MAM virée, le chaos reste
Il aura fallu plus d'un mois et une accumulation incroyable de mensonges, une pression sans doute sondagistique pour que Nicolas Sarkozy décide de mettre dehors l'inoxydable qui hier encore, faisant la fière, disait ne pas commenter les rumeurs ("Vous le voyez bien, je travaille. Je suis cent pour cent mobilisée en tant que ministre des affaires étrangères. Je ne commente pas les rumeurs parisiennes"), rumeurs qui, semble-t-il, étaient fondées. La preuve. MAM a donc remis sa démission au Président de la République dans une lettre qui fleure bon le déni absolu de ses méfaits et, comme tout bon RPR, puis UMP qui se respecte, accuse la presse et les ragots de son éviction, mais en aucun cas ceux qui en sont les responsables : elle en premier chef et Nicolas Sarkozy en l'exécutant, qui aura mis beaucoup plus de temps à appuyer sur la gâchette que pour les préfets et autres ambassadeurs non complaisants.

Nous avons assisté à une mascarade pathétique des derniers jours de l'inoxydable, bien (per)oxydée maintenant, avec un jeu assez minable de cette non démission quand Nicolas Sarkozy osait - comble de la méchanceté - dire qu'il ne savait pas comment annoncer la nouvelle à MAM alors que tous les journaux en parlaient. Le savoir vivre et gouverner, la compassion auraient voulu qu'il lui en parle en premier, quoique finalement ce coportement de malotru et inique va bien en punition de l'oxydée, mais la peine nest pas même quand le bourreau est lui-même punissable pour les mêmes méfaits comme ses voyages au Maroc et son soutien tant à Ben Ali qu'aux Moubarak et autre guide libyen. Lorsque MAM a offert ses, en notre nom mais sans notre accord, services policiers, le premier flic de France ne pouvait ni l'ignorer ni être en plein accord, lui le chantre de la répression sauf pour lui-même et ses affidés.
Ce qu'il y a de fort dommageable, c'est que ce ne sont ni les mensonges, les petites affaires nonagénaires, ni les amitiés douteuses, ni l'indécence du voyage tunisien, ni les conflits d'intérêts, ni la honteuse proposition d'aide, mais le seul fait des sondages, qui ont basculé dans le sens de la démission de l'alors inoxydable, à la suite d'une litanie biblique de mensonges et de découvertes nauséabondes, qui sont responsables de ce licenciement.
Souvenez vous de tous ces soutiens, des Bertrand, Copé, Fillon et Nicolas Sarkozy qui, en plein conseil des ministres, a envoyé un petit poulet de soutien à Michèle Alliot Marie. Il faut s'en souvenir car comment vont-ils nous expliquer qu'elle ait dû démissionner ? Oh, on connaît le discours : c'est la faute de la presse de caniveau. Hors le fait que c'est une réponse un peu courte elle impliquerait ipso facto que Nicolas Sarkozy, dont pourtant ils louent la grande énergie et l'inflexibilité devant les mauvais sondages et sa volonté absolue de tracer son sillon, serait alors influençable et qu'il serait prêt à sacrifier sur l'hôtel de l'opinion une ministre parfaitement intègre et compétente. En d'autres mots ils nous diraient que Nicolas Sarkozy n'aurait pas la carrure d'un Président de la République. Eux et tous ces commentateurs qui ont défendu l'actuelle oxydée devront choisir :
- soit ils se sont trompés, et ils doivent le reconnaître, comme je reconnais que je me suis trompé au début car je ne pensais pas qu'elle serait mise dehors, mais cela c'était le 5 février avant toutes les autres révélations et je n'ai pas réitéré cette supposition ;
- soit ils ont raison et Nicolas Sarkozy est un faible qui trahit ses amis pour complaire à l'opinion.
