Macron 2027… Ou la curée juste avant !

Dans les coulisses, ça grenouille sec pour le trône de Macron. Tous dans les starting-blocks pour être le calife à la place du calife. Les couteaux à trahisons s’aiguisent, les haches à faire tomber les têtes s’affutent et telle la cour d’un roi proche de l’échafaud, les courtisans regardent la girouette pour savoir d’où pousse le vent… Changeant.

Une ambiance crépusculaire : Marc Endeweld, journaliste d’investigations spécialiste du monde politique,[i] et de son demi-monde, qualifie ainsi l’ambiance chez le président et le premier ministre. Tout le monde se bouffe le nez, surveille les mouvements de chacun et comme dit si lucidement Endeweld : les deux organisations de l’État sont des « boy’s club », où chamailleries, crêpage de chignons et peaux de bananes sont le quotidien. Si en plus on y ajoute, le courant « Bribri », qui, en tant qu’épouse du chef, ne devrait jouer aucun rôle et qui pourtant a réussi à placer entre bien d’autres son poulain favori Gab Attal. N’oublions pas Alexis Köhler le conseiller, moins en cour ces temps-ci, qui lui avait placé Madame 49,3 Borne ; on peut dire que ça tire dans toutes les directions et que les argousins qui gravitent autour de ce vortex doivent savoir mener leur barque afin de ne pas accrocher l’un des écueils décisionnaires. Mieux que le film « Ridicule », mais en moins subtil et drôle. Ce serait même une Drama, car toute cette volière conduit le pays à sa totale faillite. Il n’y a pas de pilote dans l’avion, quant au pilote automatique, il est détraqué en carafe. C’est certain, on va se la manger cette montagne, priez pour nous, saint Castex !

À couteaux tirés et fleurets mouchetés : ça se bagarre en traîtres, avec des sourires et des claques dans le dos pour la galerie et par-derrière… Prenons Gabriel Attal par Marc Endeweld : « Si la presse enchaîne les critiques sur Macron, c'est que Attal et son entourage abreuvent les médias de "confidences", pour préparer la candidature de "Gaby" en 2027. » Dans Le Monde les équipes de l’ex-1er ministre savonnent totalement la planche du président de la République, essayent d’écorner son image. « On a l’impression que l’Élysée est un cloaque homophobe… Oui, ça, c’est l’élément de langage… D’ailleurs, ils sont très transparents, pour le coup, parce qu’ils citent Louis Jublin, l’ancien conseiller en communication de Attal jouant sur le fait qu’il a fait son coming out ce qui expliquerait qu’à l’Élysée on a un boy club et aussi du côté de Matignon  ». De l’inconscience avez-vous dit ? Ce n’est même plus les musiciens du Titanic qui continuent de jouer sur le pont, mais pendant que le bateau coule, en fond de cale, des tacherons rafraichissent les peintures du salon pour une soirée dansante… Quand on se dit que la dette culmine à 3200 milliards, qu’il y a au moins quinze millions de personnes dans la mouise économique, que la guerre menace, lire et entendre ces chamailleries venant des partisans d’un ambitieux qui a eu comme seul talent d’avoir plu à Brigitte Macron, on peut se poser cette question : qu’avons-nous fait pour subir cela ?

Édouard Philippe : le « géant » havrais sous son harnais a déclaré sa volonté de se présenter en 2027. C’est Rachida Dati, une référence en éthique qui le décrit le mieux. « L'élégance comme la reconnaissance devrait amener à plus de respect de l'institution présidentielle et de l'homme qui vous a permis d'exister sur le plan politique. »[ii] Perso, j’adore lorsqu’ils se balancent des vacheries. L’Edouard, qui depuis la fin de sa prise de poste de 1ᵉʳ ministre est devenu le chef d’un parti politique satellite du président et qui a voté toutes les lois de la Macronie avec son groupe Horizon, piaffe des quatre fers en embuscade pour devenir calife à la place du poncif, suite à une éventuelle démission ou destitution de son ancien mentor. Une stratégie à la Pompidou. « Tant pis donc s'il met dès aujourd'hui cette question de la démission dans le débat public, Édouard Philippe assume en se mettant dans les pas de Georges Pompidou qui, en janvier 1969, se dit que le général de Gaulle n'ira peut-être pas au bout de son mandat et déclare : « Je serai candidat à la prochaine élection présidentielle », soit exactement les mêmes mots que ceux qu’il a prononcé dans Le Point 55 ans plus tard. En 1969, de Gaulle démissionna quatre mois plus tard. Être le premier sur la ligne de départ peut donc être un avantage dans une stratégie visant à affaiblir, par exemple, Gabriel Attal. »[iii] Pauvres de nous ! Un sprint final entre ces deux-là ? Mamamia ! Evacuation vers les Kerguelen et ses manchots accueillant à bras ouverts ! 

Le meilleur qui puisse se passer : ne surtout pas aller jusqu’à 2027, car les médias, le système et l’oligarchie auront le temps de nous bourrer le mou durant des années, ce qui aura pour résultat les élections comme en 2017 et 2022, d’un des deux anachroniques susnommés, soit, deux macrons repoudrés. Le temps aussi de rejouer le game extrême droite contre n’importe qui, et au deuxième tour, de faire barrage à la « bête immonde ». Et Mélenchon dans tout ça ? Le vieux briscard est en embuscade malgré les haines recuites médiatiques. Saisir la chance : avec un gouvernement Bayrou, tout peut capoter en un rien de temps, car, le béarnais va composer une équipe encore plus bras cassées que celle de Barnier composée d’haridelles sur le retour et alors ce sera le grand saut… Espérons pour le pays !

Une bonne destitution surprise, comme la dissolution de l’assemblée. Deux mois pour organiser une campagne présidentielle et là, le pays pourra mettre à sa tête un dossard absent des pronostics ; l’effet de surprise quoi du « candidat providentiel » ? Par contre, il faudra attendre juillet 2025 pour élire une nouvelle assemblée… Et pourquoi pas rêver, d’une nouvelle république et toute une génération de potiches poussée à la retraite et si possible passant devant les tribunaux, car, ils, elles ont assez fait de destructions contre NOTRE pays ! Dehors tous, oust !!! Bienvenue dans les poubelles de l’Histoire à tous ces Erostrate.

Georges ZETER/ décembre 2024

Vidéo : RÉVÉLATIONS DE MARC ENDEWELD SUR MACRON ET SON ENTOURAGE