Madame Le Pen : cette femme qui fait trembler toute la classe politique française
Chaque fois qu'une échéance électorale approche, on ne parle plus que du Front National et de sa présidente Marine Le Pen. Les 22 et 29 mars auront lieu les cantonales et déjà les pronostics et les spéculations fusent de toutes parts. Les instituts de sondage ne se limitent pas aux prévisions des résultats des prochaines élections, mais se projettent déjà sur les présidentielles de 2017.
Pour tout le monde et dans tous les cas, le Front National arrivera en tête. Cela ne fait plus de doute pour personne, madame le Pen pourrait être la future présidente de la république française. A droite comme à gauche c'est le désarroi, la fièvre qui s'empare de la classe politique...Pour Nicolas Sarkozy cette éventualité est impensable. Dans une déclaration au Point le 8 mars, le président de l'UMP assure que " Mr J.L. Mélenchon et madame Le Pen peuvent dire ce qu'ils veulent, personne ne pense ou n'espère qu'ils aient un jour à porter le destin de 68 millions d'habitants". Ce sont là de simples paroles prononcées dans un moment de colère et qui ne s'appuient sur aucun argument logique.
Au niveau des dirigeants de la majorité, la fièvre est encore plus brûlante. "Il faut arracher les élections au Front National " s'écrit François Hollande. Manuel Valls dénonce quant à lui " un endormissement généralisé" face au danger " immense " du FN. Le premier ministre donne actuellement l'impression d'un homme au bord de la dépression. Ses récentes déclarations ne cachent pas en effet sa préoccupation quant à l'avenir .......Il dit être inquiet face au Front National. "Il peut être, dit-il, le premier parti de France ".
Selon l'Observateur Valls fait part de son angoisse devant un FN en mesure de gagner. Cela se comprend car une victoire de madame Le Pen sera interprétée, avant tout, comme un camouflet au parti socialiste et à la politique qu'il a menée depuis sa victoire de 2012. Et Manuel Valls sent déjà venir ce moment " historique". Laure Breton (Libération) rapporte que selon Mr Valls " Le Front national est aux portes du pouvoir en 2017" Je n'ai pas peur pour moi, dit le premier ministre, j'ai pour mon pays qu'il se fracasse sur le front".
François Bayrou, à son tour, prend toute sa part dans la stigmatisation du parti de l'extrême droite. Pour le président du Modem les théories du FN sont mortelles. Il cite comme exemple l'idée de madame LE Pen de vouloir quitter la zone Euro. Revenant maintenant sur les sondages favorables au Front, François Bayrou en profite pour jeter toute la responsabilité sur les deux grandes formations (UMP et PS) qui se sont succédées à la tête de l'Etat, une succession où les Français dit-il, n'ont pas trouvé leur compte. Pour ce dirigeant politique, c'est la situation actuelle que les François déplorent qui est la cause de l'ascension du Front national. La droite et la gauche, explique-t-il, ont fait tout pour que cette éventualité ( la montée de l'extrême droite) devienne réalité.
Comme on le constate les différents partis français sont conscients de la victoire indubitable et inéluctable de l'extrême droite. Madame Le Pen sera-t-elle la dame de fer de la France ? Tiendra-t-elle tête, jusqu'à la fin, aux ténors de la politique française. Ces derniers au lieu de se "détruire" mutuellement, trouveront-ils les moyens et les arguments pour endiguer cette vague déferlante lepéniste ? Sauront-ils, au dernier sprint, faire barrage à cette candidate courageuse et ambitieuse du Front National ? Cela dépendra en premier lieu de la volonté et du désir des électeurs de l'Hexagone, de vouloir prendre ou non, l'audace ou le risque d'oser...
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