, l’idée de financement obscur est flagrante.

Une prolifération de partis satellites dans un cadre législatif plutôt flou

La seule obligation pour fonder un parti est d’avoir un mandataire financier, c’est presque plus facile que d’aller voter. En 1990, la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) recensait seulement 28 partis. Son dernier rapport, en 2009, dénombrait 283 partis. Il y a une véritable prolifération, le but de cette fondation est-il lucratif ? Peut-on inclure cette volonté à cette logique de réseau qui vise à étendre sur un territoire plus grand une influence déjà très présente ? Ces partis s’organisent librement, aucune loi ne définit la notion de parti politique. Le mandataire peut recevoir des dons jusqu’à un plafonnement de 7.500 euros par an et par personne physique. Le rapport de la commission note que douze partis engendrent plus de 90% des dépenses électorales. Il s’agit de l’UMP, du PS, du PCF, du Modem, du FN, des Verts, de l’UDF, de la LCR, de LO, du PRG, du MPF, et du Nouveau centre. Ceux-ci peuvent reverser de l’argent à des partis partenaires, des partis « satellites ». L’UMP, par exemple, reverse de l’argent à la Gauche moderne de Jean-Marie Bockel, un de ceux ont quitté le PS pour rejoindre les plus forts, et aussi aux Progressistes d’Eric Besson.

L’UMP de Sarkozy : Une histoire de champion de la subversion au dessus des lois !

C’est une véritable subversion de l’activité politique servant à détourner la loi de financement des partis. Une même personne physique peut ainsi financer plusieurs partis, en versant à chacun le montant plafond des dons autorisés, les partis bénéficiaires peuvent ensuite reverser l’argent récolté au parti central. Yves Cochet, Noël Mamère et François de Rugy, trois hommes « verts » à l’encontre de cette immoralité ont en conséquence demandé jeudi la création d’une commission d’enquête parlementaire sur ces micros-partis, qui posent, selon eux, des problèmes éthiques et de conflit d’intérêt (20Minutes). Cela permet de démultiplier la parole de Sarkozy sur tout le territoire. Côté socialiste, le système des micro-partis a été écarté. Le PS interdit à ses adhérents d’être membres d’autres partis politiques. La raison se trouve dans le constat de la défaite de Ségolène Royal qui avait récolté 743.000 euros de dons de personnes physiques pour le PS pour le financement de la campagne présidentielle 2007. Nicolas Sarkozy avait lui bénéficié d’une somme totale de plus de 9 millions d’euros. Il y a des choses qu’on ne partage pas.

Woerth dans l’illégalité ?

Mediapart avait révélé la semaine dernière l’existence de ce petit parti de la région Picardie appartenant au ministre du Travail ou il exerce la fonction de maire de Chantilly. Cette organisation, qui a le statut de parti politique à part entière, n’a touché aucune cotisation de ses adhérents en 2008, logique puisqu’il n’y en avait pas. Selon le Nouvel Observateur, Eric Woerth aurait reversé les dons destinés à son association de soutien à l’UMP. Le problème est que le trésorier de l’UMP et le leader de l’association sont une seule et même personne : « On peut se demander pourquoi l’UMP, dont le trésorier est Eric Woerth, à versé une contribution de plus de 66.000 euros à son parti », s’interroge le député vert François de Ruby dans le Nouvel Observateur. Ici, le conflit d’intérêt est clair, l’objectif de détourner la loi était volontaire.

Anthony Romagné

 

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8 réactions à cet article    


  • goc goc 19 juillet 2010 11:19

    il suffit de limiter le transfert entre partis à 7500roros et le problème sera résolu

    car je suis sur que les partis politiques veulent lutter contre cette prolifération.

    quoi ??
    j’ai dit une connerie ??


