M. Hollande, c’est « pour l’égalité » que vous avez été élu !
Lettre ouverte au Président, ou plutôt à ses soutiens inconditionnels à "gauche" qui se réclament d'un certain "réalisme politique". Le réveil sera douloureux pour tout le monde…
« Chaque nation a une âme. L’âme de la France c’est l’égalité. C’est pour l’égalité que la France a fait sa révolution et abolit les privilèges dans la nuit du 4 août 1789. C’est pour l’égalité que la IIIème République a instauré l’école obligatoire et l’impôt sur le revenu. C’est pour l’égalité que le Front Populaire a oeuvré en 1936. C’est pour l’égalité que le gouvernement du général De Gaulle a institué la sécurité sociale en 1945 (…) »
Ces mots sont les vôtres. Prononcés dans un clip de campagne que j’avais trouvé plutôt réussi à l’époque. Ils ont sans doute participé au fait que j’aille voter pour vous au second tour de la dernière présidentielle, sans conviction il faut bien le dire... Mais ces mots avaient du poids. Ils avaient le mérite de rappeler ce que notre histoire doit à un certain courage politique.
En les prononçant, vous vous placiez dans la tradition de la gauche française, au sens donné par l’historien Jacques Julliard sur France Culture récemment : « Un homme de gauche c’est quelqu’un pour qui la priorité c’est la justice. Un homme de droite c’est un homme pour qui la priorité c’est la gestion du possible. Donc, ce sont deux visions différentes. L’une, celle de droite qui est beaucoup plus respectueuse des faits tels qu’ils sont. Et l’autre qui est beaucoup plus volontariste. Un homme de gauche, c’est quelqu’un qui est volontariste en politique » (http://www.franceculture.fr/emission-les-lundis-de-l-histoire-les-gauches-francaises-2012-11-19.)
Depuis, de reculades en rétropédalages, vous avez décidé de ranger les armes et de vous coucher devant l’ennemi. Trahissant votre famille, vos électeurs et perdant ainsi votre âme au même rythme que des points dans l’opinion. Il n’est jamais trop tard pour changer de direction. Nous attendons de vous du courage, quitte à essuyer des échecs mais les armes à la main en défendant cet idéal de justice. Rappelez-vous donc cette phrase d’un républicain espagnol fuyant la victoire de Franco : « Nous avons perdu toutes les batailles, mais c’est nous qui avions les plus belles chansons ».
En d’autres termes, et pour paraphraser le slogan des Indignés : M. Hollande, permettez nous de rêver, ou alors nous ne vous laisserons pas dormir.
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