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Accueil du site > Tribune Libre > Macé-Scaron, PPDA, Ardisson : ces plagiaires très médiatiques

Macé-Scaron, PPDA, Ardisson : ces plagiaires très médiatiques

La nouvelle est tombée comme un coup de tonnerre : Joseph Macé-Scaron, directeur adjoint de l’hebdomadaire Marianne, directeur du Magazine Littéraire, collaborateur de i-Télé, où il débat tous les soirs avec Yves Thérard, et chroniqueur sur RTL et au Grand Journal de Canal +, reconnaît avoir plagié pour son dernier livre, “Ticket d’entrée”. Même si cette affaire fait la une des médias, à l’instar des plagiats de PPDA et d’Ardisson en leur temps, il n’est pas sûr que l’éditocrate en subisse pour autant les conséquences. Il suffit pour cela de se pencher sur ce qui est arrivé à ses illustres prédécesseurs.

La fin août est propice en révélation de plagiats… Déjà, Ardisson s’était fait prendre pour son plagiat de Pondichéry fin août 1993, ce qu’il avait dû reconnaître, il y eut Patrick de Carolis fin août 2005 (voir plus bas), cette fois c’est Joseph Macé-Scaron qui fait les frais d’une dénonciation sur le site d’Acrimed. Comme quoi, la dénonciation a parfois du bon, y compris quand elle vient de l’extrême-gauche…

En tout cas, c’est l’hallali pour Macé-Scaron, une réaction médiatique proportionnelle au nombre de postes qu’occupe actuellement cet éditocrate.

Il rejoint ainsi la cohorte de personnalités médiatiques convaincues de plagiat, que vous retrouvez notamment sur ce site (voir partie “inventaire”) : Alain Minc, Jacques Attali, Tahar Ben Jelloun, Calixthe Beyala, Igor et Grichka Bogdanov, Bernard-Henri Lévy, Henry Troyat, Thierry Wolton, etc.

Il y a quelques oublis, comme par exemple Patrick de Carolis, ancien patron de France Télévision (et de Thierry Ardisson) :
« Des racines et du survol ?

Lundi 22 août 2005, Patrick de Carolis a pris possession de ses bureaux de France Télévisions puisqu’il en est le nouveau patron. Au même moment, et à travers toute la France, son dernier roman, paru chez Plon, « Les demoiselles de Provence », fait un tabac en librairie. Un sujet du temps des châteaux forts qui raconte, sous le soleil du Midi, les belles aventures de quatre filles du comte de Provence, toutes devenues Reine au Moyen-Age, ne manque pas de piquant. Et de parfum du terroir. Avec des racines en pagaille et des ailes de couleurs bizarres. C’est bien, c’est inspiré, c’est romanesque… Il se trouve cependant qu’un historien du lieu, Jean-Yves Royer, bon connaisseur de « son histoire », a trouvé des similitudes étranges avec un roman de 1963, toujours paru chez Plon, et écrit par Mathilde Thyde-Monnier dont le titre était « La ferme des autres reines ». Très étonné par sa découverte, Jean-Yves Royer a d’abord alerté la presse locale, et c’est dans « Haute-Provence Info » (13/8), sous la plume de Jean-Luc Icard, que l’affaire est révélée. » Article paru dans le Canard enchaîné le 24.08.2005

A la lecture de tous ces noms prestigieux, force est de constater que le plagiat n’est ni une pratique rare parmi “l’élite”, ni une pratique qui condamne à l’enfer (des bibliothèques et des médias). Ainsi, après une traversée du désert de 5 ans, Thierry Ardisson est redevenu l’un des animateurs les plus sollicités du PAF. Et mes révélations en 2005 sur l’ampleur réelle de son plagiat, 60 pages et non 6 ou 3 comme il l’avait dit avant, l’a sans doute poussé vers la sortie de France Télévisions, mais ne l’a pas empêché de rebondir sur Canal +.