Mais cette démission est beaucoup trop tardive. Elle prouve la faute et la sanction qui n'est que cosmétique et pour de mauvaises raisons. Par ailleurs elle devrait impliquer Fillon qui a usé, lui aussi, des avantages exotiques de dictateurs dans un pays pauvre et s'est justifié comme un petit minable en voulant faire croire que tous faisaient ainsi, ce que par exemple Villepin a démenti, en voulant nous faire croire, le bouffi d'orgueil, que c'était au travers de lui que l'Egypte honorait la France, lui qui utilise des jets quand le train met 1 h 20 pour aller chez lui en Sarthe aux frais de Français (27 000 euros) arguant de la sécurité ce qui fait rire Calderon ou Merkel qui, eux prennent le train et qui sont à un échelon au-dessus de lui en matière de hiérarchie du pouvoir et l'IRA, par exemple, est plus violente que nos terroristes tarnaciens et leur U en métal (France Soir) : A notre époque, placée sous le signe de l’austérité budgétaire et des économies, les Premiers ministres étrangers donnent l’exemple de la simplicité et de l’économie. Le week-end, la chancelière allemande Angela Merkel rejoint sa résidence secondaire, à une centaine de kilomètres au nord de Berlin, au volant de sa voiture personnelle. La semaine, elle fait ses courses au supermarché, près de la chancellerie, où elle fait la queue comme tout le monde et règle avec des espèces tirées de son porte-monnaie. Trois gardes du corps ne la lâchent pas d’une semelle, mais de manière extrêmement discrète.
Même philosophie à Londres où le Premier ministre anglais, David Cameron, délaisse le plus souvent sa jaguar blindée et les avions gouvernementaux pour utiliser, aussi bien pour ses déplacements officiels que privés, les avions de ligne et le train. Trois gardes du corps le suivent également, avec l’ordre de se faire le plus discret possible.
, cette histoire de sécurité pour bénéficier des jets est de la pure foutaise, et en plus est parfaitement inefficace (France Soir ) : Démonstration. Le dimanche 20 février 2011, il est 15 h 30, lorsque le Falcon 7X se pose sous un beau soleil et une température de 10°. Vêtus de treillis kaki et avec le soleil dans notre dos, nous nous sommes installés là à 11 heures du matin. Quand il se pose, puis quand il s’immobilise, nous nous trouvons à 300 mètres de l’avion, derrière le muret d’une ferme abandonnée, le long du petit aérodrome. Les quatre gendarmes, arrivés sur place depuis une heure, et les deux gardes du corps, arrivés en « précurseurs » dix minutes avant l’avion, ne nous voient pas. Ils ne soupçonnent même pas que quelqu’un puisse se trouver là.
Nous avons caché notre 4X4 derrière l’ancienne ferme, d’où un sentier nous permet de rejoindre, en quelques minutes, une route départementale à travers la forêt qui entoure l’aérodrome. En un mot, des personnes malveillantes auraient pu occuper la même place, sans attirer l’attention… (lire la suite dans l'article. Cela vaut son pesant de cacahuètes et démonte ces arguments de mauvaise foi)
Vous voyez le ridicule de ces affirmations. Et il suffit de se dire que De Gaulle qui avait des ennemis plus sauvages que Fillon allait à la Boisisère avec sa voiture. Que depuis la Vé aucun ministre (sauf Boulin mais sans doute parce qu'il n'avait pas pris de Falcon dernier cri. Il parait que ce serait quelques officines de quelques parti qui l'auraient suicidé), aucun Premier d'entre eux, aucun Président n'a été flingué et que si l'on veut on peut et un Falcon ne pourra échapper à un missile tiré à trois cents mètres du petit aéroport de la Sarthe.
Fillon aurait donc dû subir la même punition. Tout comme le transparent ami et frère de Kadhafi.
Cette éjection ne doit pas cacher la forêt. Si vous vous souvenez, tous les opposants de Bayrou et Nicolas Sarkozy en premier raillaient sa possible victoire car il ne saurait avec qui gouverner. Tous parlaient de retour à la IVé. Eh bien nous y sommes en pleine quatrième, avec pourtant un président qui a une Assemblée Nationale hype-rmajoritaire, des partis affidés tout autour du ventre. Et à quel spectacle assistons-nous ? 4é gouvernement et combien de petits remaniements (Giscard par exemple deux en sept ans) ! Un cirque inimaginable pour l'avant dernier remaniement. Près de six mois d'attente mettant tous les ministres dans un état semi-comateux tout en étant au bord des dépressions ne sachant pas quel sort leur serait réservé. Du jamais vu. Aucun pays n'a jamais fait cela : annoncer pour quatre mois plus tard un remaniement, laissant tout l'exécutif, en pleine crise économique, financière et mondiale, dans la plus parfaite incertitude, le paralysant de fait, et surtout passer deux mois de plus qu'annoncés, pour soit-disant choisir les meilleurs dont on est obligé de se séparer trois mois plus tard. C'est le désastre à l'extérieur et c'est le désastre à l'intérieur.
