Mardi gras, déguisement invisible
D’année en année, Mardi gras perd des couleurs ; est-elle en marche vers le royaume des choses de France perdues ?
Après les sacs de
billes de la récré “virtualisés” en consoles de jeux abêtissantes ;
après le poisson d’avril noyé dans le soyons sérieux ! ambiant ; après
le franc, “écuifié” par l’Histoire ; après le 12, “centdixhuitifié” par le fric
et la médiocrité publicitaire ; est-ce au tour de la fête de Mardi gras
de quitter notre real pour se réfugier dans l’incertaine réassurance de
notre nostalgie ? Mardi gras, fête d’enfance, est-elle en marche vers le
royaume des choses de France perdues où se lamentent le franc, le 12, le
poisson d’avril, les billes et... les tomates, qu’elles étaient meilleures
avant... ?
Allons donc ! What ? Mardi gras = carnaval = déguisement = enfants ? Et Halloween alors ! Of course, mais, comme pour la pub, “ça en a le goût, l’odeur", mais ce n’est pas... Mardi gras ! Absolument rien d’anti-américain, vu que Halloween serait d’origine... gauloise et que le meilleur déguisement des enfants est (était) souvent un cow-boy ou un indien ! Et, puis, où donc fête-t-on le mieux Mardi-gras : en Louisiane ?
Mais les enfants
d’Halloween demandent en menaçant, les enfants de Mardi gras donnent en riant.
La première garde pour soi (les bonbons), la seconde partage (sa joie). Mardi
gras offre des rires espiègles, des gloussements malicieux, des secrets de
préparation complices, des regards de fierté sous un maquillage défaillant, des
sourires confiants derrière des fausses moustaches bancales, des différences
gommées dans la fête commune, celle des couleurs ; et pour les
"grands", des souvenirs qui submergent un quotidien peint d’une d’une grisaille défaitiste par les "tristes".
Allons ! z’enfants de la patrie... réinventons cette fête de l’enfance. Que nos rues
débordent à nouveau des piaillements de minots, gones, titis, mouflets,
marmots, gosses, mômes, gamins, mioches, petits frères, lardons, mouflets,
loupiots, pitchounets, gafets (il en manque peut-être). A l’année prochaine, les Indiens.
19 réactions à cet article
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Mardi gras a la mauvaise idée d’avoir une connotation religieuse et catholique de surcroit. Donc mal venu dans une France qui cherche sa laïcité.
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C’est vrai, ou du moins c’était vrai avant que cette fête ne devienne laique dans son esprit, celui du déguisement et des enfants rois d’une journée... Et le propre de la laïcité est bien d’accueillir et d’accepter toute forme d’expression qui ne remette pas en cause ses principes ; c’est bien ce qu’étaient devenues les fêtes du Mardi gras.
Hors ce débat réel que vous soulevez sur le caractère religieux de Mardi gras, l’intérêt moindre des Français pour cette fête provient plus d’une perte des valeurs générales de la vie en société, qui peuvent également remettre en cause... la laïcité.
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Dans la réponse au commentaire ci-dessus, lire :
... provient plus d’une perte des valeurs générales de la vie en société, qui peut également remettre en cause... la laïcité.
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Vous debarquez... cela fait 20 ans que le mardi gras c’est devenu la fête de la farine et des oeufs dans la tronche. Plus personne ne se costume à Paris. Et franchement, la disparition de cetet honte nationale (gachis de nourriture), c’est une bonne nouvelle.
J’y vois au contraire le signe d’une jeunesse moins conne qu’avant.
Et puis, la fête de la musique a remplacé Mardi Gras... -
Oui, je débarque, c’est vrai, de la campagne. Vous savez, là où on peut avoir une autre vision de la vie que celle du microcosme parisien.
Mardi gras n’est (n’était) pas la fête à la farine et aux n’oeufs n’oeufs que vous indiquez mais une journée où les enfants préparent leur déguisement longtemps à l’avance, en complicité avec leurs parents, se griment fièrement le jour venu et défilent dans les rues, joyeusement. Des défilés de fête, dans les quartiers et les villages ; pas comme à Paris, dites-vous ? dommage.
