Mad Albright, piqouze de rappel
C'est l'heure du thé citron. Vous prendrez bien un petit morceau de madeleine ? Proustienne, bien tassée, bien rayée, dite Albright ? Les souvenirs se bousculent, l'invité fait la grimace. Des images empoisonnées l'assaillent. Il recrache. Pas fraîche, la madeleine. Il va jeter la vieille douceur entamée à la poubelle de l'Histoire. Et se ravise.
Si on en parlait au contraire ? Après tout, elle a fait la une en son temps, ce prix de vertu, cette Miss Time Magazine 1999 (lien), charmante égérie des années bombardières, ex secrétaire d'Etat du gouvernement Bill Clinton. Oui, elle mérite sa dose de rappel.
On l'a aperçue ou presque en 2019 – de dos seulement, allez savoir si c'est bien elle – inaugurant sa remarquable statue de petite mère des peuples et des arts chez son pote Hashim Thaçi bien connu des dealers en tout genre (lien).
La grosse presse affirme que la Mado travaille actuellement comme donneuse de leçons chevrotante à l'université de Georgetown, dans cet état de Washington (lien), mystérieux centre administratif de l'Amérique et ses colonies, coiffé par on ne sait qui.
Elle cherche à se faire un petit billet, l'ancêtre ? Comme si elle en avait besoin ! Car les télécom en Serbie, ça eut payé (lien). Maddeleine Albright valait en dollars, aux dernières nouvelles, 10 gentils millions (lien). Récupérables ? Bien mal acquis...
En 2018, elle a pondu un bouquin plein de sollicitude intéressée, sévèrement intitulé Fascisme, un avertissement. (lien) Nous prévenait-elle que les barbelés de l'enclos allaient être électrifiés incessamment sous peu ? Sans doute, car il n'est pas bon que la vache laitière ou son veau sautent la barrière ; mais l'avertissement s'adressait plutôt à la concurrence, aux puissants de la planète menaçant son confort (im)moral et ses intérêts pécuniaires ; à savoir principalement Donald Trump et Vladimir Poutine, par elle identifiés comme ses ennemis personnels, influents auprès des braves gens de la terre entière.
En vertu de l'adage : oins vilain, il te poindra ; poins vilain, il te oindra, madame Albright n'ognit d'aucune façon ces deux hauts personnages dans son livre. Elle ne pouvait guère les atteindre et elle comptait à n'en pas douter sur les crédules entubés de la terre pour qu'ils poignent ses adversaires à sa place.
Oh traiter Vladimir et Donald comme elle traita le président Milosevic, coupable d'avoir tenté de défendre sa patrie seul ou presque contre tous, mort en prison par absence de soins médicaux ! (lien) Elle en a rêvé, mais lorsque dansent les sorcières, les génies protègent la clairière. Le rêve explosif du monde ne s'est pas matérialisé. Les missiles sont chose volatile et les volatiles bien gardés. Elle faisait d'ailleurs plutôt dans la bombe sale à l'uranium appauvri contre des petits pays. Rien de spectaculaire.
Que nous dit-elle de ces fâchistes qui la fâchent tant, lors de l'interview menée par Sean Illing, de Vox, en cette année 2018 de la vie d'avant ?
« J'essaie de développer l'idée que le facisme n'est pas une idéologie, mais plutôt une façon de prendre et de garder le pouvoir. Un fasciste s'identifie à un ensemble de personnes – généralement une majorité qui se sent lésée – en s'opposant à un groupe de moindre taille, instaurant ainsi la loi du plus grand nombre sur des minorités sans droits. Voilà pourquoi le fasciste tend à désigner tel ou tel groupe minoritaire comme étant à l'origine de ses problèmes. (…) Le fascisme implique l'appel à la violence, et son usage effectif dans un but politique et de pérennisation du pouvoir. C'est de fait une brute dotée d'une armée. »
Evoque-t-elle par ce terme dévoyé « fasciste » (lien) les doux démocrates dans son genre, exerçant la démocratie à coups de bâton et aussi de carottes pour une minorité d'ânes félons ? Certainement, mais sans trop s'en rendre compte. Tournoyant surr elle-même, la Mado qui s'auto-glorifie oublie trop souvent ses mensurations rikiki.
Pour elle, si on suit l'interview, les gens sont des oies et des dindons, qu'il convient de faire garder en permanence par des garnements tabasseurs. Ne comprenant rien à rien, cette volaille se mêle, quand elle souffre ou s'inquiète trop, de choisir un garde du corps social quelconque, mais chien méchant avec les chacals, qui va la tirer de là. Là, c'est à dire le trou, l'horizon bloqué, la déchéance, l'appauvrissement, voire la faim, la maladie, la mort lente. Babylone (lien).
Chercher l'homme providentiel, c'est bien normal. Les oies suivent le jars en chef depuis au moins l'arche de Noé. Albright craignait seulement en 2018 que ce jars-là n'écoute plus la gardeuse d'oies toute rabougrie derrière l'enfant en loques (lien). Qu'il craigne dorénavant d'autres bâtons et se sustente d'autres pâtées. L'Amérique, c'est ma boutique ! se persuadait-elle juste avant l'an 2000. Quant aux revanchards dépossédés, je les tuerai dans l’œuf avec Wesley Clark et autres éducateurs de pensée profonde, les autres viendront me manger dans la main ! (lien)
Qui sème le vent récolte la tempête, dit-on. Processus bien trop lent, généralement. La Mad semait le malheur, récoltait des lingots. Aujourd'hui, toutes sortes d'escrocs sèment leurs vents malodorants, et l'escroqué récolte la tempête (de cytokines). .
À propos de souvenir, connaissez-vous l'histoire de la broche aux trois singes ? Madeleine Albright trouvait amusant de communiquer des messages subliminaux par le moyen de clips épinglés sur ses tailleurs. Elle portait ainsi serpent, insectes ou crabe pour signifier son mécontentement ou ses antipathies. Une tortue quand elle se sentait tortueuse, des papillons ou des ballons quand tout allait au poil ; une carte des E.-U. quand elle voulait parer sa nanitude difforme de toute la puissance de l'US Air Force.
Un beau jour, elle se pointa chez Vladimir Poutine avec trois singes épinglés sur son revers. L'un se bouchait les oreilles, l'autre se masquait les yeux, le troisième s'auto-bâillonnait (lien). À Poutine, intrigué, elle expliqua qu'il existait un rapport entre ces primates et la politique russe en Tchétchénie.
Cette singerie diplomatique déplut fortement à son interlocuteur.
Peur de rien, la Mado. Poutine n'oublie ni les offenses, ni les trahisons. Un jour ou l'autre, il y répond, ses ennemis le savent bien. Et ne parlons même pas du Parti Communiste Chinois, qui a la mémoire longue, lui aussi. Les graves provocs de la dame lui sont restées en travers de la gorge (lien).
Enivrée par sa très petite personne, par l'impunité totale de crimes de guerre et de paix commis sous la mandature de son patron, par la supériorité provisoire d'un appareil de guerre aérien terrorisant, la secrétaire d'état du haut de son mètre quarante commit ainsi plusieurs impairs des plus impardonnables.
Si j'étais cette gorgone à l'heure d'aujourd'hui, j'aurais les cheveux tout raidis d'effroi, dressés tels des cierges allumés sur ma tête. On n'a pas toujours le toupet de ses débuts, quand le vent tourne.
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