Madame C. Duflot : Quel débit ?
Le robinet d’eau tiède de la candidate...à mille lieues des flots bleus.
Ce matin, sur France Inter, vers 8 h 20, Madame Duflot, candidate Vert aux régionales en Ile-de-France.
En voilà une qui porte bien son nom...qui coule de source !
Superbe preuve par neuf des développements de Roland Barthes sur les liens entre le nom et la chose, et le choix par Proust des patronymes de ses personnages.
Tudieu ! Comment qualifier ce qu’elle déverse ? Quel hydrologue convoquer pour identifier la précipitation ( la bien nommée ! ) dont elle use et tracer la carte des bassins versants qu’elle va irriguer ou décaper jusqu’à l’os, toute pellicule de terre arable arrachée ?
Un ru ( cours court, en deux lettres pour les cruciverbistes) ?
Que non !
Elle n’en a pas la modestie et n’émane pas d’elle la certitude que les petits ruisseaux font les grandes rivières et que le cours le plus majestueux commence par un filet sourdant d’un rocher.
Un torrent ?
Non plus.
Manquent les gerbes d’écume, les ruptures de rythme, l’énergie désordonnée, les arcs en ciel que le soleil y dessine fugacement, les irisations, le côté festif.
Une rivière à truites ?
Non plus.
Où sont les chatoiements du courant, les surprises des trous d’eau, les éclairs des poissons qui surgissent, cabrés, pour gober les mouches ?
Un fleuve impérial : le Niger en période de hautes eaux, le Yang Tse que Mao traversa à la nage selon la vulgate communiste, la Meuse endormeuse enserrée dans ses vallées ardennaises, le Gange et ses sadous qui viennent s’y baigner nus, le Nil piqueté de felouques ?
Nenni !
Absents la puissance, le côté immémorial, les vertus fertilisatrices, l’impression de paix et d’immanence, la planéité pacificatrice.
Que sont alors ces phonèmes que la candidate débite, au kilomètre, sans une pause ni un silence, sur un ton monocorde de récitation d’un catéchisme, sentencieux et moralisateurs ?
Eureka ! J’ai trouvé. C’est le robinet d’eau potable de mon évier. Sans goût, insipide et inodore, mais intarissable. Rien ne flotte ni ne surnage sur ce flot flou.
J’ai coupé le son avant la fin de l’interview, laissant planer un doute. Le journaliste allait-il lui demander la température de l’eau aux Maldives ( bien maladives et mal parties ), lieu de vacances de la candidate à Noël ( Foin de l’empreinte carbone ! ) ?
P.S. J’oubliais la promesse phare de Madame Duflot : la création en Ile-de-France d’un pass vert trans-zones, à 65 €, afin de créer une solidarité entre franciliens.
Sauvés , vous dis-je !!!
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