La fête de la musique, c’est une belle chose, autre chose, la nuit, pour les jeunes et adultes. Quant à rendre "la jeunesse moins conne" qu’avant, vous avez le bonjour d’un ancien
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"La fête de la musique, c’est une belle chose, autre chose, la nuit, pour les jeunes et adultes. Quant à rendre "la jeunesse moins conne" qu’avant, vous avez le bonjour d’un ancien "
Les jeunes d’aujourd’hui ne feraient ni la guerre d’algérie ni l’indochine. Moins con : OUI.
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Et ils savent bien qu’on peut se faire bobo, en combattant...
Alors, évidemment, ça dissuade...
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Je crois que tous les cons ont, un jour, été jeunes et que tous les jeunes ont leurs phases de connerie, un jour.
Mais le propos de cet article était consacré aux enfants, vous savez ceux qui aiment s’amuser, qu’on aime voir rire innocemment, avant que les parents et la société ne les transforment en... jeunes.
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D’année en année, Mardi gras perd des couleurs...
Et d’année en année, c’est la population qui en prend, des couleurs...
Ceci explique peut-être en partie cela.
Le Ramadan a remplacé le Carême ; la Gay pride a remplacé le Carnaval... Et Patrice69 trouve ça très bien...
P.S. - Moi, je résiste en écoutant "Douce France", de Charles Trenet.
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Chez moi ont dit plutôt carnaval et cela n’a pas une signification chrétienne. Il s’agit surtout d’un rituel païen où on se grimme et se déguise pour chasser l’hiver. J’ai de très bons souvenir de carnaval, j’appartenais à un groupe qui fabriquait des costumes et j’y défilais enfant. Chaque année, il y a un défilé et les fanfares ne manquent pas.
Sur un des places de ma ville natale, il y a toutes sortes de manèges et de stands de sucreries et de saucisses. Et surtout, les rues principales sont pavées de confettis. Les petits ont des yeux émerveillés en regardant le défilé, certaines groupes leur font des lancers de bonbons. Pour moi c’est vraiment une fête inoubliable.Cela fait partie de mes plus beaux souvenirs d’enfance
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Dans mon village de l’Hérault, le Mardi Gras n’a jamais été une fête des enfants.
C’était une fête de tout le village, avec déguisement de tous les âges, des divertissements de vieille tradition et un bal masqué plein d’humour.
Cette fête s’est éteinte avec la disparition des derniers animateurs, il y a une vingtaine d’années.
Il en est resté une cavalcade avec chars fleuris et...une cuvée spéciale de vin de la cave coopérative !
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J’ai banni toute forme de représentation religieuse dans l’éducation de mes enfants, mardi gras en fait partie tout comme noël ou mes enfants ont des "cadeaux de fin d’années" que je distribue en général vers le 15 décembre. j’essaye de leur montrer la vérité au plus près, en les éloignant le plus possible des vieilles peur moyennageuses et des croyances en des rumeurs persistantes. j’essaye simplement de les faire évoluer un peu plus vite que la majorité d’endoctrinés ou de simples idiots naïfs.
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adressé aux commentateurs ci-dessus ; merci à vous pour votre participation
C’est bien le fond de mon propos de signaler la disparition dans certaines régions, et quartiers de ville, de cette fête qui voyait se rassembler les enfants de TOUS horizons pour partager ensemble un moment agréable. Toutes les inventions de ces dernières années (journée des quartiers et des voisins, fête de la musique et autres), qui ont des effets positifs, sont de la même veine et participent au même but : la rencontre, l’échange. Quel mauvais procès que de rejeter systématiquement ce qui se faisait auparavant ; j’y ai participé en 68 et on ne peut pas dire que la réussite fut totale.
