Mais qu’ont-ils fait de ce métier admirable : le professorat ?
Qu'ont-ils fait de ce métier admirable : le professorat ?
Salaires trop faibles, réformes absurdes, mal pensées, incessantes, charges de travail de plus en plus lourdes, avantages supprimés...
Il n'est pas étonnant que les jeunes se détournent de ce beau métier...
Il n'est pas étonnant que certains enseignants démissionnent...
Disparus les IPES qui permettaient à de jeunes étudiants de s'engager dans la voie du professorat, tout en percevant un petit salaire, disparue la CPA qui offrait la possibilité, dès l'âge de 55 ans, de travailler à temps partiel avec 80% du salaire... sans parler de la retraite à 60 ans qui a disparu pour tous les salariés...
Un métier harassant, qui mobilise la pensée...
Et bien sûr, cette rentrée s'annonce difficile : de nombreux postes ne seront pas pourvus malgré les promesses d'Emmanuel Macron. Le chef de l’État a promis de mettre un "professeur devant chaque classe" dès la rentrée. Les Français n’y croient pas, vraiment pas.
Une promesse irréaliste, au regard de la pénurie d’enseignants dont souffre le secteur, mais qui a été réitérée lors de sa conférence de rentrée par le nouveau ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal.
Le gouvernement est dans la communication, comme souvent.
Il reste tant à faire pour restaurer l'attractivité de ce métier...
Les réformes se sont succédé au rythme des changements de gouvernement : aucune vue d'ensemble, aucune perspective à long terme...
On a connu Luc Chatel et ses suppressions de postes de fonctionnaires, mal réparties, mal pensées, on a connu Vincent Peillon et sa réforme chaotique des rythmes scolaires, on a connu Najat Vallaud-Belkacem et sa réforme désastreuse du collège... l'enseignement du latin et du grec avait été amoindri et réduit à peau de chagrin car intégré dans les fameux EPI, ou Enseignements pratiques interdisciplinaires.
Et plus récemment Jean-Michel Blanquer nous promettait une école de la confiance... Certes, il semblait vouloir donner la priorité à l'école primaire, mais sa réforme du lycée et du baccalauréat se présentait comme un véritable casse-tête : très complexe, elle a été difficile à mettre en place.
Etonnamment, cette réforme du lycée initiée par Jean-Michel Blanquer avait consisté à supprimer les maths en classe de première, sauf pour les élèves qui choisissaient cet enseignement de spécialité.
Curieuse décision, tout de même ! Alors que les mathématiques paraissent essentielles dans notre monde numérisé, cette discipline n'était plus obligatoire au lycée, dès la classe de première !
On a vu aussi comment les épreuves de spécialité organisées au mois de mars démobilisaient les élèves qui séchaient les cours de fin d'année.
Face à toutes ces réformes qui se succèdent, se contredisent, les enseignants se retrouvent bien seuls et bien démunis.
Il serait temps de fixer une politique éducative à long terme, sur laquelle les différents partis se mettraient d'accord et qui pourrait être appliquée, quel que soit le gouvernement qui arrive au pouvoir.
Les enseignants ne sont pas des girouettes et on ne peut, ainsi, sans arrêt perturber leur travail si complexe.
Dans un domaine aussi important que l'Education, tant d'expérimentations hâtives sont vraiment intolérables.
Le blog :
http://rosemar.over-blog.com/2023/09/mais-qu-ont-ils-fait-de-ce-metier-admirable-le-professorat.html
Sources :
45 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON