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Accueil du site > Tribune Libre > Manifestation anti-Farc à Bogota

Manifestation anti-Farc à Bogota

A l’heure où j’écris ces lignes, à moins de cinquante mètres de chez moi, un million de Bogotains défilent habillés de blanc à l’appel de l’organisation "Colombia soy yo" (la Colombie c’est moi).

On peut se réjouir que de telles manifestations se déroulent (à l’appel d’un "groupe de Facebook", "un million de voix contre les Farc") dans un pays déchiré par la guerre depuis plus de cinquante ans. La grande majorité des Colombiens aspirent sans doute à la paix, impossible à cause de ceux qui ont la mainmise sur le trafic de cocaïne, qui séquestrent, tuent, fomentent des attentats, mentent, pillent, extorquent : les Farc. Des terroristes, comme nous le rappellent Alvaro Uribe, le président de la Colombie, et son allié dans la "guerre contre le narco-terrorisme", Georges W. Bush.

Le mot d’ordre de cette manifestation est donc la libération des otages, "plus de mensonges, plus de morts, plus de Farc" sur fond de drapeau colombien. Par extension, on peut également lire "Chavez go home", "la Colombie n’aime pas les Farc", "cette armée n’est pas la nôtre" et ce genre de choses. Habillés de blanc, imprimés du mot d’ordre, réunis depuis ce matin dans la rue (le long de la Septima qui verra passer le défilé), la mobilisation est impressionnante. Il faut dire que le message, qui a le soutien de l’Eglise catholique, a été relayé par les médias, dont certains commentent la manifestation à grands renforts d’envolées enthousiastes et de témoignages en direct. De nombreux organismes, notamment universitaires, ont débrayé cet après-midi et affichent d’énormes banderoles avec des messages comme celui que je vois depuis ma fenêtre, "Colombie sans Farc", recouvrant quatre étages de l’université catholique Santo Thomas.

Toutefois, j’ai cherché à comprendre pourquoi les familles des otages ont annoncé qu’elles ne prendraient pas part à la manifestation (l’explication de la "peur des représailles pour leur proches aux mains des farc" que j’ai pu lire un peu partout me semblant un peu légère), pourquoi la famille d’Ingrid Betancourt y est même opposée, pourquoi le Polo (Pôle démocratique alternatif, parti de gauche qui détient entre autres la municipalité de Bogota et qui constitue la principale menace pour les gouvernants en place, avec l’élection présidentielle en 2009) a organisé une manifestation "pour son compte" sur le thème "pour un accord humanitaire : non à la guerre, non aux enlèvements".

Comme le rappellent les organisateurs de cette marche, que l’on soit favorable à un accord humanitaire ou à la solution militaire, on marche pour demander la fin des Farc. Si on ne marche pas, c’est qu’on est avec eux. On peut certes dénoncer d’autres formes de violence, mais ça risquerait d’aller à l’encontre du message du jour. On n’appuie pas le gouvernement et, si au Venezuela la marche est organisée par les antichavistes, les chavistes sont bienvenus aussi. Comme le dit la partie "questions/réponses" du site officiel "l’exclusion sociale, les inégalités, la corruption, le paramilitarisme et toutes les autres excuses avec lesquelles se justifient les Farc ne sont que ça : des excuses". A l’époque, on pensait que les armes étaient l’unique recours à ces problèmes, mais aujourd’hui on affirme que ce sont elles qui empêchent de les solutionner, d’où la protestation contre les Farc.

Astrid Betancourt, lors de la conférence de presse parisienne, a déclaré : "La manière dont s’est faite cette manifestation cache une justification de la politique de guerre du président, Alvaro Uribe, pour fermer ainsi toute possibilité d’une solution négociée pour la libération des otages". Selon elle, le gouvernement colombien serait à l’origine de cette marche, car ce sont les ambassades qui ont envoyé des messages pour que les gens aillent manifester. Le gouvernement chercherait ainsi à polariser le conflit.

Je dois bien avouer que cette vision est tentante, car la propagande permanente, anonyme le plus souvent, contre les Farc et pour le gouvernement est assez incroyable, pour un petit Français comme moi. Des panneaux publicitaires énormes avec des messages comme "Président, en avant !" un peu partout dans les rues, une presse dont la qualité de désinformation est généralement remarquable, des encarts publicitaires comme celui que j’ai vu dans El Espectador du dimanche 27 janvier, un quart de page sur fond noir mettant en parallèle une photo en noir et blanc de prisonniers derrière les barbelés des camps de concentration avec la légende : "Nazis : jusqu’en 1945", et une photo en couleur de Colombiens derrière des barbelés sur fond de forêt vierge légendée "Farc : jusque quand ?" et la réponse donnée : "jusqu’à ce que nous agissions". Le tout sans la moindre mention d’organisation, entreprise, parti... Rien d’autre.

Cette vision, dans un des journaux les plus équilibrés (c’est-à-dire qu’on y lit des opinions de gauche), m’avait donné envie d’écrire un article, mais ce matin la coupe a été pleine pour moi. En vaquant à mes occupations, j’ai pu observer de nombreux manifestants et j’ai été surpris. Je n’ai guère retrouvé l’hétérogénéité habituelle des rues, mais plutôt des hordes de seniors blancs, lunettes Gucci pour se protéger du soleil, casquettes de golf, de nombreux élèves des universités (privées et payantes) envoyés par cohortes encadrées par leurs professeurs. Le message "La Colombie c’est moi" sur leurs tee-shirts en devenait presque choquant. Ca m’a rappelé les images des manifestations antichavistes au Venezuela. Evidemment, vous me direz, un lundi, les travailleurs pauvres ne peuvent pas être là. Et c’est vrai.

J’ai toutefois la sensation que même un dimanche, ils ne seraient pas venus. J’ai oublié de préciser que les organisations paramilitaires d’extrême droite ont également appelé à manifester.

En rentrant chez moi, j’ai croisé quatre lycéennes qui braillaient "Uribe, paraco, el pueblo esta berraco" ce qui pourrait donner "Uribe, paramilitaire, le peuple en a marre". Ceux-là, on ne les entendra pas aujourd’hui, pourtant je pense qu’on pourrait également réunir de nombreux manifestants autour de ce message.

Sur la route, je suis passé devant la caisse de compensations, qui se charge de distribuer l’aide sociale aux plus démunis. Comme d’habitude, une queue de trois mètres sur le trottoir, tous les âges, toutes les couleurs de peaux.

Mais pas un habillé en blanc.


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38 réactions à cet article    


  • Arnaud 6 février 2008 14:09

    Boujour Zets, Merci de ce témoignage,

    Je représente l’un des comités de soutien à Ingrid Betancourt et aux otages en Colombie. Nous avons décidé de ne pas nous associer car le mot d’ordre est effectivement NON AUX FARC, mais trop implicitement également NON AUX NEGOCIATIONS.

    Que les FARC soient des terroristes, c’est une absolue évidence, et nous savons aussi qu’ils tuent leurs otages avant de s’enfuir lors d’attaques militaires ; Ils l’on toujours fait par le passé. C’est pourquoi nous savons que la seule façon de récupérer les otages vivants est de négocier avec eux, aussi abominables soient -ils.

    Négocier avec les FARC ne veut pas dire les considérer comme présentables !! Cela veut juste dire essayer de sauver plus de 800 personnes actuellement au main des FARC. Evidemment nous sommes contre les FARC, mais raison de plus pour négocier avec ces tortionnaires, car on sait que l’on ne peut attendre aucun geste humanitaire de leur part...

    Cordialement,

     


    • Adama Adama 6 février 2008 14:44

      Mauris, on vous attendait

      Au fait, au lieu de long discours genre Castro au mieux de sa forme ou de Lénine l’embaumé, allez vous battre armes à la main contre les bourges.


      • Jacinto Lopera 6 février 2008 20:22

        zets vous dites :
        Sur la route, je suis passé devant la caisse de compensations, qui se charge de distribuer l’aide sociale aux plus démunis.. Comme d’habitude, une queue de trois mètres sur le trottoir, tous les âges, toutes les couleurs de peaux.
         

        Moi, je vous invite venir le soir, soit à La Place de La République ou près de La Gare de l’Este pour voir le : Comme d’habitude, une queue de trois mètres sur le trottoir, tous les âges, toutes les couleurs de peaux.
        Je me demande si l’ex-epoux d’Ingrid connait la Place de La République, j’imagine qu’il quitte pas les beaux quartier de Paris. 


        • Jacinto Lopera 6 février 2008 20:26

          Arnaud, l’histoire il faut pas l’oublier et seul le jour ou le français demanderon pardon par ses crimes,seul ce jour vous pourriez nous faire la morale, exemple :

          ....je ne comprends pas avec quel principe moral la France nous exige, avec des menaces de ça je suis sûr, que nous appliquions l’accord humanitaire, pour la libérer, en sachant que quand son gouvernement se trouva face au même dilemme, ils ne l’ont jamais cherché.