MAM est évidemment coupable : coupable de ses actes (il ne suffit pas de passer au travers de Clearstream et du Karachigate pour que le Figaro en fasse un éloge honteux en parlant de parcours sans faute, car l'ami Rondot était sous les ordres de l'inoxydable, car elle était minsitre de la défense en 2002, car elle a été minsitre de la justice bloquant l'enquête du juge Trévidic, car il ne suffit pas d'épouser son professeur de droit ou d'être la fille de son père et de prendre sa place de député pour être valeureux(se)), coupable de ne pas avoir démissionner, coupable de ce déni des faits.
Mais le coupable est aussi Nicolas Sarkozy, se taisant sur les faits reprochés allant jusqu'à soutenir la ministre, se taisant sur les évènements tant tunisiens qu'égyptiens, n'accordant dans son émission de télé-réalité propaganda moins d'une minute aux affaires internationales en pleine révolution méditerranéenne, lui dans sa reconquête de son électorat. Il est coupable car il est responsable tant hiérarchiquement, car il a nommé MAM , que concrètement car il lui a imposée ses vues. Il est aussi coupable d'avoir nomme Boillon, le fils de Kadhafi, lui dont samedi encore la rue tunisienne demandait le départ, lui dont Wikileaks nous révèle l'infatutation et sa forte capacité à l'erreur et à la vantardise, une sorte de clone de son patron Mediapart : Une nouvelle manifestation contre l'ambassadeur de France, Boris Boillon, a eu lieu samedi à Tunis. Partenaire de WikiLeaks, Mediapart dresse ici son portrait tel qu'il ressort de la trentaine de câbles diplomatiques américains où il est mentionné. On y découvre un protégé de Nicolas Sarkozy parlant de « profonde “maladie” arabe ». « Ignorance », « incohérences », « erreurs historiques » : les diplomates US ne sont pas tendres.
Et ceci (20minutes) : Boris Boillon ne laisse personne indifférent. Le nouvel ambassadeur de France en Tunisie, star du Web depuis quelques jours, avait déjà amusé les diplomates américains en poste à Paris, il y a un peu plus de trois ans. Lors d'une rencontre de travail, ils remarquent que ce jeune conseiller présidentiel, 37 ans à l'époque, n'hésite pas à « se vanter » de son importance auprès de Nicolas Sarkozy. Il paraît aussi « se délecter » du rôle qu'il vient de jouer dans l'un des premiers coups d'éclat de la présidence Sarkozy : la libération des infirmières bulgares détenues en Libye depuis 1999. C'est ce qu'indique un document confidentiel dévoilé par WikiLeaks, que 20minutes.fr a pu consulter.
« Boris Boillon s'est vanté d'avoir pu écouter tous les appels téléphoniques que Nicolas Sarkozy a passés à Kadhafi », écrit ainsi une source américaine. « Il a déclaré que, hormis le Président, il était l'une des trois seules personnes du gouvernement à être totalement dans la boucle », c'est-à-dire à avoir toutes les informations. Boris Boillon fait même remarquer que Cécilia Sarkozy en savait moins que lui. « Cécilia n'était au courant que d'une partie du travail accompli », écrit le diplomate. Boris Boillon, lui, « semble se délecter quelque peu de son rôle encore secret » dans la libération des infirmières. « Clairement, il continue de savourer ce que l'Elysée considère comme un triomphe diplomatique. »
Vous avez entendu parler du fameux groupe Marly, ces diplomates qui ont fustigé la politique diplomatique de Nicolas Sarkozy dans Le Monde, auquel un groupe (sans doute Guaino,) leur a répondu dans le Figaro, par une sorte de tract (pour prendre une certaine expression) absolument ahurissant de flagornerie envers l'action de Nicolas Sarkozy, le groupe le Rostand, suivi dans Libération le groupe Albert Camus, assez insolent. Voilà une autre information qui aide à comprendre comment, en particulier avec Nicolas Sarkozy tout va si mal en politique internationale. Rue89 révèle une note (en fin d'article) de 2005 qui en fait annonçait ce qui allait se passer. Mais comme ces experts n'étaient pas écoutés, tout simplement parce que ces politiques sont hors sol et ne confrontent pas leur idées, plutôt leurs obsessions à la réalité, parce qu'ils suivent une politique d'airain, tout aussi erronée qu'elle est monolithique, on en arrive à ces erreurs d'appréciation qui sont ensuite remises sur le dos des autres. Sous Sarkozy tout se passe au château avec des Guéant et Lévite qui savent tout sur tout. Cela en est à tel point que ceci ne pourra que vous effarer : « Le concept d'Etat islamique n'est plus à l'ordre du jour », ajoutait Olivier Roy, « sur le long terme, c'est la voie turque qui se profile. » Encore plus accablant au regard du fiasco de la diplomatie française, le paragraphe sur les Etats-Unis :
« Bien des intellectuels nationalistes prennent au Maghreb le chemin du dialogue avec les ambassades américaines. »
La diplomatie française, elle, avait pour consigne de ne pas fréquenter l'opposition. Cette note donne raison aux diplomates anonymes du « groupe Marly » qui s'exprimaient cette semaine dans Le Monde.