“Les observateurs du monde de l’édition ne semblent pas remarquer que l’ampleur du plagiat d’Ardisson augmente d’année en année. En 1994, il avoue avoir “piqué 70 lignes” (France Soir du 14 février), soit deux pages environ. En 1996, ce sont trois pages (TV+, 7.9.1996). En 2000, c’est devenu « un plagiat de 6 pages » (Le Point, 12 mai 2000). Version confirmée en 2005, il avoue ainsi avoir « photocopié 6 pages » dans son autobiographie, p. 300. En fait, je vais révéler le 14.9.2005 qu’il s’agit d’au moins 60 pages. Cela a été confirmé par des contre-enquêtes de plusieurs journalistes professionnels (Arrêt sur Images, L’Hebdo en Suisse, Ciné Télé Revue en Belgique…).” Ils ont tué la télé publique, Jean Robin, avril 2006

José Macé-Scaron connaîtra-t-il le sort de l’homme en noir ? Perdra-t-il tous ses postes, et notamment celui de directeur du Magazine littéraire, peu compatible vous en conviendrez avec le statut de plagiaire avéré ? Contacté, personne ne souhaite répondre pour l’instant, tout comme chez Grasset, son éditeur. Seul François Armanet, rédacteur en chef au Nouvel Observateur et président du Prix de la Coupole, a accepté de répondre à nos questions. En effet Joseph Macé-Scaron est le lauréat de l’édition 2011 de ce prix. Nous avons donc demandé à M. Armanet s’il pensait retirer le prix au lauréat, afin de l’attribuer à celui arrivé second, Jean-Marc Roberts : “Je viens juste d’être mis au courant de cette histoire, je vais donc me renseigner plus en détail sur l’affaire et consulter mes camarades du jury, car même si je suis Président, nous sommes 12 journalistes à choisir. En tout cas je désapprouve le plagiat en général, mais je ne peux pas encore vous dire si nous allons prendre une décision.”

Il est intéressant de noter à ce sujet que la plupart des livres convaincus de plagiat sont encore en vente sur les sites de commerce électronique : le Spinoza d’Alain Minc chez Gallimard (alors que son auteur a été condamné à 100 000 euros pour avoir plagié Patrice Rödel), les honneurs perdus de Calixthe Beyala, chez Albin Michel, toujours indiqué comme Grand prix du roman de l’académie française malgré un plagiat avéré, etc.

Le Pondichéry d’Ardisson n’est disponible qu’en occasion, j’y avais veillé auprès de l’éditeur qui venait en 2005 de ressortir une nouvelle édition du livre, mais qui l’avait finalement retiré suite à la polémique. La guirlande de Julie d’Irène Frain n’est pas non plus disponible en version neuve, mais uniquement en occasion.

Ce serait la moindre des choses que des éditeurs retirent de la vente des livres convaincus de plagiat, et que leurs auteurs n’osent plus jamais écrire de livre, mais cela relève plus de l’exception que de la règle. Nous verrons bien si Ticket d’entrée est retiré de la vente ou non, alors qu’il se vend bien pour le moment.

Jean Robin


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17 réactions à cet article    


  • RUE1793 24 août 2011 09:39

    A partir du moment ou l’on s’autorise à sortir des bouquins signés de soi mais écrits par d’autres - Autres que l’on nomme dans ce métier des « nègres » ; on se demandera pourquoi - Il n’est pas surprenant que les larbins en questions n’écrivent pas ces livres, eux non plus.

    Face à cet état de fait, nous ne sommes pas tenus d’acheter des pavés dont le signataire signifie « vu à la TV », « entendu à la radio » ou « lu dans Marianne » (Labels de qualité s’il en est). Il y en a d’autres.


    • Gabriel Gabriel 24 août 2011 10:14

      Le besoin de reconnaissance est tel chez ces gens là que déformer la vérité afin de se faire flatter est devenu posture naturelle. Ils n’ont pas compris que la richesse d’un discours ou d’un écrit se trouve dans la conviction et le cœur nécessaire qui sont mis à la construction de l’ouvrage. L’auteur n’est que le transmetteur d’un message et, en cela il sera toujours secondaire par rapport à l’oeuvre. Une copie, un plagiat n’a que la valeur de son contenu et un singe qui singe un lion ne reste qu’un singe.


