Mais non Gégé t’es pas minable !
On pourrait dire bien d'autres choses en somme ….

Vidéo au milieu de la figure :
Je vous ai dans le nez !
Le départ fracassant d'Obélix pour la Belgique remue le Landerneau de la bourgeoisie artistique. Dès qu'il faut se tenir par les bourses ou l'honorabilité, tous nos chers décorés de la légion d'honneur à titre de copinage se pressent au secours de celui qu'on veut salir pour crime de désertion en pleine guerre économique ! Heureusement qu'il y a quelques francs-tireurs pour dénoncer l'ogre et sa boulimie de richesse, sinon nous en viendrions tous à penser que le Premier Ministre est un fieffé imbécile (ce qui est possible) doublé d'un rabat-joie.
Reprenons le dossier fiscal à la base. Prétendre que notre Gérard national est un minable est un peu fort de café. Le préfixe mini ne convient guère à ce colosse monstrueux, à ce personnage tout en excès, à ce dévoreur de l'existence, à ce buveur invétéré. Le chef du gouvernement, compte tenu du passé glorieux de symbole de la gauloiserie et de la gaudriole réunies de son ancien contribuable, aurait dû user d'un vocabulaire plus approprié pour signifier la trahison suprême que vient de commettre cet égoïste pathétique.
À l'heure où notre petite nation gauloise est cernée par l'ennemi de la finance, les troupes de la crise, les fantassins de la mondialisation, Obélix en personne et en majesté majuscule abandonne le pays de la potion magique pour aller se goinfrer de bière avec l'appétence qu'on lui connaissait jadis pour nos vins. Tout fout le camp mon pauvre Goscinny. Son ami Jean Carmet ne lui lèvera pas son verre d'où il le regarde dépité.
C'est de la haute trahison, de l'abandon de poste devant l'ennemi, de la lâcheté et de la traîtrise. Il n'est pas crime plus abominable que celui de la cécité au drame qui emporte des millions de nos concitoyens vers les affres de la pauvreté et de la misère. Monsieur Depardieu se drape dans sa tunique de nouveau riche pour fuir le territoire en se prétendant outragé par un adjectif bien gentillet ! Nous pourrions en chœur lui dire le fond de notre pensée
Vous êtes bien plus que ce modeste « minable » gouvernemental monsieur le monstre. Vous nous crachez au visage par ce geste insupportable, vous oubliez ce que vous fûtes, vous effacez vos années de galère, votre passé qui ne fut pas toujours doré. Vous rentrez dans la cohorte des riches de l'Olympe, ces êtres sans foi ni loi, sans patrie ni honneur qui se regroupent à l'abri des regards du commun, cette plèbe qui ne veut que vous dépouiller de votre immense fortunes.
Car voyez-vous monsieur l'acteur colossal, la vie n'est pas un plateau de cinéma. Les notions de solidarité et de partage, de compassion et de générosité ne se galvaudent pas. Vous avez choisi la fuite, c'est votre liberté. Mais épargnez-nous la grandiloquence de l'outragé, c'est nous qui sommes offensés et non pas votre enveloppe corporelle qui est en train de ruiner l'icône que vous étiez devenu.
Allez vivre le reste de votre âge dans la tiédeur d'un exil honteux mais surtout ne revenez jamais. Fermez les yeux sur votre pays qui fait naufrage. Il en faut du courage et de la force morale. Se réfugier à deux pas d'ici, les poches pleines, le cœur inflexible à la détresse de ceux qui furent autrefois vos concitoyens ; quelle grandeur d'âme. Tourner le dos à ce public qui vous a porté là où vous êtes, quel panache !
Oui, monsieur Depardieu, c'est magnifique ce que vous faites puisque c'est ainsi qu'il faut qualifier ce que nous prenons stupidement pour un acte mesquin, lâche, cupide, égoïste, pitoyable plus que minable. C'est extraordinaire de jouer ainsi la carte du dédain et du mépris, de l'oubli et de l'indifférence. C'est chevaleresque de cracher sur vos années de gloire, sur ce public qui vous a fait, sur ce pays qui vous a tout donné par son cinéma que nous sommes si nombreux à financer.
Votre désertion est exemplaire, vous qui avez eu le courage de soutenir un candidat à l'élection présidentielle, vous nous démontrez la force de votre engament au même niveau que Johnny, un autre grand citoyen. Le résultat du scrutin vous a déplu, vous changez de crèmerie au nom de votre liberté si chère. Partez, je ne vous retiens pas mais que j'aimerais que tous ceux qui vous soutiennent, qui ne pensent qu'argent et profit aient la délicatesse de se taire. Il est curieux que désormais la lâcheté s'affiche ainsi , sans la moindre pudeur ! Heureusement qu'il y a encore un Torreton pour savoir où se trouve la dignité !
Franchement vôtre.
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