Manifestation Arkéa : Non, je n’irai pas !
Lettre ouverte aux Bretons : appel à la résistance !
À tous les salariés Bretons d’Arkéa, je vous conjure de ne pas vous rendre à Paris le 5 avril pour « manifester » en faveur de la sécession de notre entité régionale. Nous ne pouvons nous rendre complices de cette folie.
N’oubliez pas que si les projets de Jean-Pierre Denis aboutissent, ce sera à nous de regarder nos camarades Bretons dans les yeux lorsque l’économie bretonne sombrera, et de leur dire que nous n’avons rien fait pour éviter ça.
Les pressions que nous subissons jour après jour de la part du patronat ne doivent pas être une excuse pour se laisser marcher dessus.
Il nous faut résister à la dictature que l’on nous impose, comme de nombreux Bretons l’ont fait avant nous !
Je comprends les craintes que chacun d’entre vous peut avoir. Les sanctions auxquelles nous pourrions faire face si nous tenons tête à notre président sont réelles. Mais quel message enverrions-nous à nos enfants et au peuple Breton dans son ensemble si nous acceptons de nous laisser dicter notre conduite ?
Comme la plupart d’entre vous, je gagne moins de 10 euros de l’heure, quand notre président touche des millions chaque année. Or, aller manifester pour que Jean-Pierre Denis puisse transformer notre banque mutualiste en banque capitaliste et toucher encore plus d’argent est une hérésie et contraire à nos valeurs.
Une fois le projet de M. Denis acté, comment allons-nous expliquer à la jeunesse bretonne ce que nous avons fait ? Saurons-nous trouver les mots pour donner du sens à notre trahison ? La peur suffira-t-elle à obtenir le pardon de nos proches, et le nôtre ?
C’est pourquoi je vous demande de refuser de détourner l’un de nos droits les plus fondamentaux et si chèrement acquis, celui de faire grève et de manifester. Ne marchez pas derrière Jean-Pierre Denis dans les rues de Paris, refusez de prendre part à cette mascarade.
Certains me traiteront de lâche, car je ne signe pas de mon nom cette lettre. À ceux-là, je leur répondrai que mon nom sera parmi ceux qui ne seront pas allés à Paris le 5 avril pour défendre les projets capitalistes de notre patron.
Le quotidien de ceux qui ne feront pas le déplacement deviendra sûrement encore plus difficile qu’il ne l’est déjà. Mais nous pourrons nous regarder en face.
Peuple de Bretagne, souviens-toi d’une chose : « Breton biskoazh trubarderezh na reas » (jamais Breton ne fit trahison).
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