Elle accable encore un peu plus Michèle Alliot-Marie, qui semblait ignorer début février l'existence, au sein du ministère dont elle avait la charge, du CAP (créé en 1973), déclarant à Munich, en marge d'une conférence stratégique :
« Nous avons besoin d'une vraie capacité d'analyse et d'expertise stratégique au ministère des Affaires étrangères, ce qui n'existait pas. »
On le voit, à part caresser Nicolas Sarkozy dans le sens du poil et se défendre avec la rage du désespoir, l'oxydée était assez médiocre tout comme le révèle le contenu de sa lettre de démission à laquelle, la sachant rendue publique, elle écrit de sa main, Cher Nicolas et termine avec sa fidèle amitié, presque comme à un vieux pote de beuverie alors qu'il s'agit d'une lettre de démission et non un simple courrier, entre un ministre et le Président de la république. Dans cette fameuse lettre elle se flatte tout d'abord. Charité bien ordonnée commence par soi-même. Elle doit aller à la messe, non ? rue de la Boétie - pourtant lui était dans sa tour d'ivoire - il y a une étrange église. Elle était à la tête de ministères régaliens. Ce qui l'enfonce plus que cela ne la sauve, car elle n'en a pas pris la saine mesure. Elle veut par cette lettre laisser la trace qu'elle a été injustement attaquée et qu'elle aurait répondu point par point. Ce n'est que du discours sans fondement comme il y a des enrichissement sans cause, car elle a menti quatre fois. Une c'est déjà beaucoup, alors quatre inutile de développer, c'est catastrophique. Elle accuse bien évidemment la presse, seulement certains media (il faut écrire ou médias ou media, mais non medias). Or c'est toute la presse qui a repris les accusations et non seulement certains, comme pour démontrer la fausseté de ces derniers. Je vous laisse le soin de la lire, je l'ai mise en fin d'article
Nicolas Sarkozy est donc intervenu, sans un mot pour Michèle Alliot Marie, comme si elle n'existait pas. Tout cela est insupportable. Tout comme cette phrase : « C'est mon devoir de prendre les décisions qui s'imposent quand les circonstances l'exigent ». Combien de fois nous aura-t-il sorti ce genre de mots qui s'ajoutent les uns aux autres pour faire du son mais qui ne dit rien du fond, qui veut nous faire prendre des vessies pour des lanternes, ou comme on le dit dans les contes nous faire croire que la parole est performative, que les mots sont des actes ? S'il avait tant que cela le sens des responsabilités et du devoir il aurait pris position dès le début de la révolte tunisienne, il aurait demandé à MAM de partir dès la révélation des faits, il aurait reconnu qu'il la virait pour ces faits. A la place de tout cela, à la place de responsabilité et de langage de vérité il nous sort des mots. Paroles, paroles chantait Dalida et elle était égyptienne et elle devait penser à Sarkozy. Il faut comprendre aussi qu'en ne la nommant pas, il ne la condamne pas et cela a un sens important. Ce pouvoir accepte officiellement les agissements de MAM puisqu'elle n'est remplacée qu'en fonction des circonstances extérieures et non en raison de ses fautes, comme le prouve les maintiens de Fillon et Ollier, tout autant coupables. A vomir.