          Je fais référence à ce 5 mai 1988, quand par la stupidité de certains extrémistes le gouvernement du président Mitterrand et du premier ministre Chirac, au lieu d’établir le dialogue, de chercher l’accord humanitaire, ils declenchent l’opération « Victor », confisquent l’indépendance de la Nouvelle Calédonie, entre par la force à la Caverne de Nouméa où étaient détenus les otages, ils ont tué les 19 extrémistes Kanak, et aujourd’hui, 20 années après, le gouvernement n’a pas encore ouvert aucune investigation pour savoir, si comme lui disent les dirigeants du FLNKS, l’arme française laissa mourir volontairement au moins 5 des siens. Il n’y a pas eu dialogue, seulement intolérance, confiscation.
           
          Moi je suis pour l’accord humanitaire, mais une personne ne peut pas passer avant a tout a peuple, la paix passe avant l’accord humanitaire.

        • Jacinto Lopera 6 février 2008 20:31

          Arnaud, encore un peu d’histoire :

          Le 5 mai 1947, « 166 insurgés (Malgaches) sont enfermés dans un wagon (train de la mort) sur lequel les militaires français reçoivent l’ordre de tirer ; les 71 survivants seront exécutés trois jours plus tard ».

          Comme les généraux argentins de la dictature des années 70, les militaires français en Madagascar, entre lesquels s’ai fait remarquer par sa cruauté le Lieutenant Guillaume de Fontange plus connu avec le nom du « Baron » jetaient depuis leurs Junker les prisonniers sur les peuples rebelles comme représailles à leur recherche de la Liberté.

          Ma mère est Française, elle est née à Paris, et je ne l’ai jamais entendu dire qu’elle passait avant les mères de mes amies parcequ’elles etaient colombiennes. Je n’aime pas votre conception de la valeur humaine qui fait qu’un citoyans du premier monde passe avant l’anonyme du Tiers monde parce qu’elle represente le pouvoir.


        • Jacinto Lopera 6 février 2008 20:33

          Une belle frase :

          Phan Boi Chau à ses compagnons du mouvement pacifique Can Voing quand ils l’ont demandé de se livrer à l’armée française, pour sauver la vie de son frère prisonnier :

           « Depuis que je suis dans notre mouvement, j’ai oublié les problèmes de ma famille, ou de mon village. Car je n’ai qu’une seule tombe, très grande, à défendre, celle de mon pays, la terre du Vietnam. Et mon frère en danger, ce sont mes vingt millions de concitoyens. Si je sauve mon frère, qui donc sauvera les autres ?

        • Jacinto Lopera 6 février 2008 20:34

           

          Si je demande à vous, combiens de personnes furent condamnées en France par le massacre du 17 octobre 1961, quand le nazi Papon, chef de la police de Paris, tua et noya dans la Seine des centaines d’Algériens qui manifestaient pacifiquement pour l’indépendance de leur pays, la réponse serait « NADIE », personne.

        • merryiad 6 février 2008 21:27

          Moi je pense que l on soit pauvre ou riche on a tous des souffrances et des combats a mener,le mari d ingrid souffre moralement peut etre plus que ceux qui attendent l aide sociale, tous le monde souffent plus ou moins ,et il y en a qui le cachent par orgueuille.il y a des pauvres qui veulent rester pauvres parce qu il ne veulent pas de responsabilite,c est plus facile de faire le malhereux,et d inspirer la pitie que de s investir dans un travail et dans l ambition.Ingrid a eut beaucoup de courage de se rebeller contre ces hors la loi,et grace a elle on sait qui sont les farcq,leur moralite ,ce que les gouvernements laissent faire ,pour garder leus pouvoir.Donc jusque ou l homme est capable de renier ses semblabes pour satisfaire son orgueuil et son pouvoir.Au lieu de faire travailler le bien il prefere le mal ,quite a tuer les siens ,le bien c est trop dure a faire ,le mal c est plus facile. Vive Ingrid qui elle n a pas ete lache ,peut etre grace a elle il y aura une fin de cette jungle prison et de ce chantage ignoble a la vie des ces pauvres otages.Il faut que ça bouge tous les jours quelque chose de plus , encercler petit a petit cette prison de nature et de tortionnaires, l etau se resserre sur eux ,vers une nouvelle liberte.


          • jamesdu75 jamesdu75 7 février 2008 01:44

            @ zets,

             

            J’avoue moi aussi a des moments ne pas comprendre certaines choses dans un pays etranger. Je suis actuellement au mexique et nombre de choses sur les riches et les pauvres sonnent vraiement incohérent. La "rebellion zapatiste" par exemple dans l’est du pays ou les narco traficants qui en 3 mois ont tué plus de 45 personnes publique dont 10 chanteurs qui refusaient de participer a leurs fêtes.

            La seul chose a faire est accepté. Si un Colombien ou Mexicain viens en France pour nous donner une lecon de morale, on l’enverrais chi*** donc faisons la même choses, un spectateur anonyme.


            • wesson wesson 7 février 2008 02:25

              un article interessant.

              bon evidemment, on sents bien que vous n’aimez pas Chavez ce qui n’est pas rare, et que vous ne vous posez pas la question de savoir si, de leur coté, les farc n’en ont pas aussi un peu marre de vivre dans la forêt depuis 50 ans, pour quelle raison ils y sont rentrés et pourquoi ils ne veulent pas en sortir.

              Le soutien aux paramilitaires qui font au moins autant de mort que les farcs, une part importante du traffic de drogue, Les assassinats des groupes rebelles qui ont déposé les armes, j’en passe et des meilleures. Si Alvaro Uribe est une colombe de la paix, il lui arrive aussi souvent de roucouler pan-pan.

              Bref, je ne suis pas certain que ce soit du coté de Uribe que les efforts de réglement global de ce vieux conflit soit les plus ardents, ni même que la base opérationnelle des Farc ne soit impressionné par une manif de bourgeois de bogota, appelée à grand coup de FaceBook - mais qui a internet en Colombie ???

              Bref, une manif de soutient à Uribe, avec un mot d’ordre fédérateur pour faire bien dans la presse internationale.


              • mi2nmi 7 février 2008 09:14

                Forum sur la colombie et les FARC ici :

                http://www.novaplanet.com/forums/viewtopic.php?id=27564&p=21

                 


                • mi2nmi 7 février 2008 10:19
                  [b]Le jugement de Jorge Noguera pour ses liens avec les paramilitaires secoue à nouveau l’entourage d’Uribe 
                   

                   05/02/08 - [/b]
                   
                  Des preuves de connivences entre paramilitaires et gouvernement colombien continuent à voir le jour, tandis que le ministre de la Défense, Juan Manuel Santos, concrétise l’achat de matériel de guerre.
                   

                  Cette semaine commence le procès de Jorge Noguera, ex directeur de la police politique du Gouvernement colombien et main droite du président Álvaro Uribe. Le ministère public fait des recherches sur les liens entre les groupes paramilitaires et les narco-trafiquants. Cette information est passée inaperçue chez les principaux moyens de communication, après la mobilisation de lundi contre le FARC.
                   
                  Dans une entrevue exclusive avec TeleSUR, Álvaro López Doré, ex avocat devant la Coupe Suprême de Justice, a expliqué pourquoi un sujet d’une telle importance n’a que peu d’impact sur les médias et la société civile en comparaison à d’autre faits.
                   
                  [b]López Doré a rappelé que l’ex directeur de la DAS a été protégé jusqu’à présent par le président colombien. "Mais il apparait de plus en plus que Noguera s’est immiscé au sein la délinquance paramilitaire et le narco-trafique, alors Monsieur le President défend avec véhémence le chef de la DAS".[/b]
                   
                  Il a spécifié que cette défense a été "tellement véhémente qu’elle a prêché de toute évidence et déjà son innocence accusé, déjà traité et déjà découvert, il a été nommé dans le corps diplomatique de la Colombie, dont il a dû sortir quand les essais ont été tellement évidents, tellement abondants et tangibles pour tout le pays que cette personne a dû être éloignée du corps diplomatique pour devenir emprisonné dans les prisons".
                   
                  Noguera accusé d’avoir livré de l’information aux AUC
                   

                  Le scandale a explosé l’année passée quand Noguera a été fait prisonnier, après le témoignage de Rafaël García, un ex-fonctionnaire de la police politique Colombienne (aujourd’hui témoin principal dans cette affaire) qui dénonce des liens avec les paramilitaires. La même personne l’a aussi dénoncé d’avoir coordonné la fraude électronique, qui a apparemment profité au président Álvaro Uribe, aux élections présidentielles de 2002.
                   
                  En 2002 au début dumandat d’Uribe, Noguera a été affecté comme directeur du Département Administratif de Sécurité (DAS), institution chargée de l’ information et des politiques à mener en rapport avec la sécurité de l’État.
                   
