Manifs : combats justes et combats indignes
Cheminots et pompiers : des leçons à prendre
Que s’imaginent les cheminots ? Que le peuple les soutiendra ? Voilà que pour une raison fallacieuse, ils déclenchent une grève surprise hier. Car fallacieux et choquant, que d’arguer de l’absence d’un contrôleur dans un train pour justifier leur « droit de retrait en réaction à un accident de TER ». Vous voyez un rapport, vous ? Moi pas. Qu’aurait donc pu faire un contrôleur (non blessé) de plus que les voyageurs ?
Une grève sauvage qui s’étend au 1er jour de congés scolaires. Les cheminots songent-ils un instant aux conséquences ? Impossible d’aller au travail avec des suites peut-être graves. Entretien d’embauche raté. Enfants de parents séparés qui ne pourront rejoindre leur autre parent. Rendez-vous médicaux manqués. Vacances familiales ou voyages professionnels annulés par manque de trains pour Roissy (certes, le billet de train sera remboursé, mais les ricochets ?). La liste pourrait devenir un poème de Prévert. Mais voilà, les cheminots ne pensent qu’à leurs « droits » en oubliant leurs devoirs. Puis encore une autre grève le 5 décembre contre la réforme des retraites ? Légitime ? Rappelons par exemple que les cheminots et leurs familles conservent de juteux droits à leur retraite, dont des billets de train gratuits.
Faisons un parallèle avec les personnels des services d’urgence ou les pompiers : eux, quand ils se mettent en grève, ils continuent à travailler. Conscients, eux, de leurs devoirs envers le peuple. Ils se battent pour leurs conditions de travail, non pas pour leur propre bénéfice, mais pour la sécurité des personnes qui font appel à eux, pour leur survie.
Les pompiers justement : récemment ils ont manifesté, ce qui est rare – et sans prendre personne en otage d’ailleurs. En se faisant d’ailleurs enfumer, tirer dessus. Pourquoi ? Non pas pour leur retraite ou leur salaire - qui mériteraient d’ailleurs aussi d’être revalorisés. Mais pour les effectifs, pour une reconnaissance juste de leur travail. Car savez-vous que le métier de pompier n’est pas reconnu comme un métier à risques ? Alors que les pompiers, eux encore, se font souvent agresser violemment lorsqu’ils portent secours. Et même par les CRS quand ils manifestent. Alors que veut dire au juste ‘métier à risque’ ? A quand des députés qui se battront pour eux ?
19 octobre 2019
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