Passons sur cette nouvelle fois où Nicolas Sarkozy a fait valoir que « l'ingérence » ne serait « pas acceptée » alors qu'il est intervenu avec force contre la justice Mexicaine, qu'il a pris aussi position, tardivement, en demandant que cesse les tirs en Libye. Quand cessera-t-il de nous prendre pour des demeurés et de croire que les paroles s'envolent, que ses mensonges et contre-vérités ne seront pas compilées et ressorties ?
Et cette autre phrase : « Pour obtenir les résultats que vous attendez et que nous obtiendrons, je me dois de ne faire prévaloir aucune autre considération que le souci de l'efficacité et de l'intérêt général dans le choix de ceux auxquels sont confiées les plus hautes responsabilités de l'Etat ». Cette phrase démontre donc que depuis quatre ans bientôt chaque équipe, car les crises sont intervenues (Géorgie, Moyen Orient, attentas, crise financière…), n'était pas de niveau, cela démontre que cette dernière équipe qui avait été choisie comme solide et expérimentée ne l'était pas. Et en quoi Hortefeux qui s'occupe de l'intérieur est-il concerné ? Ah oui, je sais. Nous allons être envahis. Quelle merde que la volonté de liberté de ces peuples ingrats dont des envahisseurs vont venir perturber notre beau pays. Et pourquoi donc nous parler d'avoir peur des révoltes arabes ? De tous ceux qui m'entourent, non seulement personne n'a peur mais au contraire, et ce dans l'immense tragédie de leurs morts et blessés, à eux qui tentent de se libérer, se félicitent de ces révoltes. C'est la méthode insidieuse de dire n'ayez pas peur pour la distiller justement et ensuite montrer que le pouvoir va nous défendre. Au lieu de jouer la solidarité on prépare à la haine et au rejet. Ceci est confirmé par un langage d'une grande dangerosité. Sarkozy mêle libération de ces peuples avec flux migratoire et dans la même phrase associés par une conjonction de coordination, flux migratoire et terrorisme. Petite phrase que le Figaro ne reprend pas et pourtant qu'elle est lourde de sens. t la logique voudrait bien au contraire le retour au pays si la liberté y est revenue ou arrivée et si les injustices diminuent. Comme si cela ne suffisait pas il en rajoute en donnant cette ahurissante explication que le gouvernement a été réorganisé pour affronter les conséquences de ces événements et il comprend dans cette préparation le ministère de l'intérieur ce qui au passage indique que ni MAM - MAM citée ici dans ce raisonnement pudique Nicolas Sarkozy la lave de tout méfait c'est donc sa compétence qui serait en jeu alors qu'elle avait été choisie justement en fonction de son expérience et de ses qualités, engageant de fait la responsabilité de Nicolas Sarkozy pour ce terrible mauvais choix d'une personne incompétente à affronter des crises, ce qui est le lot de ce ministère - ni Hortefeux, pourtant célébrés, ne sont aptes pour ces fonctions et par voie de conséquence ne l'ont jamais été. Erreur de casting. Il faut virer le DRH. Ce qui est aussi ahurissant c'est de détourner de façon si grossière la cause de l'éviction de l'oxydée, par une nécessité de pré-envahissement. A mon sens, ce discours, dont peu prendront garde, est aussi infect que celui de Dakar. Pour se présenter en protecteur - le nouveau story telling des spin doctors pour la prochaine présidentielle - il nous prépare à une guerre de résistance à une invasion. Ensuite il se lance des fleurs avec cette UMP qui est un échec cinglant et qui a été bâti avec les dictatures. Il veut à ces peuples une destinée commune. Et laquelle ?
Nous allons avoir donc un énième gouvernement qui devrait encore enfler, si ce que disent les journaux est vrai, quand le candidat Nicolas Sarkozy voulait un gouvernement resserré et paritaire. Ils devraient être trois ministricules de plus et une femme de moins, soit 9 pour 33. En attendant un néfaste remplace un autre néfaste : Guéant en lieu et place d'Hortefeux qui prend sa place. Et le transparent Ollier reste en place. Fautif mais si transparent et pourtant ami de Kadhafi. Dire qu'il avait déclaré que si sa tendre et douce était foutue dehors il l'a suivrait, ce qui avait fait dire à cette dernière que c'était une belle preuve d'amour. Que c'est mignon. Mais, comme il démissionne pas, que doit-on en conclure ? Ils font du social à l'Elysée : ils ont besoin d'au moins un salaire chez les MAMOllier car leurs petites affaires tunisiennes risquent de tourner court avec le nouveau pouvoir.