                  Les accusations contre Noguera ont été un coup dur contre l’administration uribe, et spécialement contre la crédibilité de la supposée lutte qu’a entreprise l’état contre le paramilitarisme. Après ce scandale, le Gouvernement d’Álvaro Uribe l’a envoyé comme consul en Italie.
                   
                  suite ici :
                   
                   
                   
                   
                  -----------
                   
                  [b]Des victimes de crimes des paramilitaires convoquent à la mobilisation contre les AUC 
                   
                  06/02/08 
                   

                  Le 6 mars a été choisi comme journée de mobilisation nationale. [/b]
                   
                  Le 6 mars a été choisi par le Mouvement Victimes de Crimes d’État (Movice) comme journée de mobilisation nationale et internationale pour protester contre les crimes commis par les paramilitaires Auto-défenses Unies de la Colombie (AUC), et en protestion contre les agents de l’état mêlés à des violations de droits humains.
                   
                  La convocation de la mobilisation, dénommé "un million de voix contre les AUC", a été initié par le mouvement colombien Movice. Iván Cepeda, l’instigateur du projet a spécifié que la date choisie est celle où le mouvement commencera une rencontre nationale sur le sujet dans la ville de Bogota, la capital colombienne.
                   
                  Cepeda a indiqué que la manifestation "sera ouverte, si les gens veulent se concentrer sur les places, aller, placer un drapeau blanc dans sa maison (...) ils Pourront faire ce qu’ils veulent le mot d’ordre étant le rejet des AUC".
                   
                  Iván Cepeda a par ailleurs précisé que la convocation faite par l’organisation sera une réponse à l’unidimensionalité dont on présente les crimes en Colombie, en mettant en évidence les actions commises par les paramilitaires.
                   
                  Il a insisté sur le fait que "l’objectif de la mobilisation est d’exiger que cessent les crimes paramilitaires...et les exécutions extrajudiciaires commises par des membres de la Force Publique".
                   
                  [b]Les AUC sont accusées d’être les responsables de la disparition de plus de 15 000 colombiens enterrer dans 3 000 fosses communes, ainsi que d’être les principaux coupables du déplacement d’environ quatre millions de personnes, auxquels ils ont volées quelque six millions d’hectares de terres.[/b]
                   
                  Ce groupement paramilitaire d’extrême droite s’est hypothétiquement dissous vers le milieu de l’année 2006, selon le gouvernement colombien, suite à un processus de paix de trois an et demi qui a impliquées leur désarmement.
                   
                  Toutefois, [b]diverses organisations non gouvernementales, y compris d’ex chefs paramilitaires, ont dénoncé le fait que des membres des AUC sont réarmés et reforment de nouveaux groupes irréguliers.[/b]
                   
                  texte intégral ici :
                   

                  • Jacinto Lopera 7 février 2008 21:33

                     http://jacquesthomet.unblog.fr/

                    Posté par jacquesthomet dans : 

                     Dans l’histoire de la presse française, le mutisme de nos médias face au déferlement de dix millions de Colombiens le 4 février dans tout le pays contre la guérilla des FARC sera marqué d’une pierre blanche, noire plutôt tant elle entache l’honneur de la profession à laquelle j’appartiens. 
                     
                    Les photos et vidéos parlent d’elles-mêmes contre tous ceux qui ont ignoré ce véritable soulèvement populaire contre une guérilla coupable de séquestrer 800 personnes, dont l’ex-candidate à la présidence colombienne Ingrid Betancourt, 3 employés Américains et 40 députés ou officiers (Ci-dessus une seule photo des mobilisations, prise au cœur de Bogota le 4 février). 
                     
                    A l’exception de rares télévisions du câble, la grande presse, notamment les chaînes généralistes du service public (payées par une redevance annuelle des téléspectateurs qui n’existe nulle part ailleurs), a fait l’impasse sur les 10 millions de Colombiens révoltés dans les rues contre la guérilla. 
                    Si la presse s’effondre en France avec une chute vertigineuse de ses ventes et de ses revenus, elle ne le doit qu’à son incapacité à rester en prise avec les vraies réalités, dans une autocensure générale, pire que les ciseaux d’Anastasie dans une dictature. L’affaire Betancourt en est l’illustration.  
                     
                    Le politiquement correct consiste à Paris à répéter le leitmotiv de la famille Betancourt. « Bogota ne veut pas négocier avec la guérilla, les FARC ne sont pas terroristes, il faut obliger le président colombien à céder devant les exigences des rebelles pour obtenir la libération des otages ». Alvaro Uribe, hélas pour ce lobby, a été réélu en 2006 au premier tour avec 63% des vois, et dispose d’un soutien de 81% des Colombiens dans les sondages aujourd’hui.
                     
                    Les messages publics du président Sarkozy au chef des FARC en décembre dernier, pour une libération inconditionnelle d’Ingrid Betancourt aussitôt rejetée par les terroristes, ont renforcé l’image contraire à la réalité d’une guérilla généreuse capable d’un éventuel geste qui ne concernera pas, avant longtemps, l’ancienne sénatrice du parti Oxygène.
                     
                    La famille Delloye-Betancourt, avec à sa tête Astrid, la sœur d’Ingrid remariée au directeur des Amériques au Quai d’Orsay, Daniel Parfait (ancien ambassadeur de France en Colombie de 2000 à 2004) continue de donner le « la » aux médias. Pour Astrid, comme pour les FARC, les millions de manifestants n’ont été que des instruments du pouvoir colombien ! La presse française est donc restée à la maison le 4 février. Honte à elle ! 
                     
                     
                     

                    • mi2nmi 8 février 2008 21:20
                      Quelques vérités sur Alvaro Uribe, par   Nicolas Joxe

                       

                       

                      LE MONDE | 14.01.08 | 13h52 • Mis à jour le 14.01.08 | 13h52
                       
                       
                       
                       
                      Difficile de ne pas réagir à l’article de Jacques Thomet "La vérité sur les FARC sort enfin" (Le Monde, 9 janvier). Pour qui connaît un tant soit peu la situation colombienne, sa lecture ne peut que provoquer stupeur et colère. Dressant un portrait particulièrement élogieux d’un président colombien qui aurait tout tenté pour libérer les otages aux mains des FARC, l’auteur y lance des accusations contre la famille d’Ingrid Betancourt.
                       
                       
                       
                      Selon cet ancien directeur de l’AFP en Colombie, le président Alvaro Uribe Velez aurait été victime d’une opération de "diabolisation" orchestrée par le gouvernement et les médias français. La famille d’Ingrid Betancourt est accusée d’avoir constamment "vilipendé" le président colombien tout en dédouanant la guérilla de sa responsabilité dans les enlèvements de civils. Qui peut croire que la famille d’Ingrid Betancourt n’a jamais condamné la cruauté et l’injustice des FARC ? Tout au long de ces années, les proches de l’ancienne sénatrice franco-colombienne ont toujours dénoncé cette pratique abjecte des enlèvements. Les FARC ont depuis longtemps perdu tout crédit politique en généralisant les kidnappings.

                       

                       

                       

                      Personne ne conteste cette dérive criminelle de la guérilla, qui commence dans les années 1980 quand elle décide de se financer grâce à l’argent du trafic de drogue qui inonde le pays. Les FARC se coupent alors du reste de la société colombienne, leur projet révolutionnaire laisse place à une lutte purement militariste. Ce combat pour accroître leur emprise territoriale s’accompagne dès lors de violations massives des droits de l’homme. Aujourd’hui, personne ne défend sérieusement la vision d’une guérilla "romantique" en Colombie. L’épisode du petit Emmanuel est un exemple supplémentaire du cynisme dont est capable ce mouvement. Cette vérité sur les FARC n’a donc jamais été occultée, comme le prétend Jacques Thomet, qui tente de faire apparaître le président colombien comme un démocrate exemplaire, victime des mensonges des FARC relayés à l’étranger par la famille Betancourt et les autorités françaises.

                       

                       

                      Mais cette présentation de la situation colombienne, véritable panégyrique pro-Uribe, ne résiste pas à l’examen. Pour s’en convaincre, il faut revenir sur le parcours du président colombien. Car, contrairement à la thèse qu’avance Jacques Thomet, la violence politique qui ravage la Colombie ne se résume pas aux seules FARC. Depuis vingt ans, sous prétexte de lutter contre la guérilla, des milices paramilitaires d’extrême droite ont commis des crimes de masse contre la population. Ces derniers mois, des fosses communes ont été découvertes dans toutes les régions du pays. Le procureur général de Colombie a affirmé qu’elles pourraient contenir les restes de près 10 000 civils assassinés par ces groupes paramilitaires.

                       

                      Leaders populaires, syndicalistes, juges, défenseurs des droits de l’homme, journalistes : les paramilitaires se sont attaqués à toute forme d’opposition politique ou sociale avec une cruauté inouïe. La presse colombienne a révélé comment les chefs paramilitaires ont généralisé la torture en formant leurs hommes à démembrer vivantes leurs victimes.