      • kemilein 24 août 2011 12:50

        et si le plagiat était une bonne chose ?
        par exemple pour ré-actualiser certain ouvrage devenu obsolète ?

        qu’est ce que le plagiat ? pour l’élite c’est se faire du pognon et de la renommé.
        pour le droit c’est une question de propriété intellectuelle et de droit d’auteur.

        c’est exactement ce qui t’empêche légalement de remixer un morceau de musique et de le partager avec d’autres gens, tu n’en fais pas commerce, juste tu l’échanges par passion.

        il faudrait débattre du sens de la culture, expliquer en long et en large qu’il s’agit d’échange et de références, que la marchandisation rend impossible l’échange et donc la référence, en résulte que l’art, les oeuvres, ne sont donc plus de la culture.

        je veux principalement me pencher sur l’aspect psychologique de la chose (plagiat) c’est égotique, un poil narcissique. c’est avoir son nom associé a une oeuvre (facile puisque « pillée »).
        le nom, donc l’apparence, font beaucoup (trop) aujourd’hui.


        • cevennevive cevennevive 24 août 2011 13:53

          Kemelein,

          « et si le plagiat était une bonne chose ?
          par exemple pour ré-actualiser certain ouvrage devenu obsolète ? »

          A ce moment-là, ce n’est plus du plagiat... l’on doit citer le nom de l’auteur et dire pourquoi on « réactualise » ses textes. Et cela ne peut être fait que pour un auteur disparu depuis longtemps dont les oeuvres sont tombées dans le domaine public.

          Exemple :« Le récit de Nicolas MUSS, Serviteur de Monsieur l’Amiral » (Coligny) datant du XVIe siècle, a été repris par L.Rauzier-Fontayne en français d’aujourd’hui et avec un nouveau titre : Matines de Paris. (C’est aujourd’hui la St Barthélémy...) 

          L’auteure nous dit : « Alors, j’ai repris patiemment ce long récit... Je l’ai allégé... »

          Le reste est du domaine du pillage et du vol.

          Merci l’auteur de l’article de nous donner les noms de ces voleurs ! Et... Kemelein, on voit bien que vous n’êtes pas un auteur publié (ou non) car vous ne parleriez pas ainsi si vous aviez été victime d’un tel pillage.

          Cordialement.


        • kemilein 26 août 2011 01:24

          ho que non, j’ai en horreur de me voir afficher, j’ai fait pas mal de chose (d’image, de model 3D, de ligne de code) que j’ai donné librement en précisant que je ne souhaitais pas être cité.

          l’intérêt est l’évolution collective, mon Nom n’aurai aucune importance, seule la connaissance importe et subsistera.

          j’affirme donc avec sérénité que la propriété intellectuelle n’existe pas, que c’est une usurpation et une négation de l’intelligence collective.

          aucun écrivain n’a inventé le Français qu’il utilise pourtant pour rédiger ses livres, nous devrions donc lui faire payer des royaltiztiz, qu’il n’a pas non plus inventer le stylo, la plume, l’encre, l’imprimante, l’ordinateur, les lettres, les concepts qui sont devenu des mots. j’affirme aussi qu’il n’a pas le génie qu’il prétend être, que c’est une forme de concourt de circonstance historique-généalogique de sa vie en relation avec son environnement (ses semblables).

          le droit d’auteur n’existe pas.


        • TSS 24 août 2011 13:50

          voue omettez systematiquement de citer PPDA st son livre plagié sur ernest Hemingway... !!


          • TOHT 24 août 2011 14:44

            Là n’est pas le propos PPDA nous fout la paix ne vinet aps nous raconter des conneries avec ses lecons de morales à 3 balles. Moi je veux mon doctorat, ma BAC +7 de journaliste en payant ma thése, ou en la pompant. Ce type est infect d’user de sémantqiue pour justifier ses traces de doigt dans le pot infect de la tromperie, du mensonge.


