Lutte des Schiappa, ou lutte des classes ?
« Un vrai travail, un vrai salaire » ???
Le « projet » du gouvernement Macron ?
Un « projet » pour la communication, et qu’il est bien évidemment incapable de réaliser, et surtout au sens prétendu de lutter contre la pauvreté !
__« Un vrai salaire », même au sens capitaliste du terme, cela signifie qu’un emploi par famille, couple avec enfants en bas âge et/ou en période scolaire, permet à cette famille de vivre décemment selon les critères sociaux de l’époque, permettant à la génération suivante de continuer dans des conditions au moins équivalentes.
Or ce n’est déjà plus le cas pour de nombreuses familles qui ne peuvent survivre, et souvent difficilement, sans l’apport d’au moins deux salaires…
La prétendue « égalité des sexes », tant prônée par Schiappa fille, c’est, actuellement, et même « à salaires égaux », une division par deux du niveau de vie du prolétariat en France, et non aucunement, un « progrès social ».
Tout son langage « communicant » sur le sujet n’est qu’une caution « décalée », « anticonformiste », en apparence, des reculs sociaux rendus inévitables par la crise systémique du capitalisme.
Sur ce seul point, c’est déjà ce qu’un marxiste a à dire…
__« Un vrai travail », cela veut dire une activité professionnelle réellement utile à la communauté, que ce soit en matière de production ou de services. Cela signifie que production et services sont organisés pour répondre aux besoins sociaux réels, et d’abord à ceux des travailleurs eux-mêmes et ceux de leurs familles.
L’utilité sociale est le critère d’un « vrai travail », et non le profit financier.
Sans profit financier, pas de salaire ?
Si production et services peuvent être organisés pour répondre à l’ensemble des besoins sociaux, la question réelle est donc bien celle de l’organisation des services et de la répartition, et non celle du profit financier.
Un équilibre entre production et besoins se passe précisément de profits au sens financier du terme.
La seule accumulation nécessaire est celle qui est suffisante pour le renouvellement et le développement, et qui n’a rien à voir avec l’accumulation du profit capitaliste. ( 1 )
C’est, là encore, ce qu’un marxiste a à dire, à propos d’un « vrai travail », objectif évidemment incompatible, donc, avec le capitalisme…
Alors que enfoncer une porte ouverte sur la signification « collective » de la phrase « de Marx, ou pas tout à fait », selon Schiappa père, c’est se payer de mots et donner, à bon compte, une prétendue « leçon de marxisme » !
__« L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes », cela signifie, au delà de l’aspect évidemment collectif de leur organisation, que la transition pour sortir du capitalisme se fait précisément sur la base d’un échange d’équivalents entre travailleurs, en matière de produits et de services, en tenant compte des besoins collectifs de la société. C’est effectivement le sens d’un « vrai travail », émancipateur, et non pas exploité.
C’est le sens politiquement utile de cette phrase qu’un marxiste doit rappeler, et non pas simplement l’aspect collectif de l’action politique, qui est évidemment commun à tous les partis politiques, fussent-ils ultra-réactionnaires, et même sociaux-fascistes… !
Mais en fait de « marxiste », on a affaire ici, avec Schiappa père, à un trotskyste, dans la variété « lambertiste », et qui a en commun avec les autres d’être une forme à peine déguisée de réformisme. Son programme ( 2 ) a toutes les caractéristiques d’une sociale-démocratie « gauchisante » en termes de langage, et sociale-chauvine dans ses objectifs clairement exposés, avec, bien évidemment, l’habituelle et caricaturale ( 3 ) formule prétendument « marxiste » sur la « socialisation des moyens de production et d’échange », qui, dans la logique réformiste du « programme de transition » de Trotsky ( 4 ), se résume à leur « nationalisation » dans le cadre d’un capitalisme monopoliste d’État relooké, en réalité, en « socialisme de marché » ( 5 ), avec de nouvelles formes de collaboration de classe, pompeusement baptisées « contrôle ouvrier » !
Conclusion, entre un père « lambertiste » et sa fille « macroniste » il y a, à plusieurs titres, « match nul » ! Néanmoins, un tel « match » est révélateur de la dégénérescence de la classe politique française et de sa complaisance pour la régression sociale et culturelle voulue et orchestrée par le système, pour tenter de survivre à sa propre crise interne.
Luniterre
https://tribunemlreypa.wordpress.com/2017-pour-sortir-de-limpasse-la-revolution-du-retour-au-reel/ )
( 2 POID-manifeste lambertiste )
« Le « gauchiste » moyen débat des éventuelles formes que pourrait prendre le pouvoir ouvrier, localement ou à l’échelle nationale, et même internationale, de ses formes plus ou moins démocratiques, conseil, syndicat ou autre, il discute doctement de savoir si elles correspondent ou non à la conception marxiste de la dictature du prolétariat, et même de savoir s’il faut conserver ou rejeter cette conception, mais il oublie que l’essentiel est dans le contenu social et économique du programme et non dans les formes.
Au mieux il a sa liste de « mesures » d’un réformisme plus ou moins démagogique ou « radical », genre « répartition des richesses » (… du capital), à la fin desquelles il glisse comme certificat final de « marxisme » une ou deux lignes sur la « socialisation des moyens de production », mais la finalité sociale de l’ensemble du processus de production n’y est jamais autrement définie ni remise en question. » )
( 4 Trotsky – programme de transition )
( 5 https://tribunemlreypa.wordpress.com/2017/12/04/le-bloc-et-la-faille/
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ARTICLE SOURCE :
https://tribunemlreypa.wordpress.com/2018/06/16/lutte-des-schiappa-ou-lutte-des-classes/
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POUR MÉMOIRE, COPIES DES MESSAGES CITÉS :

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