                       

                       

                      Les derniers rapports d’enquête d’Amnesty International, de Human Rights Watch ou de la FIDH montrent comment les forces de sécurité colombiennes ont encadré, coordonné, voire participé, aux massacres paramilitaires. Les témoignages des victimes sont concordants, massifs, accablants. Des officiers supérieurs de l’armée ont "sous-traité" aux milices le soin de mener cette guerre "sale" en toute impunité.

                       

                       

                      Mais les paramilitaires ne se sont pas cantonnés à ce travail de répression, ils ont bâti une redoutable organisation mafieuse qui contrôle l’essentiel du trafic de cocaïne vers les Etats-Unis et l’Europe. En s’infiltrant dans l’appareil d’Etat, les paramilitaires ont pu faire prospérer leur trafic et généraliser le détournement de fonds publics grâce à la complicité d’une partie de la classe politique au pouvoir.

                       

                       

                      Or ce qu’omet de dire Jacques Thomet dans son article, c’est que la carrière du président Uribe est étroitement liée à cette expansion du narco-paramilitarisme. Dans un rapport de la DIA (Defense Intelligence Agency) datant de 1991, les services de renseignement militaire américains présentaient Alvaro Uribe Velez, alors sénateur au Congrès, comme un "politicien collaborant avec le cartel de Pablo Escobar aux plus hauts niveaux du gouvernement". Quelques années plus tard, en tant que gouverneur de la région de Medellin, Alvaro Uribe Velez autorise la formation de coopératives de sécurité privée servant en réalité de couverture légale à des groupes paramilitaires peuplés de tueurs de la mafia. Dans son article, Jacques Thomet écrit que le père du président colombien a été abattu par les FARC. Certes, mais pourquoi ne mentionne-t-il pas que ce dernier était lié à certains parrains de la drogue du cartel de Medellin, que l’on a retrouvé un hélicoptère appartenant à la famille Uribe dans un immense laboratoire de cocaïne ?

                       

                       

                      Pourquoi ne pas rappeler que l’ancien chef des services de renseignement, un proche du président Uribe, est actuellement détenu pour sa collaboration active avec les paramilitaires ? Pourquoi omettre le fait que les paramilitaires ont joui du soutien de larges secteurs de la classe politique colombienne ? Cette année, malgré les menaces, les juges de la Cour suprême ont ordonné l’arrestation de quatorze députés et sénateurs. Tous sont des proches du président Uribe. Ils sont accusés d’avoir truqué des scrutins électoraux, ordonné des assassinats et servi les intérêts des groupes paramilitaires depuis le Parlement.

                       

                       

                      Depuis 2005, le président Uribe a tout mis en oeuvre pour parvenir à une amnistie générale des paramilitaires en adoptant la loi dite de justice et paix. Cette législation prévoit, en effet, pour les responsables de ces crimes contre l’humanité des peines dérisoires en échange de leur démobilisation. La situation colombienne est complexe, sa violence, multiforme, parfois difficile à décrypter. Mais présenter la guérilla comme le "diable" et tenter de blanchir un président colombien compromis dans l’entreprise criminelle du paramilitarisme est quelque chose d’inacceptable. Exiger la libération d’Ingrid Betancourt et de tous les otages retenus dans des conditions inhumaines par la guérilla ne peut servir à exonérer l’Etat colombien de sa responsabilité dans le déchaînement de violence existant dans le pays.

                       

                       

                      http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/01/14/quelques-verites-sur-alvaro-uribe-par-nicolas-joxe_999190_3232.html


                    • mi2nmi 8 février 2008 21:27

                      Nicolas Joxe, réalisateur, est l’auteur du documentaire "Ils ont tué un homme. Crimes paramilitaires en

                      Colombie". (Diffusion Arte 2005.)


                    • Jacinto Lopera 7 février 2008 21:46

                      OU EST PASSE MON COMENTAIRE ?


                      • Jacinto Lopera 7 février 2008 21:47

                        pardon il y est


                      • Jacinto Lopera 7 février 2008 21:50

                        Un simple Merci à tout les colombiens qu’ont defilé ce 4 fevrier qui nous permettent de lever la tete, de regarder en face, de dire a tout le monde, JE SUIS FIER DES COLOMBIENS, Noir, Blans, beiche, jaune, vert, violet, rouge, bleu, FIER DE TOUS LES COLOMBIENS.
                        Orgulloso de todos los colombianos con todos sus defectos, pero orgulloso de los colombianos.
                        Ca ne peut pas s’arreter la, il faut ouvrir les bras au guerrilleros pour qu’ils viennent vivre dans la societe, mais pas à ses chefs, qui doivent payer par leur Crimes.
                        Los MANCUSO (chef paramilitaire) Y LOS JOJOY (chef guerrilla) PARA LA CARCEL.

                        Porque yo detesto los CHE y los PINOCHET,
                        Admiro los GANDHI y los MANDELA ;

                        Parceque je deteste les CHE et les PINOCHET,
                        J’admire le GHANDI et les MANDELA


                      • phiconvers phiconvers 7 février 2008 22:14

                        Bonjour,

                        quelques commentaires :

                        (Pôle démocratique alternatif, parti de gauche qui détient entre autres la municipalité de Bogota et qui constitue la principale menace pour les gouvernants en place, avec l’élection présidentielle en 2009)

                        L’élection présidentielle aura lieu en 2010. Le Polo n’a une chance que s’il arrive à régler la divergence fondamentale entre ceux de ses membres qui condamnent sans réserve la guérilla et sa barbarie et ceux qui ont du mal à rompre avec leurs affinités de jeunesse.

                        "la propagande permanente, anonyme le plus souvent, contre les Farc et pour le gouvernement est assez incroyable"

                        En fait, il n’y a pas besoin de propagande. Des millions de Colombiens ont souffert dans leur chair de la folie meurtrière des FARC et n’ont pas besoin de "propagande" pour être convaincus de l’absence totale de justification des FARC.

                        Vous évoquez El Espectador en l’accusant d’être à la solde du pouvoir : c’est bien méconnaître cet organe de presse, très critique à l’égard du gouvernement.

                        "Je n’ai guère retrouvé l’hétérogénéité habituelle des rues, mais plutôt des hordes de seniors blancs, lunettes Gucci "

                        Il n’y a pas trois millions de Colombiens répondant aux critères de bourgeoisie que vous décrivez. Les manifestants que j’ai vus étaient à l’image du peuple : bigarrés.

                        " j’ai croisé quatre lycéennes qui braillaient "Uribe, paraco, el pueblo esta berraco" ce qui pourrait donner "Uribe, paramilitaire, le peuple en a marre". Ceux-là, on ne les entendra pas aujourd’hui"

                        Forcément, quatre ados contre trois millions (au minimum) de manifestants...

                        "Sur la route, je suis passé devant la caisse de compensations, qui se charge de distribuer l’aide sociale aux plus démunis. Comme d’habitude, une queue de trois mètres sur le trottoir, tous les âges, toutes les couleurs de peaux."

                        Vous avez déjà vu des files de Colombiens demandant l’aide sociale dans les camps de la guérilla ???

                         


                        • zets zets 8 février 2008 07:19

                          J’ai essayé de ne pas réagir aux commentaires pour laisser un maximum de points de vue s’exprimer sans créer une polarisation, mais quelques remarques pour le vôtre : merci de vos précisions (oups la date de la présidentielle), et quant au Polo je ne pronostique pas sur son avenir, mais je fais une présentation grossière (après tout ils viennent de remporter la mairie de Bogota pour la deuxième fois consécutive, c’est d’ailleurs eux l’aide sociale...).

                           

                          "En fait, il n’y a pas besoin de propagande. Des millions de Colombiens ont souffert dans leur chair de la folie meurtrière des FARC et n’ont pas besoin de "propagande" pour être convaincus de l’absence totale de justification des FARC."

                          Là vous jouez un jeu fort dangereux, en mettant en relation la propagande avec la souffrance du peuple, ce qui n’a strictement aucun rapport. Bien sûr que la population souffre (comme si je le niais, malhonnêteté intellectuelle), mais pas seulement des Farc, alors que les paramilitaires sont autant voire plus "actifs" dans le pays (connaissez-vous http://www.colombiajournal.org/index.htm ?), récemment un leader syndical est mort à Medellin, plusieurs exactions ont été commises avec des déplacements de populations, c’est comme ça toutes les semaines, et personne n’en parle (à part le point de vue publié dans El Espectador à la même date que celui cité dans l’article duquel je tire ces faits). Et elle est où la propagande anti-paramilitaire ?? Vous pouvez toujours chercher.

                           

                           

                          Quant à l’anecdote des lycéennes, ce n’était qu’un effet de style pour introduire leur opinion, car elles m’ont marqué avec leur petite rébellion, mais ce sentiment est très largement répandu, et voilà mon opinion personnelle (que je n’ai pas explicitée prenant soin de rapporter les différents points de vue) : les colombiens grondent après ce président que ni fait pas la paix et ne "cède" pas aux revendications des Farcs. Non qu’ils les cautionnent, loin de là, mais parceque ce président ne veut pas la paix et ne la fera jamais. Ne croyez pas les sondages qui donnent à Uribé des taux de popularité digne d’une république ... bananière.