D’autre part, n’oublions pas que ce ne sont pas ces fêtes qui "fabriquent" nos enfants mais bien en premier l’éducation des parents. Et les faillites de cette "fabrique" parentale ne doivent pas être systématiquement imputées à la société, la religion, aux profs, à l’armée, aux flics, aux fêtes d’origine religieuses ou païennes, etc. Quant à écarter les enfants des dangers d’un endoctrinement, il faut être conscient que TOUT est endoctrinement - même le fait de ne pas fêter Noël et de remplacer les cadeaux du 25 par ceux du 15 décembre ; quelle vérité leur montrer, celle des parents ? endoctrinement. Le tout est dans la mesure juste du dialogue établi avec l’enfant. Et tous les enfants qui, un court moment de leur vie, croient,au Père Noël ne sont pas de simples idiots naïfs. Des classes d’école, surtout à la "campagne" continuent à faire se déguiser et défiler leurs enfants dans les rues du village et je ne vois pas plus d’endoctrinés dans ces défilés que dans ceux des syndicats ou autres corporations manifestant dans les grandes artères urbaines. Je ne suis pas croyant, je ne crois pas aux fables (anciennes ou actuelles), je suis un "laic tolérant", et j’ai un fils qui a participé aux Mardi gras et qui, a 30 ans, en garde encore un excellent souvenir.
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J’ai banni toute forme de représentation religieuse dans l’éducation de mes enfants...
C’est très bien, comme ça, on sait qu’ils seront phénoménalement heureux tout au long de leur existence...
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Comment peut on se perdre a faire du négationnisme de culture ?
L’objectif ultime, c’est de couper la France profonde de ses racines, beaucoup trop "françaises" aux yeux de certains !
Parmi les censeurs des fêtes religieuses, je n’en connais aucun qui ne mette en cause l’égorgerie de l’Aït el Kébir...
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..enfariné......enfariné le...
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un mardi gras laique c’est pas rigolo. Ca vide la fete de son sens.
Par contre, quand vous faites le careme...40 jours sans danser, sans sortir...et bien je vous assure que votre mardi-gras est joyeux et tres colore. C’est mecanique.
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Votre article me touche particulièrement car je me suis posé la même question mercredi. "Tiens ! je n’ai pas entendu de rires ; je n’ai pas vu des zorros courir derrière des indiens..."
Cette fête s’appelait indifféremment carnaval ou mardi gras pour moi. Suite à certains commentaires, je ne vois pas l’intérêt de maudire tous les évènements traditionnels sous prétexte que la religion les a récupérés à un moment donné. Tant de fêtes religieuses sont adaptées au calendrier de celles païennes. Comment peut on se perdre a faire du négationnisme de culture ? c’est un non sens. Maintenant que ceux qui sont "éduqués" éprouvent le besoin de démystifier des amalgames, je comprends bien. Mais de là à boycotter un événement populaire positif... (joyeux, sans arrière pensée) je ne comprend pas l’intérêt. C’est juste de la mauvaise foi. (je la trouve bien drôle celle-la)
Il y a énormément de culture où il existe une journée qui permet à tous de prendre le rôle qu’il souhaite. devenir roi, indien, cow boy, fantome... avec ou sans connotations religieuses. Par exemple en inde, il y a un évènement appellé "holy" qui permet une fois par an de se débarrasser de son rôle (caste) et de faire la fête en prenant le personnage que l’on souhaite. C’est une journée de liesse où l’on s’asperge de couleurs et autres... Je trouverais ca dommage que sous pretexte que cette fête est religieuse, qu’on se mette à la dénigrer et à la stopper. Car c’est vraiment une bonne soupape ! Et pourtant la tendance actuelle est similaire : "plus le temps de rigoler, rattrappons notre retard sur l’occident, il faut travailler..."
Et pour les oeufs et la farine, dans ma région, c’est à la saint Nicolas qui pour le coup est une fête vraiment religieuse. Jamais, je ne gâcherais la farine et les oeufs pouvant se trouver dans une bonne crêpe le jour du carnaval.
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Comment peut on se perdre a faire du négationnisme de culture ?L’objectif ultime, c’est de couper la France profonde de ses racines, beaucoup trop "françaises" aux yeux de certains !
Parmi les censeurs des fêtes religieuses, je n’en connais aucun qui ne mette en cause l’égorgerie de l’Aït el Kébir...
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