Macron Président : une affaire de famille ?
A cet égard, le nouveau Président symbolise l’émergence des nouvelles familles et de fait leur banalisation si contraire à l’idéologie familialiste qui fonde l’UNAF immuable dans son être depuis 70 ans !
Le Figaro n’hésitait pas à s’esbaudir ces jours-ci, en titrant « Macron, sept fois grand-père, sans avoir été père ! ». Miracle des familles recomposées qui, plus souvent qu’on ne le dit, fonctionnent en harmonie ! Et d’ailleurs, le Président Macron n’hésite pas à s’afficher avec toute sa famille recomposée. Voilà de quoi « défriser » les familialistes invétérés.
A la vérité, le Président Macron « bouscule » autant la famille traditionnelle qu’il casse les codes établis de la politique. Et si les 2 champs avaient un lien direct ? La presse de tout bord s’est plu à souligner que 24 ans séparaient ce couple atypique et qui s’assume parfaitement. Notons, dans un clin d’œil, qu’habituellement ce sont les hommes qui, à un certain âge, prennent une épouse ou une compagne plus jeune qu’eux. Or, l’inverse existe aussi ! Preuve de l’évolution des mœurs depuis 3 décennies. Et, si finalement cette situation inédite, assumée, permettait de « parler » à l’intergénérationnel, à tous les âges… ce qui à coup sûr, serait un atout…
Cette élection signe et symbolise la fin de la famille patriarcale. On avait connu avec le Président Sarkozy, une séparation en début de mandat et en direct ! Ensuite, une répudiation maladroite et d’un autre âge avec le Président Hollande.
Le Président Macron signe la défaite « de Sens commun », bras armé de la Manif pour tous (cache-sexe du parti chrétien d’avant-guerre). Défaite idéologique pour ceux-là. Il reste à réaliser l’égalité parfaite, pour les salaires des femmes, le congé parental partagé pleinement et l’égalité entre enfants, quel que soit leur rang pour les allocations familiales. Au-delà, ce sont tous les signes du pouvoir qui basculent : patriarcat-pouvoir traditionnel.
A l’opposé, sa stratégie « hors système », hors les codes habituels a bien « marché, auprès des jeunes et des femmes. Tous les stéréotypes en ont été bousculés. Le pouvoir réservé aux hommes se meurt. De la virilité (symbole du pouvoir) affichée par Sarkozy, on est passé à la parité.
Il y a bientôt 5 ans, un CA de l’UNAF du 19 octobre 2012, rejetait massivement la loi dite mariage pour tous (5 pour, seulement) ; rejetait tout aussi massivement la suppression de la présomption de paternité pour les couples de sexe différent, sauf 2 voix : celles du CNAFAL et de l’UFAL.
En juillet 2016, par le canal de l’UNAF, dans le cadre du lancement des primaires des Républicains, nous recevions la seule littérature du candidat Fillon…
Combien de temps faudra-t-il attendre pour que l’UNAF soit la véritable représentation sociologique et politique de l’ensemble des familles de France ? L’archaïsme et l’immobilisme sont mortifères. Pouvons-nous continuer longtemps avec cette image inversée de la représentation des familles à l’UNAF ? Il est temps d’ouvrir le débat d’autant que le ministère des Familles a disparu !
Jean-Marie Bonnemayre, Jean-François Chalot, Président, Secrétaire général,
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