                           

                          "Vous évoquez El Espectador en l’accusant d’être à la solde du pouvoir"

                          Bah voyons ça coûte pas cher, où voyez-vous ça ????

                          Je sais que la parution dont je fais part ne vient pas du journal (d’ailleurs depuis que j’ai écrit l’article j’ai fait le lien entre la publicité et le site "colombia soy yo" -à l’origine de la manifestation-, à travers le "Hasta cuando ?" de la présentation du site qui est le même sur le journal). Je ne faisais remarquer que le style très "goebbelsien" de la pratique.

                           

                          Effectivement, je suis partial et un peu caricatural (encore un effet de style) dans ma description, mais permettez-moi cette question, vous qui dites "Les manifestants que j’ai vus étaient à l’image du peuple : bigarrés." : vous les avez vus où ? A la télé ? en photo ? ou parce que vous y étiez ?

                          Et pour finir, " Vous avez déjà vu des files de Colombiens demandant l’aide sociale dans les camps de la guérilla ???" ...

                          Sans commentaires.

                           


                        • zets zets 8 février 2008 09:33

                          Allez, finalement un commentaire sur votre dernière phrase.

                          Je discutais il y a quelques jours avec une amie à moi (qui travaille à faire intégrer un dispositif assurant la prise en charge des enfants-soldats de l’ELN dans le cadre de l’accord de démobilisation, bref une sale gauchiste) et me rappelait une anecdote : au moment de la création des syndicats, la bourgeoisie s’y est opposée par pur bon sens : "ils ne vont tout de même pas mordre la main qui les nourrit".

                          Cette façon tellement "naturelle" dans votre expression de considérer que les plus pauvres à qui l’on fait "l’aumône" doivent être reconnaissants envers le système. Que le fait que cette prise en charge existe prouve que ce système est tellement bon.

                          De les voir comme des chiens, comme à l’époque.


                        • Jacinto Lopera 8 février 2008 07:03

                          Journal Lemonde 5 fevrier 2008 :
                          Sur la place Bolivar, 700 chaises de plastique blanc ont été disposées, en mémoire des 700 otages détenus par les FARC. Clara Rojas, l’amie d’Ingrid Betancourt libérée le 10 janvier, était dans le cortège. "Du fond du cœur, je demande aux FARC d’écouter notre message", a-t-elle déclaré.

                          Arnaud : vous étiez contre, mais CLARA ROJAS qui connaît le probleme y est allé, porquoi ?

                           


                          • Jacinto Lopera 8 février 2008 19:05

                            ZETS, que pense tu de ca, tu t’y reconnais :

                            Eric Deroo l’explique très bien dans journal « Le Monde 2, Colonies un débat francais :

                            « Certain partent dans le cadre d’ONG convaincus qu’ils vont apprendre à des mères africaines comment haleter leurs bébés. Tout comme partaient les jeunes administrateurs des colonies, convaincus des diffuser les progrès, et le savoir, la civilisation. »
                             
                            Aime Cesaire cite dans son Discours sur le colonialisme :
                            "...et de révéler au très distingué, très humaniste, très chrétien bourgeois du XX siècle qu’il porte en lui un Hitler qui s’ignore, ...qu’au fond, ce qu’il ne pardonne pas à Hitler, ce n’est pas le crime en soi, le crime contre l’homme, ce n’est pas l’humiliation de l’homme en soi, c’est le crime contre l’homme blanc, c’est l’humiliation de l’homme blanc, et d’avoir appliqué à l’Europe des procédés colonialistes dont ne relevaient jusqu’ici que les Arabes d’Algérie, les coolies de l’inde et les nègres d’Afrique."

                            • Jacinto Lopera 8 février 2008 19:06

                              J’aimerais bien vous présenter les nouveaux amis de la Colombie : Les petits-fils de Léopold « Roi de Belges », et les petits-fils de Jules Ferry, père de l’école publique en France, de grands démocrates en Europe, mais sanguinaires, colonisateurs en Afrique.

                              J’aimerais que chaque fois que l’Europe nous dicte ses conditions, nous fasse la Morale, qu’ils se rappellent bien de leur histoire récente, parce qu’ils se rendraient compte, ils prendraient conscience, que les Atrocités qu’ont fait les Pinochet au nom de la dictature en Amérique Latine, a été fait par les Européens au nom de la démocratie en Afrique, en Asie
                               
                              Nos amis qui cherchent sa Libération, sont encore convaincus un siècle après comme Jules Ferry que :
                              « ......... les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures (…) Je répète qu’il y a pour les races supérieures un droit, parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races Inférieures ».
                               
                              Pour finir avec cette belle phrase la défense de ses campagnes colonisatrices devant l’assemble nationale française le 28 juillet 1885 :
                              « Qu’a l’évidence la déclaration des droits de l’homme n’a pas été écrite pour les Noirs de l’Afrique équatoriales bien sur ».

                            • Jacinto Lopera 8 février 2008 19:07

                              Eric Deroo explique très bien dans journal « Le Monde » :

                               

                               
                               
                              « Certain partent dans le cadre d’ONG convaincus qu’ils vont apprendre à des mères africaines comment haleter leurs bébés. Tout comme partaient les jeunes administrateurs des colonies, convaincus des diffuser les progrès, et le savoir, la civilisation. »

                               


                            • zets zets 8 février 2008 20:39

                              Bah franchement, peut-être que je ne suis qu’un ingénu, mais ma réponse est non, je ne m’y reconnais pas.

                              Je me demande dans mon article quels aspects te font faire ce rapprochement, honnêtement je suis preneur de ta critique car elle est intéressante et me permettrait d’élargir mon point de vue.

                              En règle générale je suis plutôt d’accord avec toi sur ce que tu dis du comportement colonial, notamment français (même si les erreurs de mes pères ne sont pas les miennes). En règle générale je pense que chacun doit répondre de ses actes.

                              Quant à mes points de vue sur le pays, ils reflètent les idées qui circulent dans les milieux que je peux fréquenter, je ne les ai pas inventés de toute pièce.

                              Cordialement


                            • mi2nmi 8 février 2008 21:11

                              Je remets le texte que j’ai posté précédemment car illisible :

                               

                              Des victimes de crimes des paramilitaires convoquent à la mobilisation contre les AUC

                               

                              06/02/08

                              Le 6 mars a été choisi comme journée de mobilisation nationale.

                               

                              Le 6 mars a été choisi par le Mouvement Victimes de Crimes d’État (Movice) comme journée de mobilisation nationale et internationale pour protester contre les crimes commis par les paramilitaires Auto-défenses Unies de la Colombie (AUC), et en protestion contre les agents de l’état mêlés à des violations de droits humains. La convocation de la mobilisation, dénommé "un million de voix contre les AUC", a été initié par le mouvement colombien Movice.

                               

                              Iván Cepeda, l’instigateur du projet a spécifié que la date choisie est celle où le mouvement commencera une rencontre nationale sur le sujet dans la ville de Bogota, la capital colombienne. Cepeda a indiqué que la manifestation "sera ouverte, si les gens veulent se concentrer sur les places, aller, placer un drapeau blanc dans sa maison (...) ils Pourront faire ce qu’ils veulent le mot d’ordre étant le rejet des AUC". Iván Cepeda a par ailleurs précisé que la convocation faite par l’organisation sera une réponse à l’unidimensionalité dont on présente les crimes en Colombie, en mettant en évidence les actions commises par les paramilitaires. Il a insisté sur le fait que "l’objectif de la mobilisation est d’exiger que cessent les crimes paramilitaires...et les exécutions extrajudiciaires commises par des membres de la Force Publique".

                               

                              Les AUC sont accusées d’être les responsables de la disparition de plus de 15 000 colombiens enterrer dans 3 000 fosses communes, ainsi que d’être les principaux coupables du déplacement d’environ quatre millions de personnes, auxquels ils ont volées quelque six millions d’hectares de terres. Ce groupement paramilitaire d’extrême droite s’est hypothétiquement dissous vers le milieu de l’année 2006, selon le gouvernement colombien, suite à un processus de paix de trois an et demi qui a impliquées leur désarmement. Toutefois, diverses organisations non gouvernementales, y compris d’ex chefs paramilitaires, ont dénoncé le fait que des membres des AUC sont réarmés et reforment de nouveaux groupes irréguliers.

                               texte intégral ici :

                               

                              http://www.telesurtv.net/especiales/acuerdo-humanitario/notas.php?ckl=24095

                               


                              • Jacinto Lopera 9 février 2008 07:50
                                De Frente. Maria Elvira Samper

                                06/02/08 REVISTA CAMBIO

                                Ecos de la marcha

                                 

                                Imposible no referirse a la marcha del lunes que respondió al propósito para el que fue convocada : contra las Farc. Así de simple y así de claro. Una convocatoria que nació en Internet y que se regó como pólvora porque recogía un sentimiento generalizado de repudio a esa organización y a sus métodos.