La réalité est que la maison est en feu, le toit s'est effondré, et Sarkozy refait les peintures de la chambre d'ami. Il est vrai que l'on ne change pas une équipe qui gagne. Nous venons d'assister à un des moments les plus surréalistes du quinquennat. Le déni de la réalité des faits, le détournement des raisons d'une éjection (due aux sondages pour la réalité, et non pour les faits qui auraient dû en être la cause, présentés comme due aux événements eux-mêmes en Méditerranée : on croit rêver !), le détournement des révoltes en un futur problème pour nous, la mise en place d'une machine de guerre pour se préparer à une invasion et le tout annoncé publiquement. La peinture de la chambre est à l'arsenic. Les ministres sont sur le sentier de la guerre. On va voir se préparer une autre campagne électorale dont les thèmes seront : nous avons traversé les plus grandes crises depuis 1945 (et la la guerre d'Indochine puis du Vietnam ? la guerre de Corée, la guerre d'Algérie ? Et la baie des cochons ? et le premier choc pétrolier, prix multiplié par 7 je crois ) toutes brillamment résolues par Nicolas Sarkozy (Géorgie, euro, crise financière) malgré les évidents échecs, il est le protecteur responsable, dynamique et volontaire. Notre voix est entendu jusqu'à Mars, il nous faut ce super flic pour éviter que la France ne se retrouve dans la situation de Charles Martel et de Poitier.
Attention ce petit discours par ce qu'il dit et par ce qu'il sous tend est un des plus néfastes du quinquennat. Prenez garde et parlez-en. Le silence serait le pire.
- La première année de Sarkozy
- La biographie de Sarkozy apocryphe
- La Biographie de Lefebvre
- L’affaire Tapie
- Les petites affaires de l’Immaculé Eric
- l’affaire Karachi
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- les affaires Wildenstein
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- l’affaire Peugeot
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- l'invitation des dictateurs pour le 14 juillet, celle de Kadhafi avec les ors, le tapis rouge, les petits plats dans les grands, le copinage avec Sanos, les silences sur le Tibet, le Darfour, le prix Nobela de la paix, la présence l'ouverture des JO de Pékin et le fils Louis dans les bras de Poutine
- la gestion catastrophique de la crise Géorgienne (le Russes y sont encore et ont implanté des bases de missiles)
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- Gandrange
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- l'utilisation du contre-espionnage pour des affaires privées
- l'utilisation de l'Elysée pour recevoir les caciques de l'UMP et les satellites jusqu'à plusieurs fois par semaine, l'utilisation des moyens de l'Etat pour la propagande et pour préparer et faire la campagne du candidat Sarkozy
- les légions d'honneur (Servier, Widenstein, Desmarais, Frère, Maistre, Peugeot etc.)
- l'Air Sarko one, le cocktail de New York à 400 000 euros, le dîner pour l'UPM à 1 million d'euros
- la proposition de loi sur la déchéance de la nationalité française et son extension, et le débat sur la nationalité
- l’affaire de la rémunération illégale de septembre au 31 décembre 2007, le divorce, le mariage, l'inscription hors délai sur les listes électorales, la déclaration des impôts en retard, le tout illégal ou non pénalisé
- la circulaire Hortefeux
- la nomination à la têtes des chaînes audio et vidéo publiques par le pouvoir
- la réforme constitutionnelle
- l'irresponsabilité pénale du Président de la république
- la position d'Hortefeux dans la condamnation des 7 policiers, et ses deux condamnations à lui
- l’affaire des sondages
- les classements du parquet
- l’affaire de l’espionnage des journalistes par le contrespionnage
- l’affaire de la validation des comptes de campagne de Balladur et de Chirac
- l'affaire Servier
- l'affaire Bongo
- la proposition de MAM d'aide à Ben Ali et son pouvoir pendant la révolte tunisienne, les lacrymos et son voyage entre Noël et le jour de l'an et ses quatre mensonges fondamentaux, les petites affaires des parents, et Ollier (ses amitiés libyennes en plus)
- les vacances de Fillon payées par Moubarak dont la clique a détourné plus de 45 milliards de $ et dont 3 ministres ont été arrêtés pour corruption et détournement de fonds publics, et sa justification, celles Sarkozy au Maroc
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