    • Marc.M Marc.M 19 juillet 2010 12:35

      ( Petite mise à jour : nouveautés en italique-gras)

      Nicolas Paul Stéphane Sarközy de Nagy-Boc-as-sa , né le 28 janvier 1955 dans le 17e arrondissement de Paris. Titulature :

      Sa Majesté naimpériale le nabot Leon, Tsar Kozy de toutes les Hongries.
      - Roi des Présidents, Président des Rois, Président des Présidents, Roi des Rois
      - Maître du monde
      - Guide suprême
      - Divin Konductor
      - Génie des Hauts-de-Seine & Capo di tutti capi de Levallois
      - Nil de la pensée (unique)
      - Géniteur des Dieux
      - Leader vénéré
      - Libérateur du Libéralisme
      - Grand Timonier à vue
      - Petit (très petit) père des pipoles
      - Commandeur des Chevaliers du népotisme
      - Grand croix de perversion narcissique
      - Docteur deshonoris causa Es-Manipulation
      - Attila de la Démocratie (« La Démocratie ne repoussera pas derrière moi »)
      - Néron des Droits de l’Homme
      - Dépeceur de la Constitution
      - Grand prêtre de l’Orient Tatcherien des courtisans du cac40
      - Dilapidateur des deniers publics.
      - Diplomé de l’Université Ferdinant Marcos de corruption.
      - Doctorat en Omar Bonguisme appliqué.
      - Licencié Es-Mobutu de pillage de l’état.
      - Failliteur de l’Etat
      - Camelot-Liquidateur des institutions au secteur privé
      - Davos d’or de bradage de l’économie Française
      - Grand Stakhanoviste du minage de fond du déficit budgétaire
      - Généreux donateur aux banques
      - Cordon d’Admirateur servile et Protecteur des riches et des puissants
      - Chef-Fossoyeur de la Justice
      - 1er prix d’ecarissage de l’Education Nationale
      - Doctorat en euthanasie de la Santé Publique
      - Meilleur éradiqueur des Libertés
      - Maître en déstabilisation de la paix civile
      - Affameur de l’agriculture
      - Décoré de la croix du Medef (avec palmes) pour le démantèlement des acquis sociaux du Front populaire et du Gaullisme
      - Secrétaire perpétuel de l’Académie des mensonges
      - Grand psychoseur des naïfs
      - Master en récupération de faits divers
      - Prix G.W.Bush de corruption des consciences
      - Loyal frère de la Fraternité Cheney-Romsfeld-Volfowitz pour une gouvernance mondiale non-démocratique
      - Maître de conférence en cuistrerie médiocre
      - Eternel recalé de langue Française.
      - Membre d’honneur et perpétuel de la SDEDDEDJFDCNEDSPBJLM (Société Des Egoutiers Du Dimanche Et Jours Feriés Du Cap-Nègre Et De Sa Proche Banlieue Jusqu’à La Mer)


      • asterix asterix 19 juillet 2010 14:29

        Et la Légion d’honneur... T’as oublié la Légion d’honneur !


      • Marc.M Marc.M 19 juillet 2010 19:09

        Oups... ! Très juste ! Désolé ! C’était caché entre deux lignes, style « conditions particulières de contrat d’assurance » :

        - Camelot de la Légion d’Honneur ( j’t’y donne 13 pour l’y prix d’y 12).


      • plancherDesVaches 19 juillet 2010 13:48

        A l’auteur.

        Vous ne nous détournerez pas de ce qui est le plus grave : le financement OCCULTE de CAMPAGNE PAR ENVELOPPE(S).

        L’ELECTION DOIT ETRE INVALIDEE.


        • asterix asterix 19 juillet 2010 14:27

          L’essence de la loi, c’est savoir comment la contourner. Le financement, c’est pas comme dans la rue, le plus malin, le plus retors gagne toujours. Lorsqu’on découvre le pot aux roses, on dit alors qu’il faut changer la loi.
          Au suivant !


          • Albar Albar 19 juillet 2010 23:13

            S’il y a un parasite de la politique, c’est bien le minus de sarko qui le représente avec ses airs de grand visionnaire de la déchéance !

            Que les fanfares entonnent le chant de la dératisation,  et que le siffleur siffle sur son   pipo.  


             


            • LE CHAT LE CHAT 19 juillet 2010 23:30

              quand même , il faut reconnaitre que ça fait tourner l’industrie du papier Kraft ! c’est des point de croissance à chercher avec les dents !  smiley

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