                                Se equivocaron los que quisieron desligitimarla y en forma mezquina insinuaron manipulación por parte de los medios. Y se equivocaron, y de qué forma, los del Polo que sintonizaron mal el canal de la opinión pública y creyeron que marchar contra las Farc y rechazar la práctica bárbara del secuestro significaba automáticamente un plebiscito en favor de Uribe.

                                En las marchas hubo de todo : desde furibistas y uribistas, hasta menos uribistas y antiuribistas de todos los calibres, independientes y sin partido.... Y destacados dirigentes del Polo como el senador Petro, el alcalde Moreno y el ex alcalde Garzón, que se apartaron de la línea dura, doctrinaria y anacrónica de su partido, y entendieron, dentro de una impecable lógica “pambeliana”, que una cosa es una cosa y otra cosa es otra cosa. Que estar contra las Farc no necesariamente es estar con Uribe, ni con los paramilitares, ni a favor de la guerra, ni en contra del acuerdo humanitario, ni en pro del rescate militar.

                                La marcha no tuvo color político. Fue de todos los colombianos sin distinción de raza, género, credo o chequera. No fue “de odio, racismo y discriminación”, como dijo desde Caracas la senadora Piedad Córdoba, ni fue promovida por los paramilitares como afirmó desde París la hermana de Íngrid Betancourt. Fue, en el fondo, una gigantesca manifestación de solidaridad con Íngrid y con los cientos de secuestrados y sus familias que llevan años viviendo una pesadilla por cuenta de una guerrilla degradada y corrompida, que hace muchos perdió el norte.

                                Por primera vez, la convocatoria era sencilla y concreta. Por primera vez señalaba un blanco específico. Pero los radicales del Polo acabaron enredados en los vericuetos oscuros de un antiuribismo a ultranza y, sordos al sentir de las mayorías, se negaron a marchar para condenar a las Farc, una organización que ha convertido el más repudiable de los delitos en arma política. Estoy de acuerdo con el profesor Mauricio García, que en su columna del martes en El Tiempo dice que “la izquierda debe condenar los actos terroristas de la guerrilla con la misma fuerza que la derecha está obligada a condenar los actos terroristas de los paramilitares”. Que la derecha no lo haga es harina de otro costal y no exime a la izquierda de condenar a las Farc abiertamente y de frente, sin reservas.

                                ¿Cuánto le costará al Polo su errática decisión ? La posición de si pero no, de concentrarse pero no marchar, sólo alimenta las sospechas de sus contradictores. ¿No se dan cuenta de que ambigüedades como esas conspiran contra su vocación de poder, de que podrían estar alimentando el virus de su autodestrucción ? A veces tengo la sensación de que el Polo –como en el pasado otros movimientos de izquierda democrática– padece una enfermedad autoinmune que no parece tener cura.
                                Las marchas del lunes demuestran que hay una sociedad hastiada de las Farc, que se conmueve, que reacciona solidaria, que tiene voz y se hace oír. Otra cosa es que las Farc entiendan el mensaje, pero nadie duda de que están más arrinconadas y aisladas que nunca, y de que cada día se les cierran más los pocos escenarios de interlocución política que les quedan.

                                Mientras tanto, cabe esperar que esta poderosa fuerza de movilización ciudadana no decline, como ha ocurrido en el pasado, y que llegado el día de marchar contra los paramilitares de viejo y nuevo cuño, y de rechazar sus prácticas violentas, los colombianos nos pronunciemos con la misma claridad y contundencia del martes contra las Farc. En lo que a mí respecta, estaré presente.


                                • Jacinto Lopera 9 février 2008 08:31

                                  Zets, excuse moi si j’étais un peu violent, ce n’est pas mon habitude.

                                  Quand tu dis (même si les erreurs de mes pères ne sont pas les miennes), je suis complètement d’accord avec toi, mais en 20 ans de vie à Paris, jamais j’entendu un français dire, je regrette la période colonial, mais ils accusent les USA, comme notre chère Michel Maugis.
                                  Aujourd’hui les français se cache derrière les USA pour faire pareille, voir le THAD=IRAK.

                                  D’une autre cote, je suis Colombiens, ma mère est Française, et tu ne peux pas t’imaginer le cauchemar que c’est de vivre à Paris quand on est Colombien et Paisa, c’est à dire Né à MEDELLIN. Hier j’étais dans une réunion de travail chez de gens, et commentaire habituel : ja ja ja tu est colombiens, de Medellin, ja ja ja tu dois te droguer, ja ja ja la Colombie ja ja ja. Et bien sur je dois tout expliquer et à la fin je me dis, le problème c’est leur ignorance et qu’ils, les européens, ont trop vite oubliée leur histoire, leur histoire coloniale, que leur bonheur d’aujourd’hui ils l’ont obtenue grâce au malheur supporté par les autres peuples.
                                  Je leur repete, nous les colombiens, nous sommes responsables, mais pas les seules, et je finis toujours pour bien leur expliquer la diference entre macher la feuille de Coca et la Cocaine, qu’ils ne veulent pas comprendre.
                                   
                                   
                                  Je veux te donner un autre exemple : Au travail je me lave les dents tout les midis, et tu sait ce qu’ils croyaient mes camarades de travail, ils me l’ont repeté plusieurs fois, que comme j’étais colombien, ils pensaient que j’allais me droguer tous les midis au toilette, merde, excuse moi, me j’en ai marre, marre de l’ignorance de Parisiens, ignorance qui les aide à éviter la vrai réalité du monde.
                                   
                                  Pour finir une petite phrase, et je te le répète excuse moi si j’étais trop désagréable, je ne le voulais pas, simplement je veux que les européens se rappelle bien de leur histoire pour qu’ils soient un peut plus modeste, humble.
                                   
                                  « Je suis persuadé que la LIBERTÉ obtenue par des moyens malhonnêtes ou avec le sang des autres n’est pas LIBERTÉ ». Gandhi
                                   
                                  Je suis persuadé que la liberté des Européens, la démocratie française a été obtenue par des moyens assez malhonnêtes, avec le sang et la souffrance des autres ; ses crimes n’ont jamais été condamnés, ni les victimes indemnisées.
                                   
                                   
                                  Si nous les citoyens de l’Europe ne partageons pas nos privilèges, nos richesses, si nous n’ouvrons pas nos frontières, nous serons guillotinés comme les aristocrates des révolutions bourgeoises du XVIII Siècle.
                                   
                                  Parce que je déteste les CHE et les PINOCHET,
                                  j’admire les GANDHI et Les MANDELA.
                                   
                                  Jacinto Lopera

                                • Jacinto Lopera 9 février 2008 09:50

                                  Zets, je veux bien t’expliquer commet c’est passé, c’était pas vraiment pendant la réunion mais à l’heure du déjeuner.


                                  Nous sommes allés déjeuner dans une petite brasserie un bon Couscous.
                                  Comme tu le sais on peut plus fumer dans les lieux publics et le sujet est venu dans notre conversation ?


                                  J’ai eu la bonne idée de dire que je n’avais jamais fumé, et là patapum, mon voisin que je connaissait depuis deux jour mes dit, « me toi un Colombien tu na jamais fumé autre chose, ja ja ja ja ja, tu est de Medellin, ja ja ja ja………….


                                  Vraiment j’en ai mare de ces petits parisiens mesquin et ignorant, tu m’excuseras, je ne voulais pas de blesser ni t’insulter par tes origines ni parce que tu est français, simplement je veux que les Parisiens sache que c’est pas drole la violence de la drogue en Colombie et que je ne rigole pas avec.


                                  • César Botero 10 février 2008 18:05

                                     

                                    Pour ce commentaire, peu m’importe de savoir si la marche anti-farc est une manipulation des uribistes ou pas, mais l’argumentation de Zets m’agace. Pourquoi ? Parce qu’elle peut servir d’exemple dans un cours de logique ou de l’art de l’argumentation pour expliquer aux élèves comment il ne faut pas argumenter et en particulier comment éviter un sophisme, un paralogisme ou tout autre vice de logique ou argument fallacieux. Zets n’est pas le seul à raisonner de la sorte.

                                    Un des arguments préférés de Zets est l’enthymème c’est-à-dire, un raisonnement fondé sur le probable. Il suffit que les prémisses soient vraisemblables pour prétendre que la conclusion est juste sans la moindre démonstration sérieuse.