          • TSS 24 août 2011 17:20

            vous ne devez pas souvent regarder la télé... !!


          • natnev 24 août 2011 15:05

            Le plagiat n’est-il pas en train de devenir une stratégie marketing (faussement masquée, pleinement assumée) pour faire parler d’un bouquin ?


            • Cubigaz Cubigaz 24 août 2011 15:37

              Le plagiat est une très bonne chose.
               Pour le prix d’un seul bouquin, tu en as deux (ou plus si tu fais un achat intelligent). En plus pour Macé-Scaron ça te donne le droit à un « ticket d’entrée » au cinoche (en tout cas je suppose).


              • Bulgroz 24 août 2011 16:23

                Voir ce que dit Philippe Bilger sur son blog à propos de ce sinistre personnage :

                Les leçons de morale


                • TSS 24 août 2011 17:19

                  A propos de sinistre personnage ,Bilger en est un autre... !!


                • Krokodilo Krokodilo 24 août 2011 17:16

                  A tout seigneur, tout honneur : rappelons que l’auteur plagié est Bill Bryson,, moins connu que d’autres ou bénéficiant de moins de buzz. C’est pourtant une fine plume, et humoristique, ce qui est fort rare. Il est connu surtout pour ses chroniques de voyage, souvent drôles, bien vues, humaines, aux USA (2 ou 3), Europe, Australie, et pour un livre de vulgarisation scientifique plein d’anecdotes, qui a été primé. J’aime particulièrement ses souvenirs d’enfance aux USA « ma fabuleuse enfance dans l’Amérique des années 50 »


                  • antonio 24 août 2011 18:07

                    Joseph-Marie Scaron, Directeur du Magazine littéraire, Directeur adjoint de Marianne, « multi-chroniqueur » ( radio, télé ) fait du plagiat : encore un bel exemple de la déliquescence morale qui sévit chez les « donneurs de leçons », ces représentants de la « gauche bien pensante... »
                    A noter d’ailleurs qu’il nie le plagiat : c’est paraît-il de « ’ l’intertextualité ».
                    Le plagiat consiste à recopier en changeant quelques mots des passages d’une autre oeuvre.
                    L’intertextualité consiste à recopier en changeant quelques mots des passages d’une autre oeuvre.
                    ENORME ,la différence ! si vous n’avez pas compris, je peux recommencer la démonstration.
                    Ce plagiaire explique aussi que c’est pour lui nuire qu’on lui fait de tels reproches...à cause de son orientation politique.
                    Ben voyons , ma bonne dame : « j’ai pas plagié, j’ai fait de l’intertextualité, et pis, ya des méchants qui m’en veulent ! »
                    Et il est Directeur du Magazine littéraire...


                    • James James 24 août 2011 21:34

                      Nous devons subir les nuisances continues d’une clique de faussaires se présentant comme des parangons de vertu .
                      La France doit être un cas unique dans le monde occidental ! elle détient probablement le record mondial du nombre de plagiaire en exercice, individus qui dans n’importe quelle démocratie digne de ce nom seraient renvoyé au néant, ici non seulement ils prolifèrent, mais plus l’escroquerie est monstrueuse et plus ils prennent de l’importance .
                      En témoigne l’omniprésence et l’omnipotence du sinistre Botul, désormais parachuté au ministère de la guerre .
                      Macé-Scaron est l’archétype de l’arriviste, un vulgaire opportuniste sans talent qui ne doit sa visibilité médiatique que du fait des renvois d’ascenseur, et de la connivence qui règne au sein du microcosme médiatico-intellectuel parisien .


                      • JOJO JOJO 24 août 2011 23:31

                        L’argent est roi, point d’autre explication.


                        • apopi apopi 25 août 2011 00:23

                           Bof, avant peu plus personne ne se souviendra de tous ces zozos et leurs ouvrages finiront en papier recyclé chez Lotus ou Pampers. 

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