                                    Voyons un échantillon qui fait de Zets un champion dans l’emploi des enthymèmes puisqu’il fait le sien en se servant d’un autre (celui de Astrid Betancourt) : « Astrid Betancourt, lors de la conférence de presse parisienne, a déclaré : "La manière dont s’est faite cette manifestation cache une justification de la politique de guerre du président, Alvaro Uribe, pour fermer ainsi toute possibilité d’une solution négociée pour la libération des otages". Selon elle, le gouvernement colombien serait à l’origine de cette marche, car ce sont les ambassades qui ont envoyé des messages pour que les gens aillent manifester. Le gouvernement chercherait ainsi à polariser le conflit. »

                                    Dans cette erreur de logique il y a une autre : Je peux croire que les ambassades ont joué un rôle et il possible de le prouver, mais Zets établi une fausse corrélation ou causalité apparente. Ce n’est pas parce que les ambassades ont envoyé des messages, etc., que le gouvernement colombien serait à l’origine de cette marche. Toutes ces affirmations sont probables ou susceptibles d’être vraies, mais ce n’est pas pour cela qu’elles le sont forcement.

                                    Tant qu’on y est, permettez-moi de commettre un argument fallacieux, à la manière de Zets, j’ai bien dit : argument fallacieux. 

                                    Il paraîtrait que la famille Betancourt, les comités de soutien à Ingrid Betancourt et des

                                    Français résidants en Colombie, sont financés par Hugo Chavez pour mener une campagne de discrédit contre Uribe et servir la cause de la révolution bolivarienne. Il se pourrait que ce soit las Farc elles mêmes qui financent, mais via Chávez pour ne pas trop effaroucher l’opinion publique. Si je ne suis pas obligé de prouver ce genre d’affirmations, je peux dire n’importe quoi de n’importa qui en fonction de mes préférences idéologiques et partisanes.

                                    Bien sûr, je ne prétends pas que ce qui précède est vrai, mais cela appartient au monde du possible. Est-ce pour autant vrai ? Il ne suffit pas de croire qu’on a raison, il faut le prouver. On peut lancer des hypothèses ? Bien sûr, mais une hypothèse non démontrée reste une hypothèse. Et trop d’hypothèses non démontrées deviennent vite des rumeurs en dépit de l’emploi pudique du conditionnel.

                                    Voilà le genre d’arguments préférés par Zets, mais il n’est pas le seul. Bien sûr, je pourrais continuer à décortiquer l’article pour le plaisir et pour le sport, mais ce serait trop long. Signaler par exemple, les arguments ad hominem, la confusion entre synchronicité et causalité, les postulats indémontrables,  les faux dilemmes ou tiers exclu (Si vous n’êtes pas contre la marche vous êtes pour Uribe et pour les paramilitaires)... etc. Et puis, est-ce que ça vaut la peine ?

                                    Encore un petit commentaire à propos de la horde de seniors ou bourgeois avec leurs lunettes Gucci. Ingrid Betancourt est-elle une femme d’origine très modeste, fille des parents ouvriers, née dans un bidonville de Bogotá ? Devenue l’otage le plus célèbre de la planète sa photo derrière des barbelés couvre, un peu partout, des bâtiments de plusieurs étages. Elle est aussi citoyenne d’honneur dans de nombreuses villes. Ah, j’allais oublier. Il paraîtrait qu’en plus d’Ingrid Betancourt, il y a encore 699 otages. Comment s’appellent-ils déjà ? A quoi ressemblent-ils ? Ces gens doivent être tous des bourgeois. Quelle horreur ! Mais pourquoi diables ne se font-ils pas connaître ?


                                    • zets zets 11 février 2008 18:40

                                      Merci pour votre commentaire qui me fait réfléchir. J’en appellerai effectivement à ma modeste inexpérience, car comme je l’ai souvent remarqué dans les commentaires, j’ai l’impression que les lecteurs sont passés à côté de ce que j’ai cherché à dire.

                                      Effectivement, de l’information à la rumeur sur ce genre de sujets, il n’y a pas grand-chose. Mais ma motivation principale est de rapporter des points de vue, aussi imparfaits soit-ils, car il me semble que "l’information institutionnelle" fonctionne sur ce mode, propagandiste, et que ces points de vue ne sont pas exprimés. Evidemment, la construction de cet article est subjective et on pourra toujours le "prouver". Il s’agit d’un témoignage écrit sur le vif et sous le coup de mes émotions face à ce que pouvait "dégager" cette manifestation.

                                       

                                      Néanmoins, pour ma défense, je reprends l’exemple que vous donnez de mon interprétation des propos d’Astrid Betancourt : "

                                      Dans cette erreur de logique il y a une autre : Je peux croire que les ambassades ont joué un rôle et il possible de le prouver, mais Zets établi une fausse corrélation ou causalité apparente. Ce n’est pas parce que les ambassades ont envoyé des messages, etc., que le gouvernement colombien serait à l’origine de cette marche. Toutes ces affirmations sont probables ou susceptibles d’être vraies, mais ce n’est pas pour cela qu’elles le sont forcement."

                                      Pourtant j’ai bien écrit "selon elle", et je n’établis donc rien du tout, je rapporte ces propos. Votre critique s’applique donc à elle. Bien sûr, c’est moi qui ai choisi de rapporter ses propos.

                                       

                                      Donc voilà, si vous prenez la peine de me détailler une critique, je vous assure que je prendrais la peine de vous lire et de ne pas répéter les mêmes schémas erronés.


                                    • Jacinto Lopera 10 février 2008 21:21

                                      enthymème : Syllogisme dans lequel l’une de prémissesest sous-entendue.
                                      Syllogisme : Raisonnement qui contient trois propositions (la majeure, la mineure et la conclusion), et tel que la conclusion est deduite de la majeure par intermédiaire de la mineure.

                                      ...............Je respecte le droit des parents à chercher sa Liberté, mais ce que je ne comprends pas sont les mensonges, la distorsion de la Vérité pour l’obtenir, car je n’accepte pas qu’ils s’appliquent en France les mêmes méthodes qu’ils nous critiquent tant.

                                      Je ne peux pas accepter que quand ses dirigeants politiques, économiques, culturels manipulent, utilisent le pouvoir pour leur bénéfice personnel, nous l’appelons Justice ; mais quand les dirigeants politiques, économiques du Tiers Monde manipulent, utilisent le pouvoir pour leur bénéfice personnel, nous l’appelions Corruption.

                                      Je ne peux pas accepter que la relation Nord-Sud sois toujours comme une « Fable de la Fontaine, où le fils vend les armes au dictateur, Africain, installé au pouvoir grâce à la corruption, aux menaces de son papa président, et que six mois après, sa maman « affolée », présidente d’une ONG européenne, accuse le même dictateur, de violation des droits de l’homme.
                                       
                                      Je suis offensé de voir tous les présidents de l’Amérique latine, de la France mobilisés à la recherche de sa Liberté, quelque chose qui n’ont jamais obtenu, qu’ils n’ont jamais fait pour les Enfants qui souffrent de la faim ou pour les Vieillards qui meurent encore de froid dans la riche Europe.
                                       
                                      Quand une famille, un gouvernement, une nation par des intérêts propres, prennent en otages à, dénaturent la vérité de, réduisent une nation aux décisions, à l’image de une seule, j’appelle cet acte déplorable « impérialisme ».

                                      • phiconvers phiconvers 11 février 2008 21:34

                                        Zets, j’ai relu votre article et vos commentaires. Je n’ai pas envie de me répéter, vous trouverez mon point de vue dans mon commentaire précédent ou dans les deux articles relatifs à la Colombie que j’ai publiés sur Agoravox.

                                        Je veux cependant relever que vous manquez de modestie en niant l’existence d’un débat dans la presse colombienne, assez exemplaire en Amérique latine en termes de pluralisme. Je note également que votre parti pris anti-Uribe transpire de vos propos. Si vous êtes attachés à la démocratie, analysez les choses plus sincèrement. 


                                        • zets zets 11 février 2008 22:10

                                          +1 pour la presse colombienne, c’est vrai que j’ai trouvé des analyses intéressantes et très ouvertes un peu partout, notamment dans les éditos d’El Tiempo.

                                           

                                          Mais pour le reste, je maintiens.


                                        • mi2nmi 15 février 2008 11:33
                                           
                                          FARC, Colombie, Venezuela, enfin la vérité
                                           
                                          Jean Pierre Lentin - 29.01.08

                                          Les FARC, Ingrid Bétancourt, Hugo Chavez, des informations traitées par des médias orientés... Au final, qu’en est-il réellement des FARC ?

                                          Une fois n’est pas coutume, cet article n’est pas dû à nos fines équipes, c’est une citation brute. Nous avons reçu ce texte (écrit sur un coup de sang, au fil de la plume, dit-il) de notre ami Claude Santiago, auteur de formidables documentaires musicaux et grand amoureux de l’Amérique latine. Nous l’avons trouvé lumineux. Merci, Claude !

                                          Voici des extraits choisis. Le texte complet a été posté dans le Forum, topic « les FARC, résistants ou terroristes ? »

                                          Tout et n’importe quoi a été écrit, et notamment que la Colombie est un pays démocratique déstabilisé par une narco-guérilla, alors que le Venezuela serait déjà une dictature.

                                          Qu’en est-il réellement ?

                                          suite ici :

                                          http://www.novaplanet.com/cyber-hardcore/article,220,1,farc-colombie-venezuela-enfin-la-verite.html


                                          • Jacinto Lopera 18 février 2008 07:26

                                             

                                            Posté par jacquesthomet dans : espagne, PARIS, FRANCE, usa, SARKOZY, FARC, vatican, onu, suisse, ue, PRESIDENCE DE COLOMBIE, COLOMBIE : DERNIERES NOUVELLES, VENEZUELA : DERNIERES NOUVELLES, INGRID BETANCOURT, CICR COLOMBIE, HUGO CHAVEZ , ajouter un commentaire

                                            Voici une réaction au commentaire de Nicolas Joxe à propos de mon article du 9 janvier 2008 « la vérité sur les FARC sort, enfin » publié dans le quotidien Le Monde :
                                             
                                            Monsieur Joxe estime qu’il est difficile de ne pas réagir à l’article de Jacques Thomet paru dans « le Monde » le 09 01 2008.
                                            C’est , en effet, difficile, puisque j’ai moi-même réagi, sous la forme d’une tribune dans laquelle je lui sais gré, justement, de présenter enfin un point de vue à contre-courant de la pensée unique française, et strictement française, sur le sujet.
                                            Monsieur Joxe m’accordera de « connaître un tant soit peu
                                            la Colombie », puisque ma famille est expatriée dans ce magnifique pays depuis 1952, et que je reviens d’un voyage de 15 jours dans le Quindio et Bogota (août 2007).
                                            La différence notoire entre M. Joxe et M. Thomet, est que l’opinion de M. Joxe est mue par des convictions personnelles préalables à toute pensée, fondées sur le caractère selon lui univoque de la vérité, qui ne peut présenter qu’un seul visage, celui proposé par les personnes dont la position le séduit a priori, les autres étant arbitrairement écartées du débat car suspectes.
                                            Alors que M. Thomet se contente de décrire une situation, celle qu’il a observée, constatée, vécue dans le pays qu’il connaît manifestement « un tant soit peu ».
                                            Son soi-disant « panégyrique pro-Uribe » n’est qu’un constat de la position ACTUELLE du président Alvaro Uribe sur la scène politique colombienne,non dans l’opinion publique française, et ce constat est, j’ose le dire, parfaitement fidèle.
                                            M. Joxe accuse très clairement Alvaro Uribe de complicité de trafic de drogue. Soit. Ce que l’on peut observer, aujourd’hui, 14 février 2008, c’est que les chefs des milices paramilitaires, auteurs des mêmes exactions que celles qu’ils étaient censées empêcher, sont actuellement incarcérés ; maintenant, c’est-à-dire sous la présidence d’Alvaro Uribe.
                                            Monsieur Joxe dément que la famille Betancourt ait « vilipendé le président colombien, tout en dédouanant la guérilla de sa responsabilité dans les enlèvements de civils ».Il n’a pas dû brancher sa télévision ou son poste de radio en même temps que des milliers de franco-colombiens comme nous, ou de colombiens attentifs à la position de
                                            la France dans cette si douloureuse affaire… Autant d’auditeurs abasourdis par les prises de position d’une famille qui veut arracher l’une des leurs à l’enfer, et qui pour cela a choisi de se tromper d’ennemi…
                                            Comment expliquer la spectaculaire impopularité de la famille Betancourt en Colombie (M. Joxe peut difficilement le nier), si ce n’est parce que les Colombiens se sentent désavoués par des personnes supposées mener le même combat qu’eux, et qui au contraire condamnent si clairement leur choix de soutien à leur président.
                                            Si M. Joxe persiste à nier l’influence majeure de la famille Betancourt sur les medias français, ainsi que son discours constamment complaisant vis-à-vis des FARC, et à charge d’ Alvaro Uribe, je l’invite à écouter l’édifiante interview de Mme Astrid Betancourt lors de la journée de manifestations du 04 02 2008 (France Info). La nouvelle Mme Daniel Parfait, puisqu’il s’agit bien d’elle, a déclaré que « sa famille se désolidarisait de ces manifestations, qui sont des manipulations du président Uribe, cherchant à dresser l’opinion contre les FARC ».
                                            Si comme beaucoup, j’ai longtemps pardonné les errements de langage de tous les membres de cette famille, en raison de la douleur qui les égarait certainement, si j’ai essayé de comprendre l’évident syndrome de Stockholm dont ils sont tous manifestement atteints, cette fois-ci les limites de la décence sont franchies.
                                            Les manifestations massives du 04 02 2008, (plusieurs millions de personnes en Colombie, et dans de nombreuses grandes villes du monde), ont été initiées depuis le réseau internet « Facebook » par un jeune colombien, Oscar Morales.
                                            Cet événement pourtant majeur n’a eu aucun écho dans les médias français si ce n’est quelques articles dans la presse écrite, dont un, parfaitement fidèle, dans « le Monde » du 06 02 2008, de Marie Delcas. Même Clara Rojas, ancienne otage récemment libérée, qui participait à la manifestation colombienne et dont le témoignage aurait pu être intéressant, n’a pas été entendue.
                                            N’a été mentionnée sur les ondes des radios que la marche des Colombiens de Paris, dont AUCUN participant n’a été interrogé, alors que Mme Daniel Parfait a eu tout le loisir de proférer les mensonges cités plus haut.
                                            En fait de manipulation, la famille Betancourt n’applique-t-elle pas la règle de rhétorique qui consiste à accuser l’adversaire de ce dont on est coupable ?
                                            Les « manipulations » du gouvernement colombien ont consisté à autoriser les personnes qui le souhaitaient à quitter leur travail pour se joindre à la manifestation, et à approuver la démarche.
                                            Partout, massivement, les citoyens colombiens ont condamné l’attitude des FARC et proclamé leur désir de paix. A Barranquilla, ville qui fêtait ce même jour son carnaval, celui-ci s’est arrêté, les gens ont quitté leurs déguisements pour enfiler des tenues blanches et défiler en chantant « que bonita es esta vida ». Pour qui connaît « un tant soit peu » l’importance des carnavals en Colombie…ainsi que le texte de la chanson, quel symbole plus fort ?
                                            La gauche Colombienne, en désaccord avec le président Uribe, a également défilé pour réclamer une autre politique face aux groupes armés. C’est son droit le plus strict, et il a bien évidemment été respecté, ses représentants n’ayant fait état d’aucune « manipulation ».
                                            Mr Joxe termine son pamphlet en dénonçant « la responsabilité de l’Etat colombien dans le déchaînement de violence existant dans ce pays ».
                                            La violence en Colombie est en effet multiforme, et son origine complexe. ( Voilà au moins un point sur lequel je partage l’avis de M. Joxe).
                                            Toutefois jamais le nombre de meurtres et d’enlèvements (dont les FARC sont tout de même les auteurs les plus actifs) n’a été aussi bas. Les guérilleros sont de plus en plus nombreux à déserter, et découvrent avec stupeur un monde libre, fragile et meurtri, certes, mais qui ne les attend pas comme le Messie.
                                            Le gouvernement précédent de M. Pastrana, qui a tout essayé pour négocier avec les groupes armés, n’a malheureusement rien obtenu par ce biais.
                                            Et c’est bien lassés de ces efforts infructueux, que les Colombiens ont décidé d’accorder leur confiance à un président qui a choisi de pas négocier avec les terroristes. Cela ne l’a pas empêché d’ailleurs de proposer depuis le début de ses deux mandats un couloir humanitaire, jamais mentionné par ceux dont le point de vue simpliste imagine
                                            la Colombie comme le décor de « Tintin et les picaros ».
                                            Loin de voir sa « violence se déchaîner », celle-ci au contraire cède le pas. C’est un fait, pas la vue d’un esprit aveuglément pro-Uribe. Les Colombiens le sentent, le voient, et soutiennent majoritairement l’action d’un président qu’ils ont élu largement. (Elections truquées , M. Joxe ?).
                                            C’est tout ce qu’ a voulu montrer Jacques Thomet.
                                            Lorsqu’on est sur place, il n’est pas une rencontre dans les villes, les petits villages, les fêtes, les spectacles, les rassemblements en tous genres, sans que soit mentionné le désir des Colombiens d’en finir avec cette situation dramatique, sans que soit crié leur désir de vivre en paix.
                                            Et pourtant ici, en France, jamais ces gens n’ont la parole. Nous qui avons des leçons à donner au monde entier, peut-être pourrions-nous apprendre à respecter le choix d’une majorité de citoyens responsables, choix effectué pour des raisons qu’ils sont plus à même que nous de définir…. nous, qui sommes à distance, englués dans nos certitudes bien-pensantes, et qui nous complaisons à n’écouter que la version officielle de ce drame, celle d’une famille dont la douleur s’est hélas transformée en abus de pouvoir.
                                            Ana Gadret 

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